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quarta-feira, 25 de março de 2009

1880, 22 de Março - COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÈMIE DES SCIENCES

1880
22 de Março

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. XC
Nº. 12
Pag. 689, 690
*
PHYSIQUE. - Sur la photoyraphie du spectre solaire. Note de M. E. Conche, présentée par M. Desains.

« Dans le mois de février 1879, M. Ch. Cros présenta à l'Académie un résumé des recherches relatives à l'action que différentes lumières colorées peuvent exercer sur une couche de bromure d'argent imprégnée de matières colorantes organiques. A l'occasion de cette Communication, on déposa sur le bureau des épreuves destinées à manifester les différences des actions photographiques que des rayons prismatiques exercent sur des plaques sensibilisées avec des teintures différentes. La source de lumière employée pour faire ces épreuves était une lampe Drummond. L'appareil réfringent était en flint; le prisme avait 60° d'angle. Lorsqu'on interposait sur le trajet des rayons un verre au didyme, on obtenait sur la plaque les bandes d'absorption si caractéristiques de ce curieux métal.
« Ces photographies avaient été faites au laboratoire d'enseignement de Physique, à la Sorbonne, en janvier et février 1879. Dans les mois suivants, M. E. Conche, en profitant des indications de M. Cros, fit un grand nombre d'expériences sur la photographie du spectre solaire. Les épreuves qu'il publia en juillet dernier donnent, sur une étendue de 0m, 16 environ, un spectre commençant à la raie A, se prolongeant jusqu'au violet, et dans lequel on peut compter à l'œil plus de cent cinquante raies. Ces épreuves sont actuellement utilisées, au laboratoire, dans tous les exercices relatifs à la Spectroscopie. Depuis l'époque où elles sont ainsi entrées dans le domaine de l'enseignement, M. Conche a continué ses recherches, et les clichés qu'il présente aujourd'hui à l'Académie donnent la prolongation du spectre jusque dans la région obscure symétrique du vert bleu par rapport au rouge extrême. Les plaques employées sont simplement des plaques à la gélatine bromurée du commerce. Seulement, il faut une pose suffisante, et d'autant plus longue que l'on veut s'avancer plus loin dans la région obscure. Les raies ainsi obtenues sont nombreuses et se groupent à l'œil en plusieurs paquets principaux, formant des sortes de bandes caractéristiques. Il est facile de mesurer leurs distances à la raie D; on connaît, d'autre part, celles qui, dans l'expérience photographique, séparaient le prisme de la plaque et la lentille objective. Avec ces données, on peut calculer les distances angulaires de la raie D à chacune des bandes dont il s'agit et, par suite, comparer les résultats obtenus photographiquement à ceux que l'emploi des tbermoscopes a fournis depuis plusieurs années, touchant laposition des principales bandes froides des spectres obscurs. »

1880, 21 de Junho - COMPTE RENDUE DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1880
21 de Junho

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. .XC
Nº. 25
Pag. 1447, 1448
OPTIQUE.- Sur les effets de renversement des images photographiques par la prolongation de l'action lumineuse. Note de M. J. Janssen.

« J'ai l'honneur de faire part à l'Académie de la découverte d'un fait auquel je viens d'être conduit, par mes études sur l'analyse de la lumière du Soleil et de ses images photographiques.
« Ce fait consiste en ce que les images photographiques peuvent s'inverser et passer du négatif au positif par l'action prolongée de la lumière qui leur a donné naissance.
« A Meudon, nos images solaires s'obtiennent en un temps d'action lumineuse qui est variable suivant l'état de l'atmosphère et la nature des phénomènes qu'on veut mettre en évidence; mais ce temps d'action est bien rarement supérieur à de seconde quand on veut obtenir les granulations photosphériques. Lorsqu'il s'agit de plaques photographiques préparées avec le gélatinobromure d'argent, ce temps, déjà si court, s'abaisse considérablement et peut descendre à de seconde et moins encore. Or, dans ces conditions, si l'une de ces plaques sèches reçoit l'impression de la lumière pendant une demie ou une seconde, c'est-à-dire pendant un temps dix mille ou vingt mille fois plus long que celui qui eût donné une bonne image négative, l'action du corps révélateur fait apparaître une image positive qui présente le disque de l'astre en blanc et les taches en noir, comme ce disque est vu dans les lunettes. Cette image positive peut acquérir toute la finesse de l'image négative qu'elle a remplacée. Il existe un temps d'action de la lumière, intermédiaire entre ceux qui donnent les images opposées, pour lequel l'image n'est ni positive ni négative et où la plaque présente une teinte sensiblement uniforme; mais, si on dépasse la période pour laquelle l'image est positive et qu'on laisse la lumière agir beaucoup plus longtemps, alors cette dernière image disparaît à son tour: le révélateur ne provoque plus de dépôt métallique sur l’image, qui apparaît uniforrnément transparente sur le fond noir du ciel. Ce fond disparaît lui-même par une action lumineuse beaucoup plus prolongée.
« Ainsi, pendant la première période de l'action lumineuse, période qui n'atteint pas ordinairement, dans nos images solaires, 1/1000 de seconde, une première image se forme, et cette. image: est négative; c'est-à-dire qu'elle présenterait, étant développée, des parties d'autant plus opaques que la lumière les aurait frappées plus vivement. L'action lumineuse continuant, cette image persiste encore dans le sens négatif, mais en perdant de sa netteté et de sa vigueur; puis il arrive bientôt un moment où l'image négative disparaît entièrement et où la plaque passe par un état neutre, c'est-à-dire où aucune image appréciable n'apparaîtrait par l'action du corps révélateur. Mais, sous l'action toujours maintenue de la lumière, une phase nouvelle s'ouvre et un phénomène inverse se produit. L'image négative de la première période d'action fait place à une image positive où la distribution des ombres et des lumières est exactement inverse; et cette image, si le temps d'action lumineuse a été bien réglé, possède tons les détails et toute la finesse de celle qu'elle a remplacée. Puis, si l'on veut encore dépasser cette période et laisser la lumiére continuer son action, un second état neutre tend à se produire, état inverse aussi du premier, en ce sens que, si celui-ci nous montrait l'image uniformément obscure, le second état neutre nous la donne uniformément claire, le corps révélateur ne provoquant plus aucun dépôt métallique.
« C'est l'inversion des images du Soleil qui se produit avec le plus de facilité, à cause de l'énorme puissance de rayonnement de cet astre. Mais cette inversion n'est pas la seule possible ou même la seule facile. En effet, j'ai déjà pu obtenir:
« 1º Des images solaires de 0m,10 de diamètre donnant l'aspect de l'astre dans les lunettes, c'est-à-dire avec disque blanc et taches noires;
« 2º Des vues en images positives, où le paysage se présente par transparence tel qu'il est vu naturellement; temps de pose, une heure à trois heures ;
« 3º Une vue du parc de Meudon, où le disque solaire se détache en blanc sur le fond obscur du ciel;
« 4º Des contre-types qui sont de même signe que le type original, c'est-à-dire positifs si le type est positif, négatifs si celui-ci est négatif.
» Dans ces photographies, ce sont les mêmes rayons spectraux qui ont donné l'image négative d'abord et sa transformation en image positive.
« Tels sont les premiers résultats obtenus, résultats dont je désirais faire part immédiatement à l'Académie.
« Dans une prochaine Communication, j'exposerai les résultats d'une manière plus complète: je donnerai une analyse des travaux, surtout d'ordre spectral, qui touchent à ce sujet et auxquels se rapportent les noms d'éminents observateurs, comme MM. Abney, Draper, Vogel, etc.; j'essayerai aussi d'aborder l'examen des conséquences que ces faits apportent à la théorie des phénomènes photographiques et, en généra1, à celle des actions de la lumière sur les corps. »

1880, 5 de Julho - COMPTE RENDUE DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

1880
5 de Julho
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. XCI
Nº. 1
Pag. 12
*
ASTRONOMIE PHYSIQUE. – Sur la photographie de la chromosphère. Note de M. Janssen.

« En suivant la méthode du renversement des images par la surpose, que j’ai communiquée à l’Académie à l’avant-dernière séance, il me paraît qu’on peut arriver à obtenir la photographie de la chromosphère.
« Il faut que l’action lumineuse solaire s’exerce assez longtemps pour que l’image solaire devienne positive jusqu’aux bords, sans les dépasser. Alors la chromosphère se présente sous forme d’un cercle noir, dont l’épaisseur correspond à 8’’ ou 10’’.
« J’ai comparé des photographies solaires positives e négatives obtenues le même jpur, avec le même instrumnt : la mesure des diamètres montre que le cercle noir en question est bien en dehors du disque solaire.
« Néanmoins je ne présente ce résultat que sous réserves, des études plus approfondies me paraissant nécessaires pour le corroborer. »

1880, 26 de Julho - COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES

1880
26 de Julho

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T.XCI
Nº. 4
Pag. 199
PHOTOGRAPHIE. – Note sur les transformations sucessives de l’image photographique par la prolongation de l’action lumineuse ; par M. J. Janssen.

« L’objet de cette Note est simplement de constater, devant l’Académie, l’extension des faits qui concernent le renversement de l’image photographique par la prolongation ou l’augmentation convenable d’énergie de l’action lumineuse.
« En employant la lumière solaire mise en œuvre par nos appareils de Photographie céleste, j’ai pu obtenir les transformations sucessives suivantes de l’image photographique ;
« 1º L’image négative ordinaire ;
« 2º Un premier état neutre ; la plaque devient uniformément obscure sous l’action du révélateur ;
« 3º Une image positive qui succède au premier état neutre (1) ([i]) ;
« 4º Un second état neutre, opposé au premier, et où la plaque devient uniformément claire par l’action du révélateur
« 5º Une seconde image négative, semblable à l’image négative ordinaire, mais en différant par les états intermédiaires dont elle en est séparée et par l’énorme différence d’intensité lumineuse qui est nécessaire pour l’obtenir (2) ([ii]) ;
« 6º Un troisième état neutre, où l’image négative du second ordre a disparu et se trouve remplacée par une teinte sombre uniforme.
« Ces faits ont été constatés avec des plaques sensibles préparées au gélatino-bromure, au tannin, etc. »
([i]) Ce premier renversement, dû à la prolongation de l’action de la lumière, avait été constaté en Allemagne, à notre insu, dans ces derniers temps.
([ii]) Pour obtenir cette image négative du deuxième ordre, il faut une intensité d’action lumineuse de plus de 1 000 000 de fois celle qui donne l’image négative ordinaire.

1880, 26 de Julho - COMPTE RENDUE DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1880
26 de Julho
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T..XCI
Nº. 4
Pag. 246, 247
*
AÉROSTATION. – Sur les moyens d’obtenir des épreuves photographiques en ballon libre. Note de M. P. Desmarets, présentée par M. Janssen (Extrait.)

« Les aéronautes ont toujours été frappés de la netteté avec laquelle les objets terrestres se dessinent à leurs pieds ; ils ont souvent comparé les paysages qu’ils apercevaient à des Cartes en relief. Aussi l’idée de tirer des clichés photographiques du haut de la nacelle est-elle fort ancienne.
« M. Nadar réussit, en 1868, à obtenir quelques clichés à bord de la nacelle du ballon captif de M. Henri Giffard, à l’hippodrome du bois de Boulogne. En 1878, M. Henri Giffard, ayant fait construire le ballon captif des Tuileries, autorisa M. Dragon à reprendre les expériences de M. Nadar.
« Mais il restait à résoudre le problème plus important de prendre des photographies en ballon libre. Quoique, dans le récit de son ascension dans le Volta pendant le siège de Paris, récit qu’il a adressé à l’Académie, M. Janssen ait fait très judicieusement remarquer que ces opérations délicates devaient réussir dans un grand nombre de cas, on ne saurait citer aucune tentative sérieuse…..
« Dans l’ascension que j’ai exécutée le 14 juin dernier, à 5h 45m du soir, à l’occasion des fêtes de Rouen, j’ai été assez heureux pour obtenir deux clichés, dont je mets des épreuves sous les yeux de lAcadémie.
« La chambre noire était carrée, du format ordinaire, demi-plaque à châssis doubles, à glaces 18x18.
« L’objectif, de la maison Derogy, était un aplanétique 21x27. Son foyer mesurait 0m,29 et son diaphragme 0m,035 de diamètre. Les lentilles avaient 0m,044 d’ouverture.
« L’obturateur électrophotographique a été combiné par moi, de concert avec M. de Combettes, en m’inspirant du système d’obturateur instantané que M. Janssen a organisé d’une façon si parfaite pour son Observatoire de Meudon. Il se compose d’un disque en caoutchouc durci, percé de deux ouvertures circulaires placées sur un même diamètre et égales en grandeur à celle des lentilles de l’objectif. Ce disque est mis en rotation rapide par un mouvement d’horlogerie. Les déclanchements s’opèrent au moyen d’un courant électrique, agissant sur deux électroaimants Bourbouze, et obtenu à l’aide de 2 petits éléments à renversement au bisulfate de mercure de M. Trouvé.
« J’ai employé, comme plaques sensibles, des glaces au gélatino-bromure d’une fabrication spéciale et préparées par M. Laisné. Je me suis servi du développement à l’oxalate de fer pour révéler mon image.
« Je n’ai pu encore exécuter les expériences nécessaires pour évaluer qu’elle a pu être la fraction de seconde pendant laquelle la plaque impressionnable est restée exposée à la lumière (1) ([i]) ; mais, comme les épreuves sont très nettes, il faut que le temps de pose ait été extrêmêment réduit…. »
([i]) de seconde.

1880, 26 de Outubro - COMPTE RENDUE DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1880
26 de Outubro

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T..XCI
Nº. 17
Pag. 688
*
ASTRONOMIE PHYSIQUE. – Photographie de la nébuleuse d’Orion ; par M. H. Draper, Extrait d’une Lettre adressée à M. A. Cornu.

New-York, 1er octobre 1880.
« …. Je désire annoncer à l’Académie que j’ai réussi, la nuit dernière, à faire la photographie de la partie brillante de la nébuleuse d’Orion. La durée d’exposition a été de ciquante minutes. Les photographies montrent très distinctement l’apparence pommelée (mottled) de la région près du Trapèze et peuvent servir à mettre en évidence tout chagement futur de cette partie de la nébuleuse. J’ai l’intention d’envoyer prochainement à l’Académie une photographie agrandie, avec la description de l’expérience. »

terça-feira, 24 de março de 2009

1880, 2 de Novembro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

1880
2 de Novembro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T..XCI,
Nº. 18
Pag. 713, 714
*
ASTRONOMIE PHYSIQUE. - Sur les photographies des nébuleuses; par M. J. Janssen.

« M. Draper a annonce, dans le dernier numéro des Comptes rendus, qu'il était parvenu à obtenir une photographie de la nébuleuse d'Orion, et l'éminent auteur annonce qu'il enverra prochainement des détails sur la méthode employée.
« Je ne suis nullement surpris de ce résultat, eu égard à l'habileté bien connue de M. Draper, et aussi, il faut le dire, en raison des nouvelles préparations photographiques sèches découvertes dans ces derniers temps.
« Ces nouvelles préparations, qui réunissent les avantages d'une action lumineuse aussi prolongée qu'on veut, avec une sensibilité supérieure a celle des meilleurs procédés de la voie humide, ouvrent une carrière nouvelle à la Photographie, et spécialement à la reproduction des objets célestes que leur peu de pouvoir lumineux rendaient inaccessible aux anciens procédés.
« Aujourd'hui la photographie d'une nébuleuse très brillante est relativement facile, si l'on se contente de la partie la plus lumineuse de l'objet; elle est, au contraire, extrêmêment difficile si l'on veut une image complète, comparable aux images données par nos grands instruments. Or, ce sont nécessairement ces images qu'il faut obtenir si nous voulons préparer, pour des temps qui ne soient pas trop éloignés, des documents propres à mettre en lumière ces variations de structure nébulaire dont la dicussion sera si importante pour la connaissance de la constitution de l'univers.
» Mais c'est là un sujet qu'on trouvera bien vaste si l'on considére d'une part le nombre prodigieux des nébuleuses à reproduire fidèlement, et de l'autre la rareté des circonstances de pureté atmosphérique qui sont absolument indispensables pour obtenir des images un peu complètes.
« II sera donc bien nécessaire que cette étude, capitale pour l'avenir de la science, soit faite dans le plus grand nombre possible d'observatoires où l'on s'occupe d'Astronomie physique, qu'on y consacre beaucoup de temps, de grands instruments et d'habiles observateurs.
« C'est dans la pensée de concourir une étude aussi importante que nous préparons à Meudon les éléments d'un travail de ce genre. Le télescope à très court foyer avec lequel j'ai pu obtenir, en 1871, un spectre très lumineux de la couronne et qui a révélé sa véritable nature, m'a paru un type que je compte imiter en plus grand pour cette étude. La combinaison d'un instrument extrêmêment lumineux, de plaques sèches très sensibles et d'une limpide atmosphère est la condition première du succès.
» Mais on doit accueillir avec une extrême faveur toute tentative faite dans une direction si féconde pour l'avenir de la Science. »