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quarta-feira, 9 de junho de 2010

COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1840

9 de Março

COMPTES RENDUS  DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. X

Nº.

Pag. 423

PHYSIQUE APPLlQUÉE. - Images photographiques sur métal qui résistent à la friction.

M. Gaudin présente un premier essai d’images photographiques dans lesquelles les lumières au lieu de résulter, comme dans le procédé de M. Daguerre, de l’apposition de globules de mercure, sont données, à ce qu’il semble, par la couleur même de l’argent du plaqué qui, dans ces points, est devenu mat de bruni qu’il était avant l’opération. M. Gaudin annonce qu’il présentera dans une prochaine séance un dessin terminé obtenu par ce nouveau procédé.

segunda-feira, 17 de maio de 2010

COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1840

16  de Março

COMPTES RENDUS  DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. X

 Nº.

Pag. 480

M. Gaudin présente une nouvelle image photographique obtenue sur une plaque de métal préparée par un nouveau procédé, et un paquet cacheté concernant diverses modifications apportées aux opérations photographiques.

quinta-feira, 29 de abril de 2010

1840

1840

Aumento da sensibilidade das placas para daguerreotipo (a pose passa sensivelmente de 15 minutos para cerca de 5 segundos), graças aos processos de CLAUDET, FIZEAU, GAUDIN, VAILLAT, THIERRY, BINGHAM.

segunda-feira, 29 de março de 2010

COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1841

10 de Maio

COMPTES RENDUS  HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. XII

Nº. 11

Pag. 862, 863

 

CORRESPONDANCE

 

PHYSIQUE. - Application des propriétés des rayons continuateurs aux opérations de la photographie. - Lettre de M. GAUDIN à M. Becquerel.

 

« J’ai le plaisir de vous annoncer que la découverte de M. Edmond Becquerel, concernant l’action photographique des rayous rouges, si bien prouvée déjà par le Rapport de M. Biot, s’applique parfaitement an procédé de M. Daguerre, comme vous pourrez en juger par les échantillons que je joins à ma lettre.

» M. Séguier avait déja obtenu quelques résultats concluants; malheureusement il avait opéré à la lumière diffuse, comme je l’avais fait moi-méme une fois sans succès ; tandis qu’il faut faire arriver les rayons directs du soleil sur le verre pendant 10 minutes, plus ou moins, selon l’intensité présumée de l’épreuve que l’on veut continuer. MM. Buron et Lerebours avaient obtenu, avant que je fisse mes recherches, des résultats très remarquables avec le soleil direct; mais aujourd’hui je ne doute plus qu’à l’aide de l’illumination rouge nous ne puissions opérer instantanément, car je vous envoie déjà des nuages obtenus par un grand vent, près le zénith, en une demi-seconde. Ainsi désormais les épreuves photographiques vont présenter la vie et le mouvement qui leur manquaient.

 En garnissant les appareils à mercure de verres rouges, on pourra s’en servir en plein air. Je crois aussi que la faculté que l’on aura d’observer l’action du serre rouge, et de l’activer en certains points au moyen d’un verre ardent, permettront d’obtenir des épreuves plus complètes.

Pour réussir avec le verre rouge, il faut préparer les plaques avec un soin infini, l’insolation rouge mettant en évidence toutes les négligences si funestes aux noirs et aux demi-teintes, d’autant plus encore que cette action semble donner des chairs noires irisées dont on n’aperçoit bien le modelé que sous un certain angle oblique, comme on s’en convaincra en observant la plupart de mes échantillons. »

COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1841

7 de Junho

COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. XII

Nº.

Pag. 1060

PHYSIQUE APPLIQUÉE. - Supériorité des rayons jaunes comme rayons continuateurs dans les opérations photographiques; production d’images daguerriennes sans le secours du mercure. - Lettre de M. GAUDIN à M. Arago.

« Ayant essayé cette semaine le verre jaune comme agent continuateur, sur plaques d’argent, d’après l’avis de M. Edmond Becquerel, qui l’avait trouvé d’un effet merveilleux, en opérant sur papier, j’ai reconnu aussitôt qu’il était bien plus actif que le verre rouge, et de beaucoup préférable à celui-ci, parce qu’il laisse voir au soleil les progrès de son action.

» J’avais déjà remarqué, comme M. Lerebours, que l’insolation rouge faisait souvent naître des traces du dessin; mais j’avais observé en outre que ces traces, quand elles étaient fortes, donnaient un tableau approchant de ceux obtenus avec le mercure. Enfin je suis arrivé à obtenir, sans mercure, et par la seule insolation jaune, des tableaux de tous points pareils à ceux provenant de l’action mercurielle. Ces tableaux se lavent et se fixent absolument de la même manière; et pour qu’on n’attribue pas à du mercure vaporisé la formation de ces tableaux, j’ai mis sur le verre jaune de celui qui représente des nuages un disque qui, ayant intercepté la lumière opaque jaune a produit sa silhouette en noir sur le tableau, preuve que ces tableaux. ne sont dus, dans ce cas, qu’à de l’iodure d’argent modifié par la lumière. »

COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1841

21 de Junho

COMPTES RENDUS  HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. XII

Nº.

Pag. 1187, 1188

PHYSIQUE APPLlQUÉE. - Nouveau procédé diodage pour les planches destinées à recevoir des images photographiques. - Lettre de M. Gaudin

 

« Ayant obtenu, comme je l’ai dit dans une précédente communication, avec le seul concours de la lumiére, et sans l’intervention de la vapeur mercurielle, des images photographiques, je fus confirmé dans la croyance que le phénomène principal était la formation d’un sous-iodure d’argent insoluble. Je tentai donc une expérience propre à trancher la question; et son succès complet a sanctionné cette théorie.

» Je me suis dit: si la lumière enléve de l’iode à l’iodure d’argent, une nonvelle exposition à la vapeur d’iode devra effacer, et au-delà, l’impression de la lumière: j’ai donc exposé pendant plusieurs minutes, aux rayons directs du soleil, une plaque iodurée jrlsqn’à ce qu’elle eût acquis sur l’une de ses moitiés une teinte très foncée, ayant masqué l’autre moitié avec soin; puis j’ai exposé cette plaque , ainsi modifiée  l’action du chlorure d’iode: enfin je l’ai placée dans la chambre obscure et soumise au mercure comme d’ordinaire. J’ai ainsi obtenu une épreuve sur laquelle l’oeil le plus exercé ne pouvait distinguer aucune différence entre la moitié préalablement noircie aux rayons solaires, et l’autre moitié qui avait été dérobée à cette action; on pouvait seulement voir entre elle une ligne de démarcation infiniment légère.

» En second lieu, j’ai noirci à la lumiére solaire directe, comme précédemment, une plaque iodurée jaune clair; puis je l’ai remise à l’iode jusqu’à formation de la couche rouge. Cette plaque, exposée à la chambre et à la vapeur mercurielle, comme d’ordinaire, m’a donné, pour une minute, une épreuve qui, sans cette opération, eût exigé 3 ou 4 minutes; ainsi, loin d’affaiblir la sensibilité de l’iodure d’argent. l’exposition préalable à la lumiére accroît cette sensibilité, pourvu toutefois qu’à la fin de l’opération on évite, comme d’habitude, tout accès de lumière. J’ai même présenté au soleil, pendant une seconde, une plaque préparée au chlorure d’iode; et, après l’avoir exposée de nouveau au chlorure d’iode , j’ai obtenu des épreuves qui indiquaient tout au plus une diminution de sensibilité, uniquement sans doute parce que je n’avais pu détruire, par une nouvelle exposition au chlorure diode, l’effet de la lumière solaire, sans augmenter beaucoup l’épaisseur de la couche et diminuer par cela seul la sensibilité.

» Ainsi il est évident qu’on pourra désormais ioder les plaques en plein, jour, puisqu’à la rigueur on pourrait le faire au soleil ; pourvu qu’à la fin de l’opération on opére dans l’obscurité.

» En procédant ainsi en plein jour j’ai obtenu hier, en deux secondes, une très belle épreuve sur nature vivante.

» L’observation attentive de la première couche d’iodure, sur papier blanc largement éclairé par la lumière du jour: est de la plus grande importance, en ce qu’elle permet de découvrir sur la plaque les moindres défauts de préparation, et de bien juger le changement de couleur amené plus tard par le chlorure diode.

» Les plaques préparées au chlorure diode sont susceptibles de donner, avec le verre rouge, des épreuves formées en 1/15 de seconde, néanmoins ces épreuves sont presque toujours voilées , soit que le verre rouge laisse encore passer des rayons excitateurs, soit que la plaque, malgré tous mes soins, fût préalablement impressionnée. Avec le verre jaune le voile est encore plus prononcé, et souvent la plaque soumise à l’insolation se noircit en peu de minutes sur toute sa surface, tandis qu’avec l’ancien iodure d’argent, au bout de deux ou trois heures de soleil, les noirs sont encore intenses.

» Ayant mis à mon appareil un diaphragme présentant quatre fois moins de surface que la diaphragme à portrait, et ne laissant pénétrer la lumière que pendant 1/4 de seconde, j’ai constamment obtenu, avec le verre rouge, des images vigoureuses, mais présentant l’aspect des épreuves rôties au maximum, et n’étant pas, par cette raison, présentables.

» Le verre jaune agit tellement sur l’iodage, par le procédé Claudet , que j’ai constamment, avec le temps couvert, obtenu des éprenves passables, en masquant mon objectif avec un verre jaune; ce qui me fait croire que les plaques ainsi  préparées sont sensibles aux rayons jaunes et susceptibles, par conséquent, de donner des épreuves avec la lumière artificielle et surtout avec la flamme sidérale, qui, malgré sa grande blancheur apparente, donne à l’ombre solaire une teinte d’un jaune pur.»

domingo, 28 de março de 2010

COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1841

18 de Outubro

COMPTES RENDUS  HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. XIII

Nº.

Pag. 832, 833

M. Gaudin écrit relativement à de nouvelles modifications qu’il a introduites dans les procédés photographiques.

« Les épreuves, pour ainsi dire instantanées que je mets sous les yeux de l’Académie ont été, dit M. Gaudin, obtenues sans verre continuateur, bien que l’une d’elles n’ait été soumise à la radiation lumiueuse que pendant clip_image002 de seconde. C’est une vue du Pont-Neuf; où l’on voit distinctement les voitures et les piétons en marche. Les autres épreuves sont des portraits qui ont exigé de clip_image004 à clip_image006de seconde de radiation lumineuse, suivant la clarté du jour. Ces portraits diffèrent complétement, comme on le verra, de ceux faits en un temps plus long, à cause de la supériorité avec laquelle ils rendent la vie, l’expression et la ressemblance.

« Je suis arrivé a cette sensibilité au moyen du bromure d’iode (en place du chlorure d’iode), que je prépare et emploie de la maniére suivante :

« Dans une dissolution alcoolique d’iode, je verse, goutte à goutte, du brome, jusqu’à ce que le mélange devienne d’un beau rouge; puis je l’étends d’eau, de manière à obtenir un liquide d’un beau jaune-paille d’Italie, ou vin de Madère. Je ne saurais trop recommander, lorsqu’on verse le brome, de se défier de son rejaillissement; car c’est le plus violent caustique qui existe, et la moindre parcelle tombée sur les yeux produirait des accidents fort graves. Dans cette composition l’iode ténd toujours à dominer, et par suite à diminuer sa sensibilité; c’est pourquoi il faut, de temps en temps, y remédier en versant quelques gouttes d’eau bromée.

» Après avoir iodé la plaque d’argent jaune clair, comme d’habitude, je la tiens exposée à la vapeur du liquide jaune jusqu’à ce qu’elle montre une teinte rose décidée.

«  Tout le reste de l’opération se passe comme d’ordinaire, sauf pour la maniére d’ouvrir le diaphragme. »

terça-feira, 23 de março de 2010

L’ARTISTE - DES NOUVEAUX PROCÉDÉS DE LA PHOTOGRAPHIE

1841
L’ARTISTE
2e Serie
Tome VIII
16e Livraison
Pag. 244, 245
DES NOUVEAUX PROCÉDÉS DE LA PHOTOGRAPHIE


Les sciences physiques ont fait depuis quelques années, particulièrement dans la carrière de l'application, de si grands progrès, qu'on ne s'étonne plus des inventions nouvelles et des ingénieux perfectionnements ; on les accueille avec une foi sans bornes; on s'habitue à les considérer comme une introduction à cet avenir de la science qui doit transformer la vieille face du monde. - Reportons-nous par la pensée au moment où la remarquable découverte de MM. Daguerre et Niepce mit en émoi la curiosité publique. On se souvient que la presse épuisa les formules de l'admiration pour des résultats si nouveaux et si inattendus. Dans cette première ardeur, on ne songea pas un instant à sarrêter sur ce qu'ils pouvaient avoir d'incomplet; les plus rares merveilles allaient, à coup sûr, se réaliser par ce procédé si simple au premier examen ; les poëtes de la science avaient donné libre carrière à leur enthousiasme; maisquelle que fut la portée de leurs prévisions hardies, on ne pouvait encore apprécier d'un coup d'œil juste le chemin qu'aurait à faire cette découverte, avant de produire les résultats magnifiques auxquels on arrive aujourd'hui. La réalité a remplacé le rêve, mais au prix de bien des recherches, tantôt avortées, tantôt incomplètes, les unes satisfaisantes, sous quelques rapports d'autres enfin qui ont dépassé l'attente des esprits les plus audacieux. Figurez-vous les joies, les mécomptes les dégoûts, les ravissements de ce peuple de chercheurs infatigables qui s'est mis à retourner en tous sens, à répéter mille et mille fois les opérations de M. Daguerre.

Cependant cet enthousiasme dont il ne faut pas médire, car il a bien son mérite, avait jeté son dernier feu ; il s'agissait de pratiquer les procédés connus et nouvellement révélés par le mémoire des inventeurs à l'Académie des sciences. Les plus habiles manipulateurs qui avaient, eux aussi, un peu cédé à l’enivrement général se mirent à l'œuvre ; mais bientôt ils éprouvèrent quelque désappointement; en effet, ils comprirent qu'on n'en était qu'aux préliminaires de la découverte, et jugérent que les mille précautions minutieuses prescrites par les inventeurs, que les conditions invariables posées par eux, sous peine d'insuccès, ne pouvaient être prises au sérieux, et n'étaient faites que pour entraver le développement futur de ce curieux procédé. Ces tentatives amenèrent une réaction qui faillit entièrement discréditer parmi les premiers enthousiastes la nouvelle découverte, et décidèrent les chimistes qui voulaient compléter leurs recherches du côté de la photogénie, à secouer le joug du maître ;on ne tarda pas à reconnattre qu'ils avaient eu raison en cela; ainsi à cette ponce si magistralement déclarée l’unique agent du polissage des plaques, succéda d'abord le tripoli, puis l'oxyde de fer, mis particulièrement à l'index par l'inventeur, malgré le poli noir qu'on en obtient. Vint ensuite la belle application, par M. Fizeau, du chlorure d'or, qui donne aux épreuves une fixité et une vigueur de ton si remarquables.

A ces perfectionnements essentiels dans la préparation des plaques, s'en joignirent bientôt d'autres, peut-être plus importants encore, en ce qu'ils avaient pour résultat de rendre plus rapide l'impressionnement de la couche sensible. Les premiers pas dans cette direction furent faits par MM. Lerebours et Gaudin, qui, après avoir analysé les conditions optiques de M. Daguerre, les abandonnèrent comme insuffisantes, et se servirent d'objectifs d'un très-court foyer, au moyen desquels ils purent réduire à deux ou trois minutes l'action de la lumière qui en exigeait, avec les anciennes ressources du procédé, quinze ou vingt, sans donner des résultats à beaucoup près aussi beaux et aussi purs.

Dès ce moment le portrait, ou plutôt la tentative de reproduire la nature vivante fut possible, on trouva d'intrépides amateurs qui eurent assez de courage pour s'exposer, les yeux ouverts, à la lumière solaire, tout en gardant une indispensable immobilité, pendant la durée de l'insolation de la plaque. - Mais si de temps à autre on obtenait une image assez satisfaisante, dans la plupart des cas, au lieu de portraits, on retrouvait sur le miroir métallique des figures grimaçantes avec les muscles de la face contractés, des yeux sans paupières ou indiqués par une touche incertaine, forcés qu'étaient les patients de les fermer à de fréquents intervalles, pour les soustraire à la douleur que leur causait le soleil.

Enfin, un Français, notons-le bien, M. Claudet, cessionnaire en Angleterre d'une partie du brevet qu'y avait pris M. Daguerre, parvint, au moyen du chlorure d'iode, à augmenter prodigieusement la sensibilité de la couche impressionnable. Confident de cette découverte, M. Lerebours s'empressa de la rendre publique par la voie de l'Académie des sciences; et, dès lors, on put sérieusement songer à reproduire, avec son expression du moment, un visage humain. Le travail lui-même, le fini des détails, l'harmonie de l'ensemble, la beauté des tons, ne laissent rien à désirer dans ces nouvelles images. Ce sont en tous points des chefs-d'œuvre d'une inimitable perfection, d'une incroyable variété. Pour que ces portraits aient un aspect d' œuvre d'art, il suffit de choisir une pose harmonieuse, de donner une expression juste à la physionomie, de porter des vêtements de couleurs, qui se pretent le mieux à la reproduction instantanée et se fassent le mieux valoir les unes par les autres; et enfin, de se placer à une certaine distance pour atténuer quelques effets de perspective. - De la même manière on obtient des groupes charmants, des scènes à plusieurs personnages, des vues ou l'on retrouve la vie, le mouvement, la lumière, toutes les beautés de la nature. Partis du même point de départ que M. Claudet, M. Gaudin et Lerebours l'ont aujourd'hui dépassé par un nouveau perfectionnement. Après de nombreuses expériences, ces derniers chimistes étaient parvenus à opérer en trois ou quatre secondes, souvent même en moins de durée, selon l’état de l'atmosphère. Ils obtenaient, à l'ombre, des portraits très-bien venus et reproduisant une expression ; mais depuis quinze jours, M. Gaudin, en se servant de bromure d'iode, qui est encore plus sensible que le chlorure d'iode, a conduit à son dernier perfectionnement l'invention de M. Daguerre. M. Gaudin obtient des épreuves instantanées, c'est-à-dire des groupes de personnages en action, des vues du Pont-Neuf avec les voitures et les piétons en marche ; des portraits d'un délicieux aspect, où l'on ne retrouve plus la roideur, la sécheresse des premiers portraits au daguerréotype. - Nous devons dire cependant que la perfection des images produites par M. Gaudin ne tient pas seulement à l'excellence de son procédé, mais à une rare habileté de main-d'œuvre, à une expérience raisonnée de toutes les ressources, de tous les caprices du procédé photographique dont il se joue et qu'il a maîtrisé à force d'études et d'observations. Toutefois, après les sincères éloges que nous venons de donner a MM. Gaudin et Lerebours, nous ferons une petite réserve qui doit nous amener à parler encore d'un autre procédé scientifique non moins intéressant que la photographie. - Malgré leur beauté d'exécution, un très-petit nombre de portraits au daguerréotype modifié ne sont pas d'une ressemblance rigoureuse. En voici la simple cause : elle n'existe que pour les personnes qui n'ont pas le visage symétrique ou d'ensemble ; les organes de droite diffèrent quelquefois sensiblement par leur forme de ceux de gauche, de sorte que, le miroir renversant, comme on sait, l'image qu'il réfléchit, l'œil n'est point satisfait quand il trouve à gauche, sur un portrait, ce qu'il voit à droite sur l'original. On peut, il est vrai, redresser l'image au moyen d'une glace parallèle ; mais l'emploi de cette glace exigeant un temps plus considérable pour l'insolation, on perd les principaux avantages obtenus par les moyens que nous avons déjà indiqués ; dès lors on a dû renoncer à ce moyen.

Cet inconvénient disparaît d'ailleurs, comme on va le voir, entièrement par l'application, faite par M. Lerebours, des procédés électrotypiques de M. Boquillon, à la reproduction des images daguerriennes. Le dépôt de cuivre obtenu par ces procédés, que nous avons décrits dans notre dernière Revue des Sciences appliquées aux Arts, les parcelles de cuivre, disons-nous, moulent si parfaitement l'image, que les plus petits détails sont reproduits avec une exactitude dont on ne peut se rendre compte qu'en voyant l'original et la copie. Ajoutons que l'épreuve tirée a non-seulement l'avantage de représenter la figure redressée, mais encore qu'on y trouve des teintes chaudes et colorées, que ne peuvent en aucun cas donner des plaques daguerriennes. - Il appartenait à M. Lerebours, qui occupe un rang si distingué parmi les adeptes de la science pratique, de réunir dans cette ingénieuse combinaison les procédés de MM. Daguerre et Jacobi, et de prendre une large part aux nouveaux perfectionnements que nous venons de constater.








segunda-feira, 22 de março de 2010

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

1842

28 de Março

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

Janvier-Juin

T. XIV

 Nº.

Pag. 495-496

Physique. - Simplification du procédé pour a préparation des plaques destinées à recevoir des images photographiques. - Lettre de M. Gaudin. 

« J'ai l'honneur d'annoncer à l'Académie que je suis parvenu à obtenir des épreuves photographiques instantanées, sans le secours de la boîte à iode; c'est-à-dire en exposant la plaque polie à l'action d'un seul composé.

» Diverses personnes avaient déjà obtenu quelque chose en se servant du chlorure d'iode seul, et il paraît qu'en Allemagne on l'emploie ainsi avec succèes; mais aujourd'hui j'annonce faire tout aussi vigoureux, et tout aussi vite, avec le nouveau composé, que je le faisais auparavant avec l'iode et le bromure d'iode: et cela n'est pas étonnant; car le composé en question est tout simplement un bromure d'iode plus riche en iode que le précédent.

» La préparation de ce nouveau bromure d'iode est bien facile: il suffit de verser dans du bromure d'iode, avec excès de brome, de la dissolution alcoolique d'iode, jusqu'à ce qu'il commence à se former un précipité ayant l'apparence de l'iode. Le liquide résultant filtré au coton est le bromure d'iode en question. Pour s'en servir, on l'étend d'eau comme pour l'ancien bromure d'iode; et la plaque est prête à recevoir l'impression de la chambre noire, dès que sa surface présente une teinte rose.

» En faisant agir le brome sur le sulfate d'iode, on obtient un liquide jouissant de propriétés analogues; et c'est  même avec ce composé que j'ai obtenu, pour la première fois, des épreuves instantanées, sans iodage préliminaire.

» L'usage sucessif de l'iode et des substances accélératrices donnait presque toujours des épreuves criblées de taches; avec le nouveau composé elles en sont presque complétement exemptes: on peut donc dire que la boîte à iode est désormais une pièce inutile.»

Je joins à ma lettre divers échantillons qui permettront d'apprécier ce nouveau procédé. »

quinta-feira, 3 de dezembro de 2009

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

1843

6 de Novembro

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

T.

Pag. 1072, 1073, 1074

PHOTOGRAPHIE. - Sur la fixation des images photographiques au moyen d’un bain d’argent; par M. Gaudin

 

« Un de mes amis, M. Phillippe, m’ayant donné un bain d’argent, pour argenter des épreuves, je ne tardai pas d’y réussir au delà de mes espérances.

« Jusqu’à ce jour, on se contentait de dorer et d’argenter des épreuves déjà fixées au chlorure d’or, mais il était rare que l’on obtînt rien de bon, parce que le dépôt laissé par l’eau de lavage, même en se servant d’eau distillée, amenait toujours un dépôt inégal de ces métaux.

« Me proposant de fixer les épreuves au bain d’argent, au lieu de chlorure d’or, je suivis le procédé que j’ai indiqué pour l’usage du chlorure d’or c’est-à-dire que je plongeai une plaque dans le bain d’argent, au sortir de l’hyposulfite, et je réussis du premier coup à la fixer, tout en lui donnant beaucoup d’éclat. Il y a mieux, le lavage à l’hyposulfite est superflu, attendu que le bain d’argent dissout presque instantanément la couche impressionnable, pourvu qu’on n’ait soin d’établir la communication de la plaque avec le pôle zinc, que cinq ou six secondes après l’immersion dans le bain. Quand on reconnaît, par l’inspection de la plaque, que la couche impressionnable a disparu, on établit le courant, et aussitôt l’argent se dépose et éclaircit l’épreuve à vue d’oeil. Au bout de huit à dix secondes, l’épreuve est solidement fixée et a pris le plus bel éclat.

« Ce procédé presente plusieurs avantages que je vais émmérer:

« 1º. Il donne un tel éclat aux lumières, que les parties solarisées deviennent le plus souvent d’un beau blanc; de sorte qu’on a une belle épreuve au lieu d’une épreuve détestable. On aura une idée de cet effet en examinant la plaque dont je n’ai fixé qu’une moitié. L’usage du chlorure d’or produisait un effet analogue, mais beaucoup moins marqué, comme on en jugera par la plaque où se trouvent en regard les deux effets.

« 2º. Une épreuve fixée à l’argent diffère essentiellement d’une épreuve fixée au chlorure d’or, en ce que toute sa surface est d’argent, métal photogénique; tandis que pour l’épreuve fixée au chlorure d’or, la surface est couverte d’un métal non photogénique. La dorure a beau être mince, rien n’est plus long et plus difficile que de rendre une plaque, avec épreuve fixée au chlorure d’or, propre à donner une nouvelle épreuve passable, sans mettre la feuille de plaqué hors de service. La chose est bien différente avec une épreuve fixée à l’argent; il suffit de la frotter à sec avec du tripoli jusqu’à ce qu’on ait fait disparaître les reliefs qui faisaient l’épreuve; dans cet état, la plaque est prête à servir. L’épreuve qui est sur le revers d’une plaque, que je joins à ma Note, a été obtenue ainsi.

« 3º. Les plaques portant des épreuves qu’on ne veut pas conserver, se fixent au bain d’argent au sortir de la chambre à mercure; c’est la manière de les argenter de nouveau, pour n’avoir plus à les frotter qu’au tripoli sec.

« 4º. Le revers des plaques ou des plaques de cuivre s’argentent très-bien quand on vient de les frotter au tripoli sec.

« Ainsi donc il ne faut plus de plaqué, plus d’huile, plus d’acide, plus d’essence de térébenthine, plus d’hyposulfite , plus de chlorure d'or.

 

Couleurs à l’hyposulfite

 

« Si vous versez sur une épreuve, au sortir de la boîte à mercure, ou bien déjà fixée à l’argent ou au chlorure d’or, de l’hyposulfite concentré, puis que vous ameniez le liquide presque à l’ébullition, l’épreuve prend, peu à peu, les teintes les plus riches, allant successivement du jaune au rouge et du rouge au bleu. Le pôle zinc de la pile les détermine à froid a l’endroit dont il approche. Ces divers moyens, employés avec art, permettront de donner aux épreuves des teintes transparentes, soit uniformes, soit de contraste, et conservant tout le modelé des objets. Les épreuves déjà fixées au chlorure d’or donnent les plus riches couleurs.

« Le bain que j’ai employé est celui si connu qui résulte du cyanure d’argent

dissous dans le cyanure de potassium; c’est un liquide capricieux qui a besoin d’être étudié. Je donnerai d’autres détails en présentant prochainement des épreuves complètes.

« On agit de même avec le double cyanure d’or; mais les lumières ne sont pas si intenses. «