1874
Primeiro Salão dos Impressionistas no estúdio de Nadar, Boulevard des Capucines 35, Paris. (15 de Abril/15 de Maio)
- ACONTECIMENTOS - ANTOLOGIA – CRONOLOGIA – MISCELÂNIA - NOTÍCIAS - ... – SEC. XIX (Desde 1971, que tenho recolhido em diversas publicações e jornais de época, textos e informações diversas, de assuntos referentes à Fotografia, num período que limitei até ano de 1900,constituindo uma cronologia e antologia. Dada a enorme quantidade de informação que recolhi, este blog encontra-se em ainda organização.)
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domingo, 5 de abril de 2009
segunda-feira, 30 de março de 2009
1874, 9 de Janeiro - Buletin de la Société Française de Photographie
1874
Procès-verbal de la séance du 9 janvier 1874
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 1
Pag. 17, 18
Procès-verbal de la séance du 9 janvier 1874
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 1
Pag. 17, 18
*
M. Rodriguez, de Lisbonne, adresse à la Société un assez grand nombre d'épreuves photolithographiques, - reproduction réduite de l'Illustration, planches d'ouvrages de numismatique, etc., - avec la lettre suivantc :
«Monsieur
« Je vous prie de présenter à la Société Française de Photographie les épreuves que vous recevrez par la poste, obtenues par le procédé spécial dont je vous remettrai bientôt la description. Les artistes qui ont contribué à ces épreuves ont commence' à travailler, il y a trois ou quatre semaines, de manière que j'espère vous envoyer, d'ici quelque temps, de jolis spécimens photolithographiques. Ils ne sont pas encore habitucés aux tours de main nécessaires.
«Agréez, monsieur, l'assurance de ma considération très distinguée.»
A ces épreuves est joint un pli cacheté contenant la description du procédé, et que M. Rodriguez prie la Société de vouloir bien conscrver dans ses archives, jusqu'au jour où il en demandera l'ouverture, afin d'assurer la date de son invention.
La Société, après avoir examiné avec le soin et l'intérêt qu'elles méritent les épreuves de M. Rodriguez, le remercie de son envoi et ordonne le dépôt dans ses archives du pli cacheté contenant l'énonciation du procédé.
M. Rodriguez, de Lisbonne, adresse à la Société un assez grand nombre d'épreuves photolithographiques, - reproduction réduite de l'Illustration, planches d'ouvrages de numismatique, etc., - avec la lettre suivantc :
«Monsieur
« Je vous prie de présenter à la Société Française de Photographie les épreuves que vous recevrez par la poste, obtenues par le procédé spécial dont je vous remettrai bientôt la description. Les artistes qui ont contribué à ces épreuves ont commence' à travailler, il y a trois ou quatre semaines, de manière que j'espère vous envoyer, d'ici quelque temps, de jolis spécimens photolithographiques. Ils ne sont pas encore habitucés aux tours de main nécessaires.
«Agréez, monsieur, l'assurance de ma considération très distinguée.»
A ces épreuves est joint un pli cacheté contenant la description du procédé, et que M. Rodriguez prie la Société de vouloir bien conscrver dans ses archives, jusqu'au jour où il en demandera l'ouverture, afin d'assurer la date de son invention.
La Société, après avoir examiné avec le soin et l'intérêt qu'elles méritent les épreuves de M. Rodriguez, le remercie de son envoi et ordonne le dépôt dans ses archives du pli cacheté contenant l'énonciation du procédé.
domingo, 29 de março de 2009
1874, 6 de Março - Buletin de la Société Française de Photographie
1874
Procès-verbal de la séance du 6 mars 1874
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 3
Pag. 66
M. Rodrigues, de Lisbonne, adresse à la Société un grand nombre d'épreuves aux encres grasses, reproductions d'imprimés, de cartes, etc., obtenues à l'aide de son procédé. Les manipulations en sont si faciles que la Section photographique de Géographie portugaise a pu s'installer dans le court délai d'un mois, et que maintenant l'atelier est apte à satisfaire à toutes les demandes et à tous les besoins de l'administration pour toute reproduction de dessins, gravures , cartes, etc., les demi-teintes exceptées M. G. Fortier dit avoir essayé le procédé de m. Rodriguez tel qu'il a été publié dans le Bullelin (p. 231, 1873) et qu'il en a été très-satisfait. Cependant son auteur a dû le perfectionner, puisque depuis i1 a déposé entre les mains de la Société un pli cacheté à ce sujet.
La Société remercie M. Rodriguez de sa présentation.
…………………………………………………………………………..........
Il (M. FLEURY - Hermagis, opticien) met aussi sous les Seux de la Société de fort belles épreuves, de grande dimension, obtenues en Portugal par M. CARLOS RELVAS a l'aide d'objectifs globe-lens fournis par sa maison.
Procès-verbal de la séance du 6 mars 1874
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 3
Pag. 66
M. Rodrigues, de Lisbonne, adresse à la Société un grand nombre d'épreuves aux encres grasses, reproductions d'imprimés, de cartes, etc., obtenues à l'aide de son procédé. Les manipulations en sont si faciles que la Section photographique de Géographie portugaise a pu s'installer dans le court délai d'un mois, et que maintenant l'atelier est apte à satisfaire à toutes les demandes et à tous les besoins de l'administration pour toute reproduction de dessins, gravures , cartes, etc., les demi-teintes exceptées M. G. Fortier dit avoir essayé le procédé de m. Rodriguez tel qu'il a été publié dans le Bullelin (p. 231, 1873) et qu'il en a été très-satisfait. Cependant son auteur a dû le perfectionner, puisque depuis i1 a déposé entre les mains de la Société un pli cacheté à ce sujet.
La Société remercie M. Rodriguez de sa présentation.
…………………………………………………………………………..........
Il (M. FLEURY - Hermagis, opticien) met aussi sous les Seux de la Société de fort belles épreuves, de grande dimension, obtenues en Portugal par M. CARLOS RELVAS a l'aide d'objectifs globe-lens fournis par sa maison.
1874, 1 de Maio - Buletin de la société française de photographie
1874
Procès-verbal de la séance du 1er mai 1874
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 5
Pag. 116, 117
Procès-verbal de la séance du 1er mai 1874
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 5
Pag. 116, 117
+
Hommage à la Société, par la Direction générale des travaux géographiques et Géodésiques du Portugal, d'un grand nombre de fort belles cartes. Cet envoi est accompagné d'une lettre de M. Rodriguez, l'habile organisateur du service photographique officiel en Portugal.
M. G. Fortier a essayé le procédé de M. Rodriguez tel qu'il a été indiqué dans le Bulletin, et par conséquent sans les perfectionnements que M.Rodriguez doit avoir trouvés et qu'il a constatés dans le pli cacheté déposé dans les Archives de la Société. Il en a obtenu d'excellents résultats. La couche très-mince de gélatine employée par M. Rodriguez (2 de gélatine, 2 de bichromate d'ammoniaque pour 100 d’eau) adhère parfaitement au zinc qu'il faut, par exemple, nettoyer, comme l'indique l'auteur, avec de la potasse caustique.
M. Davane dit que M. Rodriguez a commencé il n'y a pas un an à organiser le service photographique à la tête duquel il se trouve. Depuis huit mois il fonctionne, et par les spécimens que nous avons vus il peut rivaliser avec les plus habiles. Tout en ne divulguant pas ses procédés d'une façon compète, il a déjà donné des renseignements aussi précis que sa position officielle le permet. Ce que nous savons, c'est qu'il emploie, pour faire ses reports, une feuille d’étain au lieu de papier. II obtient ainsi plus de souplesse qu'avec tout autre métal, tout en se mettant à l'abri des retraits impossibles à éviter d'une façon absolue avec le papier, et qui sont une cause d'erreurs importantes dans les reproductions géodésiques. Nous devons le remercier de ce que, autant que possible, il n'imite pas les agissements d'un grand nombre de chefs de services semblables au sien, qui, après avoir emprunté à tout le monde, gardent avec un soin jaloux tous les perfectionnements qu'ils ont pu trouver.
Sur la demande de quelques Membres de la Société, M. Davane ajoute qu'à l'exposition de Vienne M. Cosquin, graveur du Ministère de la guerre, avait exhibé, en son nom personnel, de magnifiques spécimens de réductions et d'amplifications de cartes géographiques obtenues par l'héliogravure.
La Société remercie l'Administration géodésique de Portugal et M. Rodriguez de leur présentation et de leur hommage.
Hommage à la Société, par la Direction générale des travaux géographiques et Géodésiques du Portugal, d'un grand nombre de fort belles cartes. Cet envoi est accompagné d'une lettre de M. Rodriguez, l'habile organisateur du service photographique officiel en Portugal.
M. G. Fortier a essayé le procédé de M. Rodriguez tel qu'il a été indiqué dans le Bulletin, et par conséquent sans les perfectionnements que M.Rodriguez doit avoir trouvés et qu'il a constatés dans le pli cacheté déposé dans les Archives de la Société. Il en a obtenu d'excellents résultats. La couche très-mince de gélatine employée par M. Rodriguez (2 de gélatine, 2 de bichromate d'ammoniaque pour 100 d’eau) adhère parfaitement au zinc qu'il faut, par exemple, nettoyer, comme l'indique l'auteur, avec de la potasse caustique.
M. Davane dit que M. Rodriguez a commencé il n'y a pas un an à organiser le service photographique à la tête duquel il se trouve. Depuis huit mois il fonctionne, et par les spécimens que nous avons vus il peut rivaliser avec les plus habiles. Tout en ne divulguant pas ses procédés d'une façon compète, il a déjà donné des renseignements aussi précis que sa position officielle le permet. Ce que nous savons, c'est qu'il emploie, pour faire ses reports, une feuille d’étain au lieu de papier. II obtient ainsi plus de souplesse qu'avec tout autre métal, tout en se mettant à l'abri des retraits impossibles à éviter d'une façon absolue avec le papier, et qui sont une cause d'erreurs importantes dans les reproductions géodésiques. Nous devons le remercier de ce que, autant que possible, il n'imite pas les agissements d'un grand nombre de chefs de services semblables au sien, qui, après avoir emprunté à tout le monde, gardent avec un soin jaloux tous les perfectionnements qu'ils ont pu trouver.
Sur la demande de quelques Membres de la Société, M. Davane ajoute qu'à l'exposition de Vienne M. Cosquin, graveur du Ministère de la guerre, avait exhibé, en son nom personnel, de magnifiques spécimens de réductions et d'amplifications de cartes géographiques obtenues par l'héliogravure.
La Société remercie l'Administration géodésique de Portugal et M. Rodriguez de leur présentation et de leur hommage.
1874, 5 de Junho - Buletin de la Société française de Photographie
1874
5 de Junho
Buletin de la Société française de Photographie
T. 20
Nº. 6
Pag. 148, 149, 150, 151, 152, 153, 154
5 de Junho
Buletin de la Société française de Photographie
T. 20
Nº. 6
Pag. 148, 149, 150, 151, 152, 153, 154
*
M. Davanne, au nom de M. Rodrigues, de Lisbonne, fait la Communication suivante:
M. Rodrigues, directeur de l'atelier photographique du gouvernement de Portugal, Direction du service géographique et géodésique, demande l'ouverture du pli cacheté qu'il a remis à la Société le 12 décembre 1873.
Ce pli renferme la descriplion d'un procédé de Photographie à l'encre grasse, basé sur l'emploi de feuilles d'étain très-minces; dans une lettre particulière, M. Rodrigues donne des renseignements plus étendus sur son invention et sur les avantages que présente l'emploi des feuilles métalliques.
Une des premières questions dont s'occupa l'inventeur, aussitôt après l'installation par ses soins de l'atelier photographique dont il a la direction, fut de résoudre d'une manière aussi parfaite qu'il lui serait possible la question des reports lithophotographiques. En effet, une grande partie des travaux qui lui étaient confiés pouvaient être exécutés par ce procédé.
Le report que l'on fait ordinairement an moyen de feuilles de papier préparées présente des imperfections provenant des dilatations et des contractions inégales de la feuille de papier sons l'influence de l'humidité et de la sécheresse; du grain du papier qui ressort toujours sous l'action de l'eau, quelquefois d'un manque de contact parfait entre le cliché et la feuille de papier, surtout pour les grandes dimensions, et de l'écrasement du trait sous la pression nécessaire au report.
M. Rodrigues pensa que l'emploi de feuilles de métal minces et bien polies permettrait d'obvier aux deux premiers inconvénients, et il fit une Communication à la Société de Photographie sur la substitution de feuilles de zinc de très-faible epaisseur au papier de report ordinairement employé. Mais, s'il put se garantir ainsi du grain et des déformations, il restait encore le manque de contact et l'écrasement du trait; ce fut alors qu'il essaya des feuilles d'étain aussi minces que peuvent le permettre les manipulations, et, tout en conservant les premiers avantages, il eut ainsi une feuille qui se juxtapose au cliché d'une manière rigoureuse; au moment du report, ce métal très-mince vient se mouler autour de 1'épaisseur presque inappréciable des traits produits par l'encreb de report: il les encaisse pour ainsi dire et les protége contre l'écrasement.
Après ces appréciations générales, M. Rodrigues décrit le mode d'opérer de la manière suivante:
» L'étain que nous employons n'est pas plus épais qu'une mince feuille de papier; le plus mince est le meilleur, pourvu que, par suite du laminage, il ne soit pas trop percé de points à jour et que la manipulation ne devienne pas trop difficile. Les raisons données plus haut expliquent la nécessité de feuilles très-minces et très-souples pour obtenir la finesse et la netteté des reports.
» La feuille d'étain à préparer est d'abord satinée sous une faible pression sur une pierre lithographique non polie, mais très-finement grainée et peu poncée; une trop forte pression rend le métal moins souple et augmente sa tendance à se déchirer; l'emploi d'une pierre trop polie empêcherait la mixture sensible d'adhérer parfaitement au métal, tandis qu'un grain trop prononcé altérerait la finesse du dessin et faciliterait la formation des taches sous le rouleau d'encre grasse.
» La feuille satinée doit être ensuite nettoyée et, pour faciliter cette opération, il est nécessaire de la mettre sur un support. On prend à cet effet une plaque de zinc bien plane et bien polie, telles qu'on les prépare pour la gravure; on mouille la surface avec un peu d'eau, on y applique la feuille d'étain comme on couche une feuille de papier positif sur le bain d'argent, en ayant soin de ne pas produire de pli, de relever la feuille et de l'appliquer de nouveau s'il s'en produit quelques-uns, et, si l'on ne peut les éviter, on les réduit le mieux possible en les comprimant sur la feuille de zinc, et l'on complète la superposition des deux faces métalliques en pesant légèrement sur la surface avec un tampon de coton entouré d'un linge fin et imbibé d'eau.
» Si la surface de l'étain paraît bien propre, on se contente d'y passer un tampon fin imbibé d'une solution de potasse ou de soude à 10 pour 100; s'il est nécessaire d'employer un mode de nettoyage plus énergique, on ajoute un peu de craie bien lévigée la lessive de potasse ou de soude; on lave ensuite avec soin pour enlever toute trace de craie et de lessive alcaline, et au moyen d'un pinceau très-doux on étend sur l'étain la solution de gélatine bichromatée.
« Cette solution est composée de: gélatine de belle qualité, 40 grammes; eau, 500 centimètres cubes; on laisse gonfler, puis on achève la dissolution au bain-marie. On prend d'autre part 20 grammes de bichromate d'ammoniaque qu'on fait dissoudre dans une même quantité d'eau (500 centimètres cubes); quand les deux solutions sont tiédes, on les mélange et on les filtre soit sur une petite éponge, soit sur un double de flanelle serrée.
» La meilleure gélatine est celle qui, dans ces conditions, se prend encore en gelée à une temperature de 20 à 25 degrés, sans être cependant trop difficilement soluble.
» Cette mixture, étendue avec le pinceau, doit donner une couche parfaitement homogène: on l'égalise avec an blaireau; la surface métallique doit présenter alors une couleur ambrée très-régulière, sans stries, et, lorsqu'on la relève, la solution ne doit pas quitter le métal par places, ce qui indiquerait un mauvais nettoyage. Il faut éviter avec soin les bulles d'air, qui formeraient autant de points blancs, et les poussiéres, dont chaque grain absorberait autour de lui, par capillarité, la mixture encore liquide, en laissant, après dessiccation, un cercle très-affaibli de préparation.
« Tant que la gélatine bichromatée est à l'état liquide, elle n'a aucune sensibilité, par conséquent les préparations qui précèdent peuvent être faites à la lumière du jour; mais, aussitôt que la glatine fait prise, la sensibilité commence et le reste des opérations doit se continuer dans le laboratoire éclairé par des verres jaune-orange.
» II est nécessaire que la dessiccation de la couche sensible soit rapidement faite, pour empécher la cristallisation du sel de chrome et les différences d'égalité qui pourraient s'établir dans l'épaisseur; pour sécher vivement, on chauffe la plaque de zinc, soit au gaz, soit à l'étuve, en prenant la précaution de la maintenir bien horizontale. Quand la surface de l'étain est suffisamment séche, on sépare la feuille de son support, on la retourne sur un bristol fort, et l'on chauffe de nouveau pour vaporiser l'eau qui établissait le contact. La feuille est alors prête pour l'exposition.
« Bien que la surface sensible puisse se conserver pendant deux ou trois jours, le mieux est de l'employer le jour même de la préparation.
» On se sert pour l'exposition d'un châssis positif ordinaire, on étend la feuille d'étain sur le négatif, on assure un contact parfait en passant légèrement, à plusieurs reprises, un rouleau garni de flanelle, on maintient le contact comme pour les épreuves positives ordinaires, avec un peu plus de pression, et l'on expose.
« Il est préférable d'exposer directement et perpendiculairement aux rayons du soleil; la pose varie alors de cinq à douze minutes; il faut au moins trois fois plus de temps à la lumière diffuse. Lorsque le cliché a des fonds suffisamment opaques, on peut exagérer la pose sans inconvénient; mais c'est le contraire si les fonds sont transparents ou si le cliché est voilé: dans ce cas la réussite est plus difficile, il faut opérer de préférence avec une faible lumière.
» L'encrage de l'épreuve exposée peut être retardé jusqu'au lendemain, mais il sera toujours préférable de faire ce développement dans un court délai.
» Pour encrer l'épreuve, ce qui équivaut au développement, on commence par immerger la feuille d'étain dans un bain abondant d'eau froide, le dessin en dessus, et on l'applique toute mouillée sur une pierre lithographique bien dressée et destinée à servir de support pour l'encrage. On a soin, dans cette application, qu'il ne se produise aucun pli, et le dessin doit être en dessus. On passe alors le rouleau de flanelle pour bien égaliser la surface et chasser les épaisseurs d'eau interposées; quelquefois on applique un buvard bien mouillé, afin que l'absorption de l'eau se fasse régulièrement; puis on passe et repasse, sur la surface gélatinée, un rouleau d'imprimeur chargé bien également d'un mélange de trois parties d'encre de report pour une partie d'encre d'impression. Cette manipulation demande une main exercée, elle est délicate et réussira d'autant mieux qu'elle sera confiée à un ouvrier plus habile; le rouleau doit etre très-bien fait: il faut le charger de peu d'encre à la fois et la renouveler fréquemment, et l'on ne doit employer 1a gomme que comme exception.
« Pendant cette opération, il peut se présenter differents accidents: l'encrage se fait d'abord lentement; si cependant il se faisait avec trop de difficulté, c'est qu'il y aurait excès d'eau ou insuffisance de pose; on peut remédier à ce défaut par l'emploi d'une encre plus grasse et plus liquide, mais le mieux est de recommencer.
» Si la surface d'étain se salit dans les fonds, on la recouvre avec un peu de colle d'amidon diluée ou avec une solution très-faible de gomme arabique, ou bien on frotte les taches avec une éponge imbibée de cette même solution de gomme: on atténue ainsi l'affinité de la surface pour l'encre; mais il peut arriver alors que l'image ne prenne plus une vigueur suffisante.
« Si l'exposition a été trop prolongée et que la surface prenne l'encre d'une manière trop générale, on enlève cette encre avec de l'essence de térebenthine, on passe à la gomme arabique et, avec un peu de soin, on peut ramener l'épreuve. Une couche de gélatine bichromatée trop épaisse se déchire sous le rouleau; trop mince, elle se recouvre d'un voile noir général.
« Après ce premier encrage on abandonne l'épreuve pendant deux heures environ, et l'on fait un second encrage, puis on lave parfaitement la surface avec une éponge et de l'eau très pure, on essuie légèrement, et, détachant la feuille d'étain de la pierre lithographique, on la suspend pour la laisser sécher complétement.
« Lorsqu'elle est sèche, on procède au report d’après les procédés usuels: cette opération demande des soins spéciaux et rentre dans le domaine du lithographe.
Je me propose néanmoins de donner prochainement quelques explications à cet égard. »
Dans une autre Communication adressée à la Société le 19 mai dernier, avant qu'il ait pu prendre connaissance du dernier Bulletin, M. Rodrigues avait appelé l'attention sur les avantages que peut présenter, dans un grand nombre de circonstances, l'emploi des dessins faits directement sur glaces sans le secours de la chambre noire.
Les procédés à employer sont basés sur les mêmes principes que ceux dont il a été parlé dans la séance de mai. Cependant, la formule présentant de notables différences, nous avons cru devoir publier la Note de M. Rodrigues.
Sur une glace bien nettoyée on étend avec un pinceau et à une douce chaleur un mélange de gélatine, 8 à 10 grammes; eau ordinaire, 100 centimètres cubes, et la quantité de blanc de céruse en poudre impalpable, nécessaire pour donner une couche suffisamment opaque.
Il faut que cette couche soit mince et présente une surface parfaitement unie, d'une opacité régulière, si on l'examine par transparence.
Sur cette surface blanche et bien séche on dessine, avec une pointe de métal ou d'ivoire, en enlevant la céruse jusqu'à la glace, et si l'on a pris la précaution de mettre cette glace sur une feuille de papier noir, chaque trait semble fait avec un crayon sur une feuille de papier. Le dessinateur peut, s'il le veut, faire précéder sa gravure d'un décalque ou d'une première esquisse faite avec un crayon tendre. Les retouches sont faciles en employant un pinceau trempé dans la mixtion légèrement tiède.
Lorsque le dessin est fini, on époussète la surface pour enlever toute trace des poussières détachées par la pointe, et on met la glace dans un bain d'acide sulfhydrique; le carbonate blanc est transformé en sulfure de plomb noir très-opaque, tandis que le dessin reste parfaitement transparent, sans altération, car la gélatine n'est pas dissoute par l’eau froide; cette propriété fait qu'on ne peut lui substituer ni l'amidon, ni la dextrine, ni la gomme arabique.
Après séchage, on vernit la surface, on fait les retouches s'il y a lieu et l’on procède sans dificulté aux diverses opérations de photographie sur gélatine bichromatée, en employant le cliché qui se trouve ainsi tout naturellement dans le sens nécessaire.
Si Son veut employer divers clichés portant des dessins géométriques linéaires faits à la main ou à la machine, on peut les faire agir successivement sur une même surface sensible et obtenir ainsi des combinaisons de figures très-différentes, variables à volonté et qui, vu la difficulté de reproduction, pourraient être appliquées à la fabrication des papiers de crédit et autres.
M. Davanne, au nom de M. Rodrigues, de Lisbonne, fait la Communication suivante:
M. Rodrigues, directeur de l'atelier photographique du gouvernement de Portugal, Direction du service géographique et géodésique, demande l'ouverture du pli cacheté qu'il a remis à la Société le 12 décembre 1873.
Ce pli renferme la descriplion d'un procédé de Photographie à l'encre grasse, basé sur l'emploi de feuilles d'étain très-minces; dans une lettre particulière, M. Rodrigues donne des renseignements plus étendus sur son invention et sur les avantages que présente l'emploi des feuilles métalliques.
Une des premières questions dont s'occupa l'inventeur, aussitôt après l'installation par ses soins de l'atelier photographique dont il a la direction, fut de résoudre d'une manière aussi parfaite qu'il lui serait possible la question des reports lithophotographiques. En effet, une grande partie des travaux qui lui étaient confiés pouvaient être exécutés par ce procédé.
Le report que l'on fait ordinairement an moyen de feuilles de papier préparées présente des imperfections provenant des dilatations et des contractions inégales de la feuille de papier sons l'influence de l'humidité et de la sécheresse; du grain du papier qui ressort toujours sous l'action de l'eau, quelquefois d'un manque de contact parfait entre le cliché et la feuille de papier, surtout pour les grandes dimensions, et de l'écrasement du trait sous la pression nécessaire au report.
M. Rodrigues pensa que l'emploi de feuilles de métal minces et bien polies permettrait d'obvier aux deux premiers inconvénients, et il fit une Communication à la Société de Photographie sur la substitution de feuilles de zinc de très-faible epaisseur au papier de report ordinairement employé. Mais, s'il put se garantir ainsi du grain et des déformations, il restait encore le manque de contact et l'écrasement du trait; ce fut alors qu'il essaya des feuilles d'étain aussi minces que peuvent le permettre les manipulations, et, tout en conservant les premiers avantages, il eut ainsi une feuille qui se juxtapose au cliché d'une manière rigoureuse; au moment du report, ce métal très-mince vient se mouler autour de 1'épaisseur presque inappréciable des traits produits par l'encreb de report: il les encaisse pour ainsi dire et les protége contre l'écrasement.
Après ces appréciations générales, M. Rodrigues décrit le mode d'opérer de la manière suivante:
» L'étain que nous employons n'est pas plus épais qu'une mince feuille de papier; le plus mince est le meilleur, pourvu que, par suite du laminage, il ne soit pas trop percé de points à jour et que la manipulation ne devienne pas trop difficile. Les raisons données plus haut expliquent la nécessité de feuilles très-minces et très-souples pour obtenir la finesse et la netteté des reports.
» La feuille d'étain à préparer est d'abord satinée sous une faible pression sur une pierre lithographique non polie, mais très-finement grainée et peu poncée; une trop forte pression rend le métal moins souple et augmente sa tendance à se déchirer; l'emploi d'une pierre trop polie empêcherait la mixture sensible d'adhérer parfaitement au métal, tandis qu'un grain trop prononcé altérerait la finesse du dessin et faciliterait la formation des taches sous le rouleau d'encre grasse.
» La feuille satinée doit être ensuite nettoyée et, pour faciliter cette opération, il est nécessaire de la mettre sur un support. On prend à cet effet une plaque de zinc bien plane et bien polie, telles qu'on les prépare pour la gravure; on mouille la surface avec un peu d'eau, on y applique la feuille d'étain comme on couche une feuille de papier positif sur le bain d'argent, en ayant soin de ne pas produire de pli, de relever la feuille et de l'appliquer de nouveau s'il s'en produit quelques-uns, et, si l'on ne peut les éviter, on les réduit le mieux possible en les comprimant sur la feuille de zinc, et l'on complète la superposition des deux faces métalliques en pesant légèrement sur la surface avec un tampon de coton entouré d'un linge fin et imbibé d'eau.
» Si la surface de l'étain paraît bien propre, on se contente d'y passer un tampon fin imbibé d'une solution de potasse ou de soude à 10 pour 100; s'il est nécessaire d'employer un mode de nettoyage plus énergique, on ajoute un peu de craie bien lévigée la lessive de potasse ou de soude; on lave ensuite avec soin pour enlever toute trace de craie et de lessive alcaline, et au moyen d'un pinceau très-doux on étend sur l'étain la solution de gélatine bichromatée.
« Cette solution est composée de: gélatine de belle qualité, 40 grammes; eau, 500 centimètres cubes; on laisse gonfler, puis on achève la dissolution au bain-marie. On prend d'autre part 20 grammes de bichromate d'ammoniaque qu'on fait dissoudre dans une même quantité d'eau (500 centimètres cubes); quand les deux solutions sont tiédes, on les mélange et on les filtre soit sur une petite éponge, soit sur un double de flanelle serrée.
» La meilleure gélatine est celle qui, dans ces conditions, se prend encore en gelée à une temperature de 20 à 25 degrés, sans être cependant trop difficilement soluble.
» Cette mixture, étendue avec le pinceau, doit donner une couche parfaitement homogène: on l'égalise avec an blaireau; la surface métallique doit présenter alors une couleur ambrée très-régulière, sans stries, et, lorsqu'on la relève, la solution ne doit pas quitter le métal par places, ce qui indiquerait un mauvais nettoyage. Il faut éviter avec soin les bulles d'air, qui formeraient autant de points blancs, et les poussiéres, dont chaque grain absorberait autour de lui, par capillarité, la mixture encore liquide, en laissant, après dessiccation, un cercle très-affaibli de préparation.
« Tant que la gélatine bichromatée est à l'état liquide, elle n'a aucune sensibilité, par conséquent les préparations qui précèdent peuvent être faites à la lumière du jour; mais, aussitôt que la glatine fait prise, la sensibilité commence et le reste des opérations doit se continuer dans le laboratoire éclairé par des verres jaune-orange.
» II est nécessaire que la dessiccation de la couche sensible soit rapidement faite, pour empécher la cristallisation du sel de chrome et les différences d'égalité qui pourraient s'établir dans l'épaisseur; pour sécher vivement, on chauffe la plaque de zinc, soit au gaz, soit à l'étuve, en prenant la précaution de la maintenir bien horizontale. Quand la surface de l'étain est suffisamment séche, on sépare la feuille de son support, on la retourne sur un bristol fort, et l'on chauffe de nouveau pour vaporiser l'eau qui établissait le contact. La feuille est alors prête pour l'exposition.
« Bien que la surface sensible puisse se conserver pendant deux ou trois jours, le mieux est de l'employer le jour même de la préparation.
» On se sert pour l'exposition d'un châssis positif ordinaire, on étend la feuille d'étain sur le négatif, on assure un contact parfait en passant légèrement, à plusieurs reprises, un rouleau garni de flanelle, on maintient le contact comme pour les épreuves positives ordinaires, avec un peu plus de pression, et l'on expose.
« Il est préférable d'exposer directement et perpendiculairement aux rayons du soleil; la pose varie alors de cinq à douze minutes; il faut au moins trois fois plus de temps à la lumière diffuse. Lorsque le cliché a des fonds suffisamment opaques, on peut exagérer la pose sans inconvénient; mais c'est le contraire si les fonds sont transparents ou si le cliché est voilé: dans ce cas la réussite est plus difficile, il faut opérer de préférence avec une faible lumière.
» L'encrage de l'épreuve exposée peut être retardé jusqu'au lendemain, mais il sera toujours préférable de faire ce développement dans un court délai.
» Pour encrer l'épreuve, ce qui équivaut au développement, on commence par immerger la feuille d'étain dans un bain abondant d'eau froide, le dessin en dessus, et on l'applique toute mouillée sur une pierre lithographique bien dressée et destinée à servir de support pour l'encrage. On a soin, dans cette application, qu'il ne se produise aucun pli, et le dessin doit être en dessus. On passe alors le rouleau de flanelle pour bien égaliser la surface et chasser les épaisseurs d'eau interposées; quelquefois on applique un buvard bien mouillé, afin que l'absorption de l'eau se fasse régulièrement; puis on passe et repasse, sur la surface gélatinée, un rouleau d'imprimeur chargé bien également d'un mélange de trois parties d'encre de report pour une partie d'encre d'impression. Cette manipulation demande une main exercée, elle est délicate et réussira d'autant mieux qu'elle sera confiée à un ouvrier plus habile; le rouleau doit etre très-bien fait: il faut le charger de peu d'encre à la fois et la renouveler fréquemment, et l'on ne doit employer 1a gomme que comme exception.
« Pendant cette opération, il peut se présenter differents accidents: l'encrage se fait d'abord lentement; si cependant il se faisait avec trop de difficulté, c'est qu'il y aurait excès d'eau ou insuffisance de pose; on peut remédier à ce défaut par l'emploi d'une encre plus grasse et plus liquide, mais le mieux est de recommencer.
» Si la surface d'étain se salit dans les fonds, on la recouvre avec un peu de colle d'amidon diluée ou avec une solution très-faible de gomme arabique, ou bien on frotte les taches avec une éponge imbibée de cette même solution de gomme: on atténue ainsi l'affinité de la surface pour l'encre; mais il peut arriver alors que l'image ne prenne plus une vigueur suffisante.
« Si l'exposition a été trop prolongée et que la surface prenne l'encre d'une manière trop générale, on enlève cette encre avec de l'essence de térebenthine, on passe à la gomme arabique et, avec un peu de soin, on peut ramener l'épreuve. Une couche de gélatine bichromatée trop épaisse se déchire sous le rouleau; trop mince, elle se recouvre d'un voile noir général.
« Après ce premier encrage on abandonne l'épreuve pendant deux heures environ, et l'on fait un second encrage, puis on lave parfaitement la surface avec une éponge et de l'eau très pure, on essuie légèrement, et, détachant la feuille d'étain de la pierre lithographique, on la suspend pour la laisser sécher complétement.
« Lorsqu'elle est sèche, on procède au report d’après les procédés usuels: cette opération demande des soins spéciaux et rentre dans le domaine du lithographe.
Je me propose néanmoins de donner prochainement quelques explications à cet égard. »
Dans une autre Communication adressée à la Société le 19 mai dernier, avant qu'il ait pu prendre connaissance du dernier Bulletin, M. Rodrigues avait appelé l'attention sur les avantages que peut présenter, dans un grand nombre de circonstances, l'emploi des dessins faits directement sur glaces sans le secours de la chambre noire.
Les procédés à employer sont basés sur les mêmes principes que ceux dont il a été parlé dans la séance de mai. Cependant, la formule présentant de notables différences, nous avons cru devoir publier la Note de M. Rodrigues.
Sur une glace bien nettoyée on étend avec un pinceau et à une douce chaleur un mélange de gélatine, 8 à 10 grammes; eau ordinaire, 100 centimètres cubes, et la quantité de blanc de céruse en poudre impalpable, nécessaire pour donner une couche suffisamment opaque.
Il faut que cette couche soit mince et présente une surface parfaitement unie, d'une opacité régulière, si on l'examine par transparence.
Sur cette surface blanche et bien séche on dessine, avec une pointe de métal ou d'ivoire, en enlevant la céruse jusqu'à la glace, et si l'on a pris la précaution de mettre cette glace sur une feuille de papier noir, chaque trait semble fait avec un crayon sur une feuille de papier. Le dessinateur peut, s'il le veut, faire précéder sa gravure d'un décalque ou d'une première esquisse faite avec un crayon tendre. Les retouches sont faciles en employant un pinceau trempé dans la mixtion légèrement tiède.
Lorsque le dessin est fini, on époussète la surface pour enlever toute trace des poussières détachées par la pointe, et on met la glace dans un bain d'acide sulfhydrique; le carbonate blanc est transformé en sulfure de plomb noir très-opaque, tandis que le dessin reste parfaitement transparent, sans altération, car la gélatine n'est pas dissoute par l’eau froide; cette propriété fait qu'on ne peut lui substituer ni l'amidon, ni la dextrine, ni la gomme arabique.
Après séchage, on vernit la surface, on fait les retouches s'il y a lieu et l’on procède sans dificulté aux diverses opérations de photographie sur gélatine bichromatée, en employant le cliché qui se trouve ainsi tout naturellement dans le sens nécessaire.
Si Son veut employer divers clichés portant des dessins géométriques linéaires faits à la main ou à la machine, on peut les faire agir successivement sur une même surface sensible et obtenir ainsi des combinaisons de figures très-différentes, variables à volonté et qui, vu la difficulté de reproduction, pourraient être appliquées à la fabrication des papiers de crédit et autres.
1874, 5 de Junho - Buletin de la Société Française de Photographie
1874
5 de Junho
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 6
Pag. 154
Beldfort (W.), à Londres ……………………………….Médaille
Braun (A.), à Dornac …………………………………...Rappel de méd.
Luckhardt (F.), à Vienne ………………………………Rappel de méd. et méd. nouv.
Lumière, à Lyon ………………………………………..Médaille
Rodrigues (J.-J.), à Lisbonne, directeur de la section photographique des travaux géographiques et géodésiques de Portugal ………………………….Médaille
Bommler et Jonas, à Dresde ………………………..Médaille
Rutherfurd, à New-York ………………………….…Médaille
Thiel aîné et Ce, à Paris ……………………………...Médaille
Victoire, à Lyon …………………………………….......Médaille
MM.
Baldus (E), à Paris ……………………………………...Médaille
Barkanoff, à Tiflis (Russie) ………………………….Médaille
Bingham (ancienne maison), Ferrier, Lecadre et Ce (successeurs)……………Rappel de méd.
Brandel (K.), à Varsovie …………………………….Médaille
Chambay, à Paris …………………………………….Médaille
Derogy, opticien à Paris …………………………...Médaille
England (W.), à Londres ………………………….Rappel de méd.
Ermakov, à Trébisonde …………………………...Médaille
Fortier (G.), à Paris ……………………………..….Médaille
Gertinger, à Vienne ……………………………..….Médaille
Geymet et Alker, à Paris ………………………....Médaille
Girard (Jules), à Paris ……………………………..Médaille
Gougenheim et Forest, à Paris …………………Médaille
Hedges (D.), à Lytham (Angleterre) .............Médaille
Johnson, à Londres ..........................................Médaille
Koller (C.), à Bristritz (Autriche) ………………Rappel de méd.
Knebel, à Sabaria (Hongrie) …………………..…Médaille
Lachenal, Favre et Ce, à Paris ………………..…Médaille
Lafon, à Paris ………………………………………….Médaille
Lefman et Lourdel, à Paris ……………………….Médaille
Lévy (V.) et Ce, à Paris …………………………….Rappel de méd.
Liébert (A), à Paris ……………………………….....Médaille
Maes, à Anvers ………………………………………..Médaille
Magny (A), à Paris …………………………………...Médaille
Mathieu-Déroche, à Paris ………………………....Médaille
Quetier et Ce, à Paris ………………………………..Médaille
Quinet (Achille), à Paris …………………………….Médaille
Ravaisson (de l’Institut) …………………………....Médaille
Reds (A), à Linz (Autriche) ……………………..….Médaille
Relvas (C.), à Gollegaa (Portugal) .....................Rappel de méd.
Reutlinger (C.), à Paris .......................................Rappel de méd.
Rottmayer, à Trieste..........................Médaille
Roydeville (comte de), à Paris...........Médaille
Vidal (L.), à Marseille.........................Médaille
Waléry, à Paris....................................Médaille
Woodbury, à Paris...............................Médaille
5 de Junho
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 6
Pag. 154
*
La parole est donnée à M. Gobert pour communiquer à la Société la liste des récompenses pour l'Exposition de Photographie de 1874.
« Messieurs,
« Le Jury des récompenses à décerner aux Exposants de notre dixième et très-brillante Exposition de Photographie vient de terminer ses travaux. Son Rapport complet vous sera présenté à la prochaine séance; mais le Jury a pensé qu’il convenait de vous faire connaître sans retard le résultat de ses décisions.
« Une grande médaille d’argent et unique est décernée à M. ROUSSELON, directeur des travaux photographiques de la maison Goupil et Ce, à Paris.
« Quarante-cinq médailles ou rappels de médailles sont decernées à MM. les Exposants dont les noms vont suivre. Les travaux récompensés sont tous, incontestablement, très importants et trés-méritants; mais le Jury croit devoir signaler comme hors ligne les œuvres de
MM.
La parole est donnée à M. Gobert pour communiquer à la Société la liste des récompenses pour l'Exposition de Photographie de 1874.
« Messieurs,
« Le Jury des récompenses à décerner aux Exposants de notre dixième et très-brillante Exposition de Photographie vient de terminer ses travaux. Son Rapport complet vous sera présenté à la prochaine séance; mais le Jury a pensé qu’il convenait de vous faire connaître sans retard le résultat de ses décisions.
« Une grande médaille d’argent et unique est décernée à M. ROUSSELON, directeur des travaux photographiques de la maison Goupil et Ce, à Paris.
« Quarante-cinq médailles ou rappels de médailles sont decernées à MM. les Exposants dont les noms vont suivre. Les travaux récompensés sont tous, incontestablement, très importants et trés-méritants; mais le Jury croit devoir signaler comme hors ligne les œuvres de
MM.
Beldfort (W.), à Londres ……………………………….Médaille
Braun (A.), à Dornac …………………………………...Rappel de méd.
Luckhardt (F.), à Vienne ………………………………Rappel de méd. et méd. nouv.
Lumière, à Lyon ………………………………………..Médaille
Rodrigues (J.-J.), à Lisbonne, directeur de la section photographique des travaux géographiques et géodésiques de Portugal ………………………….Médaille
Bommler et Jonas, à Dresde ………………………..Médaille
Rutherfurd, à New-York ………………………….…Médaille
Thiel aîné et Ce, à Paris ……………………………...Médaille
Victoire, à Lyon …………………………………….......Médaille
« Viennent ensuite les œuvres de
MM.
Baldus (E), à Paris ……………………………………...Médaille
Barkanoff, à Tiflis (Russie) ………………………….Médaille
Bingham (ancienne maison), Ferrier, Lecadre et Ce (successeurs)……………Rappel de méd.
Brandel (K.), à Varsovie …………………………….Médaille
Chambay, à Paris …………………………………….Médaille
Derogy, opticien à Paris …………………………...Médaille
England (W.), à Londres ………………………….Rappel de méd.
Ermakov, à Trébisonde …………………………...Médaille
Fortier (G.), à Paris ……………………………..….Médaille
Gertinger, à Vienne ……………………………..….Médaille
Geymet et Alker, à Paris ………………………....Médaille
Girard (Jules), à Paris ……………………………..Médaille
Gougenheim et Forest, à Paris …………………Médaille
Hedges (D.), à Lytham (Angleterre) .............Médaille
Johnson, à Londres ..........................................Médaille
Koller (C.), à Bristritz (Autriche) ………………Rappel de méd.
Knebel, à Sabaria (Hongrie) …………………..…Médaille
Lachenal, Favre et Ce, à Paris ………………..…Médaille
Lafon, à Paris ………………………………………….Médaille
Lefman et Lourdel, à Paris ……………………….Médaille
Lévy (V.) et Ce, à Paris …………………………….Rappel de méd.
Liébert (A), à Paris ……………………………….....Médaille
Maes, à Anvers ………………………………………..Médaille
Magny (A), à Paris …………………………………...Médaille
Mathieu-Déroche, à Paris ………………………....Médaille
Quetier et Ce, à Paris ………………………………..Médaille
Quinet (Achille), à Paris …………………………….Médaille
Ravaisson (de l’Institut) …………………………....Médaille
Reds (A), à Linz (Autriche) ……………………..….Médaille
Relvas (C.), à Gollegaa (Portugal) .....................Rappel de méd.
Reutlinger (C.), à Paris .......................................Rappel de méd.
Rottmayer, à Trieste..........................Médaille
Roydeville (comte de), à Paris...........Médaille
Vidal (L.), à Marseille.........................Médaille
Waléry, à Paris....................................Médaille
Woodbury, à Paris...............................Médaille
« Des mentions honorables ont été décernées à
MM.
Benoist, à Compiègne ;
Brignoli, au Caire ;
Brownbigg, à Dublin ;
Cadot et Delaunnay, à Bruxelles ;
Denier (H.), à Saint-Petersbourg ;
Diston, à Leven Fife (Écosse) ;
Fleury-Hermagis, opticien à Paris ;
Ginzel (H.), à Reichemberg (Bohême) ;
Gondy (Ch.), à Debreczin (Hongrie) ;
Haineque de Saint-Senoch, à Paris ;
Hermann, à Paris ;
Hervé (L.) et Perier (Ch.), à Paris ;
MM.
Benoist, à Compiègne ;
Brignoli, au Caire ;
Brownbigg, à Dublin ;
Cadot et Delaunnay, à Bruxelles ;
Denier (H.), à Saint-Petersbourg ;
Diston, à Leven Fife (Écosse) ;
Fleury-Hermagis, opticien à Paris ;
Ginzel (H.), à Reichemberg (Bohême) ;
Gondy (Ch.), à Debreczin (Hongrie) ;
Haineque de Saint-Senoch, à Paris ;
Hermann, à Paris ;
Hervé (L.) et Perier (Ch.), à Paris ;
Jacobi, à Neuendorf (Allemagne) ;
Knudsen (C.), à Christiania
Lambert et Ce, à Paris ;
Mage, à Brest ;
Mayssl, à Brunn (Autriche) ;
Mezzara (Mlle R.), à Paris ;
Pector (S.), à Paris ;
Pinel-Péchardière frères, à Paris ;
Piquée, à Troyes ;
Knudsen (C.), à Christiania
Lambert et Ce, à Paris ;
Mage, à Brest ;
Mayssl, à Brunn (Autriche) ;
Mezzara (Mlle R.), à Paris ;
Pector (S.), à Paris ;
Pinel-Péchardière frères, à Paris ;
Piquée, à Troyes ;
Rive (R.), à Naples ;
Rupprecht (M.), à Oldenburg (Hongrie).
Schultz, à Dorpat (Russie) ;
Strumper et Ce, à Hambourg ;
Szacinski, à Christiania ;
Ungar (J.), à Vienne ;
Wolf (G.) et Ce, à Hambourg.
Rupprecht (M.), à Oldenburg (Hongrie).
Schultz, à Dorpat (Russie) ;
Strumper et Ce, à Hambourg ;
Szacinski, à Christiania ;
Ungar (J.), à Vienne ;
Wolf (G.) et Ce, à Hambourg.
1874, 3 de Julho - Buletin de la Société Française de Photographie
1874
3 de Julho
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 7
Pag. 175, 176, 177, 178, 179, 180, 181
3 de Julho
Buletin de la Société Française de Photographie
T. 20
Nº. 7
Pag. 175, 176, 177, 178, 179, 180, 181
Rapport du Jury chargé de décerner les récompenses à la Société de la dixième Exposition de la Société française de Photographie.
« Messieurs,
La précédente Exposition de Photographie a eu lieu en 1870, peu de temps avant la guerre. Les douloureux événements survenus en France à cette époque, et aussi l'Expositionn universelle de Vienne, n'ont pas permis à notre Société d'organiser plus tôt l'Exposition actuelle, c'est-à-dire la dixième. Il y a donc en une interruption forcée de quatre années. C'est contraire aux vœux et aux souhaits de notre Société qui s'efforcera, soit par elle-même, soit avec son concours, d’organiser annuellement nos prochaines expositions, en même temps que celles des Beaux-Arts.
Vous avez tous été frappés, comme le Jury, des progrès considérables effectués depuis 1870 : progrès artistiques et scientifiques, tout a marché de pair. A bon droit, et nous sommes fiers et heureux de le proclamer, la dixième Exposition de Photographie comptera, dans nos annales, comme l'une des plus belles, des plus brillantes et des plus complètes.
Les progrès et améliorations de notre art si intéressant ne se sont pas seulement produits en France; l'étranger, auquel nous avions offert nos soins et notre hospitalité, et qui a répondu avec empressement à notre appel, nous a envoyé des produits très-remarquables. Nous n'en serons point jaloux; le rang de la France est très-beau; mais nous vous dirons, Messieurs, que nous ne devons pas oublier que noire pays est le berceau de la Photographie, que nous devons continuer de travailler avec ardeur et persévérance. Les Sciences ont pour patrie le genre humain. Cherchons donc tous à améliorer nos œuvres. Sur ce point, toutes les nations seront d'accord et pourront, à l'unisson, marcher en avant.
Ainsi que nous vous le disions plus haut, Messieurs, les progrès signalés par le Jury sont de deux espèces: les progrès artistiques et les progrès scientifiques. Sans nous y arrêter longuement, nous vous demandons la permission de les analyser.
Les études de paysages sont nombreuses et variées, choisies avec un soin rare et beaucoup de goût. Les procédés négatifs, aujourd'hui si divers, ont permis aux photographes de produire des pages d'un puissant intérêt et d'un charme réel.
Les portraits sont aussi entrés dans une excellente voie. Nous croyons pouvoir dire qu'à aucune époque il n'a été donné d'en voir de plus remarquablement beaux. Modelé parfait, éclairage brillant et doux, telles sont les qualités qui les distinguent.
Nous avons également à dire les meilleures choses des reproductions diverses, tableaux, dessins, architecture, etc.
Mais ce qui était de nature à appeler davantage l'attention du Jury et a frapper son esprit, c'est l'impression de la Photographie aux encres grasses. Le fait est aujourd'hui irrévocablement acquis. La voie nouvelle est déjà largement tracée. Ne perdons pas de vue, Messieurs, que c'est l'avenir de la Photographie, un avenir fécond et dont l'importance considérable n'échappera à aucun d'entre nous. C'est une véritable conquête. Les examens du Jury ont porté sur ce point avec le plus vif intérét et son avis a été unanimêment favorable aux exposants, relativement nombreux, de cette catégorie. Nous appelons sur ces procédés l'attention laborieuse des amateurs et des industriels.
Il nous reste à signaler, pour les louer hautement, les applications de la Photographie aux Sciences. Les reproductions micrographiques sont d'un immense intérêt; les chimistes, les médecins peuvent maintenant consigner leurs délicates observations avec une fidélité et une perfection inimitables.
L'Astronomie a également recours à la Photographie pour enregistrer d'une manière précise et merveilleuse les phénomènes célestes. Vous connaissez tous les nombreux préparatifs faits par toutes les nations civilisées afin d'étudier, sur divers points éloignés du globe, le passage de Vénus. Nous pouvons nous attendre à des résultats très-intéressants.
L'industrie fait aussi appel à la Photographie. Citons, entre autres choses, les applications à la gravure typographique. Déjà d'importantes maisons en font usage, et nous croyons pouvoir prédire sous peu de temps à ces procédés un essor considérable.
L'examen du Jury a porté sur tous les points que nous venons d'énoncer; sa tache a été laboriense, agréablement laborieuse, car tout dans notre Exposition est frappé au coin du beau et digne des éloges les plus mérités.
Il nons reste, Messieurs, à vous faire connaître les récompenses accordées. Nous allons le faire en les motivant, ce qui n'a pu être fait à notre dernière séance.
« Une grande et unique médaille d’argent est décernée à M. ROUSSELON, directeur des travaux photographiques de l'importante maison Goupil et Ce, à Paris.
Tout le monde a admiré cette belle exposition: reproductions de tableaux, de dessins, etc., par la Photographie ordinaire, épreuves splendides par 1a Photoglyptie (procédé Woodbury); et enfin les belles impressions aux encres grasse par le procédé d'héliogravure de M. Rousselon.
Les titres d'habileté et de savoir de M. Rousselon sont trop bien établis pour que le Jury pense devoir les reproduire ici. En lui accordant une récompense unique et spéciale, il ne fait que rendre hommage à ses longs et laborieux travaux.
Viennent ensuite, Messieurs, quarante-cinq médailles ou rappels de médailles. La Société française de Photographie ne pouvait mettre à la disposition du Jury qu'une seule catégorie de médailles, c'est-à-dire d'une seule et même classe. Parmi les travaux récompensés, il s'en est trouvé un certain nombre qui ont fixé, plus que les autres, l'intérêt du Jury. Pour ne pas créer deux classes de médailles et pour respecter les précédents, le Jury a cru devoir porter en tête de 1a liste générale et alphabétique les noms de
MM.
Bedfort (W.), à Londres. Médaille. Expose une série de paysages très-modelés, très-complets et d'une grande finesse.
Braun (A.), à Dornach. Rappel de médaille. Les magnifiques épreuves de M. Braun sont universellement connues. A leur inaltérabilité se joint une perfection rare.
Luckhardt (F.), à Vienne. Rappel de médaille et médaille nouvelle. Portraits et études stéréoscopiques faits avec une habileté et un soin exceptionnels. Une série d'épreuves est coloriée par un procédé très-remarquable. La récompense exceptionnelle décernée M. Luckhardt a été surtout motivée parce qu'il est un des promoteurs des grands progrès accomplis en Autriche, en Allemagne et en France dans 1'obtention et l’éclairage des portraits photographiques.
Lumière, à Lyon. Médaille. Très-beaux portraits photographiques d'un effet brillant et doux à la fois. Éclairage très-savamment compris. Nous devons signaler aussi un agrandissement trés-réussi.
Rodrigues (J.-J.), à Lisbonne, directeur de la section photographique des travaux géographiques et géodésiques de Portugal. Médaille. Le Jury a considéré avec le plus grand intérêt la nombreuse exposition de M. Rodrigues. Il le félicite des remarquables résultats obtenus dans un laps de temps très-court; car les ateliers de Lisbonne viennent d'être installés. L'adoption des procédés aux encres grasses, pour la reproduction des cartes du service auquel appartient M. Rodrigues, assurera à ses travaux la durée que comporte leur importance.
Rommler et Jonas, à Dresde. Médaille. Très-beaux spécimens d'impression aux encres grasses, obtenus par le procédé de M. Albert (de Munich).
Rutherford, à New-York. Médaille. Application de la Photographie à l'Astronomie. Agrandissements très-intéressants et très-curieux de la Lune.
Thiel aîné et Ce, à Paris. Médaille. Impression photographique aux encres grasses. Tous les genres: tableaux, portraits, paysages, reproductions, etc., sonr rendus avec une rare perfection. Ces Messieurs ont montré que la Photographie aux encres grasses peut rivaliser avec les procédés ordinaires d'impression.
Victoire, à Lyon. Médaille. Très-beaux portraits photographiques parfaitement éclairés. Tons agréables et très-chauds avec des blancs remarquables. Tous ont été obtenus à l'aide d'objectifs français.
» Nous citerons ensuite les noms de
MM.
Baldus (E.), 8 Paris. Médaille. Pour ses belles épreuves d'héliogravure.
Borkanow, à Tiflis (Russie). Médaille. Trés-belles reproductions de manuscrits et des vues remarquables du Caucase.
Bingham (ancienne maison), Ferrier, Lecadre et Ce (successeurs). Rappel de médaille. Reproduction très-soignée de tableaux.
Brandel (K.), à Varsovie. Médaille. Application très-remarquable de la Photographie aux Sciences médicales.
Chambay, à Paris. Médaille. Beaux portraits photographiques. Collection nombreuse de portraits d'enfants très-réussis.
Derogy, opticien à Paris. Médaille. Pour ses objectifs variés et instruments divers.
England (W.), à Londres. Rappel de médaille. Très-belles reproductions de statues.
Ermakow, à Trébisonde. Médaille. Exposition très-importante et très-belle d'épreuves obtenues au collodion humide. Paysages, bas reliefs, monuments de l'antiquité, etc.
Fortier (G.), à Paris. Médaille. Application savante de la Photographie à l'impression aux encres grasses.
Gertinger, à Vienne. Médaille. Très-beaux portraits d'après nature.
Girard (Jules), à Paris. Médaille. Applications scientifiques. Très-intéressantes épreuves de photomicrogaphie.
Gougenheim et Forest, à Paris. Médaille. Émaux photographiques noirs et coloriés très-remarquablement réussis.
Hedges (D.), à Lytham (Angleterre). Médaille. Études et groupes d'animaux d'une très-belle exécution.
Johnson, à Londres. Médaille. Agrandissement de portraits et de paysages obtenus par son procédé au charbon. Travaux très-artistiques d'une beauté exceptionnelle. Épreuves inaltérables.
Knebel, à Sabaria (Hongrie). Médaille. Paysages d'après nature parfaitement traités.
Koller (C.), à Bristritz (Autriche). Rappel de médaille. Types et études d'après nature d'un effet très-remarquable.
Lachenal, Favre et Ce, à Paris. Médaille. Collection nombreuse de vues stéréoscopiques sur verre faites avec une grande habileté. Application de la Photographie à la micrographie et aux projections destinées à la démonstration dans les cours de grand enseignement Travaux d'un immense intérêt.
Lafon, à Paris. Médaille. Très-belles épreuves de reproduction de machines industrielles, d'intérieurs d'usines, de dessins, etc.
Lefman et Lourdel, à Paris. Médaille. Application industrielle très-remarquable de la Photographie à la gravure typographique. Spécimens variés et extrêmêment intéressants.
Lévy (V.) et Ce, à Paris. Rappel de médaille. Très-belles épreuves stéréoscopiques sur verre et sur papier. Grands épreuves transparentes d’un effet superbe.
Liébert (A.), à Paris. Médaille. Très-beaux portraits photographiques.
Maes, à Anvers. Médaille. Photographies inaltérables au charbon et imprimées à l’encre grasse. Résultats très-réussis.
Magny (A.), à Paris. Médaille. Très-belles épreuves, paysages et monuments, prises en Algérie. Emploi des procédés secs avec développement alcalin. Beaucoup de science photographique.
Mathieu-Déroche et Ce, à Paris. Médaille. Superbes émaux photographiques coloriés et noirs.
Quetier et Ce, à Paris. Médaille. Grandes et belles reproductions d'architecture, de monuments, etc.
Quinet (Achille), à Paris. Médaille. Paysages splendides, d'après nature. Tons sépias trés-riches. Choix très-artistiques des sujets et des motifs.
Ravaisson (de l'Institut). Médaille. Obtention par la Photogaphie de modèles des classiques de l'art, destinés à l'enseignement du dessin. Fort beaux spécimens.
Reds (A.), à Linz (Autriche). Médaille. Portraits, groupes et études d'après nature, parfaitement traités.
Relvas (C.), à Collegaa (Portugal). Rappel de médaille. Exposition très-variée, sur verre et sur papier. Très-beaux résultats.
Reutlinger (C.), à Paris. Rappel de médaille. Magnifiques portraits. Tons chauds et brillants.
Rottmayer, à Trieste. Médaille. Portraits très-remarquables. Grande finesse et éclairage parfait.
Roydeville (comte de), à Paris. Médaille. Émaux photographiques tout à fait supérieurs et de grandes dimensions.
Vidal (L.), à Marseille. Médaille. Belles épreuves au charbon et très-curieux spécimens de photographie polychromique par le procédé nouveau de l'exposant.
Waléry, à Paris. Médaille. Portraits, compositions de genre, tons très-artistiques et très-beaux.
Woodbury, à Paris. Médaille. Belles et magnifiques épreuves obtenues par son procédé.
« Des mentions honorables ont été décernées à
MM. Benoist, à Compiègne; Brignoli, au Caire ; Brownbigg, à Dublin ; Cadot et Delaunay, à Bruxelles; Denier (H.), à Saint-Pétersbourg; Diston, à Leven Fife (Écosse);Fleury-Hermagis, opticien à Paris; Ginzel (H.), à Reichemberg (Bohème); Gondy (Ch.), à Debreczin (Hongrie) ; Haineque de Saint-Senoch, à Paris; Hermann, à Paris; Hervé (L.) et Perier (Ch.), à Paris; Jacobi, à Neuendorf (Allemagne); Knudsen (C.), à Christiania; Lambert et Ce, à Paris; Mage, à Brest; Mayssl, à Brünn (Autriche); Mezzara (Melle R.), à Paris; Pector (S.), à Paris; Pinel-Péchardière frères, à Paris; Piquée, à Troyes; Rive (R.), à Naples; Rupprecht (M.), à Oldenburg (Hongrie). Schultz, à Dorpat (Russie); Strumper et Ce, à Hambourg; Szacinski, à Christiania; Ungar (J.), à Vienne; Wolf (G.) et Ce, à Hambourg.
M. Rousselon dit que la meilleure maniére de remercier le Jury et laSociété de la distinction exceptionnelle dont il vient d'être honoré, c'est de persister dans ses recherches et de faire de nouveaux efforts pour améliorer les procédés qui ont mérité cette récompense. Il croit avoir apporté encore quelques perfectionnements à son procédé d'héliogravure, ainsi que l'on peut en juger par la collection des reproductions des statues du Louvre qu'il fait passer sous les yeux des Membres de la Société.
Après avoir examiné avec le plus grand intérét cette mapifique collection, dont la finesse et le modelé ne laissent rien à désirer, la Société remercie M. Rousselon de sa présentation.
1874, 3 de Agosto - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1874
3 de Agosto
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. LXXIX
Nº. 5
Pag. 309, 310,
3 de Agosto
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. LXXIX
Nº. 5
Pag. 309, 310,
*
PHYSIQUE. - Reproduction, par la photographie, de diverses cristallisations telles qu'on les voit au microscope. Note de M. J. Girard. (Extrait .)
(Renvoi à l'examen de M. Ch. Sainte-Claire Deville.)
« J'ai l'honneur d'adresser à l'Académie quelques épreuves de reproductions photographiques de différents systèmes cristallins. J'ai opéré d'abord sur le sel ammoniac avec un grossissement de douze diamètres, puis sur des arborescences de bichromate de potasse.
« II y a avantage à opérer par transparence lorsque cela est possible, parce qu'on peut ainsi obtenir une plus grande intensité lumineuse.
» Je me suis servi d'un appareil composé d'une coulisse métallique, fixée à une tablette qui porte la chambre noire. Cette coulisse horizontale comprend différentes pièces montées sur tige à vis, pour être plus on moins éloignées les unes des autres et en même temps de la chambre noire. Ce sont: 1º un objectif d'environ 1centimètre de diamètre, combiné pour donner un grossissement variable entre huit et douze diamètres; 2º une pince à ressort servant de porte-objet, destinée à tenir dans une position fixe les lamelles de verre sur lesquelles on fait cristalliser les sels des expériences; 3º une lame de verre bleu-cobalt, dont le but est de donner une lumière monochrome, favorable à l'impression photographique; 4º un miroir plan, mobile comme toutes les pièces précédentes, qui réfléchit la lumière solaire dans l'axe optique de tout le système.
« Le temps de pose est soumis a des alternatives qui varient depuis l'instantanéité jusqu'à deux ou trois minutes, selon la transparence des cristaux. Quand on veut obtenir un certain relief, pour mieux mettre en évidence les saillies, on fait usage de la lumière oblique, en déplacant légèrement le miroir de son axe. Quoique les brillants effets de polarisation soient sans utilité apparente en photographie, ils permettent, dans certaines circonstances, de détacher les cristaux sur un fond noir, procédé qui fait bien mieux ressortir les détails délicats, impossibles à reproduire avec la lumière directe. L'appareil de polarisation se compose de deux pièces, le polariseur et l'analyseur; la première de ces deux pièces se place devant l'objectif, et la seconde entre la chambre noire et l'objectif.
« On prépare les cristaux à reproduire, en répandant une couche de la solution saline sur une lame de verre de dimension moyenne, en ayant soin de le placer bien de niveau, quand on l'abandonne à la dessiccation, pour que les cristaux aient tous la même épaisseur. Il est bon de préparer des solutions à différents degrés de concentration, afin de pouvoir choisir, pour la reproduction, les échantillons qui offrent le caractère le mieux défini. »
PHYSIQUE. - Reproduction, par la photographie, de diverses cristallisations telles qu'on les voit au microscope. Note de M. J. Girard. (Extrait .)
(Renvoi à l'examen de M. Ch. Sainte-Claire Deville.)
« J'ai l'honneur d'adresser à l'Académie quelques épreuves de reproductions photographiques de différents systèmes cristallins. J'ai opéré d'abord sur le sel ammoniac avec un grossissement de douze diamètres, puis sur des arborescences de bichromate de potasse.
« II y a avantage à opérer par transparence lorsque cela est possible, parce qu'on peut ainsi obtenir une plus grande intensité lumineuse.
» Je me suis servi d'un appareil composé d'une coulisse métallique, fixée à une tablette qui porte la chambre noire. Cette coulisse horizontale comprend différentes pièces montées sur tige à vis, pour être plus on moins éloignées les unes des autres et en même temps de la chambre noire. Ce sont: 1º un objectif d'environ 1centimètre de diamètre, combiné pour donner un grossissement variable entre huit et douze diamètres; 2º une pince à ressort servant de porte-objet, destinée à tenir dans une position fixe les lamelles de verre sur lesquelles on fait cristalliser les sels des expériences; 3º une lame de verre bleu-cobalt, dont le but est de donner une lumière monochrome, favorable à l'impression photographique; 4º un miroir plan, mobile comme toutes les pièces précédentes, qui réfléchit la lumière solaire dans l'axe optique de tout le système.
« Le temps de pose est soumis a des alternatives qui varient depuis l'instantanéité jusqu'à deux ou trois minutes, selon la transparence des cristaux. Quand on veut obtenir un certain relief, pour mieux mettre en évidence les saillies, on fait usage de la lumière oblique, en déplacant légèrement le miroir de son axe. Quoique les brillants effets de polarisation soient sans utilité apparente en photographie, ils permettent, dans certaines circonstances, de détacher les cristaux sur un fond noir, procédé qui fait bien mieux ressortir les détails délicats, impossibles à reproduire avec la lumière directe. L'appareil de polarisation se compose de deux pièces, le polariseur et l'analyseur; la première de ces deux pièces se place devant l'objectif, et la seconde entre la chambre noire et l'objectif.
« On prépare les cristaux à reproduire, en répandant une couche de la solution saline sur une lame de verre de dimension moyenne, en ayant soin de le placer bien de niveau, quand on l'abandonne à la dessiccation, pour que les cristaux aient tous la même épaisseur. Il est bon de préparer des solutions à différents degrés de concentration, afin de pouvoir choisir, pour la reproduction, les échantillons qui offrent le caractère le mieux défini. »
1874, 9 de Novembro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1874
9 de Novembro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. LXXIX
Nº. 19
Pag. 1078, 1079, 1080, 1081
9 de Novembro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. LXXIX
Nº. 19
Pag. 1078, 1079, 1080, 1081
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CHIMIE APPLIQUÉE. – Lampe à sulfure de carbone et bioxyde d’azote ; son application à la photographie. Note de MM. B. Delachanal et A. Mermet.
« Nous avons l'honneur de présenter à l’Académie une lampe à sulfure de carbone et bioxyde d'azote, dont la flamme nous a paru spécialement propre aux opérations photographiques. Ne nous en fiant pas à nos propres essais, nous avons eu recours à M. Franck de Villecholle, habile photographe, à qui elle a permis d'obtenir des clichés et de faire des reproductions considérablement agrandies.
« Quand, dans un flacon, on enflamme du bioxyde d'azote contenant de la vapeur de sulfure de carbone, il se produit une lueur éblouissante; la flamme fugitive ainsi obtenue peut faire détoner instantanément le mélange de chlore et d'hydrogène; la teinte bleu violacé de la lueur faisait prévoir sa richesse en rayons chimiques, et cette expérience classique a confirmé cette prévision.
» La lampe à sulfure de carbone, qui permet d'obtenir cette flamme d'une facon continue, se compose simplement d'un flacon à deux tubulures de 500 centimètres cubes de capacité; ce flacon est rempli soit de fragments d'éponges, de coke ou mieux de pierre-ponce desséchée, qu'on imbibe de sulfure de carbone. Dans la tubulure centrale passe un tube qui s'arrête à un demi-centimètre du fond; dans l'autre bouchon est fixé un autre tube de gros diamètre, long d'environ 20 centimètres : il est en verre ou en métal et contient de la paille de fer fortement tassée; celle-ci joue le rôle des toiles métalliques de sûreté, empêche le retour de la flamme vers le réservoir et prévient les explosions. On fait passer dans le flacon du bioxyde d'azote, et le mélange gazeux est conduit par un tube de caoutchouc dans une sorte de bec Bunsen, qu'on a privé de sa prise d'air et du petit ajutage conique qui règle l'arrivée du gaz; ce bec est également rempli de paille de fer.
» Le bioxyde d'azote est produit à froid dans un grand appareil de M. H. Sainte-Claire Deville; il provient, non pas de la décomposition de l'acide azotique par le cuivre, ce qui serait trop coûteux, mais de l'action du fer sur un mélange, en proportions convenables, d'acides azotique et sulfurique. L'un des flacons contient une couche de tessons de porcelaine, sur laquelle on place des fragments de fer en barre; l'autre est rempli avec le mélange d'acides; la communication s'établit par un gros tube en caoutchouc, lié sur les tubulures inférieures; enfin un robinet, passant dans le bouchon du vase qui contient le fer, permet de régler la sortie du gaz. Avec un appareil de dimensions convenables, on peut obtenir une flamme éblouissante, qui ne mesure pas moins de 25 centimètres de hauteur; c'est cette flamme qui nous a permis, à M. Franck et à nous, d'obtenir des clichés photographiques.
« Dans une expérience spéciale, du chlorure d'argent précipité, puis étendu sur un carton, a été disposé dans une petite chambre noire, éclairée par notre lampe; au bout de peu de temps, il a pris une teinte noir violacé indice d'une réduction énergique; cette énergie photogénique serait, suivant M. Franck, de beaucoup supérieure a celle des lumières artificielles utilisées par les photographes.
» Les essais qui suivent ont été exécutés dans le laboratoire de M. Franck.
« Expérience nº 1. - La flamme étant produite dans une cage en tôle, supportant une lentille sur une de ses parois, l'image d'un positif sur verre fut projetée sur une plaque sensibilisée; en dix secondes, nous avons obtenu un cliché grandi au quart de nature (épreuve nº 1).
« Expérience nº 2. - La même opération, exécutée avec la lampe au magnésium brûlant deux rubans, est moins bien venue; d'ailleurs l'éclairage est plus difficile à régler.
« Expérience nº 3. - La lampe éclairant la chambre noire fut placée à 2 mètres d'une gravure, et, sans l'intermédiaire de lentilles ni l'aide de réflecteurs, en cinq secondes le négatif fut obtenu (épreuve nº 3).
« Expérience nº 4. - Notre co!laborateur, M. Franck, s'étant placé à la même distance (2 mètres) de la flamme et dans les mêmes conditions, son portrait fut obtenu en quatorze secondes (épreuve nº 4).
« Dans ces diverses expériences, les gaz sulfureux, carbonique, etc., provenant de la combustion, sont reçus dans une cheminée, car ils pourraient gêner l'observateur, sans toutefois avoir d'action très-prononcée sur les plaques sensibilisées.
» M. Franck estime que la puissance photogénique de notre lampe est supérieure à celle du magnésium; qu'elle est deux fois plus grande que celle de la lumière oxyhydrique, et trois fois plus grande que celle de la lumière électrique. Cette lampe donne une flamme qui n'est pas intermittente comme celle de la lumière électrique, et elle n'offre pas, comme dans 1'ernploi du magnésium, l'inconvénient d'extinctions spontanées; son étendue permet d'éclairer de grandes surfaces, les yeux peuvent supporter son éclat sans en être affectés, enfin son prix de revient est moindre que celui des autres lumières. Ces avantages réunis nous font espérer une application sérieuse de la lampe à sulfure de carbone, soit aux agrandissements et reproductions photographiques, soit à la reproduction des objets microscopiques ou autres relatifs aux sciences naturelles.
« En décomposant cette lumière dans le spectroscope disposé avec quatre prismes, nous avous obtenu un spectre strié par une série de raies brillantes très-rapprochées; avec un seul prisme, l'observation devient plus difficile; mais, si la fente de l'instrument est étroite, on voit des zones brillantes dans les différentes parties du spectre. M. Lockyer, devant qui cette expérience a été faite, trouve de grandes analogies entre ce spectre et celui du soufre.
» Nous instituons en ce moment une série d'expériences, dans le but deconstater si la flamme de la lampe à sulfnre de carbone jouit, comme la lumière électrique et celle du maguésium, de la propriété de faire développer la matière colorante verte des plantes.
» Ces études ont été faites au laboratoire de M. Dumas, à l'École Centrale. »
CHIMIE APPLIQUÉE. – Lampe à sulfure de carbone et bioxyde d’azote ; son application à la photographie. Note de MM. B. Delachanal et A. Mermet.
« Nous avons l'honneur de présenter à l’Académie une lampe à sulfure de carbone et bioxyde d'azote, dont la flamme nous a paru spécialement propre aux opérations photographiques. Ne nous en fiant pas à nos propres essais, nous avons eu recours à M. Franck de Villecholle, habile photographe, à qui elle a permis d'obtenir des clichés et de faire des reproductions considérablement agrandies.
« Quand, dans un flacon, on enflamme du bioxyde d'azote contenant de la vapeur de sulfure de carbone, il se produit une lueur éblouissante; la flamme fugitive ainsi obtenue peut faire détoner instantanément le mélange de chlore et d'hydrogène; la teinte bleu violacé de la lueur faisait prévoir sa richesse en rayons chimiques, et cette expérience classique a confirmé cette prévision.
» La lampe à sulfure de carbone, qui permet d'obtenir cette flamme d'une facon continue, se compose simplement d'un flacon à deux tubulures de 500 centimètres cubes de capacité; ce flacon est rempli soit de fragments d'éponges, de coke ou mieux de pierre-ponce desséchée, qu'on imbibe de sulfure de carbone. Dans la tubulure centrale passe un tube qui s'arrête à un demi-centimètre du fond; dans l'autre bouchon est fixé un autre tube de gros diamètre, long d'environ 20 centimètres : il est en verre ou en métal et contient de la paille de fer fortement tassée; celle-ci joue le rôle des toiles métalliques de sûreté, empêche le retour de la flamme vers le réservoir et prévient les explosions. On fait passer dans le flacon du bioxyde d'azote, et le mélange gazeux est conduit par un tube de caoutchouc dans une sorte de bec Bunsen, qu'on a privé de sa prise d'air et du petit ajutage conique qui règle l'arrivée du gaz; ce bec est également rempli de paille de fer.
» Le bioxyde d'azote est produit à froid dans un grand appareil de M. H. Sainte-Claire Deville; il provient, non pas de la décomposition de l'acide azotique par le cuivre, ce qui serait trop coûteux, mais de l'action du fer sur un mélange, en proportions convenables, d'acides azotique et sulfurique. L'un des flacons contient une couche de tessons de porcelaine, sur laquelle on place des fragments de fer en barre; l'autre est rempli avec le mélange d'acides; la communication s'établit par un gros tube en caoutchouc, lié sur les tubulures inférieures; enfin un robinet, passant dans le bouchon du vase qui contient le fer, permet de régler la sortie du gaz. Avec un appareil de dimensions convenables, on peut obtenir une flamme éblouissante, qui ne mesure pas moins de 25 centimètres de hauteur; c'est cette flamme qui nous a permis, à M. Franck et à nous, d'obtenir des clichés photographiques.
« Dans une expérience spéciale, du chlorure d'argent précipité, puis étendu sur un carton, a été disposé dans une petite chambre noire, éclairée par notre lampe; au bout de peu de temps, il a pris une teinte noir violacé indice d'une réduction énergique; cette énergie photogénique serait, suivant M. Franck, de beaucoup supérieure a celle des lumières artificielles utilisées par les photographes.
» Les essais qui suivent ont été exécutés dans le laboratoire de M. Franck.
« Expérience nº 1. - La flamme étant produite dans une cage en tôle, supportant une lentille sur une de ses parois, l'image d'un positif sur verre fut projetée sur une plaque sensibilisée; en dix secondes, nous avons obtenu un cliché grandi au quart de nature (épreuve nº 1).
« Expérience nº 2. - La même opération, exécutée avec la lampe au magnésium brûlant deux rubans, est moins bien venue; d'ailleurs l'éclairage est plus difficile à régler.
« Expérience nº 3. - La lampe éclairant la chambre noire fut placée à 2 mètres d'une gravure, et, sans l'intermédiaire de lentilles ni l'aide de réflecteurs, en cinq secondes le négatif fut obtenu (épreuve nº 3).
« Expérience nº 4. - Notre co!laborateur, M. Franck, s'étant placé à la même distance (2 mètres) de la flamme et dans les mêmes conditions, son portrait fut obtenu en quatorze secondes (épreuve nº 4).
« Dans ces diverses expériences, les gaz sulfureux, carbonique, etc., provenant de la combustion, sont reçus dans une cheminée, car ils pourraient gêner l'observateur, sans toutefois avoir d'action très-prononcée sur les plaques sensibilisées.
» M. Franck estime que la puissance photogénique de notre lampe est supérieure à celle du magnésium; qu'elle est deux fois plus grande que celle de la lumière oxyhydrique, et trois fois plus grande que celle de la lumière électrique. Cette lampe donne une flamme qui n'est pas intermittente comme celle de la lumière électrique, et elle n'offre pas, comme dans 1'ernploi du magnésium, l'inconvénient d'extinctions spontanées; son étendue permet d'éclairer de grandes surfaces, les yeux peuvent supporter son éclat sans en être affectés, enfin son prix de revient est moindre que celui des autres lumières. Ces avantages réunis nous font espérer une application sérieuse de la lampe à sulfure de carbone, soit aux agrandissements et reproductions photographiques, soit à la reproduction des objets microscopiques ou autres relatifs aux sciences naturelles.
« En décomposant cette lumière dans le spectroscope disposé avec quatre prismes, nous avous obtenu un spectre strié par une série de raies brillantes très-rapprochées; avec un seul prisme, l'observation devient plus difficile; mais, si la fente de l'instrument est étroite, on voit des zones brillantes dans les différentes parties du spectre. M. Lockyer, devant qui cette expérience a été faite, trouve de grandes analogies entre ce spectre et celui du soufre.
» Nous instituons en ce moment une série d'expériences, dans le but deconstater si la flamme de la lampe à sulfnre de carbone jouit, comme la lumière électrique et celle du maguésium, de la propriété de faire développer la matière colorante verte des plantes.
» Ces études ont été faites au laboratoire de M. Dumas, à l'École Centrale. »
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