1843 28 de Outubro | Jules Itier: Journal d'un voyage en Chine en 1843, 1844, 1845, 1846 t. I, p.331. in André Rouillé, La Photographie en France - Textes & Controverses: une Anthologie 1816 - 1871. Éditions Macula, Paris 1989. Pag.58. | " J'ai employé ma journée à prendre au daguerréotype les divers points de vue qu'offrent Macao et ses environs; les quais de Praja-Grande, la grande pagode, le port intérieur, les rues du Bazar m'ont offert d'intéressants sujets. Aujourd'hui encore j'ai trouvé des Chinois complaisants qui consentaient à former des groupes immobiles, à la condition de voir d'abord l'image reflétée sur le verre dépoli; leur étonnement n'avait, d'ailleurs, rien de bien profond, c'était plutôt cette vague curiosité qu'éprouvent les enfants à la vue d'un objet nouveau; c'est qu'il est bien des sujets qui n'étonnent que les savants, que les esprits méditatifs, et les phénomènes du daguerréotype sont dans cette catégorie." |
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quinta-feira, 3 de dezembro de 2009
Jules Itier: Journal d'un voyage en Chine en 1843, 1844, 1845, 1846
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1844 22 de Janeiro | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 4 Pag. 152, 153 | CORRESPONDANCE Arago met sous les yeux de l’Académie un portrait photographique exécuté par M. Daguerre au moyen d’un procédé qui ne diffère du procédé ordinaire que par la composition de la couche sensible. L’exécution au daguerréotype des portraits d’aprés nature, qui avait fait un progrés marqué par suite de la découverte des substances accélératrices, laissait cependant encore beaucoup à désirer: d’une part, les photographes les plus exercés reconnaissaient que l’on échouait parfois complétement dans des circonstances en apparence tout à fait identiques avec celles où l’on avait le mieux réussi; de l’autre, dans ce que l’on considérait comme un résultat satisfaisant, les belles épreuves étaient réellement fort rares, car si l’on voulait éviter les ombres fortes, qui déplaisent en général aux gens du monde, le portrait avait communément de la sécheresse et peu de modelé, et si l’on parvenait à éviter ces défauts, c’était souvent en devenant lourd et noir. En réfléchissant sur ces causes d’insuccés, M. Daguerre a cru reconnaître que la principale consistait en ce que la couche sur laquelle vient se peindre l’image était en général trop mince, et les essais qu’il a faits à ce sujet ont confirmé sa conjecture: d’ailleurs, il a cru possible de trouver pour la couche sensible une composition plus avantageuse et dans laquelle s’exerceraient des actions voltaïques. Celle qu’il emploie maintenant paraît, en effet, devoir donner des résultats supérieurs a tous ceux que l’on avait jusqu’ici obtenus. Le portrait que présente M. Arago, et qui n’était pas destiné à être mis sous les yeux de l’Académie, réunit toutes les qualités que peut désirer un artiste, et offre en particulier, dans les ombres, une finesse et une transparence dont on n’avait pas jusqu’ici approché. La couche sur laquelle a été formée cette image se compose, au fond, d’une poussière d’argent, puis d’une poussiére de platine entremêlée de molécules microscopiques de mercure. Tout le reste de l’opération d’ailleurs s’est fait comme dans l’ancienne méthode. |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1844 29 de Janeiro | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 5 Pag. 187 | CORRESPONDANCE
M. Arago annonce que M. Daguerre, qui devait adresser, dans cette séance, une Note sur son nouveau procédé pour former la couche sensible sur les plaques destinées à recevoir les images photographiques, croit avoir encore besoin de quelques nouveaux essais pour donner à la description de son procédé toute la précision nécessaire. |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1844 1 de Abril | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 14 Pag. 594 | CHIMIE APPLIQUÉE – Sur un moyen d’obtenir par les temps les plus humides de belles épreuves photographiques.
M. Desbordeaux écrit qu’ayant reconnu l’extrême difficulté, pour ne pas dire l’impossibilité absolue, d’obtenir par un temps humide de belles épreuves photographiques, il a pensé que l’on pourrait écarter cette cause d’insuccès en desséchant artificiellement l’air de l’inttérieur de l’appareil. En effet, en introduisant, dans la boîte où la plaque iodée reçoit l’action de la lumière une substance qui absorbe très-énergiquement l’humidité, il est parvenu à avoir de très bonnes épreuves dans des jours où, en négligeant cette précaution, les images photographiques étaient toutes d’un ton grisâtre. L’acétate de potasse est la première substance qu’il a employée à cet effet, mais le chlorure de calcium lui a depuis également bien réussi. M. Desbordeaux a trouvé utile de placer aussi une de ces deux substances dans la boîte à mercure. Il dit, en outre, avoir reconnu que les taches noirâtres qui souvent défigurent des épreuves belles d’ailleurs, tiennent presque toujours à des d’humidité laissées sur les plaques par lo coton dont on s’est servi pour les essuyer, et il recommande en conséquence de conserver ces plaques dans une boîte biem fermée, au fond de laquelle on aura placé un sel déliquescent. |
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1844 22 de Abril | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 17 Pag. 754 | M. Lecchi soumet au jugement le l’Académie un appareil photographique qui diffère principalement de ceux que l’on emploi d’ordinaire, en ce que, dans sa chambre obscure, l’image est produite au moyen d’un miroir périscopique en verre étamé. M Lecchi assure que pour avoir une épreuve nette, il faut que la plaque sensible ne soit pas placée tout à fait au foyer. Afin d’éviter les tâtonnements à cet égard, il a adapté à la chambre noire un petit mécanisme au moyen duquel, la distance de l’objet à représenter étant connue, on règle les positions respectives de la plaque et du miroir, en faisant mouvoir une aiguille sur une sorte de cadran où sont marquées distances en usage pour le portrait. (Commissaires, MM. Arago, Babinet, Regnaut.) |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1844 22 de Abril | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 17 Pag. 756, 757,758, 759, 760, 761, 762 | PHOTOGRAPHIE. – Sur un nouveau moyen de préparer la couche sensible des plaques destinées à recevoir les images photographiques; par M. Daguerre. (lettre à M. Arago.)
« Vous avez bien voulu annoncer à l’Académie que j’étais arrivé, par une suite d’expériences, à reconnaître d’une manière certaine que, dans l’état actuel de mon procédé, la couche sensible à la lumiére étant trop mince, elle ne pouvait fournir toute la dégradation de teintes nécessaire pour reproduire la nature avec relief et fermeté; en effet, quoique les épreuves obtenues jnsqu’à ce jour ne manquent pas de pureté, elles laissent, à quelques exceptions près, beaucoup à désirer sous le rapport de l’effet général et du modelé (1) ([i]). « C’est en superposant sur la plaque plusieurs métaux, en les y réduisant en poussière par le frottement et en acidulant les espaces vides que laissent leurs molécules, que je suis parvenu àdévelopper des actions galvaniques qui permettent l’emploi d’une couche d’iodure beaucoup plus épaisse sans avoir à redouter, pendant l’opération de la lumière dans la chambre noire, l’in-fluence de l’iode devenu libre. « La nouvelle combinaison que j’emploie, et qui se compose de plusieurs iodures métalliques, a l’avantage de donner une couche sensible qui se laisse impressionner simultanément par toutes les valeurs de ton, et j’obtiens ainsi, dans un très-court espace de temps, la représentation d’objets vivement éclairés avec des demi-teintes qui conservent toutes, comme dans la nature, leur transparence et leur valeur relative. « En ajoutant l’or aux métaux dont je me servais d’abord, je suis parvenu à aplanir la grande difficulté que présentait l’usage du brome comme substance accélératrice. On sait que les personnes très-exercées pouvaient seules employer le brome avec succès et qu’elles n’arrivaient à obtenir le maximum de sensibilité que par hasard, puisque ce point est impossible à déterminer très-précisement, et qu’immédiatement au delà le brome attaque l’argent et s’oppose à la formation de l’image (1) ([ii]). « Avec mon nouveau moyen, la couche d’iodure est toujours saturée de brome, puisqu’on peut laisser sans inconvénient la plaque exposée à la vapeur de cette substance la moitié au moins du temps nécessaire; car l’application de la couche d’or s’oppose à la formation de ce qu’on appelle le voile de brome. Il ne faut cependant pas abuser de cette facilité, car la couche d’or, étant très-mince, pourrait être attaquée, surtout si on l’avait trop usée par le polissage (2) ([iii]). On trouvera peut-être le procédé que je vais donner un peu compliqué; mais, malgré le désir que j’avais de le simplifier autant que possible, j’ai été au contraire conduit, par les résultats de mes expériences, à multiplier les substances employées qui, toutes, jouent un rôle important dans l’ensemble du procédé. Je les regarde comme étant toutes nécessaires pour obtenir un résultat complet, et cela doit être, puisque ce n’est que graduellement que je suis arrivé à découvrir les propriétés de ces différents métaux, dont l’un aide à la promptitude, l’autre a la vigueur de l’épreuve, etc. (3) ([iv]). « Il naît du concours de ces substances une puissance qui neutralise tous les effets inconnus qui venaient si souvent s’opposer à la formation de l’image (4) ([v]). « Je crois d’ailleurs que la science et l’art ne doivent pas être arrêtés par la considération d’une manipulation plus ou moins longue; on doit se croire heureux d’obtenir à ce prix de beaux résultats, surtout lorsque les moyens d’exécution sont faciles. « Car la préparation galvanique de la plaque ne présente aucune difficulté. L’opération se divise en deux parties principales : la première, qui est la plus longue, peut être faite très-longtemps à l’avance, et peut être considérée comme le complément de la fabrication de la plaque. Cette opération une fois faite, sert indéfiniment, et l’on peut, sans la recommencer, faire un grand nombre d’épreuves sur la même plaque.
Désignation des nouvelles substances.
« Solution aqueuse de bichlorure de mercure (sublimé corrosif); « Solution de cyanure de mercure; « Huile de pétrole blanche acidulée avec de l’acide nitrique;. « Dissolution de chlorure d’or et de platine.
Préparation des substances.
« Solution aqueuse de bichlorure de mercure (sublimé corrosif). - 5 décigrammes de bichlorure de mercure dans 700 grammes d’eau distillée, « Solution de cyanure de mercure. - On sature un flacon d’eau distillée de cyanure de mercure, et l’on en décante un volume quelconque, que l’on allonge d’une égale quantité d’eau distillée. » Huile de pétrole blanche acidulée (1) ([vi]). - On acidule cette huile en y mêlant un dixiéme d’acide nitrique pur, qu’on y laisse au moins quarante-huit heures, en ayant soin d’agiter le flacon de temps en temps. On décante l’huile qui s’est acidulée, et qui rougit alors fortement le papier de tournesol. Elle s’est aussi un peu colorée, tout en restant trés-limpide. « Dissolution de chlorure d’or et de platine. - Pour ne pas multiplier les dissolutions, j’ai pris pour point de départ le chlorure d’or ordinaire, qui sert à fixer les épreuves, On sait qu’il est composé de 1 gramme de chlorure d’or et de 4 grammes d’hyposulfite de soude pour 1 litre d’eau distilleé.
« Quant au chlorure de platine, il faut en faire dissoudre 2 1/2 décigrammes dans 3 litres d’eau distillée; on mêle ensuite ces deux dissolutions en égales quantités.
MANièRE D’OPéRER.
Première préparation de la plaque.
» Nota. - Pour être plus court dans la description qui va suivre, j’indiquerai chaque substance en abrégé. Ainsi je dirai, pour désigner la solution aqueuse de bichlorure de mercure, sublimé; pour la solution de cyanure de mercure, cyanure; pour l’huile de pétrole acidulée, huile; pour la dissolution de chlorure d’or et de platine, or et platine; et pour l’oxyde de fer, rouge seulement.
« On polit la plaque avec du sublimé et du tripoli d’abord, et ensuite avec du rouge (1) ([vii]), jusqu’à ce qu’on arrive à un beau noir. Puis, on pose la plaque sur le plan horizontal et on y verse la solutiou de cyanure que l’on chauffe avec la lampe, absolument comme si l’on fixait une épreuve an chlorure d’or. Le mercure se dépose et forme une couche blanchâtre. On laisse un peu refroidir la plaque, et après avoir renversé le liquide, on la séche en la frottant avec du coton et en la saupoudrant de rouge. « Il s’agit maintenant de polir la couche blanchâtre déposée par le mercure. Avec un tampon de coton imbibé d’huile et de rouge, on frotte cette couche juste assez pour qu’elle devienne d’un beau noir. On pourra, en dernier lieu, frotter assez fortement, mais avec du coton seul, pour amincir le plus possible la couche acidulée. « Ensuite on place la plaque sur le plan horizontal et on y verse la dissolution d’or et de platine. On chauffe comme à l’ordinaire; on laisse refroidir et puis on renverse le liquide que l’on sèche, en frottant légérement avec du coton et du rouge. » Il faut faire cette opération avec soin, surtout lorsqu’on ne doit pas continuer immédiatement l’épreuve; car autrement, on laisserait sur la plaque des lignes de liquide, qu’il est toujours difficile de faire disparaître. Par ce dernier frottage la plaque ne doit être que séchée et. non pas polie. « Ici se borne la première préparation de la plaque, celle qui peut être faite longtemps l’avance.
Seconde préparation.
« Nota. Je ne crois pas convenable de mettre entre cette opération et l’iodage de la plaque un intervalle de plus de douze heures.
« Nous avons laissé la plaque avec un dépôt d’or et de platine. Pour polir cette couche métallique, il faut prendre avec un tampon de coton de l’huile et du rouge, et frotter jusqu’à ce que la plaque redevienne noire; et puis avec de l’alcool et du coton seulement, on enlève le plus possible cette couche d’huile et de rouge. « Alors on frotte assez fortement, et en repassant plusieurs fois aux mêmes endroits, la plaque avec du coton imprégné de cyanure. Comme cette couche sèche très-promptement, elle pourrait laisser sur la plaque des traces d’inégalité; pour éviter cela, il faut repasser le cyanure, et pendant que la plaque est encore humide, avec un tampon imbibé d’un peu d’huile on s’empresse de frotter sur toute la surface de la plaque, et de mêler ainsi ces deux substances; puis, avec un tampon de coton sec, on frotte pour unir et en même temps pour dessécher la plaque, en ayant soin d’enlever du tampon de coton les parties qui s’humectent de cyanure et d’huile. Enfin, comme le coton laisse encore des traces, ou saupoudre également la plaque d’un peu de rouge que l’on fait tomber en frottant légèrement et en rond. « Ensuite, avec un tampon imprégné d’huile seulement, on frotte la plaque également, et de manière à faire revenir le bruni du métal ; et puis on saupoudre avec du rouge, et l’on frotte très-légèrement en rond, de manière à faire tomber tout le rouge qui entraîne avec lui la surabondance de la couche acidulée (1) ([viii]). « Enfin, avec un tampon de coton un peu ferme, on frotte fortement pour donner le dernier poli (2) ([ix]). « Il n’est pas nécessaire de renouveler souvent les tampons imbibés d’huile et de rouge; il faut seulement les garantir de la poussière. « J’ai dit plus haut que la première préparation de la plaque peut servir indéfiniment; mais on comprend que la seconde doit être modifiée selon qu’on opère sur une plaque qui a reçu une épreuve fixée ou une non fixée.
Sur l’épreuve fixée.
« Il faut enlever les taches laissées par l’eau du lavage, avec l’oxyde rouge et de l’eau faiblement acidulée d’acide nitrique (à 2 degrés dans cette saison, et moins dans l’été). « Ensuite, il faut polir la plaque avec de l’huile et du rouge pour enlever toutes les traces de l’image qu’on efface. « On continue alors l’opération comme je viens de le dire plus haut pour la seconde préparation de la plaque neuve et à partir de l’emploi de l’alcool.
Sur l’épreuve non fixée ( mais dont la couche sensible a été enlevée comme à l’ordinaire, dans l’hyposuIfite de soude).
« D’abord, il faut frotter la plaque avec de l’alcool et du rouge pour enlever les traces de l’huile qui a servi à faire l’épreuve précédente. « On continue ensuite comme il est indiqué plus haut pour la plaque neuve, et à partir de l’emploi de l’alcool.
tableau résumé des opérations
Première préparation.
« 1º. Sublimé corrosif avec tripoli d’abord, et rouge ensuite, pour polir la plaque ; « 2º. Cyanure de mercure chauffé et séché avec du coton et du rouge; « 3º. Huile acidulée avec rouge pour polir la couche de mercure; « 4º. Or et platine chauffé et séché avec du coton et du rouge.
Seconde préparation.
« 5º. Huile acidulée avec rouge pour polir la couche d’or et de platine ; « 6º. Alcool absolu pour enlever le plus possible l’huile et le rouge; « 7º. Cyanure de mercure employé à froid et frotté seulement avec du coton ; « 8º. Huile frottée assez fortement et égalisée en dernier lieu avec du rouge saupoudré.
Sur l’épreuve fixée.
« 1º. Acide nitrique à 2 degrés avec rouge pour enlever les taches ; « 2º.Huile avec rouge pour enlever les traces d’image et pour polir. « Continuer ensuite comme plus haut, à partir du Nº. 6, alcool, etc.
Sur l’épreuve non fixèe (dont la couche sensible a été enlevée avec l’hyposulfite de soude).
« Alcool avec rouge pour enlever les traces d’huile, et continuer comme plus haut, à partir du Nº.. 6, alcool, etc.
OBSERVaTIOnS.
De l’iodage.
« La couleur de l’épreuve dépend de la teinte que l’on donne à l’iodure métaltique. On peut donc la varier à volonté; cependant la couleur rose violâtre m’a paru la plus convenable. « Pour transmettre l’iode à la plaque, on peut remplacer la feuille de carton par un plateau cle faïence dont on aura usé l’émail. L’iode transmis parce moyen n’est pas décomposé. « Il est inutile, je dirai même nuisible, de chauffer la plaque avant de l’exposer à la vapeur de l’iode. Du lavage à l‘hyposulfite de soude.
« Pour enlever la couche sensible, il ne faut pas que la dissolution d’hyposulfite de soude soit trop forte, parce qu’alors elle voile les vigueurs. 60 grammes d’hyposulfite suffisent pour 1 litre d’eau distillée. « |
([i]) (1) Sur la plaque décapée au moyen de la couche d’eau, comme je l’ai indiqué, on obtient très-rapidement des épreuves d’une grande finesse, mais qui manquent aussi de modelé, à cause du peu d’épaisseur de la couche sensible.
([ii]) (1) Tout le monde sait que la vapeur sèche du brome est plus favorable que celle qu’on obtient au moyen de l’eau bromée, car cette dernière a l’inconvénient d’entraîner avec elle de l’humidité qui se condense à la surface de la plaque. L’emploi de l’huile que j’indique plus loin neutralise cet effet et donne à la vapeur du brome étendu d’eau la même propriété qu’a celle du brome sec.
([iii]) (2) Cela est tellement vrai que, si l’on fait une épreuve sur une plaque qui a été fixée plusieurs fois, on peut la laisser à l’exposition de la vapeur du brome autant de fois en plus du temps nécessaire qu’elle a reçu de différentes couches d’or.
([iv]) (3) Je veux dire seulement que l’emploi de tous les métaux que j’indique plus loin est indispensable; mais la manière de les appliquer peut varier.
([v]) (4) Car, en multipliant ces éléments comme dans une pile, on augmente cette puissance, et l’on parvient ainsi à faire agir dans le même temps les radiations les plus paresseuses, telles que celles du rouge et du vert.
([vi]) (1) L’huille de pétrole la plus convenable est d’un ton jaune-verdâtre, et prend, sous différents angles, des reflets azurés.
J’ai donné la préférence à cette huile sur les huiles fixes, parce qu’elle reste toujojurs limpide, quoique fortement acidulée. Le but que je me propose en employant une huile acidulée est de réduire les métaux en poussière et de retenir cette poussiére à la surface de la plaque, en même temps de donner plus d’épaisseur à la couche par ses propriétés onctueuses; car le naphte qui résulte de la distillation de cette huile ne produit pas le même effet, parce qu’étant trop fluide, il entraîne la poussière des métaux. C’est par cette même raison que j’ai conseillé dernièrement l’emploi de l’essence de lavande, plutôt que celui de l’essence de térébenthine.
([vii]) (1) Si je préfère, pour polir, le rouge aux autres substances, ce n’est pas que je lui reconnaisse une propriété photogénique, mais bien parce qu’il brunit mieux et qu’il aide à fixer la couche d’or qui n’est plus si susceptible de s’enlever par écailles lorsqu’on la chauffe trop.
Les plaques galvaniques, lorsqu’elles n’ont ni marbrures ni taches noires (ce qui arrivait quelquefois dans l’origine,) recoivent mieux que les autres l’application des metaux, et par conséquent le chlorure d’or y adhérant plus fortement ne s’enlève pas par écailles.
([viii]) (1) Il faut avoir soin d’appuyer le moins possible, car autrement le rouge adhérerait à la plaque et formerait un voile général.
([ix]) (2) Lorsque l’on opérera sur une plaque qui aura reçu longtemps à l’avance la première préparation, il faudra, avant d’employer I’huile acidulée et l’oxyde rouge, opérer comme je l’indique plus loin pour la plaque qui a reçu une épreuve fixée. Cette précaution est nécessaire pour détruire les taches que le temps pourrait avoir développées.
(Texto publicado no ano de 1844 por BACHELIER, IMPRIMEUR LIBRAIRE - PARIS)
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1844 6 de Maio | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 19 Pag. 860, 861, 862 | MÉMOIRES PRÉSENTÉS Photographie. – Addition à une précédente Note concernant l’application des procédés daguerriens à la photographie ; par MM. H. Fizeau et L. Foucault.
(Commissaires, précédemment nommée.)
« Nous avons observé, dans le cours de ce travail, quelques faits intéressants que nous allons rapporter. «1º. Images solaires. - Le diamètre de l’image solaire avec la distance focale dont nous disposions (1m,413) avait seulement 13 millimètres de diamètre, et cependant, vers la fin d’août, nous avons eu, d’une manière très-distincte, l’image d’une tache assez grande qui traversait, à cette époque, le disque solaire. Nous ne doutons pas qu’à l’aide d’appareils optiques convenables, on n’obtienne ainsi des dessins précieux de certaines taches remarquables par leur forme et leur étendue. « Un autre fait s’est constamment présenté à nous, c’est an faible décroissement dans l’intensité des images du centre à la circonférence, mais surtout près des bords. Ce fait touchant à l’importante question des intensités relatives des bords et du centre du Soleil, nous nous proposons de répéter nos expériences à ce point de vue: nous comprenons en effet que cette simple remarque, faite incidemment dans nos recherches, n’a pas une valeur proportionnée à l’importance de la question. « 2º. Arcs lumineux de la pile. - La lumière d’un bleu pourpré qui se produit entre les charbons possède une intensité chimique égale à un tiers environ de celle que possède !a lumière érmise par le pôle positif. » La formation de l’arc lumineux entre quelques métaux nous a présenté les résultats suivants avec 80 couples : « Tous les métaux que uous avons employés comme pôles, ont produit des arcs de couleurs et d’intensités variables: le platine forgé comme les autres métaux; nous devous dire que M. de la Rive a observé le contraire avec ce corps. « Des particularités intéressantes se présentent lorsqu’un des pôles est terminé par du charbon, et l’autre par un métal. Le pôle positif étant de l’argent et le négatif dn charbon, l’arc se forme facilement; bientôt l’argent fond et distille abondamment; dès lors on peut éloigner davantage le charbon négatif sans rompre l’arc lumineux, qui est d’une fixité et d’une beauté remarquables. Si l’on intervertit les pôles, le phénomène n’est plus le même. Dans les premiers instants l’arc se forme, comme précédemment, du charbon positif à l’argent négatif; mai lorsque l’argent est entré en fusion, l’arc se brise. Si l’on cherche a le rétablir, on éprouve beaucoup de difficultés; l’orsqu’on y parvient pendant quelques instants, la partie de l’arc qui touche au globule d’argent s’agite avec un bruit particulier. « Le platine et le charbon présentent un phénomène analogue, mais à un degré beaucoup moins marqué. « Ce fait nous semble devoir être rattaché aux phénomènes de transport du pôle + au pôle -, étudiés avec tant de soin par M. de la Rive. Pour l’argent qui, comme l’on sait, absorbe de l’oxygène lorsqu’il est en fusion, la rupture de l’arc pourrait étre attribuée à la combustion du charbon transporté au contact même de l’argent; la crépitation singuliére dont nous avons parlé appuierait cette maniére de voir. «3º. L’explication que donna Davy de la nature des flammes eclairantes nous a conduits à essayer de fermer le circuit d’une pile de 40 couples par la flamme d‘une bougie; on observe alors les faits suivants : un faible courant s’établit, mais sans lumière, et l’on voit peu à peu le pôle négatif se couvrir d’un charbon très-léger qui se dépose sous forme d’arborisations. « Avec une pile de 80 couples le charbon se dépose de plus sur le pôle positif avec les mêmes apparences, mais en moindre quantité que sur le pôle négatif. « 4º. Un phénomène particulier de lumiére se présente lorsque l’on décompose l’eau avec des fils métalliques assez fins et une pile de 80 couples; les fils s’échauffent sans rougir, s’ils sont d’un diamètre suffisant, mais les gaz qui les enveloppent sont alors lumineux, leur dégagement étant accompagné d’un bruit particulier. Le phénomène est le plus marqué au pôle négatif : on remarque que tant que les gaz sont ainsi lumineux, l’intensité du courant est beaucoup diminuée. Ce fait doit-il être rattaché aux phénomènes des arcs lumineux ? aurait-on ainsi, au pôle négatif, un arc formé par l’hydrogène ? « 5º. Nous terminerons en appelant l’attention sur une modification remarquable éprouvée par le charbon lorsqu’il a supporté la très-haute temérature qui se développe pendant l’incandescence des pôles de la pile. « Le charbon très-ense qui provient de la distillation de la houille, et que nous avons employé, a des caractères physiques qui le rapprochent de l’espèce minérale appelée anthracite ; en examinant, après les expériences d’incandescence, le charbon transporté au pôle négatif et l’extrémité du pôle positif lui-même, nous avons remarqué que ses caractères physiques sont alors changés. « Ce charbon est mou, traçant; sa surface, étant frottée, devient d’un gris plombé métallique. Ces caractères l’assimilent completement à l’espèce minérale appelée graphite; cette modification se fait trés-rapidement, et s’obtient également avec d’autres espèces de charbons conducteurs. Il suffit de promener l’arc lumineux sur la surface d’un des pôles de charbon pour que cette surface soit à l’instant revêtue d’une couche de graphite. « Cette formation de graphite, sous l’influence d’une température très-elevée, nous semble devoir jouer un rôle important dans l’étude des masses minérales où se rencontre si fréquemment cette variété de charbon. » |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1844 20 de Maio | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 21 Pag. 954, 955 | M. Claudet communique les résultats communique les résultats des recherches auxquelles il s’est livré dans le but d’affranchir la photographie de certaines causes d’insuccès auxquelles on paraît avoir fait jusqu’à présent peu d’attention. « Il est reconnu, dit M. Claudet, par tontes les personnes de bonne foi qui s’occupent du daguerréotype, que l’opération manque plus souvent qu’elle ne réussit; de sorte que c’est pour ainsi dire par un effet du hasard que l’on obtient une épreuve favorable. Le polissage des plaques et la préparation de la couche sensible, paraissant les deux opérations les plus difficiles, ont absorbé tous les soins et toute l’attention des opérateurs. Il en est très-peu qui se soient occupés de la partie optique, et ceux-là mêmes, lorsqu’ils se sont procuré des objectifs dans lesquels les aberrations de sphéricité et de réfrangibilité se trouvent corrigées avec la plus grande précision possible, ne supposent pas que, pour assurer le succès de l’opération dans la chambre obscure, il reste d’autre soin à prendre que celui de mettre exactement la plaque sensible au foyer qui donne sur le verre dépoli une image bien définie. Si, malgré toutes ces précautions, on n’arrive pas à un résultat satisfaisant, on attribue communément le défaut de netteté de l’image daguerrienne à quelque dérangement survenu dans l’appareil pendant la substitution d’une plaque à l’autre. « Ces dérangements fnrent d’abord considérés par M. Claudet lui-même comme une des principales causes d’insuccès, et il s’attacha en conséquence à trouver un moyen de les prévenir. Il réussit complétement à cet égard, de sorte que, après avoir substitué, à plusieurs reprises, une plaque à l’autre, l’image formée sur le verre dépoli était, dans le dernier essai, tout aussi nette que dans le premier. Ce progrès dans le procédé opératoire exerça sur le résultat définitif une influence marquée, mais tout à fait inattendue et contraire à celle qu’on espérait: en effet, les images formées sur les plaques sensibles furent constamment mal définies. On essaya sans succès diverses combinaisons de lentilles; on ne parvenait à éviter la confusion que par l’emploi d’un diaphragme à ouverture très-étroite. Après beaucoup de tentatives infructueuses, M. Claudet en vint enfin à soupçonner que le foyer d’action photogénique pouvait bien ne pas coïncider avec le foyer visuel formé par les rayons lumineux. Des expériences entreprises dans le but de vérifier cette conjecture prouvèrent, non-seulement qu’elle était parfaitement fondée, mais conduisirent en outre à reconnaître : 1º. Que la différence ou l’éloignement de ces deux foyers varie suivant la combinaison achromatique des verres formant les objectifs, et suivant leur pouvoir de dispersion; 2º. Que dans la plupart des objectifs achromatiques, le foyer d’action photogénique est plus long que le foyer visuel; 3º. Que, dans les objectifs non achromatiques soit en crown, soit en flintglass, le foyer d’action est plus court que le foyer visuel; 4º. Que l’éloignement de ces deux foyers varie suivant la distance des objets; 5º. Enfin, qu’il varie suivant l’intensité de la lumiére. M. Claudet annonce qu’en tenant compte de ces diverses circonstances, il est parvenu à déterminer d’avance, pour un objectif donné et pour chaque distance des objets, le foyer d’action photogénique avec une certitude qui lui permet d’obtenir constamment de belles épreuves. |
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
1844 3 Junho | Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences T. XVIII Nº. 23 Pag. 1032 | CORRESPONDANCE M Arago met sous les yeux de l’Académie plusieures des images daguerriennes d’après lesquelles ont été exécutées les planches de la partie anthropologique du « Voyage de L’Astrolabe et de La Zélée.» Ces images sont, comme on le sait, la reproduction de têtes moulées sur nature, dans le cours de l’expédition, par M. le docteur Dumoutier. (Voir au Bulletin bibliographique.) |