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quarta-feira, 18 de março de 2009

1885, 2 de Junho - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. C
Nº. 22
Pag. 1359, 1360, 1361, 1362, 1363
*
PHYSIOLOGIE. - Locomotion de l'homme. - Images stéréoscopiques des trajectoires que décrit dans l'espace un point du tronc pendant la marche, la course et les autres allures. Note de M. Marey.

« Il y a quinze ans environ, M. Carlet, aujourd'hui professeur à la Faculté des Sciences de Grenoble, entreprit, dans mon laboratoire, de déterminer la trajectoire qu'un point du tronc décrit dans l'espace pen- dant la marche.
» Une disposition mécanique, analogue à celle que j'avais employée précédemment pour inscrire les mouvements de l'aile de l'oiseau, servit à ces expériences. Celles-ci montrèrent qu'un point central, le pubis, décrit une courbe que l'on peut considérer comme inscrite dans une gouttière à convexité inférieure, au fond de laquelle se trouvent les minima et aux bords de laquelle sont tangents les maxima. La génératrice de ce demi-cylindreest parallèle à la direction de la marche; les minima correspondent au milieu de l’appui bilatéral et les maxima au milieu de l'appui unilatéral.
« La forme d'une telle courbe peut être très bien représentée par une figure solide faite d'un fi1 de métal tordu en sens divers. En regardant cette figure d'un point convenablement choisi, on peut, grâce à la perspective, en apprécier les inflexions suivant les trois dimensions de l'espace et même les représenter par le dessin. La difficulté que présénte l'inscription mécanique d'un mouvement suivant trois dimensions, et l'impossibilité d'analyser par cette méthode les allures très rapides, m'ont engagé à recourir à la photographie pour la détermination des trajectoires dans l'espace.
« J'ai montré, dans une Note précédente (1) ([i]), avec quelle facilité singulière la chrono-photographie exprime la trajectoire d'un point brillant fixé sur le corps d'un homme habillé de noir, et permet de suivre les inflexions de la courbe décrite, variables suivant l'allure que l'on observe.
« Mais, dans les images photographiques obtenues jusqu'ici, je cherchais à obtenir la projection des mouvements du corps sur un plan parallèle à celui dans lequel la marche s'effectue. Si cette disposition est la meilleure pour apprécier à leur valeur réelle les oscillations verticales du corps, ainsi que les accélérations et les ralentissements dans la progression, elle dissimule totalement les mouvements qui se produisent suivant la troisième dimension, c'est-à-dire dans le sens perpendiculaire au plan de la marche.
« Dans le courant de l'hiver dernier je fis plusieurs expériences pour photographier la trajectoire d'un point du tronc, en plaçant l'appareil de telle sorte que la perspective rendît sensibles les déplacements qui se produisent suivant les trois dimensions de l'espace.
« Un homme vêtu de noir et portant au niveau du sacrum une petite boule brillante marchait sur un terrain plat.
» En arrière et à deux mètres à gauche et au-dessus de l'axe de la marche, était braqué l'appareil chrono-photographique. L'image obtenue rendait sensibles les déplacements suivant les trois dimensions de l'espace. Toutefois, malgré la perspective, la figure n'était bien intelligible que pour ceux qui connaissaient d'avance la trajectoire; et encore, à la condition que les inflexions de cette trajectoire fussent symétriques. Il m'a semblé que la stéréoscopie devait rendre des figures de ce genre parfaitement intelligibles dans tous les cas.
» Je substituai donc un appareil stéréoscopique a l'appareil photographique simple, et, plaçant au devant des objectifs un obturateur qui me permît de les ouvrir et de les fermer tous deux à la fois, je recueillis des trajectoires correspondant a un petit nombre de pas, dans la marche, la course et les différentes allures.
» Ces figures confirment pleinement les expériences de M. Carlet sur la trajectoire d'un point du tronc dans la marche; elles montrent, en outre, les variétés que présente la trajectoire d'un même point du corps aux autres allures. Vues au stéréoscope, elles donnent un relief parfait: on croirait avoir sous les yeux un fil de métal tordu en sens divers et répétant périodiquement les mêmes inflexions.» Afin que le lecteur puisse juger de la netteté de cette sensation de relief, nous avons représenté dans fig. 1 les deux images stéréoscopiques correspondant à deux pas de marche lente.

Trajectoires stéréocospiques de la marche lente


« Beaucoup de personnes ont acquis l'habitude de fusionner sans instrument deux images stéréoscopiques, et d'obtenir ainsi la sensation du relief; pour les autres, il sera facile de décalquer ces figures sur papier transparent et d'introduire les décalques dans le stéréoscope.« Je n'insisterai pas sur les caractères particuliers de ces trajectoires; elles ne prennent, du reste, tout leur intérêt qu'autant qu'on les rattache aux différents mouvements des membres dont elles constituent les réactions. Si je signale spécialement la représentation stéréoscopique de la trajectoire d'un point dans l'espace, c'est que cette méthode me paraît contenir la solution d'un grand nombre de problèmes cinématiques, fort difficiles sans doute à résoudre autrement. Et, sans

Trajectoire stéréoscopique de la course lente

sortir du domaine de la Physiologie, on trouvera, dans la photographie stéréoscopique, le moyen d’analiser les réactions du cheval, les mouvements du corps de l'oiseau pendant le vol, etc.
« En effet, les réactions dures ou douces de certains chevaux à diverses allures ne tiennent certainement qu'à l'étendue ou aux inflexions plus ou moins brusques des mouvements du corps du cheval; déterminer la nature des mouvements qu'exécute un point brillant placé sur la selle d’un cheval, et établir la coincidence des différentes inflexions de sa trajectoire avec les actions des membres, ce sera véraitablement interpréter physiologiquement les réactions du cheval. Enfin, ces réactions qui se transrmettent au cavalier sont certainement influencées, à leur tour, par les réactions du cavalier sur le cheval. Cette combinaison des effets de deux forces réagissant l’une sur l'autre était jusqu'ici inaccessible aux moyens d'observation connus; je me propose d'en faire prochainement l'objet de mes études.» Enfin, toutes les fois que cela est nécessaire, on peut introduire dans ces courbes la notion du temps par les procédés ordinaires de la chrono-photographie, c’est-à-dire au moyen d’éclairages intermittents. La trajectoire prend alors l’aspect d’une courbe ponctuée dans laquelle l’intervalle entre deux points sucessifs correspond à un cinquantième de seconde »

([i]) (1) Comptes rendus, 7 août 1882.

1885, Junho - Le Magasin Pittoresque

LE MAGASIN PITTORESQUE
2e. Série
53e Année
T. III
Pag. 175, 176
*
ASTRONOMIE PHYSIQUE.

Extraits d'un discours de M. Janssen.
Suite et fin. -Voy. p. 162.

IV. – La photographie appiquée à l’étude du ciel.
La première applicaion faite de la photographie à la science du ciel le fut en France. La première image d'un astre fixée sur la plaque daguerrienne fut celle du Soleil, et c'est aux auteurs des admirables procédés pour mesurer sur terre la vitesse de la lumière qu'elle est due, à MM. Fizeau et Foucault (l) ([i]).
Peu après, on obtenait aux États-Uinis des images de la Lune. Après ces premiers essais vinrent des travaux suivis, dont le Soleil et la Lune surtout furent les objets.
Plus récemmentt, on obtenait, à New-York et à Meudon, des photographies de la nébuleuse d'Orion.
Tous ces travaux sont fort importants; ils se rapportent à un premier objet de la photographie astronornique: obtenir des astres et des phénomènes qui s'y produisent des images durables et fidèles qui se prêtent à des études et à des mesures ultérieures. Jusqu'ici, les observateurs n'avaient, pour conserver le souvenir d'un phénomène, que la mémoire, la description écrite ou le dessin. La photographie y substitue l'image matérialisée du phénoméne lui-même. Mais les derniers travaux dont la photographie a été l'objet, spécialement en ce qui concerne le Soleil, ont montré que cette méthode peut être employée comme moyen de découvertes en astronomie.
Les grandes images solaires qui ont été obtenues dans ces dernières années à Meudon, ont révélé des phénomènes de la surface du Soleil que ne peuvent montrer nos plus grands instruments d'observatoire, et qui ouvrent un champ tout nouveau à ces études.
L’année 1881 à vu la première photographie de comète obtenue avec une portion trés considérable de la queue de l'astre. Cette photographie a révélé de curieux détails de structure et a permis diverses mesures photométriques, notamment celle qui montre que l'appendice caudal, malgré l'éclat dont it il semble briller, est, à quelques degrés seulement du noyau, deux à trois cent mille fois moins lumineux que la Lune.
Des essais non moins intéressants ont été tentés à l’égard des nébuleuses. Ces astres ont une grande importance au point de vue de la théorie de la formation des systèmes des stellaires et de la genèse des mondes.
La rétine photographique, quand elle a reçu les derniers perfectionnements de l'art, peut donner des images dans des limites de durée qui confondent l'esprit. On obtient aujourd'hui du Soleil des impressions photographiques en 1/100000 seconde, et on ignore la limite qu'on pourrait atteindre dans cette direction.
D’un autre côté, les images de la comète et celles de la nébuleuse d'Orion ont exigé des temps de pose qui ont varié d'une demi-heure à deux et trois heures. On trouve ainsi que, dans le second cas, les actions lumineuses ont été jusqu'à un milliard de fois plus longues que dans le premier. Quels phénomènes, par la diversité de leur éclat, pourraient échapper à une si admirable élasticité?
Quels avantages précieux pour les expéciences ! La conservation des images, l'étendue de la sensibililé, la faculté d'embrasser les phénomènes lumineux les plus opposés par leur faiblesse ou leur puissance.
([i]) (1) Dette image est insérée dans l’Astronomie d’Arago, t. II, p. 176; elle est du 2 avril 1845. Il paraît que la m^ême année, on obtenait aux Etats-Unis des impressions photographiques de α Lyre et de Castor; mais le point noirâtre donné par une étoile n’est point l’image de cet astre

1885, Novembro

Ultimo número (conhecido), de A ARTE PHOTOGRAPHICA. (Nº. 23)

1886, 25 de Janeiro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. CII
Nº. 4
Pag. 190
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AÉROSTATION . - Présentation d'une héliogravure représentant les expériences aérostatiques de Chalais-Meudon; par M. J. Janssen.

« L'Académie se rappelle encore les importantes expériences aérostatiques exécutées, les 22 et 23 septembre dernier, par MM. Renard, à Chalais-Meudon.
« En raison de l'intérêt scientifique, et j'ajouterai même national, qui s'attachait à ces expériences, j'avais fait prendre, à l'observatoire de Meudon, les dispositions nécessaires pour en obtenir des photographies.
« Le 23 septembre, on obtint, au moment où le ballon rentrait à Chalais, un bon cliché qui a servi à faire l'héliogravure que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux de l'Académie. Cette héliogravure, due à M. Arents, ancien photographe de l'observatoire de Meudon, est remarquablement réussie.
» Quand on pense avec quel intérêt on consulte aujourd'hui les anciennes gravures représentant les premières ascensions des frères Montgolfier, on ne peut douter que cette image fidèle, qui donne en quelque sorte le procès-verbal de cette belle ascension, ne devienne précieuse dans l'avenir.
» Depuis les importants travaux de MM. Tissandier, les expériences de Chalais constituent le progrès le plus considérable qui ait été accompli dans le domaine de cette science, si française par son origine et si considérable par son objet, puisqu'elle se propose d'ouvrir à l'homme le domaine de l'atmosphère.
» Je suis persuadé qu'on me saura gré d'avoir voulu en consacrer le souvenir. »