1843 9 de Janeiro
| Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI Nº. 1 Pag 93 | M. Bisson écrit relativement aux avantages qu'il a trouvés dans une méthode qui lui permet de graduer avec précision la solution de brome employée dans les opérations photographiques. L'appareil que M. Bisson emploie à cet effet est l'acoolomètre ordinnaire |
- ACONTECIMENTOS - ANTOLOGIA – CRONOLOGIA – MISCELÂNIA - NOTÍCIAS - ... – SEC. XIX (Desde 1971, que tenho recolhido em diversas publicações e jornais de época, textos e informações diversas, de assuntos referentes à Fotografia, num período que limitei até ano de 1900,constituindo uma cronologia e antologia. Dada a enorme quantidade de informação que recolhi, este blog encontra-se em ainda organização.)
segunda-feira, 7 de dezembro de 2009
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 23 de Janeiro | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI Nº. Pag. 210 | PHOTOGRAPHIE. - M. Arago a mis sous les yeux de l'Académie une image photographique sur papier que M. Herschel lui a adressée. « Ce papier, dit M. Herschel, est préparé avec du fer, du plomb et du mercure. Quoiqu'on ne puisse pas le considérer comme très-impressionable (sensitive), il m'a paru remarquable, soit à raison de l'extrême netteté que présentent les détails du dessin, soit à cause de la reproduction parfaite des clairs et des demi-teintes, dans le rapport des intensités réelles. » |
domingo, 6 de dezembro de 2009
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 13 de Fevereiro | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI Nº. Pag. 395 | PHYSIQUE. - Description d'un appareil à l'aide duquel on peut appliquer les procédés photographiques à l'indication continue des variations dans la température et la pression atmosphériques, etc.; Note de M. Hossard. (Commissaires, MM. Becquerel, Pouillet) |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 13 de Fevereiro | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI Nº. 7 Pag. 402, 408 | OPTIQUE. - Considèrations relatives à l’action chimique de la lumière; par M. Arago. Une Lettre de M. Edmond Becquerel a donné lieu à une communication verbale de M. Arago que nous allons reproduire le plus fidèlement possible : « Peu de temps aprés le vote de la loi qui accordait une récompense nationale à MM. Daguerre et Nièpce, il se manifesta, dans une petite portion du public , des opinions, à mon avis très-erronées, et qui, cependant, m’imposèrent le devoir de montrer que la nouvelle découverte ne devait pas être seulement considéréee du point de vue artistique, et qu’elle enrichirait la Physique de moyens d’investigation très-précieux. Tel fut le but d’une Note qui parut dans le Compte rendu de la séance du 19 AOUT 1839. Elle était ainsi conçue: « Voici une application dont le Daguerréotype sera susceptible, et qui me semble très-digne d’intérêt: « L’observation a montré que le spectre solaire n’est pas continu, qu’il y existe des solutions de continuité transversales, des raies entièrement noires. Y a-t-il des solutions de continuité pareilles dans les rayons obscurs qui paraissent produire les effets photogéniques? « S’il y en a, correspondent-elles aux raies noires du spectre lumineux ? « Puisque plusieurs des raies transversales du spectre sont visibles à l’œil nu, ou quand elles se peigrnent sur la rétine sans amplification aucune, le problème que je viens de poser sera aisément résolu. « Cette solution très-facile du problème que je m’étais proposé, je ne pouvais pas, en 1839, la chercher expérimentalement moi-même, l’ancienne chambre obscure de l’Observatoire ayant alors reçu une autre destination, et la nouvelle n’étant pas encore construite. Au reste, je dois supposer que mon appel fut entendu. J’ai appris, en effet, que la Société royale reçut, le 20 février 1840, un Mémoire de sir John Herschel où la question est effleurée, et chacun se rappelle ici que M. Edmond Becquerel entretint l’Académie de ce même sujet, dans la séance du 13 juin 1842. M. Herschel, n’ayant pas pu disposer d’un héliostat, crut ne point devoir se prononcer positivement sur l’existence des stries dans l’image photographique du spectre. M.E. Becquerel, au contraire, projeta sur sa plaque iodurée un spectre stationnaire, et vit nettement, après l’expérience, dans la région de la plaque que ce spectre occupait, des stries transversales le long desquelles la matière chimique était restée intacte, ou du moins n’avait reçu aucune modification perceptible. Il reconnut, de plus, que ces stries correspondaient exactement aux lignes sombres du spectre lumineux. « Au premier aperçu, l’expérience dont je viens de parler aurait pu sembler superflue: le résultat obtenu n’était-il pas, en effet, de vérité nécessaire? Comment attendre des actions photogéniques là ou la lumière manquait entièrement ? « Voici ma réponse: Il n’est nullement démontré que les modifications photogéniques des substances impressionnables, résultent de l’action de la lumière solaire elle-même. Ces modifications sont peut-être engéndrées par des radiations obscures mêlées à la lumière proprement dite, marchant avec elle, se réfractant comme elle. En ce cas, l’expérience prouverait, non-seulement que le spectre formé par ces rayons invisibles n’est pas continu, qu’il y existe des solutions de continuité, comme dans le spectre visible, mais encore que dans les deux spectres superposés ces solutions se correspondent exactement. Ce serait là un des plus curieux, un des plus étranges résultats de la Physique. « Introduisons dans la discussion un élément dépendant de la vitesse de la lumière, et les conséquences de l’observation ne seront pas moins intéressantes. « Je montrai, il y a bien des années, que les rayons des étoiles vers lesquelles la Terre marche, et les rayons des étoiles dont la Terre s’éloigne, se réfractent exactement de la même quantité. Un tel résultat ne peut se concilier avec la théorie de l’emission, qu’à l’aide d’une addition importante à faire à cette théorie, dont la nécessité s’offrit jadis à mon esprit, et qui a été généralement bien accueillie par les physiciens: il faut admettre que les corps lumineux émettent des rayons de toutes les vitesses, et que les seuls rayons d’une vitesse déterminée sont visibles, qu’eux seuls produisent dans l’œil la sensation de lumière. Dans la théorie de l’émission, le rouge, le jaune, le vert, le bleu, le violet solaires sont respectivement accompagnés de rayons pareils, mais obscurs par défaut ou par excès de vitesse. A plus de vitesse correspond une moindre réfraction, comme moins de vitesse entraîne une réfraction plus grande. Ainsi, chaque rayon rouge visible est accompagné de rayons obscurs de la même nature, qui se réfractent les uns plus, les autres moins que lui: ainsi il existe des rayons dans les stries noires de la portion rouge du spectre; la même chose doit être dite des stries situées dans les portions jaunes, vertes, bleues et violettes. L’expérience ayant montré que les rayons contenus dans les stries sont sans effet sur les substances impressionnables, il se trouve établi que toute augmentation ou diminution de vitesse enlève aux rayons lumineux les propriétés photogéniques dont ils étaient primitivement doués; que les rayons solaires cessent d’agir chimiquement à l’instant même où ils perdent, par un changement de vitesse, la faculté de produire sur la rétine les sensations lumineuses. Je n’ai pas besoin de faire ressortir tout ce qu’il y a de curieux dans un mode d’action chimique de la lumière dépendant de la vitesse des rayons. « Le lundi même où M. Ed. Becquerel présenta à l’Académie le résultat de l’expérience que j’avais proposée 2 ans et 10 mois auparavant, je l’invitai publiquement à la recommencer, en s’imposant des conditions nouvelles qui semblaient devoir jeter du jour sur la manière dont la vitesse modifie l’action chimique de la lumière. Je fis remarquer que les rayons solaires se mouvant de plus en plus vite à mesure que les milieux qu’ils traversent sont plus réfringents, on arriverait à quelque résultat utile, en étudiant, comparativement et simultanément, l’action du spectre sur la plaque iodurée plongée par moitié dans deux milieux très-dissemblables: dans de l’eau et de l’air, par exemple.M.. Ed. Becquerel voulut bien suivre cette idée. Voici la Lettre qu’il m’écrivit à la date du 25 novembre 1842. « Lorsque vous avez eu la complaisance de présenter à l’Académie des Sciences, au mois de juin dernier, mon Mémoire sur la constitution du spectre solaire, vous avez bien voulu m’indiquer une expérience à faire dans le but de savoir si, lorsqu’une substance impressionnable à l’action des rayons solaires est plongée dans un milieu autre que l’air, le changement de vitesse des rayons solaires, au passage de l’air dans ce milieu, ne déplaçait pas la position des raies ou des stries transversales du spectre des rayons chimiques. « Je me suis empressé aussitôt de faire ces expériences, en commenqant par employer de l’eau comme nouveau milieu. Mon départ pour la campagne m’a forcé de les interrompre. Je comptais à mon retour les reprendre avant de vous en faire connaître le résultat, mais le mauvais état de la saison ne m’a pas encore permis de donner suite à mon projet; j’ai l’honneur, néanmoins, de vous adresser le résultat de deux expériences que j’ai faites, avec la description du procédé que j’ai suivi. « J’ai fait usage dune petite cuve à eau en cristal, à bords bien plans, et dune plaque préparée à la maniere de M. Daguerre, que l’on peut placer verticalement dans la cuve, de manière à ce que sa surface soit parallèle à la face antérieure de la cuve. Dans les deux expériences, la distance entre la plaque iodurée et cette face a été d’un centimètre. On introduit alors dans une chambre obscure un faisceau de rayons solaires à travers une fente étroite pratiquée dans le volet; on réfracte ces rayons à travers un prisme de flint bien pur, devant lequel se trouve placée une lentille à long foyer, de facon à obtenir un spectre solaire par projection avec toutes ses raies. Une fois ce résultat obtenu, on place devant la route du rayon réfracté , la cuve à eau, de manière à ce que le spectre se dessine bien horizontalement avec toutes ses raies sur la plaque iodurée et de sorte que les rayons violets entrent normalement à la face antérieure de la cuve. On a eu soin, avant de commencer l’expérience de verser dans cette cuve de l’eau jusqu’à ce que son niveau coupe longitudinalement en deux parties égales l’image du spectre. « Si, au bout d’une ou deux minutes d’action, on enléve la plaque, en l’exposant à la vapeur mercurielle on voit l’image du spectre se dessiner depuis la limite du vert et du bleu jusque bien au delà de l’extrême violet; et, comme je l’ai dit dans le Mémoire, cette image a toutes ses raies semblables à celles du spectre lumineux pour les portions de même réfrangibilité. Eh bien! on n’aperçoit aucune difference bien sensible entre l’image du spectre sur la portion de la plaque qui est restée dans l’air et celle qui s’est formée sur la portion qui a séjourné dans l’eau; les raies de ces deux portions de spectre semblent très-bien dans le prolongement l’une de l’autre, excepté toutefois dans les portions extrêmes du spectre chimique, à droite et à gauche, où les raies de l’image qui s’est produite dans l’eau semblent se resserrer un peu entre elles. Cela me paraît devoir être attribué à la réfraction des rayons obliques. « Ces deux expériences tendent à montrer que la nature du milieu dans lequel est plongé la substance chimiquement impressionnable à l’action des rayons solaires, ne modifie pas l’action de ceux-ci, de sorte que l’impression du spectre solaire sur cette substance présente toujours les mêmes raies et aux mêmes places. « Lorsque le temps le permettra, je compte reprendre ces expériences, les varier, et parvenir peut-être à des résultats plus concluants.
« J’ai l’honneur d’être, etc. «
« Voilà donc les rayons solaires se comportant exactement de même dans l’air et dans l’eau. Dans l’air, cependant, suivant le système de l’émission, la lumière se meut beaucoup moins vite que dans l’eau. La vitesse est donc ici sans influence, conséquence qui, au premier aspect, semble en contradiction manifeste avec ce que nous avons déduit de la première expérience. Les deux résultats, toutefois, ne sont pas inconciliables. Une nouvelle hypothèse peut, ce me semble, les faire concorder. Au reste, chacun va en juger: « La vitesse avec laquelle un rayon lumineux traverse un corps donné, dépend exclusivement de la réfringence de ce corps et de la vitesse d’émission du rayon, de la vitesse qu’il avait dans le vide. Le rayon qui arrive à la surface de la couche d’iode à travers l’eau, possède, au point où il rencontre cette surface, une vitesse supérieure à celle qu’avait au même point, le rayon qui se mouvait à traversl’air; mais dans l’intérieur même de la couche, à une profondeur suffisante, les deux rayons ont exactement les mêmes vitesses. Faisons dépendre les phénomènes photogéniques, non d’une action exercée à la surface, mais d’une action naissant dans l’intérieur de la couche, et toute difficulté disparaît. Seulement, chose singulière, nous sommes amenés forcément à établir une distinction essentielle entre l’intérieur et la surface d’une couche dont l’épaisseur est d’une petitesse incroyable. » En envisageant ainsi les phénomènes photogéniques, comme des exemples d’actions moléculaires susceptibles d’évaluations précises, tout le monde sentira combien il serait intéressant d’intercaler des chiffres dans les raisonnements généraux que je viens de présenter. On atteindra ce but en complétant d’abord les expériences à l’aide desquelles M. Dumas avait commencé à déterminer l’épaisseur de la couche d’iode sur laquelle se forment les images daguerriennes, d’après les pesées comparatives d’une large plaque argentée avant et après son ioduration. On portera ensuite dans l’observation des positions relatives des raies obscures tracées sur la matière impressionnable, toute l’exactitude possible, même en s’aidant s’il le faut du microscope; enfin, au lieu de passer, par un saut brusque, de l’air à l’eau, on comparera les positions relatives des stries produites dans deux milieux légèrement différents en densité ou en réfringence. Dès à présent, dans le système de l’emission, les conséquences suivantes découlent rigoureusement de la discussion à laquelle je viens de me livrer: « Si les effets photogéniques de la lumière solaire résultent exclusivement de l’action de rayons obscurs mêlés aux rayons visibles, marchant comme eux et avec des vitesses du même ordre, les spectres superposés de ces deux espèces de rayons, ont leurs solutions de continuité exactement aux mêmes places; « Si les rayons visibles produisent les effets photogéniques en totalité ou en partie, cette propriété est tellement inhérente à leur vitesse, qu’ils la perdent également quand cette vitesse s’accroît et quand elle diminue; « Les effets photogéniques de la lumière solaire, soit qu’ils proviennent de rayons visibles ou de rayons invisibles, ne peuvent pas être attribués à une action exercée à la surface de la couche impressionnable: c’est à l’intérieur de la matière qu’on doit chercher le foyer de ce genre d’action. « Les conclusions précédentes pourront être étendues quand on connaîtra l’épaisseur de la moindre couche d’iode dans laquelle s’engendrent les phénomènes daguerriens; quand il sera possible de comparer cette épaisseur à la longueur des accès ou à celle des ondes lumineuses. »
M. Fizeau a mis sous les yeux de l’Académie des épreuves obtenues avec une planche daguerrienne sur laquelle il avait fait mordre des acides d’après une méthode particulière: ces épreuves sont remarquables par la finesse des détails. La planche est assez creusée pour se prêter à un tirage considérable et, cependant, les blancs n’offrent aucune trace de gris; ils se sont parfaitement conservés. |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 13 de Março | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. Pag. 588, 589, 590, 591, 592 | CORRESPONDANCE. PHYSIQUE APPLIQUÉE. - Sur un nouveau procédé de polissage des plaques destinées à recevoir les images photographiques, procédé qui permet d’obtenir des résultats identiques tant que les circonstances extérieures restent les mêmes. Lettre de M. Daguerre à M. Arago.
« Depuis la publication de mon procédé, je n’ai pu m’en occuper beaucoup. Les recherches auxquelles je me suis livré m’ont entraîné dans une route toute nouvelle, et les expériences qu’elles necessitent n’ont d’analogie avec les précédentes qu’en ce qu’elles ont aussi lieu sur une plaque de métal. Cependant j’ai été tellement frappé dernièrement des résultats inégaux que présentent en général les épreuves, même celles des personnes qui s’en occupent spécialement, que je me suis décidé a chercher le moyen de remédier à ce grave inconvénient, que j’attribue à deux causes principales : « La première tient à l’opération du polissage, qu’il est physiquement impossible d’effectuer sans laisser à la surface de la plaque des traces du liquide et des autres substances qui servent à cette opération ; le coton seul que l’on emploie, si propre qu’il puisse être, suffit pour laisser un voile de crasse sur l’argent. Cette première cause constitue déjà un obstacle très-grand au succès de l’épreuve, parce qu’elle retarde l’action photogénique, en empêchant l’iode d’être en contact direct avec l’argent. « La seconde consiste dans les changements de température de l’air avec lequel la plaque se trouve en contact depuis les premières opérations jusqu’à celle du mercure. On sait que toutes les fois qu’un corps froid se trouve environné d’un air plus chaud, il en condense l’humidité. II faut attribuer à cet effet la difficulté que l’on éprouve d’opérer dans un milieu humide, surtout lorsqu’on arrive à l’opération du mercure, qui demande, pour s’élever en vapeur convenable, une chaleur d’au moins 50 degrés centigrades. « Cette vapeur, qui échauffe d’abord l’air contenu dans l’appareil, produit sur le métal une buée qui affaiblit l’image. Il est bien évident que cette couche humide est très-nuisible, puisque si, par exemple, on fait tomber a plusieurs reprises la vapeur de l’haleine sur la plaque sortant de la chambre noire, la vapeur du mercure n’y peut plus faire paraître l’épreuve. « L’eau qui se condense, même à la plus légère différence de température entre la surface d’un corps et l’air environnant, contient en dissolution ou en suspension une matière non volatile, qu’on pourrait, appeler limon atmosphérique; et dès que l’équilibre de température s’établit entre l’air et la surface du corps, la vapeur humide qui s’y était condensée se volatilise, et, y déposant le limon qu’elle contient, va se saturer dans l’air, d’une nouvelle quantité de cette substance impure. « Pour paralyser le plus possible cet effet, on peut tenir la température de la plaque plus élevée que celle de l’air qui l’environne pendant chacune des opérations. Mais il n’est pas possible de faire que cette chaleur atteigne 50 degrés pour qu’elle soit en rapport avec celle de la vapeur du mercure, puisque si la plaque est exposée a ce degré de chaleur après l’opération de la lumière dans la chambre noire, l’image est altérée. « J’avais d’abord essayé d’absorber l’humidité de l’air dans la boîte au mercure par les moyens usités, tels que la chaux, etc.; mais ces moyens sont insuffisants, et ne font que compliquer le procédé sans donner un grand résultat. Un autre moyen qui a été proposé, consiste à vaporiser le mercure sous la machine pneumatique; par ce procédé on évite, il est vrai, la buée sur la plaque, mais on supprime la pression de l’air, qui est indispensable à t’é-preuve. Aussi les résultats ainsi obtenus manquent-ils toujours de pureté. « Voici le procédd auquel je me suis arrété parce qu’il est fort simple et qu’il obvie aux deux inconvénients que j’ai signalés plus haut, c’est-à-dire qu’il débarrasse, autant que possible, l’argent de toute crasse ou limon et qu’il neutralise l’humidité produite par l’élévation de la chaleur dans la boite au mercure. Par le premier de ces deux effets, il augmente la promptitude, et par le second, il rend les lumières beaucoup plus blanches (surtout par l’application du chlorure d’or de M. Fizeau), ces deux effets sont toujours certains. La promptitude que donne ce procédé est à celle obtenue jusqu’ici comme 3 est à 8; cette proportion est rigoureuse. « Ce procédé consiste à couvrir la plaque, après l’avoir polie, d’une couched’eau très-pure, à la chauffer très-fortement avec une lampe à l’esprit-de-vin, et à verser ensuite cette couche d’eau de manière que sa partie supérieure où surnage le limon qu’elle a soulevé, ne touche pas la plaque.
Manière d’opérer.
« Il faut avoir un châssis de fil de fer de la grandeur de la plaque, ayant à un de ses angles un manche et au milieu, de deux côtés opposés, deux petits crampons pour retenir la plaque quand on l’incline. Après avoir placé sur un plan horizontal ce châssis, on y pose la plaque que l’on couvre d’une couche d’eau très-pure et en mettant autant d’eau que la surface peut en retenir. On chauffe ensuite très-fortement le dessous de la plaque, à la surface de laquelle il se forme de très-petites bulles. Petit à petit, ces bulles deviennent plus grosses et finissent par disparaître; on continue à chauffer jusqu’à faire bouillir et alors on doit faire écouler l’eau. On commence par porter la lampe sous l’angle du châssis où se trouve le manche; mais, avant de soulever le châssis, il faut chauffer très-vivement cet angle, et alors, en soulevant très-peu à l’aide du manche, l’eau commence immédiatement à se retirer. Il faut faire en sorte que la lampe suive, sous la plaque, la nappe d’eau dans sa marche et n’incliner que peu à peu, et juste assez pour que la couche d’eau, en se retirant ne perde rien de son épaisseur; car si l’eau venait à se dessécher, il resterait des gouttes isolées qui, ne pouvant pas couler, feraient des taches en. séchant, puisqu’elles laisseraient sur l’argent le limon qu’elles contiennent. Après cela, il ne faut plus frotter la plaque, dont l’eau bien pure ne détruit pas le poli. « On ne doit faire cette opération qu’au moment d’ioder la plaque. Pendant qu’elle est encore chaude, on la pose de suite dans la boîte à l’iode, et, sans la laisser refroidir, on la soumet à la vapeur des substances accélératrices. On peut conserver les plaques ainsi préparées un ou deux jours (quoique la sensibilité diminue un peu), pourvu qu’on place plusieurs plaques ainsi préparées en regard l’une de l’autre, à une très-petite distance et soigneusement enveloppées pour éviter le renouvellement de l’air entre les plaques.
Observations sur le polissage des plaques.
« On ne saurait trop recommander de bien polir les plaques; C’est un des points importants pour obtenir une grande finesse; mais la pureté disparaît souvent lorsqu’on se sert de substances qui adhèrent à la surface de l’argent: tel est le peroxyde de fer (rouge d’Angleterre) dopt on fait assez généralement usage pour donner le dernier poli. Cetté substance semble à la vérité brunir, l’argent et lui donner un poli plus parfait; mais ce poli est factice, puisque réellement il n’existe pas sur l’argent, mais bien sur une couche très-mince d’oxyde de fer. C’est pour cette raison qu’il faut, pour polir, une substance qui n’adhère pas à l’argent; la ponce, que j’ai recommandée dans le principe, laisse moins de résidu. « Quand au liquide à employer, on peut se servir, pour les premières opérations, de l’acide nitrique à cinq degrés, comme je l’avais indiqué primitivement, mais pour les dernières il faut le réduire à un degré. « Le polissage à l’huile et le chauffage peuvent être, supprimés. « Je profite de cette communication pour faire part à l’Acadèmie des observations suivantes, que je dois à l’expérience. « La couche produite par les vapeurs descendantes de l’iode et des sbstances accélératrices, forme avec l’argent un composé plus sensible que celui qu’on obtient par les vapeurs ascendantes. Je fais cette observation seulement pour constater un fait, car il serait difficile d’employer les vapeurs descendantes, à cause de la poussière qui pourrait tomber pendant l’opération et former des taches. « Tout le monde a pu remarquer la résistance qu’éprouve la lumière en passant à travers un vitrage blanc. Cette résistance est plus grande encore qu’elle ne le paraît, et doit être attribuée non-seulement au limon qu’on laisse sur le vitrage en le nettoyant, mais encore à celui qui s’y dépose ensuite naterellement. L’objectif de la chambre noire est certainement dans le même cas. Pour m’en assurer, j’ai mis l’objectif dans de l’eau froide que j’ai fait bouillir; je savais bien qu’il est impossible de le retirer sans que la couche de limon qui surnage à la surface de l’eau ne s’y dépose des deux côtés. Cette opération n’avait donc d’autre but que celui de faire monter la température du verre à 100 degrés, et alors j’ai versé immédiatement sur les deux côtés de l’objectif de l’eau bouillante bien pure pour entraîner le limon. En opérant de suite avec l’objectif ainsi décapé, j’ai encore augmenté la promptitude. Ce moyen présente trop de difficultés pour être mis en pratique; seulement il faut avoir soin de nettoyer l’objectif tous les jours. « Ce limon atmosphérique, qui est le fléau des images photogéniques, est au contraire l’âme des images qu’on obtient en contact ou à très-courte distance. Pour s’en convaincre on na qu’à décaper les deux corps qu’on veut mettre en contact avec l’eau bouillante comme je viens de l’indiquer, et à les tenir tous deux à la même température que l’air; on naura alors aucune impression, ce qui prouve évidemment que ces images n’ont aucun rapport avec la radiation qui donne les images photogéniques. « Du reste, j’avais remarqué depuis fort longtemps la différence qui existe entre ces images, puisque je l’ai signalée dans la Note que j’ai ajoutée au procédé de M. Niépce, page 44 de ma brochure publiée en 1839. « |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 10 de Abril | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. Pag. 759, 760 | PHOTOGRAPHIE. -Sur les efets résultant de certains procédés employés pour abréger le temps nécessaire à la formation des images photographiques. (Extrait d’une Lettre de M. Fizeau à M. Arago.)
« Si dans des expériences successives, l’on expose une même matière impressionnable à l’action des mêmes radiations, en faisant varier leur intensité, on remarque que pour obtenir un même degré d’altération, il faut que le temps d’exposition varie sensiblement en raison inverse de l’intensité des radiations; ainsi, par exemple, si l’on obtient un certain degré d’altération dans l’unité de temps avec l’unité d’intensité, si l’intensité devient 2, le même effet se produira dans un temps égal à 1/2. « Il en résulte, d’une manière générale, que l’altération des substances impressionnables à la lumière est probablement proportionnelle à l’intensité des radiations et au temps de l’exposition. « S’il en est ainsi, lorsque l’on obtient des images dans la chambre noire par les procédés photographiques, il faut admettre que l’altération de la couche sensible dans ses différents points, est proportionnelle à l’intensité de l’image lumineuse dans les points correspondants, et cela pendant tout le temps que la couche sensible sera soumise à l’image de la chambre noire. Or, on sait que dans la méthode de M. Daguerre, la couche sensible, après avoir été exposée un certain temps à l’action des radiations lumineuses, devient capable de condenser la vapeur de mercure d’une manière telle que l’altération invisible de la couche sensible devient visible; mais l’on sait aussi qu’il faut un certain degré d’altération de la couche sensible pour que cette curieuse réaction se manifeste, car, lorsque l’image de la chambre obscure n’a pas une intensité suffisante, on peut faire agir pendant assez longtemps cette image sur la couche sensible sans que celle-ci devienne capable d’agir sur la vapeur de mercure; et cependant il résulte de la proportionnalité dont j’ai parlé, que la couche sensible est modifiée, seulement d’une manière insuffisante. Il résulte évidemment de là que l’on peut faire subir un certain degré d’altération à la couche sensible, sans qu’elle agisse sur la vapeur de mercure. « Or, si au lieu d’opérer dans la chambre noire avec une couche sensible soigneusement préparée à l’abri des radiations, on opère avec une couche légèrement impressionnée jusque près du point où elle deviendrait sensible à la vapeur du mercure, ce qui peut s’obtenir d’une manière régulière à l’aide d’une lampe à lumière constante, il est facile de prévoir les résultats de l’expérience. « Il est évident d’abord que le dessin photographique s’obtiendra en moins de temps , et, en outre, que les effets d’ombre et de lumière ne seront plus les mêmes, c’est-à-dire que les rapports entre les intensités des différents points de l’image seront altérés. « En effet, soient i et i’ les intensités de deux points de l’image lumineuse; si l’on opérait avec une couche sensible non impressionnée, l’altération aux points correspondants serait proportionnelle à ces intensités, et le rapport entre les degrés d’altération serait le même qu’entre les intensités, c’est-à-dire i/ i’. « Mais si l’on emploie une couche déjà impressionnée uniformément, il est facile de voir que cela équivaut à ajouter une quantité constante de lumière à tous les points de l’image lumineuse; le rapport entre les intensités de deux de ses points, et, par conséquent, entre le degré d’altération de la couche sensible aux mêmes points, sera donc i +a /i’+a, rapport qui tend vers l’unité à mesure que a augmente. « L’expérience confirme parfaitement ces raisonnements, et, en opérant ainsi avec des plaques impressionnées d’une manière constante, on obtient à la chambre noire des dessins photographiques qui se forment dans un temps plus court, et dont l’aspect offre ceci de particulier, que les parties obscures sont dessinées avec plus de détails que dans les images ordinaires. » |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 10 de Abril | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. Pag. 766 | M. Pelouze a mis sous les yeux de l’Académie d’admirables reproductions de gravures, obtenues par M. le professeur Boettger, soit photographiquement, d’après la méthode de M. Daguerre, soit par un tirage ordinaire appliqué à des planches, résultant de procédés galvanoplastiques.
M. Bisson adresse une Note sur le moyen de se passer de la boîte à mercure dans les opéraitons photographiques. |
1843 8 de Maio |
| José Júlio Bettencourt Rodrigues, nasce em Goa. |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 15 de Maio | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI, Pag. 1100 | M. Brachet adresse une note sur l'emploi du chlore et du brome dans les opérations de la photographie. |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 22 de Maio
| Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI, Pag. 1130 | M. Berres envoie de Vienne divers spécimens de gravure obtenue par l'action des acides sur des images photographiques, et une Note sur les essais qui ont été faits en Autriche pour perfectionner ce nouvel art, qu'il désigne sous le nom de phototypie. M. Berres annonce que les spécimens qu'il envoie ont été obtenues en 1841. Forcé par une longue maladie d'interrompre ses recherches, il les a reprises récemment de concert avec un habile photographe, M. Axmann. Il se propose de faire parvenir promptement à l'Académie les résultats de leurs travaux communs, qui déjà semblent promettre que la phototypie pourra recevoir des applications industrielles assez importantes. (Commisssaires, MM. Arago, Regnault, Séguier.) |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 12 de Junho
| Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI, Pag. 1282 | M. Brachet adresse un supplément à de précédentes communications qu'il avait faites relativement aux phares, aux télégraphes de nuit, et à l'éclairage des villes; il y joint une nouvelle Note concernant la photographie.
(Commission précédente nommée) ([i]) |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1843 26 de Junho | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVI, Pag. 1436, 1437,1438, 1439 | PHYSIQUE. - Sur une manière d’envisager les phénomènes du daguerréotype; par MM. Choiselat et Ratel.
(Commissaires, MM. Arago, Dumas, Regnault.) « On admet généralement que, dans une image photographique, les blancs sont produits par du mercure métallique simplement déposé sur la plaque, ou bien amalgamé, et les noirs par le bruni même de l’argent; mais généralement aussi on s’abstient de détails sur la manière dont se passe le phénomène. « Nous essayons ici de démontrer, par des considérations purement chimiques, que les blancs sont produits par des gouttelettes d’amalgame d’argent formées et déposées sur la surface du plaqué, et les noirs par le bruni même du métal et une poussière d’agent et de mercure. « Cette théorie est fondée sur les trois faits suivants: « 1º. L’iodure d’argent, sous l’action de la lumière, est transformé en sous-iodure ; « 2º.Ce sous-iodure, en contact avec le protoiodure de mercure, donne naissance à de l’iodure rouge et à du mercure métallique; « 3º. Du mercure métallique, mis en contact avec de l’iodure d’argent, se convertit en protoiodure, et de l’argent est mis en liberté. « Pour le premier point nous ne nous écartons pas de l’opinion générale: savoir, que l’iodure d’argent se convertit par la lumière en sous-iodure; et un fait qui, entre autres, semble confirmer cette opinion, c’est que si, après avoir exposé une plaque d’argent à la vapeur de l’iode, puis à la lumière , on la lave ensuite dans de l’hyposulfite de soude, il reste sensiblement à la surface une poudre insoluble de sous-iodure d’argent. « Le deuxième fait se déduit de phénomènes déjà connus; on sait en effet que les iodures basiques déterminent, avec le protoiodure de mercure, la formation du biodure de ce métal et un dépôt de mercure métallique. « Le troisième fait peut se vérifier en mettant du mercure en excès au contact de l’iodure d’argent: on recueille bientôt de l’iodure vert de mercure et un amalgame d’argent. « Ceci posé, considérons les conséquences des trois opérations principales de la photographie: l’exposition à la chambre noire, celle à la chambre á mercure, et le lavage. « Une plaque, ayant sa surface recouverte d’iodure d’argent, est soumise à la lumière de la chambre noire; aussitôt l’action commence, mais avec une différence essentielle dans la manière dont elle est impressionnée; en effet, au lieu d’une lumière uniformément répandue, elle reçoit ici une distribution inégalement, répartie de rayons lumineux. Dès lors l’iodure d’argent se modifie en raison directe des intensités. La où la lumière est plus vive, il y a production abondante de sous-iodure d’argent et émission diode repris par la plaque; là où doit apparaitre une demi-teinte, la formation du sous-iodure est ralentie dans le même rapport que la diminution de la lumière elle-même; enfin, dans les ombres les plus noires, l’iodure n’est que très-faiblement attaqué, car l’absence de radiations ne saurait être telle qu’il ne puisse y avoir aucune altération de l’iodure d’argent. « Que se passe-t-il maintenant quand une plaque ainsi influencée est exposée à la vapeur du mercure? « Ce métal commence par réagir sur tout l’iodure d’argent qu’il rencontre sur la plaque. Nous venons de voir que cet iodure a été parfaitement conservé dans les noirs, mais les blancs en présentent aussi une certaine quantité,quoique beaucoup moindre; il est en effet dans les conditions d’une bonne épreuve, qu’il n’y ait pas été entièrement décomposé. Dans les premières il se forme donc abondamment, et dans les secondes faiblement, du protoiodure de mercure et de l’argent métallique. L’action s’arrête là pour les noirs, mais il n’en est pas de même pour les blancs, car le protoiodure de mercure, s’y trouvant en contact avec du sous-iodure d’argent, doit donner lieu à une double décomposition; le sous-iodure est réduit et le protoiodure de mercure se divise: une partie passe à l’état de biiodure, tandis que l’autre, également réduite, devient alors la véritable source du mercure qui s’unissant sans doute avec l’argent devenu libre, se dépose sur la plaque, mais sans s’y amalgamer. C’est donc par les parties les plus claires que l’image se révèle d’abord; elles absorbent d’autant plus de mercure, qu’ayant été exposées à une lumière plus vive, elles sont plus riches en sous-iodure. Les ombres les plus intenses, au contraire, n’offrant que de l’iodure d’argent à la réaction du mercure, celui-ci ne peut jamais produire qu’un voile plus ou moins profond d’iodure vert mêlé à de l’argent métallique, que son état de division extrême fait paraître noir; ce dernier restera donc en réserve pour former plus tard les noirs du tableau. Mais entre ces deux points extrêmes, entre ces ombres les plus fortes et les blancs les plus purs, il doit s’établir une demi-teinte admirablement fidèle; puisqu’elle est le résultat nécessaire du travail plus ou moins complet de la lumière, elle s’éclaircit ou se traduit en noir suivant la richesse . ou la pauvreté de la couche en sous-iodure d’argent. « Aussi voit-on la plaque, au sortir de cette opération, s’offrir à l’oeil avec une apparence noire ou verdâtre dans les ombres, là où le protoiodure de mercure n’a point été décomposé, tandis qu’elle est rosée et même souvent rouge vif dans les blancs les plus intenses qui n’ont plus qu’un amalgame d’argent en goutelettes imperceptibles, recouvert d’une couche de biiodure de mercure. « Si l’on vient ensuite à laver cette plaque dans une dissolution d’hyposulfite de soude, l’iodure rouge de mercure se dissout; quant à l’iodure vert, il doit encore subir ici une décomposition: il se convertit en biiodure qui disparaît, et en mercure métallique qui reste sur la plaque. « Ainsi donc, en résumé, les blancs sont produits par une poussière d’une grande ténuité d’amalgame d’argent simplement déposé sur la plaque; ces blancs sont. d’un ton d’autant plus vif, que cette poussière est plus abondante et plus riche en argent; quant aux noirs, ils sont le résultat du dépôt d’un argent extrêmêment divisé, mêlé mécaniquement à une très-faible quantité de mercure provenant du lavage. » Nous espérons que cet exposé, quoique fort abrégé, satisfera à beaucoup de questions qui n’ont pas encore été parfaitement résolues, et offrira une infinité de ressources pour la production de belles épreuves; car s’il paraît constant que de la répartition convenable du sous-iodure et de l’iodure d’argent dépend la beauté du résultat, on pourra, d’après la simple inspection d’une épreuve non lavée, modifier en conséquence son mode d’opérer. Quand la plaque, au sortir de la chambre à mercure, a un aspect terne ou verdâtre, c’est une preuve qu’il y a du protoiodure de mercure sur les clairs, que par conséquent la formation du biiodure indispensable a échoué pour quelque motif, en un mot, que l’épreuve est pauvre en mercure, et par conséquent manquée. « Or, de toutes les causes qui mettent obstacle à la formation du dessin photographique, la plus générale et en même temps la plus funeste, est, ce nous semble, la présence d’une trop grande quantité d’iode libre sur la plaque. On conçoit en effet, qu’exposée à l’émanation de l’iode, la surface métallique ne l’absorbe pas entièrement, mais que l’iodure formé en retient emprisonnée une partie à l’état de liberté. « Mais comment agit cet iode libre? Évidemment il s’oppose doublement à la formation de l’image: dans la chambre noire, en convertissant en iodure d’argent tout ce que la lumière transforme en sous-iodure (ce dernier ne pouvant exister au contact de l’iode); dans la chambre à mercure, en se combinant avec ce métal, et formant ainsi un voile d’iodure vert, s’opposant par la souverainement à la réaction des vapeurs mercurielles sur les couches inférieures. On peut aussi le considérer comme un obstacle éminent à la rapidité de la production de l’épreuve, puisqu’il tend à détruire constamment le travail de la lumière. Pour éviter tous ces inconvénients, il suffit d’ioder dans un endroit convenablement lumineux; on voit, en effet, qu’il se forme dans ce cas un sous-iodure d’argent, qui retire à la plaque l’excès diode libre pour repasser à l’état d’iodure; les réactions futures n’étant plus contrariées, la réussite devient, pour ainsi dire, assurée. « On conçoit maintenant pourquoi il est si nécessaire de couvrir les bords du châssis de bandelettes de plaqué, a.fin de le protéger contre les vapeurs de l’iode: l’émanation qui en résulterait ensuite serait nuisible à l’épreuve, car, d’après une déduction toute naturelle, on voit que cet iode détruirait le sous-iodure au fur et à mesure de sa formation, et s’opposerait aussi plus tard à l’action des vapeurs mercurielles, en produisant un protoiodure inutile. « Ainsi se trouve encore expliquée l’utilité de passer une plaque au mercure peu de temps après sa sortie de la chambre noire, l’iode qui peut encore s’y trouver à l’état libre devant nécessairement altérer l’impression produite par la lumière. » |