segunda-feira, 3 de setembro de 2012

1845
20 de Junho
A Coallisão
nº 140
pag.4
RETRATOS DAGUERREOTYPADOS A CORES NATURAES

A 1$920 Reis, e 2$880 Reis

Mrs ANATOLE E ADOLPHO, artistas de Paris, tem a honra de anunciar ao publico que, tendo recebido as drogas que esperavam de França, continuam a tirar retratos desde as 10 horas da manhã às 6 da tarde, na rua das Hortas, nº 151 segundo andar. [370]

segunda-feira, 6 de setembro de 2010

1833, 21 de Janeiro - HERCULES FLORENCE - 1833: a descoberta isolada da fotografia no Brasil

1833

21 de Janeiro

HERCULES FLORENCE

- 1833: a descoberta isolada da fotografia no Brasil

Boris Kossoy,

( 2ª Edição. Livraria DUAS CIDADES LTDA, São Paulo, 1980 ).

ANTOINE HERCULE ROMUALD FLORENCE emprega o verbo "photographier" e em 19 de Fevreiro "photographie" e "photographia", antecipando-se em pelo menos cinco anos em relação a  J. F. W. HERSCHEL.

É muito provável que se possam fotografar desenhos, de maneira que se apresentem prateados em campo colorido, porque há meios de acelerar a redução ou revivificação do nitrato de prata, pela luz. O amoníaco auxilia essa redução.

1833, 5 de Julho

1833

5 de Julho

 

Morre JOSEPH NICÉPHORE NIÉPCE, em St. Loup de Varennes.

1833

1833

 

WILLIAM HENRY FOX TALBOT, inicia as suas experiências fotográficas.

1833 - L’ARTISTE

1833

L’ARTISTE

Vol. V

1ª. Serie

15e Livraison

Pag. 184

DIORAMA.

 

LA FORÊT-NOIRE.

 

Pour la troisième fois depuis huit jours, je suis allé ce matin voir le Diorama. Aussi est-ce encore sous le charme

du magnifique spectacle qui m'a été offert que je vous écris ces lignes. Mais, au lieu de ma prose, il faudrait la grande poésie de Byron.

M. Daguerre nous donne aujourd'hui son plus beau chef-d'œuvre; jamais, jusqu'alors, malgré son immense talent, il n'avait poussé aussi loin l'imitation de la nature; jamais son pinceau n'avait fait des arbres dont les branches murmurent sous le vent de la nuit, des feuilles qui se balancent, et qui se montrent tour à tour luisantes ou sombres. Vous voyez tout cela.

Quand vous entrez sous la coupole éclairée, l'immensité de la Forêt-Noire se déroule à vos yeux; la lune jette d'aplomb ses clartés que les arbres de la haute forêt rendent inégales; le chemin seul est éclairé d'une vive lumière. Là vous apercevez le cadavre d'une femme: c'est celui de la comtesse de Hartzfeld, qui vient d'être assassinée; au-dessous, à quelques toises, le chapeau galonné de son domestique et des traces de sang sur le pont d'un torrent, dont la rampe est brisée, attestent quelle résistance cet homme a faite pour défendre sa maîtresse. A gauche, un feu allumé par les bandits se consume lentement.

C'est alors que vos yeux, familiarisés avec l'aspect du tableau, commencent à en découvrir toutes les beautés. Dans la plus lointaine perspective, la Forêt-Noire parsemée de quelques arbres rares permet de découvrir la grande chaîne des Alpes qui parcourt tout le littoral du Rhin; trois pics énormes, dont les interstices ont fait surgir des sapins et des mélèzes, la dérobent un instant à la vue, pour la laisser apparaître de nouveau, plus haute, plus vigoureuse, et semée des flancs à la crête de hêtres, de chênes et de sapins séculaires, qui viennent, en ondulations capricieuses, s'abaisser am pieds du spectateur.

Puis c'est la lune qui semble s'être dégagée des nuages pour tout éclairer; l'étoile de Cyrus qui scintille, et dans les interstellaires quelques nuages blanchâtres qui glissent sur l'azur des cieux.

En contemplant ces grandes choses, vous avez l'ame émue; on oublie la balustrade sur laquelle on est appuyé; on se croit transporté dans cette vieille et froide Allemagne; on craint de voir surgir à ses côtés les assassins! Cette vague lumière bleuâtre, cette légère teinte de brouillard qui se répandent sur tout le paysage, contribuent à rendre l'illusion plus complète encore. Puis c'est le ravin où l'on distingue l'empreinte des pieds, l'herbe touffue du chemin qui vacille, et plus bas le pont de bouleaux, le pont grossier jeté avec tant d'art sur le lit profond et desséché du vieux torrent!

M. Daguerre n'est pas seulement peintre, il est poète, il comprend la nature dans ce qu'elle a de plus pittoresque et de plus effrayant; il est initié à tous les secrets de l'art, il possède toutes les inspirations.

Il est bien malheureux qu'un tel artiste n'ait pas sa part dans les encouragemens du gouvernement, et que nous soyons toujours à la veille de nous le voir enlever par l'Angleterre, plus généreuse que nous pour les grands talens.

1833 - L’ARTISTE

1833

L’ARTISTE

Vol. V

1ª. Serie

17e Livraison

Pag. 207, 208

LE DIORAMA ET M. DAGUERRE

 

Est-il vrai que le Diorama, cet établissement sans rival est près de nous échapper? Est-il vrai que M. Daguerre est forcé de porter dans un pays plus généreux son talent et ses conceptions d'artiste? Elle est donc bien profonde cette indifférence qui nous ronge, puisque nous souffrons, sans rougir, qu'un peuple voisin se pare et se glorifie de nos dépouilles ?

M. Daguerre, par une activité qui tient du prodige, a pourtant fait se succéder au Diorama les vues les plus magiques; il a fait passer sous vos yeux les pays les plus eloignés; il vous aurait fait, je crois, parcourir le globe entier. Dans ce moment encore, il vous offre en même temps la Forêt-Noire et le tombeau de Napoléon, la vallée de Chamouny et Venise, tout cela pris sur les lieux, vrai d'une incroyable vérité. Ces trois premiers tableaux, il faut le dire hautement, sont des chefs- d'œuvre; le dernier exposé surtout, la Forêt-Noire , est capable de ravir l'imagination la plus froide. Hélas ! M. Daguerre recueille, pour fruit de ses travaux, 20,000 francs de perte par an! C'est un suicide.

Comment notre gouvernement, qui cherche avec tant de soin à faire revivre les idées de Napoléon, ne songet-il pas à soutenir ce bel établissement? Que Napoléon entendait bien autrement la gloire et l'intérêt du pays! Napoléon avait payé, en différentes fois, pour 800,000 francs de dettes à Talma; un de ses frères lui faisant remarquer l'énormité de cette somme, Napoléon répondit: « Ah !que la France devrait encore à Talma, si elle comptait avec lui! « Qui peut calculer en effet tout l'argent que le génie du tragédien a fait importer en France par ses admirateurs? Eh bien! le Diorama concourt, lui aussi, à attirer les étrangers à Paris, et le gouvernement ne vient pas à son secours! et le gouvernement ne fait rien pour M. Daguerre ! et pourtant il ne faudrait pas 800,000 francs. Je ne sais ce qui doît étonner le plus, ou le dévouement de l'homme qui veut illustrer son pays par une création que nous envient tous nos voisins, ou le gouvernement qui ne sait pas protéger de tels efforts.

Le public a bien ici sa part de culpabilité; mais, préoccupé des graves questions qui s'agitent dans le monde social, le public a-t-il le loisir de penser au Diorama ? D'ailleurs , le public n'en entend pas parler; il l'ignore. Entre un protocole de Londres et un échec à Constantinople, quelques lignes ont-elles dit au public qu'il a là, près de lui, des merveilles qu'il dédaigne, dont il ne se doute pas ! C'est une grande calamité..

Puisque M. Daguerre ne doit compter que sur lui seul, je lui proposerais une dernière et peut-être inutile ressource, c'est de baisser les prix du Diorama, de les fixer à vingt sous, quinze sous, que sais-je? en réservant un jour de la semaine, le vendredi par exemple, au monde fashionable, qui paierait, lui, 3 ou 5 francs, si par cas il daignait s’en souvenir.

Si nous perdons le Diorama, c’est un malheur pour l’art et une véritable honte pour la capitale.

C.

domingo, 5 de setembro de 2010

1834 - L’ARTISTE

1834

L’ARTISTE

Vol. VII

1ª. Serie

20e Livraison

Pag. 228, 229

DIORAMA

 

VUE DU BASSIN CENTRAL DU COMMERCE A GAND.

 

Tout-à-l'heure nous avions des regrets pour Paris que des mains aveugles et avides dépouillent de son aspect varié et pittoresque, réduisant à une forme unique toutes les formes diverses que le passé avait données à ses maisons et à ses édifices. Voila que, pour faire comprendre comment il est possible de concilier le respect des monumens et les exigences d'une population nouvelle, l'image d'une ville devenue une des plus industrieuses, et restée en même temps une des plus pittoresques de l'Europe, se présente à nous par le plus heureux à propos. C'est de Gand, c'est du beau tableau que M. Daguerre en a récemment exposé au Diorama, que nous voulons parler. Le peintre, avec un parfait sentiment d'artiste, s'est laissé aller au charme de cette physionomie du passé qui se conserve dans l'aspect de la ville flamande, physionomie d'autant plus précieuse et plus piquante, que les traits d'une physionomie toute moderne se développent à côté d'elle sans s’y confondre et sans l'effacer. On a exploité toutes les richesses pittoresques de l'Italie et du midi de l'Europe, et on les a exploitées sans modération, sans discernement; on a usé et même abusé de tous les moyens de les mettre sous nos yeux, dans les livres, dans les panoramas, au théâtre, partout enfin: et ce spectacle, sans cesse répété, a fini par devenir fastidieux. M. Daguerre, avec beaccoup de tact, a pensé que le peintre devait enfin se tourner vers le Nord et lui demander des modèles. C'est une justice que méritait bien cette Flandre, elle aussi, glorieuse patrie des arts et dans laquelle leur culte n'a cessé d'être un objet d'amour et de foi. La race flamande, avec son admirable attachement pour les lieux qu'elle habite, non-seulement conserve et entretient religieusement ses édifices et ses manoirs domestiques, mais elle recueille encore dans ses musées, dans ses églises, dans les cabinets d'amateurs, tous les tableaux que sa célèbre école de peinture a laissés répandus sur la surface du pays; elle veille sur eux, elle en est fière; elle sait exactement l'histoire de chacun d'eux, qu'elle raconte avec empressement à l'étranger curieux d'admirer ces richesses. En aucune contrée de l'Europe, sans en excepter l'Italie, me aussi fervente dévotion à l'art n'est professée. Gand est une des villes les plus riches de cette Belgique si riche en objets d'art, ville d'ailleurs tout empreinte de moyen âge, comme M. Daguerre nous la fait voir dans son tableau, si vrai et d'une illusion si complète.

Le spectateur admis dans le Diorama aperçoit le Canal qui se déploie devant lui. A droite et à gauche sont les quais avec leurs maisons de siècles et de styles différens, et qui toutes semblent avoir de longues années a rester debout, tant elles sont soigneusement entretenues et réparées chez ce peuple, grand ami de la propreté, de l'ordre et de ses aises, comme il est ami des arts. Nous sommes dans le quartier du Commerce. Ces longs bateaux marchands amarrés sur les deux bords du canal viennent y déposer chaque jour de nouveaux chargemens; ainsi ce commerce de Gand n'est point aveugle, brutal et envahisseur, comme celui de certains autres pays; il ne démolit point sans raison, pour les reconstruire à sa guise, les maisons qui se trouvent à sa portée; il a respecté cette belle ligne d'anciens manoirs des bourgeois de Gand, seulement il les a appropriés à son usage, ces antiques manoirs. Ainsi devrait faire le commerce de Paris: ne point tant construire de nouvelles maisons, mais plutôt utiliser les anciennes.

Admirons encore une fois la variété de cette architecture et l'illusion du point de vue. Aussi bien il se fait tard; l'obscurité commence à envelopper les contours des objets. Les maisons s'éclairent successivement; la nuit est venue. Mais quel nouveau coup d'œil enchanteur elle nous présente! quels moyens d'illusion sont donc ceux de M. Daguerre? Je revois Gand tel que je l'aperçus une première fois à pareille heure de la nuit. Les circonstances, au milieu desquelles ce spectacle se présenta alors à mes yeux, reviennent à ma mémoire qui depuis longtemps en avait perdu le souvenir. Cela tient du prodige.

Jusqu'à présent on avait pu croire que l'exécution des tableaux du Diorama n'était plus susceptible de perfectionnemens. Cette Vue de Gand prouve le contraire; en la comparant à la Vue de la Forêt-Noire, qui reste aussi exposée, on se convaincra que M. Daguerre a réalisé un progrès nouveau. L'illusion est encore plus complète dans cette Vue de Gand, et le travail du peintre y est évidemment encore plus heureusement réussi. Que M. Daguerre continue à nous montrer ainsi des tableaux empruntés aux lieux les plus intéressans de l'Europe, et il pourra se glorifier de nous avoir fait connaître ces lieux même comme si nous les avions parcourus dans la réalité.

Tout le Paris qui aime les arts doit se montrer reconnaissant envers l'artiste qui consacre ainsi sa fortune et son talent à créer des plaisirs pour tous. Pour nous, notre reconnaissance lui doit un conseil que la réflexion nous a déjà inspiré: les bénéfices de l'entreprise que dirige M. Daguerre s'accroîtraient à coup sûr, si le prix d'entrée du Diorama était réduit, pendant plusieurs jours de la semaine, à un taux très-minime, par exemple: à 1 franc, ou même à 50 centimes; car des milliers de personnes auxquelles l'élévation du prix actuel interdit la vue de ces tableaux s'empresseraient alors d'aller les visiter. A certains jours réservés, on pourrait maintenir le prix d'entrée au taux d'aujourd'hui, ou même l'élever, et ce serait peut-être un sûr moyen d'attirer ces curieux dont la vanité n'estime les plaisirs qu'autant qu'ils les paient cher et qu'ils s'y distinguent de la foule par la façon dont ils y prennent part. Bien des personnes n'iraient pas au théâtre, si toutes les places, mises indistinctement à un prix modique, étaient également accessibles pour tout le monde. Mais c'est surtout en mettant, par la modicité du prix, l'entrée du Diorama à la portée du plus grand nombre, que la combinaison que nous proposons serait assurée de réussir. Les publications à bon marché que multiplie chaque jour la librairie ne sont fondées que sur le calcul bien simple que nous venons de faire, et les étonnans succès qu'elles obtiennent montrent que leur exemple est bon à suivre.

1834 - L’ARTISTE

1834

L’ARTISTE

Vol. VIII

1ª. Serie

Pag. 116

- Le tableau de la Forêt-Noire sera remplacé, le 11 octobre, au Diorama, par un nouveau tableau, représentant l'intérieur d'une église, passant d'un effet de jour, par toutes les modifications de lumière, pour arriver à l'effet d'une messe de minuit.

quinta-feira, 2 de setembro de 2010

1834 - L’ARTISTE

1834

L’ARTISTE

Vol. VIII

1ª. Serie

Pag. 170

DIORAMA.

 

UNE MESSE DE MINUIT

 

DANS L'ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE-DU-MONT.

 

Nous sommes en retard avec le magnifique tableau, ou plutôt avec la magnifique représentation que M. Daguerre vient de nous donner au Diorama. Jusqu'à présent nous n'avions vu que de belles toiles, où les illusions de la lumière et de l'optique ne parvenaient à reproduire avec fidélité que l'immobilité de la nature. Dans le Diorama de l'église St.-Etienne-du-Mont, supérieur, selon nous, au Bassin de Gand, nous avons tout à la fois un tableau admirablement peint, dont l'ensemble et les détails sont d'une rigoureuse exactitude, d'une illusion parfaite; et puis nous avons une scène animée, la solennité d'une messe de minuit, avec la foule, absente il n'y a qu'un moment, et maintenant recueillie en face de ce chœur, successivement illuminé par l'éclat des lustres. A l'ensemble imposant de la cérémonie vient se joindre l'harmonie de l'orgue qui comble l'illusion. Si, après avoir cédé comme le public à la fascination de cette scène, nous voulons, en artiste, nous rendre compte du génie du peintre, nous aurons à admirer l'étonnante patience et l'habileté de l'exécution. Comme on sait, l'église est représentée d'abord en plein jour et passe successivement par toutes les modifications de lumière, pour arriver à cet effet prodigieux d'une messe de minuit. Ainsi que nous l’a appris M. Daguerre, tout est peint sur la même toile; la lumière qui éclaire le tableau est seule mobile: le système de cette peinture, de l'invention de M. Daguerre lui-même, est basé sur la différence qu'éprouvent les couleurs, lorsque la lumière qui les éclaire est transmise par réflexion ou réfraction, et que cette lumière elle-même est diversement colorée; l'effet dans le tableau où ce principe est le plus développé, c'est l'apparition d'une partie des figures placées sur les chaises inoccupées dans l'effet de jour. Vous avez beau fixer les jeux sur la toile, afin de saisir le moment où les personnages arrivent, il vous est impossible de distinguer la transition.

Une chose merveilleuse à contempler, c'est l'art avec lequel le peintre a su reproduire toutes les différentes couleurs, les nuances, tous les aspects variés, sous lesquels l'église peut apparaître aux différentes heures du jour, depuis cinq heures du matin jusqu'à minuit. Après vousavoir donné la progression du jour à la nuit, le tableau, vous donne aussi le retour gradué de la nuit au jour. Jugez un peu quelle étude profonde et assidue le peintre a dû faire, pour rendre sur sa toile toutes les diverses physionomies de St.-Étenne-du-Mont !

Vous tous, habitans du Marais, de la Chaussée d'Antin, du faubourg St.-Germain, qui n'avez pas le temps de faire le pélerinage à St.-Etienne-du-Mont ,allez voir le tableau de M. Daguerre, il vous dévoilera toutes les perfections de cette charmante église, délicieux mélange d'architecture sarrazine et de la renaissance. Et de plus, vous y verrez encore ce qui n'existe pas à la montagne Ste-Geneviève, les deux curieux tableaux dont nous avons déjà parlé: le Bassin central du commerce à Gand et la Forêt Noire.

1835, 9 de Maio - LES MERVEILLES DE LA SCIENCE

1835

9 de Maio

LES MERVEILLES DE LA  SCIENCE

Louis Figuier

Furne, Jouvet et Cie, Éditeurs

Paris, 1869

pag. 40

É celebrado um acto adicional ao tratado provisório estabelecido entre Daguerre e Niépce em 14 de dezembro de 1829, em que o nome de Isidore Niépce substitui o do seu pai, entretanto falecido.

«Acte additionnel aux bases du traité provisoire passé entre MM. Joseph-Nicéphore Niépce, et Louis-Jacques Mandé Daguerre, le 14 Décembre 1829, à Châlon-sur-Saône.

«Entre les soussignés Louis-Jacques Mandé Daguerre, artiste-peintre membre de la Légion d'honneur, administrateur du Diorama, demeurent à Paris; et Jacques-Marie-Joseph-Isidore Niépce, propriétaire, demeurant à Châlon-sur-Saône, fils de M. feu Nicéphore Niépce, en sa qualité de seul héritier, conformément à l'article 2 du traité provisoire, en date du 14 Décembre 1829, il a été arrêté ce qui suit, savoir:

«1º Que la découverte dont il s'agit, ayant éprouvé de grands perfectionnements par la collaboration de M. Daguerre, lesdits associés reconnaissent qu'elle est parvenue au point où ils désiraient atteindre, et que d'autres perfectionnements deviennent à peu près impossibles.

«2º Que M. Daguerre ayant, à la suite de nombreuses expériences, reconnu la possibilité d'obtenir un résultat plus avantageux, sous le rapport de la promptitude, à l'aide d'un procédé qu'il a découvert, et qui (dans la supposition d'un succès assuré) remplacerait la base de la découverte exposée dans le traité provisoire, en date du 14 Décembre 1829, l'article premier dudit traité provisoire, serait annulé et remplacé ainsi qu'il suit:

«Article 1er . Il aura entre M. Daguerre et Isidore Niépce, Société sous la raison de commerce Daguerre et Isidore Niépce, pour l'exploitation de la découverte, inventée par M. Daguerre et feu Nicéphore Niépce.

«Tous les autres articles du traté provisoire, sont et demeurent conservés.

« Fait et passé double entre les soussignés, le 9 mai 1835, à Paris.»

1835

1835

 

WILLIAM HENRY FOX TALBOT, obtém imagens negativas sobre papel, a que dá o noma de calotypos.

1835, 13 de Julho - Institut de France, Académie des Sciences

1835

13 de Julho

Institut de France

Académie des Sciences

Procès-Verbaux des Séances de l’Académie

Tenus depuis la fondation jusqu’au mois d’Août 1835

Tome X

Pag. 731

L’Académie, s’étant formé en Comité secret, s’occupe des moyens de compléter les éloges des Académiciens décédés et du projet d’un compte rendu hebdomadaire de ses Séances.

L’Académie adopte les résolutions suivantes (1)([i])

 

(Voir le texte de ce projet, page 756)



([i]) Le texte de ces résolutions n’a pas éte reproduit dans le registre des procés verbaux. Au moment de l’impression, la minute n’a pas pu être retrouvée dans les archives de l’Académie.

1835, 13 de Julho - Institut de France, Académie des Sciences

1835

13 de Julho

Institut de France

Académie des Sciences

Procès-Verbaux des Séances de l’Académie

Tenus depuis la fondation jusqu’au mois d’Août 1835

Tome X

Pag. 756

ADDENDUM

Projet de règlement concernant les Comptes-Rendus des séances de l’Académie proposé en comité secret le 13 juillet 1835 (1).([i])

 

Les Comptes-Rendus hebdomadaires des séances de l’Académie se composeront des extraits des travaux des membres de l’Académie, et de l’analyse des mémoires ou notes présentés par des savants étrangers.

Chaque cahier ou numéro des Comptes-Rendus aura en moyenne quarante pages ou cinq feuilles.

Vingt-six numéros composeront un volume.

Il y aura deux volumes par année.

ARTICLE 1 .

Impression des travaux de l’Académie.

Les extraits des mémoires lus par les membres de l’Académie comprendront au plus six à huit pages par numéro.

Un membre de l’Académie ne pourra donner aux Comptes-Rendus plus de cinquante pages par année.

Les communications verbales ne seront mentionnées dans les Comptes-Rendus qu’autant qu’une rédaction écrite par leur auteur aura été remise, séance tenante, aux secrétaires.

Les rapports ordinaires seront soumis à la même limite que les mémoires, mais ils ne seront pas compris dans les cinquante pages accordées à chaque membre.

Les rapports et les instructions demandés par le gouvernement seront imprimés en entier.

Dans les Comptes-Rendus on ne reproduira pas les discussions verbales qui s’élèvent dans le sein de l’Aeadémie; cependant si les membres qui y ont pris part insistent pour qu’il en soit fait mention, ils devront rédiger, séance tenante, des notes sommaires, dont ils donneront lecture à l’Académie avant de les remettre au Bureau.

L’impression de ces notes ne préjudicie en rien aux droits qu’ont ces membres de lire, dans les séances suivantes, des notes ou mémoires sur l’objet de leur discussion.

Les programmes des prix proposés par l’Académie seront imprimés dans les Comptes-Rendus, mais les rapports relatifs aux prix décernés ne le seront qu’autant que l’Académie l’aura décidé.

Les notices ou discours prononcés en séance publique ne feront pas partie des Comptes-Rendus.

ARTICLE 2.

Impression des travaux des savants étrangers.

Les mémoires lus ou présentés par des personnes qui ne sont pas membres de l’Académie pourront être l’objet d’une analyse ou d’un résumé qui ne dépasseront pas quatre pages.

Lorsque le travail d’un étranger sera communiqué par un un membre de l’Académie, ce membre devra remettre, séance tenante, aux secrétaires, un extrait tel qu’il désire qu’il soit imprimé; mais les secretaires ont le droit de réduire cet extrait autant qu’ils le jugeront convenable, comme ils le font pour les articles ordinaires de la correspondance officielle de l’Académie.

ARTICLE 3.

Planches et tirages à part.

Les Comptes-Rendus n’auront pas de planches.

Le tirage à part des articles sera aux frais des auteurs; il n’y aura d’exception que pour les rapports et les instructions demandés par le gouvernement.

ARTICLE 4.

Tous les trois mois, la commission administrative fera un rapport

Tous les trois mois, la commission administrative fera un rapport sur la situation des Comptes-Rendus.

Les secrétaires sont chargés de l’exécution du présent règlement. des Comptes- Rendus.



([i]) (1) Selon toutes vraisemblances, bien que le procès verbal ne le spécifie pas explicitement, ce règlement a été adopté sans changement.

Il n’a subi depuis que quelques modifications du détail.

Il est sur le titre et reproduit au dos de la couverture de chaque numéro des Comptes Rendus.

quarta-feira, 1 de setembro de 2010

1835, 27 de Setembro – JOURNAL DES ARTISTES

1835

27 de Setembro

Journal des Artistes

Pags. 202,203, 204

DIORAMA.

LA VALLÉE DE GOLDAU

 

Il devient fort difficile de parler des nouveaux chefs-d’œuvre de m. daguerre avec les éloges qu’ils méritent, parce qu’ils nous a forcés, par ses merveilles sans cesse croissantes, d’user toutes les formes de louange connues. Ses admirables combinaisons d’effets, et ses décompositions si savantes de couleurs, ont amené successivement des résultats qu’il était impossible de prévoir, et qui son faits pour causer aux artistes plus d’étonnement encore qu’au public.

Après le miracle de la messe de minuit, il restait à M. Daguerre à exécuter, dans une scéne en plein air, la surprenante transformation de couleurs et de formes qu’il avait opérée avec tant de succès dans un intérieur. C’était une application différente des mêmes principes, avec une extension plus grande. La catastrophe arrivée en 1806, en Suisse, lui donnait un sujet et un cadre des plus heureux pour son art, et il a été habile à en profiter.

Le village de Goldau existait dans une charmente vallée, entre le mont Righi et une autre montagne au pied de laquelle était aussi un joli lac. En quelques heures, un éboulement de la montagne couvrit le lac et le village, et ne laissa, à la place de ce site si gracieux, qu’un horrible cahos de rochers arides. Eh bien ! voilà ce que M. Daguerre a reproduit sur la même toile. L’effet de jour vous montre le plus beau et plus frais paysage, le hameau, ses lacs, ses pâturages, et les monts gigantesques qui les entourent, éclairés par un jour vif et suave. Peu à peu le jour baisse, la nuit devient obscure ; et quand les rayons de la lune viennent percer l’obscurité, vous n’apercevez plus les lointains sur lesquels les montagnes projettent leurs grandes ombres, mais vous apercevez les premiers plans totalement changés d’aspect : des rochers stériles, en désordre, couvrent les lieux où furent le lac et le village ; des habitants échappés à la mort contemplent cette horrible scène, et le spectateur lui-même croit assister à cette convulsion instantanée de la nature.

A part l’immense talent de l’auteur comme peintre, tout ceci est œuvre présenté de chimie. La chimie des couleurs était à peu près inconnue ; de profondes et persévérantes recherches ont amené M. Daguerre à produire, par d’habiles décompositions de lumière, et, par suite, de couleurs, des résultats qui tiennent du merveilleux. Lui seul sait ce qu’il a fallu de recherches et d’études pour arriver à ce qu’un tableau se transforme ainsi en un autre tableau, par l’effet des matières colorantes avec lesquelles il est peint, et des diverses manières dont on lui fait recevoir la lumière.

Ce n’est pas tout. Il y a quelques années, nous avons annoncé un résultat des plus étonnants en ce genre. M. Daguerre avait déjà trouvé une composition de couleurs qui avait la propriété de conserver la lumière dans l’obscurité, après en avoir été impreignée pendant le jour ; et il prétendait, après avoir composé ainsi toutes les couleurs primitives, peindre un tabeau qui fût visible, par sa propre lumière, au milieu de la nuit !

Aujourd’hui, ces découvertes l’ont mené à une découverte analogue, plus étonnante encore, s’il est possible. Il a trouvé, dit-on, le moyen de recueillir, sur un plateau préparé par lui, l’image produite par la chambre noire, de manière qu’un portrait, un paysage, une vue quelconque, projetés sur ce plateau par la chambre noire ordinaire, y laisse son empreinte en clair et en ombre, et présente ainsi le plus parfait de tous les dessins…. Une préparation mise mise par dessus cette image, la consrve pendant un temps indéfini… les sciences physiques n’ont peut-être jamais présenté une merveille comparable à celle ci.

F.

1835 - L’ARTISTE

1835

L’ARTISTE

Vol. X

1ª. Serie

11e Livraison

Pag. 110, 111

DIORAMA.

 

LA VALLÉE DE GOLDAU.

 

M. Daguerre vient d'ajouter une magnifique toile à toutes celles qu'il nous a déjà fait admirer. Il est impossible de mettre dans une entreprise d'art plus d'activité, d'intelligence et de dévoûment que M. Daguerre en a porté dans la sienne. Avec les seules ressources de son talent, il est parvenu à créer et à faire prospérer un des établissemens les plus curieux et les plus utiles de la capitale. D'abord peu compris du public, peu soutenu, n'ayant rencontré aucun secours dans le gouvernement, M. Daguerre a surmonté tous les obstacles, a réussi à obtenir la vogue du public; et, sans s'arrêter à ces succès si bien mérités, il a toujours cherché à perfectionner son art. Aujourd'hui, la peinture du Diorama est arrivée au plus haut degré possible d'illusion, grace surtont aux effets de jour et de nuit, produits sur la même toile par la décomposition de la lumière, à l'aide du nouveau procédé inventé par M. Daguerre. Le Bassin de Gand et la Messe de minuit à Saint-Étienne-du-Mont nous ont déjà montré toute la surprise et les miraculeux effets de ce procédé; M. Daguerre vient de l'appliquer encore à la peinture de la vallée de Goldau, en Suisse. On peut voir maintenant sur ces trois belles toiles, différentes par le sujet, la scène, l'aspect pittoresque, toute la magie de cette ingénieuse invention. Dans le Bassin de Gand, les eaux, le ciel, les monumens se transforment avec toutes les dégradations de la lumière et vous présentent tous les accidens variés, toutes les teintes successives de la nuit et du jour. Dans Saint-Étienne-du-Mont, vous n'avez pas seulement le changement de lumière qui modifie le vaisseau, sa couleur, son aspect, mais sur une, toile immobile la mobilité d'un drame, l'apparition soudaine et la disparition de personnages, toute l'action solennelle, recueillie d'une messe de minuit. Cette découverte de M. Daguerre est d'autant plus précieuse, que ce qui nuisait essentiellement à la peinture du Diorama, c'était l'absence de vie, de modification, de mouvement, l'absence de la figure humaine, qui anime et complète tout paysage, tout monument.

Le nouveau tableau de M. Daguerre réunit tous ces avantages; il représente un éboulement arrivé dans la vallée de Goldau, le 2 septembre 1806. Dans l'effet du jour, vous voyez la vallée telle qu'elle était avant l'éboulement; cette vallée était alors une des plus belles de la Suisse. Vers le centre du tableau, on aperçoit le village de Goldau; plus loin se dessine, sur le lac de Zoug, le grand village de Art. A droite, est la montagne de Rouffiberg, qui en partie a écroulé; à gauche, le mont Righi, dont la hauteur est de 5,676 pieds,

Cet effet est admirablement exécuté pour la transparence de l'air et du ciel, la solidité et la vérité de la couleur, l'immensité de la perspective. Je voudrais cependant un peu moins de crudité dans le ton des arbres du premier plan. La vapeur des lacs joue autour des rochers et les enveloppe au sommet comme d'un voile de gaze.

L'aspect enchanteur de ce paysage est tout à coup modifié par des éclairs merveilleusement rendus dans le lointain; la nuit s'avance, les habitans du village sortent des maisons, une catastrophe se prépare; ils sont agenouillés et implorent le Ciel; dans cet effet de nuit on aperçoit, à la clarté de la lune, la vallée, telle qu'elle était immédiatement après l'éboulement.

Le 1 et le 2 septembre, il avait plu en abondance; déjà dans la matinée les personnes qui demeuraient dans le voisinage du Gnypenspitz entendirent du bruit et un craquement dans la montagne: on aperçut aussi ailleurs, en divers endroits, d'autres phénomènes singuliers. Enfin, à cinq heures du soir, les couches de Breche, qui s'étendaient entre le Spitzbuel et la Steinbergerfloue, se détachèrent de la montagne et se précipitèrent avec fracas dans la vallée, d'où leurs débris remontèrent le long de la base du Righi. La largeur de ces couches était de 1,000 pieds, leur hauteur de 100 pieds, et leur longueur de près d'une lieue: en cinq minutes ces contrées si charmantes et si fertiles furent changées en un désert affreux.

On compte 449 individus écrasés sous les décombres.

Tel est le spectacle que nous présente le tableau de M. Daguerre dans l'effet de nuit. Quand on songe qu'une transformation aussi complète est produite sur la même toile, sans changer aucune de ses parties, par la seule modification de la lumière, il faut admirer et la simplicité de ce procédé, et la grande intelligence de son art qu'il suppose dans l'auteur, et toutes les ressources que présentent l'association de la peinture, de l'optique et de la mécanique, employées par un talent aussi elevé, aussi habile et aussi consciencieux que celui de M. Daguerre.

Il serait à désirer que cet ingénieux artiste pût obtenir un local plus vaste qui lui permît de conserver plusieurs de ses toiles. Le Diorama pourroit devenir un Musée d'architecture et un voyage. Le public a compris toute l'importance et l'attrait de ce bel établissement; le gouvernement ne devrait-il donc pas aussi venir en aide à M. Daguerre et lui donner un appui qui serait tout à la fois et une récompense de ses beaux travaux, et un moyen de les développer ?