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quinta-feira, 12 de março de 2009

1899, 1 de Janeiro - Le Magasin Pittoresque

LE MAGASIN PITTORESQUE
2e. Série
67e Année
T. XVII
Pag. 13, 14
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LA PHOTOGRAPHLE AMUSANTE
Épreuves magiques - Épreuves lumineuses

La photographie comme, du reste, la plupart des sciences, se prête volontiers aux agissements de ces personnes à qui leur coutumière habitude de se gausser de leur prochain a fait donner la qualification de « fumiste « . Les plaisanteries qui peuvent être effectuées avec la complicité de la photographie sont généralement anodines, mais il en est, hélas! qui peuvent avoir des conséquences terribles précisément parce qu'on est habitué à considérer la photographie comme un témoin fidèle et impartial. Sans doute l'objectif reproduit tout ce qu'il voit et rien que ce qu'il voit; mais, si on le braque sur un document habilement truqué, il se contentera de former à son plan focal une image du document tel qu'on veut qu'il paraisse et, cela, sans conserver la moindre trace des suppressions, additions, maquillages, subis par la pièce originale.
Comme bien vous pensez, ce ne sont pas ces vilains côtés de la photographie que nous allons vous montrer, nous ne tenons pas école de faussaires. Parmi les images fantaisistes dont les secrets de préparation peuvent étre dévoilés sans inconvénient nous signalerons: les épreuves magiques, invisibles, phosphorescentes, etc.
Les épreuves magiques qui apparaissent soudainement sur une feuille de papier blanc ne sont pas d'invention récente. C'est un truc un peu démodé qui fut exploité avec succès par les prestidigitateurs, il y a quelque trente ans. Il n'en est pas moins à peu près inconnu de la génération actuelle des photographes amateurs.
L'épreuve magique peut être préparée avec la plupart des papiers photographiques; mais, afin que l'illusion soit compléte, on emploiera de préférence les papiers du genre « salé sensible ». A défaut, on fera usage d'un papier à écrire bien encollé qu'il faudra « saler » puis sensibiliser. Pour saler le papier, on le fait flotter à la surface d'une solution à 2% de sel commun puis on le fait sécher en le tenant à l'abri de la poussière. L'envers du papier, c'est-dire le coté non salé, est marqué d'un signe quelconque afin qu'on puisse distinguer aisément la surface qui doit recevoir l'image. La sensibilisation se fait comme le salage par flottage à la surface d'un bain d'argent (solution à 10% de nitrate d'argent dans l'eau distillée). Cette fois nous avons un véritable papier photographique, ce qui implique le séchage à l'abri de la lumière. Le tirage ne présente rien de particulier sauf que l'image sera imprimée un peu plus fort qu'avec les papiers photographiques ordinaires. L'épreuve ne doit pas être virée; elle est fixée puis lavée à fond et enfin placée dans un bain de bichlorure de mercure à 5%. On connaît les effets de ce bain; l'image disparaîtra mais elle ne sera pas détruite. Le papier étant redevenu bien blanc, on lave avec soin et il n'y a plus qu'à le mettre de côté jusqu'à ce que l'occasion de jouer au magicien se présente.
Pour faire apparaître l'image invisible, on emploie une solution faible d'ammoniaque, de sulfite ou d'hyposulfite de soude. Afin de donner à l'expérience l'allure diabolique qui lui convient, il vaut mieux procéder ainsi: tremper des morceaux de papier buvard blanc dans une forte solution de sulfite de soude. Quand le papier est saturé, on le fait sécher puis on en colle un morceau à l'envers de chacune des épreuves invisibles. La colle ne doit être appliquée qu'à l'extrême bord du papier. On comprend la suite des opérations. Au moment voulu, l'épreuve, qui a l'aspect d'un morceau de papier blanc, est trempée dans l'eau et, sous les yeux ébahis de l'assistance, l'image photographique apparaît comme par enchantement.
C'est aux phénomènes, bien connus, de la phosphorescence qu'il faut s'adresser pour avoir des photographies visibles dans l'obscurité. Le procédé, très simple, consiste en ceci: étendre une préparation phosphorescente quelconque sur du papier fort ou un bristol leger, puis exposer au châssis-presse sous un cliché. La luminosité de l’image sera inversement proportionnelle à la densité du cliché. D'après un amateur viennois, on obtient des effets plus agréables par la méthode suivante :
Le support, bristol ou papier, est enduit de colle d'amidon qu'on saupoudre ensuite de sulfure de calcium ou de baryum pulvérulent. L'image que l'on désire rendre lumineuse ayant été préparée séparément par les procédés habituels (ne pas employer les papiers qui contiennent de l'argent), on la baigne dans un mélange d'huile de térébenthine et d’huile de castor. On la retire de ce bain lorsqu'elle est devenue à demi-transparente, puis on la monte sur le support couvert de la pâte phosphorescente. Le séchage s'effectue devant le feu. L'exposition ultérieure à la lumière du jour donnera une image lumineuse dans l'obscurité dont les propriétés se conserveront longtemps. Les papiers à base d'argent doivent être évités, car ils donneraient lieu à la formation de sulfure d'argent qui ferait disparaître l'image photographique.
Sous le nom d'image sympathique, le Scientific American a décrit un petit procédé fort original et facile à appliquer, ainsi qu'on en peut juger. Une feuille de papier quelconque, mais non collé, est gélatinée par immersion, jusqu'à imbibition complète, dans une solution conprenant 3 parties de gélatine pour 100 d'eau tiède. On sensibilise ensuite un coté par flottage sur une solution de bichromate à 3%. Le séchage doit s'effectuer à l'obscurité et, par conséquent, le papier sera conservé en lieu clos. Le papier sensible que nous avons ainsi obtenu, à peu de frais, sera imprimé derrière un négatif.
Dés qu'une image d'un jaune brun a été tracée par la lumière, il faut procéder au développement, d'abord pour éliminer le bichromate non impressionné, puis à l'eau chaude pour faire disparaître la gélatine qui n'a pas été rendue insoluble par la lumière agissant à travers le cliché. Il s'agit maintenant, et ceci en vue de nos expériences futures, de faire disparaître l'image. Une immersion dans l'acide sulfureux produira ce résultat. Notre papier recouvre sa blancheur première lorsqu'il est sec. Si nous le trempons dans l'eau pure, l'image apparaîtra de nouveau, blanche sur un fond gris foncé. L'imagé sera d'autant plus visible que le papier sera plus mouillé. Elle s'effacera au fur et à mesure que le papier reviendra à l'état de siccité. Dans ce troisième procédé, l'image est formée de gélatine bichromatée que la lumiére a rendue imperméable; c'est ce qui explique que cette image conserve la blancheur du papier alors que les parties qui l'entourent prennent, sous l'action de l'eau dont elles sont imprégnées, une couleur grisâtre qui forme un fond.
Albert Reyner.

1899, 15 de Fevereiro - Le Magasin Pittoresque

LE MAGASIN PITTORESQUE
2e. Série
67e Année
T. XVII
Pag, 56
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LES PETITS TRUCS DU PHOTOGRAPHE

Le diaphragme, en photographie, est un écran qu'on place sur le trajet du faisceau lumineux tombant sur l'objectif. Il a pour effet de corriger certains défauts dont nous n'avons pas à nous eccuper ici et, pour ce qui nous intéresse particulièrement, d'augmenter la profondeur de foyer, c'est-à-dire qu'il permet d'avoir une image nette pour des objets assez éloignés l'un de l'autre. Voilà pour la partie technique. En pratique le diaphragme est plus utile pour le photographe paysagiste que pour celui qui se consacre au portrait. Ce dernier genre demande en effet à être traité avec assez d'ampleur, tandis que le paysage supporte plus aisément un excès de finesse, surtout lorsque le sujet représenté comporte des « fabriques », comme nous disons en langage de peintre. Donc, lorsque nous aurons à faire un portrait, notre objectif devra être diaphragmé juste ce qu'il faut pour obtenir un peu de finesse sur la tête. Pour le paysage nous aurons la faculté d'employer des ouvertures un peu plus petites afin d'avoir une netteté plus accentuée s'étendant sur une plus grande surface.
Les très petits diaphragmes ont l'inconvénient de pousser la netteté à son maximum et de donner des images d'une sécheresse désespérante, manquant d'atmosphère et n'ayant aucun cachet artistique. Toutefois ces très petites ouvertures qui mesurent à peine quelques millimètres de diamétre sont souvent trés utiles lorsqu'il s'agit de photographier un sujet immobile dans un endroit où la circulation est fort active.
Dernièrement, baguenaudant par les rues en véritable Parisien que je suis, mon attention fut attirée par l'installation d'un photographe professionnel chargé de fixer sur sa plaque sensible l'image d'un restaurant ayant quelque réputation. L’heure choisie n'était pas très propice: c'était le matin, et l'établissement en question n'est convenablement éclairé, au point de vue photographique, que vers le milieu de l'après-midi. Mais en cet endroit, la place du Havre, la circulation est tellement intense qu'il est difficile d'obtenir, même pendant quelques secondes, la tranquillité nécessaire au succès d'une opération de ce genre. Donc notre photographe perdu au milieu de la chaussée, obligé de veiller à sa propre sécurité, ne pouvait trouver l'instant propice pour déclancher son obturateur et exposer sa plaque pendant les sept à huit secondes exigées par le mauvais éclairage du sujet. II s'évertuait inutilement, secondé en par les garçons, le maître d'hotel, voire même le chasseur du restaurant, à dégager pendant quelques instants le champ embrassé par son objectif. Vains efforts, la foule, les voitures, les omnibus surgissaient de toutes parts. Heureusement un agent bienveillant vint à son aide et le fameux bâton blanc lui procura un répit de quelqnes secondes.
La petite scène qui s'est déroulée sous mes yeux vous avez pu la voir, car elle se produit fréquemment. Dans descirconstances analogues il est possible, lorsque les passants ne sont pas trop nombreux, de les tenir pour quantité négligeable. 11 suffit d'employer le plus petit diaphragme de l'objectif ou un diaphragme un peu plus grand et de procéder alors par poses successives sans déranger l'appareil. Avec les très petits diaphragmes la durée de l'exposition est considérablement augmentée, mais ceci a peu d'importance lorsqu'il s'agit de reproduire un sujet immobile; par contre le passage de plusieurs personnes dans le champ de l'objectif ne laisse aucune trace sur l'image. Nous avons toujours employé avec succés cette manière d'opérer.
Une fois, entre autres, sur les bords de l'étang de Villebon, des promeneurs en gaieté se firent un malin plaisir de venir se placer devant mon objectif au moment précis où j'ailais le découvrir. Sans avoir l'air d'éprouver la moindre contrariété, j'insérai mon plus petit diaphragme; puis, l'objectif étant découvert, je m’écartai sans paraître me soucier de mon appareil. Après avoir fait les pantins pendant quelques secondes, les promeneurs, voyant qu'ils ne pouvaient entamer mon inaltérable sérénité, prirent le parti de s'éloigner. Leur séjour, quoique assez prolongé, n'exerça aucune influence sur la netteté de l'image, car, dans les circonstances opératoires où je me trouvais, la durée de la pose n'était pas moindre de deux minutes. C'est pourquoi je dis à mes confrères photographes: N'hésitez pas à augmenter la pose et à faire usage d'un petit diaphragme quand des gêneurs viendront jeter le trouble dans votre travail.
Albert Reyner.

1899, 15 de Dezembro - Le Magasin Pittoresque

LE MAGASIN PITTORESQUE
2e. Série
67e Année
T. XVII
Pag, 399, 400
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LA PHOTO-CAMERA

L'engouement que les fontaines lumineuses excitèrent pendant l'Exposition de 1889 avait sa raison d'être. Ce spectacle, qui paraissait à première vue n'exiger de la part du public aucun effort d'imagination, faisait pourtant naître dans l'esprit le pressentiment d'une ère nouvelle; ces étincelantes fantaisies de la lumière où des rayons empruntés à chacune des nuances de l'arc-en-ciel venaient tour à tour prendre vie sous la forme d'eaux jaillissantes ressemblaient aux premiers préludes de la symphonie des couleurs, la vraie musique de l'avenir.
Un professeur américain, M. Charles Barnard, a imaginé un appareil fort simple qui permet de reconstituer la palette de la nature et d'étudier par des procédés scientifiques les problèmes qu'auront à résoudre les Mozarts et les Beethovens des siècles futurs, dont le génie découvrira probablement le dernier mot de l'harmonie des nuances afin de procurer des sensations inédites au genre humain fatigué de l'harmonie des sons.
Cet appareil, qui s'appelle la photo-camera, est une boîte rectangulaire de carton de 12 centimétres de long sur 12 centimètres de large et 6 centimètres de hauteur. L'un des côtés latéraux est entièrement ouvert et à la paroi supérieure est pratiquée une ouverture qui est fermée par un obturateur. Lorsqu'on enlève cet obturateur, il met à jour un cadre muni de rainures où l'on fait glisser des pellicules de gélatine emprisonnées entre deux plaques de
verre. Ces pellicules sont au nombre de trois et portent le nom de colorateurs. La première est rouge orangé; la seconde, vert jaunâtre; la troisième, violet clair. Ces trois couleurs sont complémentaires, c'est-à-dire qu'elles produisent la lumière blanche lorsque, au moyen d'un appareil de projection, elles sont recueillies ensemble sur l'écran.
Plaçons maintenant la photo-camera sur une table éclairée par une fenêtre exposée du coté du nord. La table est recouverte d'une étoffe noire et entourée d'un rideau qui doit s'élever à une hauteur suffisante pour protéger l'œil de l'observateur contre la lumière diffuse répandue dans la salle où se fait l'expérience.
Retirons la couverture et faisons glisser le colorateur rouge dans le cadre à rainures qui se trouve à la partie supérieure de l'appareil en même temps que nous recouvrons la paroi inférieure d'une feuille de papier blanc.
Cette feuille de papier paraîtra rose, d'une teinte plus pâle que la nuance rouge orangé du colorateur. Ce phénoméne est facile à expliquer. La pellicule de gélatine n'a laissé passer que les rayons rouges de la lumière solaire, et par conséquent la feuille de papier n'a pu réfléchir que des rayons de cette couleur, mais en les réfléchissant elle leur a fait perdre une partie de leur intensité, parce qu'elle a subi l'influence de la lumière diffuse qui s'est introduite par l'ouverture latérale de l'appareil. L'action exercée par la lumière diffuse sur la couleur des objets placés à l'intérieur de la photo-camera se manifestera de la façon la plus sensible, si nous procédons à l'expérience suivante: laissons le colorateur rouge dans le cadre et remplaçons par une feuille de papier également rouge la feuille de papier blanc qui se trouvait sur la paroi inferieure de l'appareil. Le papier rouge soumis à l'influence des rayons rouges de la lumière solaire prendra une nuance beaucoup plus vive, et ce résultat était si facile à prévoir qu'il nous paraît inutile de l'expliquer.
Faisons maintenant usage d'une feuille de carton blanc, que nous emploierons comme un réflecteur, qui augmentera l'intensité des rayons lumineux qui traversent le colorateur. Suivant la position qu'occupera le réflecteur
placé au-dessus de l'ouverture supérieure de la photo-camera, la feuille de papier rouge introduite dans la partie inférieure de l'appareil prendra une teinte plus ou moins claire. Cette expérience se présente sous une forme plus intéressante, si l'on remplace la feuille de papier rouge par une rose de la même couleur.
II sera très curieux de faire varier la nuance de cette fleur à mesure que l'on rapprochera ou que l'on éloignera le réflecteur de l'ouverture pratiquée à la partie supérieure de la photo-camera.
Jusqu'à présent nous n'avons introduit dans l'appareil que des objets blancs ou de la même nuance que le colorateur; examinons maintenant les résultats qui vont se produire lorsque les objets en question ne seront pas de la même couleur que les rayons dont ils seront éclairés.
Soumettons à l'influence du colorateur rouge une feuille de papier vert. Notre œil recevra en même temps deux sensations: en premier lieu, celle des rayons rouges qui pénètrent dans l'appareil par l'ouverture supérieure, et en second lieu celle des rayons verts que la feuille de papier de cette couleur emprunte à la lumière blanche diffuse qui pénétre par l'ouverture latérale. Ce mélange produira du jaune et si l'on fait usage du réflecteur il sera facile de montrer par quelle série de gradations une feuille de papier vert peut devenir une feuille de papier jaune. Si nous remplaçons la feuille de papier par une rose blanche, la, fleur prendra une teinte rosée, tandis que les feuilles vertes de la tige deviendront d'un jaune doré. Il serait facile de multiplier indéfiniment les expériences en faisant successivement usage de chacun des trois colorateurs, et nous ajouterons que le meilleur moyen d'obtenir des nuances aussi éclatantes que possible serait de soumettre la photo-camera à l'action directe du soleil, entre midi et trois heures; mais les constatations qui pourraient être faites dans cet ordre de recherches ne modifieraient en rien les principes que nous avons indiqués plus haut.
Prenons maintenant un fragment de carton auquel nous avons donné la forme d'une croix ou d'une étoile, et plaçons-le au-dessous du colorateur rouge. Si la paroi inférieure de l'appareil reste recouverte de papier noir, l'image de cette croix ou de cette étoile se détachera en rouge vif sur un fond sombre. Si nous remplaçons le papier noir par du papier vert, les rayons verts de la lumière diffuse, se confondant avec les rayons rouges qui ont traversé le colorateur, produiront une image orangé jaunâtre.
On sait que la couleur à donner aux ombres est un des problèmes les plus difficiles que les peintres aient à résoudre; peut-être une série d'expériences faites à l'aide de la photo-camera fourniraient-elles, sur ces questions si controversées, d'utiles indications.
Exposons la photo-camera à la lumiére du nord, recouvrons la paroi inférieure d'une feuille de papier blanc sur laquelle nous plaçons un canif, un crayon, un porte-plume ou tout autre objet de petite dimension. Si nous laissons librement entrer la lumière par le haut de l'appareil, l'objet en question projettera une ombre grise sur le papier blanc. Faisons glisser maintenant le colorateur violet dans l'ouverture pratiquée à la partie supérieure; à mesure que le colorateur s'avance dans les rainures du cadre aménagé pour le recevoir, l'ombre projetée sur,le papier blanc devient plus intense et prend une teinte violette.
Bientôt apparaît une autre couleur; au moment où l'ouverture est complètement fermée par le colorateur qui ne laisse plus pénétrer que des rayons violets, l'ombre devient jaune. Elle est verte lorsque le colorateur est rouge et elle est rouge lorsqu'il est vert. La couleur de l'ombre est toujours la couleur complémentaire de la couleur des rayons lumineux. En d'autres termes, les deux couleurs réunies doivent reconstituer la lumière blanche.
Il nous parait inutile d'insister sur les services que peut rendre l'appareil inventé par M.Charles Barnard. La photo-camera ne permet pas seulement de faire l'éducation de l'œil, elle fournit aussi les moyens de surprendre les plus curieux secrets de la nature et de pénétrer les mystères de l'harmonie des couleurs directement empruntées aux rayons du soleil.
G. Labadie-Lagrave.

1899, 18 de Dezembro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. CXXIX
Nº. 125
Pag. 1150
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PRIX TRÉMONT
(Commissaires : MM. J. Bertrand, Berthelot, Maurice Lévy, Sarrau ; Cornu, rapporteur.)
La Commision décerne le prix à M. Louis Ducos du Hauron, l’un des inventeurs de la Photographie des couleurs par la méthode des images colorées superposées (procédé trichrome), qui a publié son invention dès 1868 en même temps que Charles Cros et indépendamment de ce dernier. Ce procédé est devenu la source d’une industrie très répandue par la suite de perfectionnements techniques et artistiques sans que l’inventeur ait tiré aucun profit de son ingénieuse conception.