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segunda-feira, 18 de maio de 2009

1859, 2 de Janeiro

1859, 2 de Janeiro
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme AnnÉe
nº 1
Pag. 9
*
ACTIVITÉ QUE LA LUMIÈRE COMMUNIQUE A CERTAINES SUBSTANCES.

L'ingénieux et infatigable M. Nièpce de Saint-Victor, complète son troisième mémoire sur une action de la lumière restée inconnue jusqu'ici. Sa communication est remplie comme toujours des faits curieux et nouveaux. Nous citerons les suivants:
Si l'on expose à la lumière pendant trois heures environ, une feuille de papier du commerce collée à l'amidon, non-seulement cette feuille acquiert la propriété de faire rougir la teinture bleue de tournesol, mais encore elle perd son encollage, du moins change-t-il de nature, puisque le papier est immédiatement traversée par l'eau dont on l'asperge.
Si par un écran on protége une partie de cette feuille pendant l'insolation et qu'ensuite on la plonge pendant une ou deux minutes dans une cuve d'indigo, puis qu'on la passe dans l'eau, on voit à la sortie de l'eau, sous l'influence de l'oxygène de l'air, la partie insolée du papier se colorer en bleu tandis que l'autre reste blanche.
Si on expose pendant deux heures à la lumière solaire un tissu de coton ou de fil mouillé d'eau pure, il est altéré d'une manière sensible; il l'est bien davantage s'il a été imprégné d'un peu de soude ou de potasse ou d'eau de javelle. « Voilà sans doute, dit M. Nièpce, pourquoi le linge de toilette est si promptement mis hors de service; il le serait beaucoup moins si on le faisait sécher à l'ombre, et mieux encore dans des lieux privés de lumière. «
Les expériences suivantes démontrent que les différentes terres, végétales et autres, sont susceptibles d'acquérir à un très-haut degré cette activité que donne la lumière.
Ainsi, de la terre prise à une certaine profondeur, à un mètre, par exemple, n'impressionnera pas le papier sensible préparé au chlorure d'argent; mais, si l'on étend sur une plaque de métal ou de verre une couche de boue formée de cette terre, et qu'après la dessiccation on l'expose au soleil, en ayant soin d'en masquer une partie par un écran, puis qu'on l'applique ensuite sur une feuille de papier sensible, on verra que la partie insolée impressionne très-fortement le papier sensible, tandis que la partie restée privée de lumière ne donne aucune impression.
Toutes les espèces de terre et le plâtre même, insolés, sont usceptibles d'acquérir une grande activité.
L'auteur se propose de continuer ces expériences sur la végétation et la maturation des fruits, sous l'influence de cette activité acquise par un corps insolé.
Il annonce avoir déjà obtenu un résultat sur des raisins renfermés dans des sacs de papier imprégnés d'acide tartrique.
Nous reviendrons sur tout cela en même temps que nous rendrons compte d'une très-intéressante communication de M. Chevreul sur le même sujet.

1859, 2 de Janeiro

1859, 2 de Janeiro
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme AnnÉe
nº 1
Pag. 9
*
PHOTOGRAPHIES INSTANTANÈES
Un photographe anglais, M. Skaife, a fait pendant l'hiver une série d'épreuves stéréoscopiques instantanées dont plusieurs représentent des bâtiments à vapeur en marche, et ce qui complète le tour de force, ces épreuves ont été faites à bord d'une chaloupe qui remontait la Tamise et malgré le mouvement de celle-ci.
Le même artiste, vient de faire breveter sous le nom de Dart movement (mouvement de flèche), un appareil photographique destiné à saisir des phénomènes météorologiques au vol. L'instrument se tient à la main et est aussi maniable qu'un revolver. L'auteur a mis une épreuve microscopique du soleil sous les yeux de la Société photographique de Londres.

1859, 24 de Janeiro

1859,24 de Janeiro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 4
Pag. 222, 223
*
MÉMOIRES PRÉSENTÉS.

M. Jobard adresse de Bruxelles, en date du 22 janvier, une Lettre demandant l’ouverture d’un paquet cacheté dont l’Académie avait accepté le dépôt dans sa séance du 2 novembre 1840. Ce paquet, portant pour suscription «Description des procédés d’impression lithographique des images héliographiques », est ouvert en séance et renferme la Note suivante :

« Dés mes premiers essais de daguerréotypie que j’ai importée le premier en Belgique, j’ai reconnu la possibilité de lithographier les images héliographiques, en recevant l’impression des rayons solaires sur une pierre ou sur une planche de zinc recouverte d’iode. Étant lithographe moi-même, je devais y songer un des premiers. La pierre ou la plaque de zinc, au lieu d’être passée au mercure, doit être immédiatement recouverte de gomme arabique en solution épaisse, noircie avéc du noir de fumée et mise à l’abri de la lumière jusqu’à ce que la couche de gomme soit séche; alors on plonge la pierre dans un bac d’eau pour la dissoudre et la laver. On la place ensuite sur la presse et on y passe le rouleau; voici ce qui arrive: les parties d’iode décomposées par la lumière ont été soulevées par la gomme qui s’est introduite par-dessous et a préparé la pierre, c’est-à-dire qu’elle lui a communiquéla faculté de repousser l’encre grasse, tandis que les parties d’iode non décomposées prennent parfaitement la graisse, soit que l’iode reste, soit qu’il s’en aille sous l’éponge du mouilleur; on obtient ainsi le blanc pur et des épreuves parfaites dans toutes leurs parties: mais cette opération est délicate et ne peut être faite que par un très-habile lithographe. La planche de zinc se traite absolument de la même manière que la pierre.
« Le grand tour de main consiste à ne presque pas charger d’encre son rouleau. On peut même charger son dessin à l’encre grasse s’il tire à l’empâtement et le préparer à l’acide ou plutôt à l’hydrochlorate de chaux.
» Je prends la précaution d’envoyer ce procédé cacheté, parce que je l’ai communiqué sous le sceau du secret au colonel Wittert, de Liége, qui fait en ce moment des expériences que je n’ai pas eu le temps de faire depuis un an. «
Cette Note est renvoyée à l’examen d’une Commission composée de MM. Chevreul, Pouillet et Regnault.

1859, 5 de Fevereiro

1859, 5 de Fevereiro
BRAZ TISANA
*
Alfredo Fillon, Photographo
Premiado na exposição industrial portuense,
RUA DAS HORTAS nº 76.
Retratos, com grande abatimento, por causa de liquidação, e da sua proxima sahida.

1859, 6 de Fevereiro

1859
6 de Fevereiro
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme AnnÉe
nº 6
Pag. 95
*
LITHOGRAPHIE
IMPRESSION LITHOGRAPHIQUE DES IMAGES HÉLIOGRAPHIQUES

Le 9 novembre 1840, M. Jobard (de Bruxelles) , adressait à l'Académie un paquet cacheté; ce paquet vient d'être ouvert sur sa demande, il contient ce qui suit :
Dès mes premiers essais de daguerréotypie que j'ai importée le premier en Belgique, j'ai reconnu la possibilité de lithographier les images héliographiques, en recevant l'impression des rayons solaires sur une pierre ou sur une planche de zinc recouverte d'iode. Étant lithographe moi-même, je devais y songer un des premiers. La pierre ou la plaque de zinc, au lieu d'être passée au mercure, doit être immédiatement recouverte de gomme arabique en solution épaisse, noircie avec du noir de fumée et mise à l'abri de la lumière jusqu'à ce que la couche de gomme soit sèche; alors on plonge la pierre dans un bac d'eau pour la dissoudre et la laver. On la place ensuite sur la presse et on y passe le rouleau; voici ce qui arrive: les parties d'iode décomposées par la lumière ont été soulevées par la gomme qui s'est introduite par-dessous et a préparé la pierre, c'est-à-dire qu'elle lui a communiqué la faculté de repousser l'encre grasse, tandis que les parties d'iode non décomposées prennent parfaitement la graisse, soit que l'iode reste, soit qu'il s'en aille sous l'éponge du mouilleur; on obtient ainsi le blanc pur et des épreuves parfaites dans toutes leurs parties: mais cette opération est délicate et ne peut être faite que par un très-habile lithographe. La planche de zinc se traite absolument de la même mianière que la pierre.
Le grand tour de main consiste à ne presque pas charger d'encre son rouleau. On peut même charger son dessin à l'encre grasse s'il tire à l'empâtement et le préparer à l'acide ou plutôt à l'hydrochlorate de chaux.

1859, 15 de Fevereiro

1859, 15 de Fevereiro
Humphrey's Journal
(New York)
Vol. 10
No. 20
Pag. 307-308
*
On the Daguerreotype.

BY S. D. HUMPHREY

The art of "Sun-drawing" is of vast importance in this country, and one in which the mass of the people are interested. Every member of society knows what a Daguerreotype is. These beautiful pictures are familiar to all, and, judging from the past, we look forward with perfect confidence to the time when the discovery of Daguerre will hold its old position as being the foremost of all the known processes for producing miniatures by the aid of light. We only reiterate a well-established fact when we assert that, at the present time, the Daguerreotype is the most perfect and reliable of all pictures. The frail and fading Ambrotype is often sold, by unprincipled operators, for a Daguerreotype, and thus the unsuspecting public are defrauded and led to condemn the most beautiful pictures which it is possible to produce. The soft finish and delicate definition of a Daguerreotype has never yet been equalled by any other style of picture produced by actinic agency, while for durability we have no proof of any other impression being permanent. There can be no question, that if the public were fully posted as to the real worth of Daguerre's discovery, his process would be the only one that would meet with favor at their hands. If the operators would hold fast to this process, and recommend no other, they would greatly enhance the value of their art and improve the somewhat shaken confidence which now exists with regard to it. Whenever we hear a person decrying the old Daguerreotype we look upon him as one who cannot make a good picture by that process, which, by the way, is far more difficult than most of the others, and hence the reason of its being so much neglected of late. We do not believe that any experienced and successful Daguerreotype operator can be found who will not lift up his voice in favor of his old art, as he must have realized the most eminent satisfaction from his early practice and received a far better remuneration for his services; he can also conscientiously assert that his customers will never have cause to regret that their patronage has been bestowed on durable pictures. We look back with much satisfaction upon the impressions which we took in '45 and '46; every picture is as brilliant and pleasing as when it was taken, and bids fair to last hundreds of years yet. There are few persons familiar with the practical department of the heliographic art generally who will not give their testimony in favor of the Daguerreotype for securing likenesses of their friends. The process of finishing one of these pictures is founded upon scientific principles, and there is the most overwhelming argument in favor of their durable properties—they are secured from the oxydizing influence of adulterated atmosphere, and are the only pictures so secured; for in the Ambrotype we have organic matter in direct contact with the silver, and the same with the Photograph. We again repeat what we have said many times before to all our friends: Procure a Daguerreotype in preference to any other style of picture!

1859, 27 de Fevereiro

1859
27 de Fevereiro
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme AnnÉe
nº 9
Pag. 142, 143
*
PHOTOGRAPHIE

LA PHOTOGRAPHIE ET LA GRAVURE SUR BOIS.

Un journal anglais, The photographic, décrit en ces termes un procédé nouveau de photographie sur bois ou xylophotographie: Nous prenons un bois convenable et le couvrons, dans un laboratoire obscur ou éclairé par des chandelles, d'un mélange d'oxalate d'argent et d'eau, auquel on peut ajouter un peu de gomme ou de brique pulvérisée pour aider le graveur. La manière d'appliquer l'oxalate d'argent est la même que celle que nous avons indiquée pour le mélange de blanc et d'eau de gomme. Un peu de notre substance (c'est-à-dire ce qu'il en faudrait pour couvrir une pièce de quatre pence) est étendue sur un bois de quatre pouces carrés par le doigt trempé dans de l'eau pure ou mélangée de gomme; le frottement doit se faire en tous sens jusqu'à ce que l'évaporation et l'absorption de l'eau ne laisse plus sur le bois qu'une couche fine et presque impalpable d'oxalate d'argent. Le bois est alors placé dans un tiroir ou dans tout autre endroit où il n'est pas soumis à l'action du jour pour sécher, ou jusqu'à ce qu'on veuille l'employer, car nous avons vu des bois rester en état pendant six mois,pourvu qu'ils fussent isolés de la lumière du jour.
Le bois, ainsi préparé, est soumis à une négative, exposée au soleil dans le cadre d'impression, et l'on obtient ainsi une reproduction positive comme sur le papier préparé comme d'habitude. Il n'y a pas besoin d'autres préparations pour mettre le bois entre les mains du graveur; mais celui-ci, pendant qu'il le travaille, doit veiller à ne pas l'exposer aux rayons du soleil, qui noirciraient la surface. Un jour ordinaire n'a aucun effet nuisible, à moins qu'il ne dure trop longtemps, c'est-à-dire plusieurs heures.
Nous avons sous les yeux en ce moment un bois sur lequel un portrait a été gravé par l'exposition sous une négative dans le cadre d'impression, il y a quinze jours; il a été souvent examiné, retourné et exposé au jour, et cependant la tête est aussi distincte qu'imprimée sur papier; cela, grâce à nos précautions de ne pas le laisser trop longtemps à la fois à la lumière et à le reposer toujours la figure contre la table.

1859, 19 de Março

1859
19 de Março
BRAZ TISANA
*
Grande Cosmorama
Domingo 20 de Março, a 2 de Abril,
Todos os dias, das 5 horas da tarde ás 10 da noite.
Na rua de Stº. António nº 25 e 26: todos ao 15 dias haverá novas vistas; mostra-se por tereoscopos uma collecção de vistas apreciáveis pelo trabalho e delicaseza dos pontos de vista que offerecem, e todos os monumentos e edifícios mais notáveis que há em todo o Globo; assim como outros objectos, que pela sua raridade e riqueza se tornam dignos de ver-se.
8ª. Serie de Vistas que está á exposição.

- COSMORAMA -

1ª. Vista de Londres.
2ª. Vista de Havana.
3ª. Vista do Exterior do Palacio de crystal durante a Exposição de Londres.
4ª. Vista da Praça de S. Pedro, em Roma.
5ª. Vista Geral dos Campos Elizios e Palacio da Industria em Paris.
6ª. Vista Geral de Toulon, em França.
7ª. Vista d’Stockolmo, na Suissa.
8ª. Vista Thoun, na Suissa.
9ª. Vista d’Interlakhen, e unterseen, Suissa.
10ª. Vista do Interior do Circo Hippodromo, em Paris.
11ª. Vista da Cataracta do Rheno, e do Castello de Laufan, perto de Sabaffhause, na Suissa.
12ª. Rezidencia do lord Byron.

1859, 21 de Março

1859
21 de Março
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 12
Pag. 596
*
PHYSIQUE APPLIQÉE. - Procédé de fixage des épreuves photographiques; par M. E. Jobard, de Dijon.

« Une fois l'epreuve positive obtenue, on la met dans un bain d'hyposulfite neutre de 20 grammes pour 100 d'eau où on la laisse de quinze à vingt minutes; on lave et, une fois sèche, on la met dans un bain composé de 3 grammes bromure de potassium, 2 grammes iodure de potassium pour 100 d'eau, puis on fait sécher.
« L'épreuve n'a pas encore changé de ton; pour la faire virer, onl a met dans un bain composé de 1 gramme se1 d'or sur un litre d'eau; l'épreve change alors rapidement de ton et passe du rouge au brun, au violet, jusqu'au noir intense ; on peut l'arrêter au ton que l'on désire et elle est pairfaitement fixée.
« Deux épreuves obtenues de la sorte, qui sont restées exposées depuis huit ans dans une galerie ouverte à toutes les intempéries, humidité, froid et chaleurs tropicales, n'ont pas varié, tandis que d'autres-épreuves, fixées et virées au noir par le procédé ordinaire, ont complétement disparu.
« Des épreuves fixées par ce nouveau procédé ont résisté aux vapeurs d'acide sulfurique. «

1859, 28 de Março

1859
28 de Março
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 13
Pag. 645, 646, 647
*
CHIMIE APPLIQUÉE. - Nouvelle méthode de photographie à l’aide des dissolvants de la cellulose; par M. D. Van Monckhoven.

« Dès que j’eus connaissance de la découverte de M. Schweitzer du dissolvant cupro-ammoniacal de la cellulose, je m’empressai de chercher si la photographie ne pourrait pas tirer de ce fait d’utiles applications. Au bout de quelques semaines de recherches assidues, je parvins à trouver une méthode facile et peu coûteuse.
« Le procédé qui paraît à première vue le plus rationnel, consiste à dissoudre dans la dissolution cupro-ammoniacale de cellulose, de l’oxyde d’argent récemment précipité, à étendre le liquide sur une glace, laisser sécher et passer à l’acide iodhydrique ou bromhydrique étendu. Il se forme, à la vérité, une couche blanche d’iodure ou de bromure d’argent; mais j’ai essayé de toutes les manières d’obtenir une image claire et transparente, sans pouvoir y réussir. Constamment sous la couche de cellulose il se forme une couche continue d’argent réduit, et l’mage superficielle est perdue. J’ai également employé en vain le deutobromure de cuivre ammoniacal, le composé (2 Cu Br, 5 Az H3), et l’iodure ammoniacal (Az H2)2, Cu I, 3 HO, toujours il se formait sous l’image un voile brun d’argent métallique. Je fais part de ce fait, afin d’éviter à certaines personnes des recherches inutiles.
» Voici les méthodes qui m’ont parfaitement réussi:
« La dissolution ammoniacale de deutoxyde de cuivre est préparée, soit en saturant l’ammoniaque concentrée par l’oxyde de cuivre récemment préparé (1) ([i]), ou mieux en employant la méthode de M. Peligot, que je conseille aux photographes d’adopter comme étant extrêmêment facile. Quand les impuretés solides se sont parfaitement déposées, on y dissout du coton bien blanc à raison de 10 grammes par litre. On obtient ainsi un liquide épais, que l’on étend d’un peu d’eau, pour que tout le coton se dissolve. On y verse une dissolution concentrée et titrée d’iodure de potassium, de manière à ce qu’un litre de la dissolution d’oxyde de cuprammonium renferme de 5 à 10 grammes d’iodure. C’est ce liquide, qui se conserve d’ailleurs parfaitement, que l’on verse sur les glaces.
« Je dois dire que c’est de la préparation de la liqueur cupro-ammoniacale que dépend toute la beauté de l’épreuve photographique. Il faut que cette dissolution soit épaisse, qu’elle coule lentement sur les glaces, et que la couche séche soit complétement transparente sans avoir un aspect dépoli. Des que la.dissolution est trop faible, l’image est superficielle, s’enlève sous un courant d’eau et ne peut avoir aucune intensite. C’est peut-être ce fait, qui paraît anormal, qui a empêché plus tôt l’application à la photographie de la découverté de M. Schweitzer.
« On verse donc la dissolution ammoniacale sur la glace; elle s’y étend avec beaucoup de facilité; et comme elle ne s’evapore que lentement, si un endroit de la glace n’est pas couvert, on peut avec un bout de tube forcer le liquide a couvrir cet endroit. On laisse écouler l’excès de liquide, et on place la glacé debout contre le mur. Ici se présentent deux méthodes d’opérer
« 1º. On abandonne la glace à l’évaporation pendant quelques minutes seulement: la couche devient opaline, et l’excès de liquide se réunit à la partie inférieure; on enlève cet excés avec un morceau de papier de soie, et on la plonge dans un bain de nitrate d’argent additionné d’acide acétique et d’acétate d’argent récèmment précipité. La couche blanchit comme dans les procédés ordinaires, par l’iodure d’argent qui se forme; on l’expose ensuite à la chambré noire, et on développe l’image comme à l’ordinaire.
« 2º. Si au contraire on laisse sécher la glace, l’ammoniaque étant totalement.
éliminée par l’évaporation, la réaction ordinaire,cles iodures alcalins sur les sels de deutoxyde de cuivre a lieu, c’est-à-dire qu’il se forme du proto iodure de cuivre Cu 2I dans la couche de cellulose, et de l’iode à la surface. Une telle glace est rouge lorsqu’elle est sèche. Plongée dans le nitrate d’argent, elle donne une image superficielle que le moindre lavage enléve, et de plus il se forme de l’argent métallique sous l’image par la présence du proto-iodure de cuivre; Mais j’ai cherché à remédier à. Ces inconvénients, car cette méthode trouverait de nombreux amateurs à cause de sa simplicité, et jai réussi en passant la glace dans l’alcool anhydre, dans lequel on a fait passer un courant de gaz ammoniac sec. L’iode libre est transformé en iodure d’ammonium , et il se forme de l’aldéhyde:

2I+2AzH3 +C4 H6 O2 = 2 AzH4 I+C4 H4 O2.

« II suffit d’une immersion de quelques secondes pour que la glace blanchisse.Au sortir de ce bain on l’agite à l’air, afin que l’excès d’ammoniaque s’évapore, et on la plonge toute humide dans le nitrate d’argent ; enfin on combine le reste des opérations comme à l’ordinaire. On obtient ainsi des images très-fines, d’une transparence extrême et très-propres à la reproduction des vues où la grande finesse est nécessaire. Je dirai en passant qu’au lieu d’alcool ammoniacal je me suis servi d’eau pure, de gaz ammoniac, etc., mais que les résultats étaient loin d’être aussi favorables.
« En somme, la cellulose remplacera évidemment le coton-poudre en photographie. La préparation du coton-poudre photographique es difficile, sujette à dês accidents nombreux, et douteuse. Le procédé que je propose est d’une simplicité extreme, d’une grande économie, et donne des épreuves très-fines et très-rapides, surtout la première méthode.
« Je n’ai pas mentionné ici une foule de petits détails pratiques qui donneraient à cette Note une trop grande étendue; mais je décrirai longuement ces détails dans les journaux spéciaux, afin que les personnes qui font de la photographie leur occupation journalière ou un agréable passe-temps puissent réussir comme moi. J ’ aurai également soin de faire parvenir à Paris des spécimens des produits que j’emploie et des images que j’obtiens, qui permettront établir la comparaison avec les procédés actuels. »
([i]) (1) Je l’ai obtenu en versant une dissolution de potasse caustique en léger excès, dans l sulfate de cuivre ordinaire du commerce, et lavant bien le précipité.

segunda-feira, 27 de abril de 2009

1859, 3 de Abril

1859, 3 de Abril
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme Année
nº 14
Pag. 219
*
PHOTOGRAPHIE.

PHOTOGRAPHIES OBTENUES DANS L'OBSCURITÉ.

En donnant la description de la méthode de M. Niepce pour obtenir des épreuves photographiques par le moyen de la lumière enfermée dans des tubes hermétiquement lutés, dit le journal anglais The photographic News, nous avons exprimé le doute que la lumière fût en réalité la cause de l'effet décrit, et un examen postérieur nous a conduit à douter plus encore.
Il nous a paru plus raisonnable d'attribuer le phénomène d'une reproduction photographique dans l'obscurité à la chimie, mais notre respect pour le savoir de M. Niepce nous a empêché de rendre publique notre manière de voir; cependant, en tant qu'il a découvert que l'action de la chaleur rayonnante peut produire des épreuves photographiques, nous nous croyons justifié en exprimant notre opinion que cette chaleur, quelque combinée qu'elle puisse être avec une réaction chimique entre les corps enfermés dans un tube métallique, est la cause productrice de l'effet qu'il a décrit.
Comme preuve de ce que nous avançons, voici le détail d'une expérience que nous avons récemment faite:
On a dissous 15 grammes d'acide tartrique dans environ 60 grammes d'eau, puis on a plongé dans cette solution quelques feuilles de fort papier anglais. Après que le papier eut été complétement imbibé, on le retira et on le suspendit
pour le faire sécher. On prépara pendant ce temps une boîte tubiculaire commune en fer-blanc, d'environ 20 centimètres de long sur 8 de large, avec son couvercle; quand elle fut parfaitement nettoyée à l'intérieur, et que les feuilles de papier furent presque sèches, on garnit par double papier l'intérieur du tube.
Nous suivimes ensuite les instructions données par M. Niepce. On introduisit un peu d'eau dans l'intérieur du tube, de manière à humecter le papier, et on rejeta l'excès de l'eau. Le tube fut ensuite fermé et chauffé à une température assez élevée pour que la main ne la pût supporter. On l'ouvrit alors avec rapidité et on appliqua la partie ouverte sur une feuille de papier ordinaire de chlorure d'argent sensibilisé; on avait, au préalable, couché un morceau de billet gravé, pour servir de négatif. On le laissa dans cette position environ dix minutes. Le résultat fut précisément le même que celui qu'obtint M. Niepce, en présence du professeur Wheatstone.
Le cercle du papier sensibilisé que recouvrait l'embouchure du tube se noircit visiblement dans les parties que ne protégeait pas le morceau de billet, et les lettres s'imprimèrent en blanc sur fond noir, faciles à lire. Ceci prouve donc d'une manière concluante que la lumière n'a rien à faire en cette opération, en tant que la manipulation entière, telle que nous l'avons décrite, est faite à la nuit, à la lumière d'une petite lampe. Toutes les matières employées avaient été également gardées à l'ombre pendant quelque temps.
Les Photographic News terminent leur note en disant que les expériences susmentionnées sont trop récentes pour qu'il suit possible de faire autre chose que constater le simple fait.

1859, 3 de Abril

1859, 3 de Abril
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme Année
nº 14
Pag. 219
*
PROCÉDÉ DE FIXAGE.
M. Jobard communique le procédé suivant dû à son neveu, M. E. Jobard (de Dijon).
Une fois l'épreuve positive obtenue, on la met dans un bain d’hyposulfite neutre de 20 gram. pour 100 d'eau où on la laisse de 16 à 20 minutes; on la lave, et une fois sèche, on la met dans un bain composé de 3 grammes bromure de potassium, 2 grammes iodure de potassium pour 100 d'eau, puis on fait sécher.
L'épreuve n'a pas éncore changé de ton; pour la faire virer on la met dans un bain composé de 1 gramme sel d'or, sur un litre d'eau, l'épreuve change alors rapidement de ton et passe du rouge au brun, au violet, jusqu'au noir intense; on peut l'arrêter au ton que l'on désire, et elle est parfaitement fixée.
Deux épreuves, obtenues de la sorte, qui sont restées exposées depuis huit ans dans une galerie ouverte à toutes les intempéries, humidité, froid et chaleurs tropicales, n'ont pas varié, tandis que d'autres épreuves fixées et virées au noir, par le procédé ordinaire, ont complétement disparu.
Des épreuves fixées par ce nouveau procédé, ont résisté aux vapeurs d'acide sulfurique.

1859, 11 de Abril

1859, 11 de Abril
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 15
Pag. 730, 731
*
PHYSIQUE APPLIQUÉE. - Photographie: Note accompagnant la présentation de diverses épreuves obtenues par M. Civiale fils.

« Dans une excursion aux Pyrénées, j’ai reproduit deux panoramas de montagnes et des vues de détails de roches et falaises qui m’ont paru pouvoir offrir quelque intérêt à la géologie et à la géodésie.
« Le premier panorama, composé de quatre épreuves, représente une portion de la chaîne des Pyrénées françaises et espagnoles prises de l’Antécade (environs de Luchon). Le point de station est à 2,000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce panorama, compris dans un angle moindre que 60 degrés, forme la sixième partie d’un cylindre, dont le diamètre de la base est de 4,000 mètres. Le plan horizontal de base est à 1,300 mètres au-dessus du niveau de la mer et s’étand du sud-est au sud-ouest. J’ai dû mattre au foyer une portion de montagnes à 1,500 mètres de la chambre noire, pour avoir des indications suffisantes sur les montagnes du dernier plan.
« Le deuxième panorama, composé de trois épreuves, représente une vue de la Maladette et ses glaciers, prise du port Vénasque (environs de Luchon). Le point de station est à 2,300 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce panorama, compris dans un angle de 30 degrés, est une vue sensiblement plane. J’ai mis au point à 4,000 mètres de la station de l’instrument.
« Toutes les mesures d’angle ou de distance sont approximatives.
» Les points d’où l’on peut prendre des vues panoramiques sont peu nonbreux, souvent d’un accès difficile, et presque toujours obligent le photographe à se placer dans des conditions d’éloignement et d’orientation qui nuisent à l’effet qu’il veut rendre et au panorama à reproduire.
» Les autres vues sont des détails de montagnes, de roches du chaos de Cèdre et de falaises de Saint Jean-de-Luz.
« Les épreuves négatives ont été prises sur papier ciré sec, d’après un procédé que j’ai modifié, et avec un instrument que j’ai rendu aussi transportable qu’il m’a été possible. Cette indication de la manière dont les épreuves ont été prises montre, je crois, que l’on pourra obtenir des renseignements assez étendus sar la disposition générale des chaînes de montagnes, leurs formes, leurs coupures et leurs glaciers. On pourra même déterminer approximativement, d’après des hauteurs déjà connues, la hauteur des pics d’un accès trop difficile. Les hauteurs déja calculées, les cartes que l’on possède donneront la distance approximative de la chambre noire aux verticales passant par les différents sommets; ou mesurera directement du point de station les angles verticaux de ces sommets, et on aura la hauteur approximative, en multipliant la ligne de base par le sinus de l’angle vertical :

h = AB sin α

» On pourra prendre des détails de roches, de coupes naturelles du terrain, de glaciers, de crevasses, de falaises, etc. Enfin, la comparaison des panoramas de montagnes obtenus par la photographie, avec les cartes qui ont été faites, pourra amener à rectifier certaines inexactitudes qui auraient pu se glisser dans ces cartes. »

domingo, 26 de abril de 2009

1859, 11 de Abril

1859, 11 de Abril
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 15
Pag. 740, 741
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PHOTOGRAPHIE. - Sur un procédé pour obtenir des épreuves photographiques de couleur rouge, verte, violette et bleue; Note de M. Niepce de Saint-Victor

« Épreuve rouge. - On prépare le papier avec une solution d'azotate d'urane à 20 pour 100 d'eau; il suffit de laisser le papier quinze à vingt secondes sur cette solution et de le faire sécher au feu et à l'obscurité; on peut préparer ce papier plusieurs jours d'avance.
« L'exposition dans le châssis varie suivant la force de la lumière et l'intensité du cliché de huit à dix minutes au soleil et d'une heure à deux par des temps sombres.
« Au sortir du châssis on lave l'épreuve pendant quelques secondes dans de l'eau à 50 ou 60 degrés centigrades, puis on la plonge dans une dissolution de prussiate rouge de potasse à 2 pour 100 d'eau, après quelques minutes l'épreuve a acquis une belle couleur rrouge imitant la sanguine; on la lave dans plusieurs eaux jusqu'à ce que l'eau reste parfaitement limpide, et on laisse sécher.
« Couleur verte. - Pour obtenir la couleur verte, on prend une épreuve rouge faite comme il est dit ci-dessus, on la plonge pendant environ une minute dans une dissolution d'azotate de cobalt, on la retire sans la laver et la couleur verte apparaît en la faisant sécher au feu; on la fixe alors en la mettant quelques secondes dans une dissolution de sulfate de fer et d'acide sulfurique chacun à 4 pour 100 d'eau; on passe dans l'eau une fois et on fait sécher au feu.
« Épreuve violette. - On fait les épreuves violettes avec le papier préparé à l'azotate d'urane comme ci-dessus. Au sortir du châssis, il faut laver l'épreuve dans l'eau chaude et la développer dans une dissolution de chlorure d'or à pour 100 d'eau; lorsque l'épreuve a pris une belle couleur violette, on lave à plusieurs eaux et on fait sécher.
» Épreuve bleue. - Pour faire les épreuves bleues, on prépare le papier avec une dissolution de prussiate rouge de potasse à 20 pour 100 d'eau; on laisse sécher à l'obscurité: cette préparation peut se faire plusieurs jours d'avance.
« On doit retirer l'épreuve du châssis quand les parties insolées ont acquis une légère teinte bleue, on la met pendant cinq à dix secondes dans une dissolution de bichlorure de mercure saturée à froid, on lave une fois dans l'eau, et ensuite on verse sur l'épreuve une solution chauffée à 50 ou 60 degrés centigrades d'une solution d'acide oxalique saturée à froid; ou lave trois ou quatre fois et on laisse sécher. »
Les procédés décrits ci-dessus sont employés par M. Victor Plumier, qui a fait les épreuves que j'ai l'honneur de présenter à l'Académie.

1859, 11 de Abril

1859, 11 de Abril
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 15
Pag. 741, 742

PHOTOGRAPHIE. – Note sur l’activité communiquée par la lumière au corps qui a a été frappé par elle ; par M. Niepce de Saint-Victor.

« Je répondrai par une seule expérience aux objections qui m'ont été adressées relativement à l'activité persistante communiquée par la lumière à un corps insolé.
« J'ai placé dans une glacière un tube de fer-blanc contenant un carton imprégné d'acide tartrique qui avait été préalablement exposé au soleil;ce tube est resté entouré de glace pendant quarante-huit heures, recouvrant, de son orifice an papier sensible préparé simplement à l'axotate d'argent et séché; une feuille d'impression mince et couverte de gros caractéres avait été interposée entre l'orifice et le papier sensible pour servir de négatif. Quand j'eus jugé que la lumière du carton avait suffisamment agi, j'ai traité le papier sensible par l'acide gallique, et j'ai développé une image que j'ai l'honneur de présenter à l'Académie. Si le papier avait été préparé à l'iodure d'argent, l'image eût été beaucoup plus vigoureuse; mais telle qu'elle est, elle met compléternent en évidence et hors de doute une action réellement exercée par la lumière, et indépendante d'une radiation calorifique: c'est tout ce que je voulais démontrer aujourd'hui.
« Quant à l'action de la chaleur, je sais qu'elle existe depuis qu'elle m'a été révélée par les expériences que je poursuis depuis plusieurs mois et que je publierai bieniôt, me contentant de dire, pour prendre date, qu'en mettant en jeu la radiation obscure d'une source de chaleur à 100 degrés, j'obtiens à volonté des images négatives ou positives, suivant la préparation du papier.
» La chaleur peut donc, dans certaines circonstances, produire les résultats que j'ai, dans mes premières recherches, attribués à la lumière. Les radiations calorifiques ou lumineuses exercent des actions chimiques incontestables, mais réellement distinctes, et qu'il ne faut pas confondre même alors qu'elles s'exercent simultanément. Quand on chauffe le tube où se trouve un carton insolé, comme je l'ai conseillé à une époque où la distinction entre les effets lumineux et calorifiques n'était pas encore très-nette dans mon esprit, on obtient une impression plus rapide et plus intense, parce que les deux effets s'ajoutent; mais, comme je viens de le prouver,
la lumière seule, indépendamment de l'élévation de température et de 1'intervention des vapeurs aqueuses, suffit à donner des impressions très-vigoureuses.
» Quant à l'objection tirée du fait que l'image ne se forme pas à travers une lame mince de verre ou de mica, il me suffira de renvoyer à mon premier Mémoire présenté à l'Académie, le 16 novembre 1857. On y verra, en effet, que cette activité communiquée par la lumière ne traverse pas le verre, et qu’il en est de même des radiations lumineuses émises par le phosphore brûlant lentement dans l'air; celles-ci, en effet, n'agissent pas non plus sur un papier sensible à la lumiére. »

1859, 18 de Abril

1859, 18 de Abril
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 16
Pag. 811
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PHYSIQUE APPLIQUÉE. - Action de la chaleur dans la formation de certaines images phtographiques.

« M. Gaultier de Claubry demande l'ouverture d'un paquet cacheté dont l'Académie avait accepté le depôt dans sa sénce du 7 mars dernier. Le paquet, ouvert en séance, renferme une Note dont nous extrayons le passage sujvant:

« Les faits si remarqmables observés par M. Niepce de Saint-Victor relativement à l'action de la lumière, ont prouvé que celle-ci pouvait, pour ainsi dire, s'emmagasiner dans les corps soumis, pendant un temps plus ou moins long, à son influence; parmi eux il en est qui démontrent que cette action se trouve augmentée par celle de la chaleur, mais il ne résulte d'aucune d'eutre eux que la chaleur seule fût susceptible de produire des effets analogues à celle de la lumière. Dans leurs recherches physicochimiques, Gay-Lussac et Thenard ont montré que la chaleur agit sur certaines substances organiques comme la lumière. C'est guidé par ces recherches que j'ai été conduit à faire des essais comparatifs sur l'influence de la lumière et de la chaleur pour la reproduction de caracteres sur des papiers sensitifs, et que j'ai obtenu des résultats qui me paraissent promettre un succès. Les papiers sensitifs à l'acéto nitrate d'argent, au nitrate d’urane, à la gélatine rnêlée de bichomate de potasse, placés pendant un temps plus au moins long, de douze minutes à une heure, sur une feuille de papier couverte de caractéres et chauffée de 100 à 120 degrés, fournissent une reproduction complète pour l'encre noire, à peine sensible pour le rouge, résultat analogue à celui que M. Niepce de Saint-Victor avait observé pour l'action de la lumière.
« Quoique incomplets, les faits que je signale me semblent avoir de l'avenir, et je les consigne ici dans le but de prendre date. «

1859, 24 de Abril

1859, 24 de Abril
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme AnnÉe
nº 17
Pag. 264,265
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PHOTOGRAPHIE.

SUR UN PROCÉDÉ POUR OBTENIR DES ÉPREUVES PHOTOGRAPHIQUES DE COULEUR ROUGE, VERTE, VIOLETTE ET BLEUE; NOTE DE M. NIEPCE DE SAINT-VICTOR.

Epreuve rouge. - On prépare le papier avec une solution d'azotate d'urane à 20 pour 100 d'eau; il suffit de laisser le papier quinze à vingt secondes sur cette solution et de le faire sécher au feu et à l'obscurité; on peut préparer ce papier plusieurs jours d'avance.
L'exposition dans le châssis varie suivant la force de la lumière et l'intensité du cliché de huit à dix minutes au soleil et d'une heure à deux par des temps sombres.
Au sortir du châssis on lave l'épreuve pendant quelques secondes dans de l'eau à 50 ou 60 degrés centigrades, puis on la plonge dans une dissolution de prussiate rouge de potasse à 2 pour 400 d'eau; après quelques minutes l'épreuve a acquis une belle couleur rouge imitant la sanguine; on la lave dans plusieurs eaux jusqu'à ce que l'eau reste parfaitement limpide, et on laisse sécher.
Couleur verte. - Pour obtenir la couleur verte, on prend une épreuve rouge faite comme il est dit ci-dessus, on la plonge pendant environ une minute dans une dissolution d'azotate de cobalt, on la retire sans la laver et la couleur verte apparaît en la faisant sécher au feu; on la fixe alors en la mettant quelques secondes dans une dissolution de sulfate de fer et d'acide sulfurique chacun à 4 pour 100 d'eau; on passe dans l'eau une fois et on fait sécher au feu.
Epreuve violette. - On fait les épreuves violettes avec le papier préparé à l'azotate d'urane comme ci-dessus. Au sortir du châssis, il faut laver l'épreuve dans l'eau chaude et la développer dans une dissolution de chlorure d'or à 1/2 pour 100 d'eau; lorsque l'épreuve a pris une belle couleur violette, on lave à plusieurs eaux et on fait sécher.
Epeuve bleue. - Pour faire les épreuves bleues, on prépare le papier avec une dissolution de prussiate rouge de potasse à 20 pour 100 d'eau; on laisse sécher à l'obscurité: cette préparation peut se faire plusieurs jours d'avance.
On doit retirer l'épreuve du châssis quand les parties insolées ont acquis une légère teinte bleue, on la met pendant cinq à dix secondes dans une dissolution de bichlorure de mercure saturée à froid, on lave une fois dans l'eau, et ensuite on verse sur l'épreuve une solution chauffée à 50 ou 60 degrés centigrades d'une solulion d'acide oxalique saturée à froid; on lave trois ou quatre fois et on laisse sécher.

1859, 25 de Abril

1859, 25 de Abril
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. XLVIII
Nº. 17
Pag. 847
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PHYSIQUE. - Dfférence d'actions de la lumiére et de la chaleur sur les sels d'argent; par MM. Ed. Bouilhon et A. Sauvage.

(Commissaires, MM. Chevreul, Regnault.)

M. Domeyko adresse de Santiago (Chili) un Mémoire destiné à compléter des recherches dont il a déjà communiqué les premiers résultats à 1'Académie, concernant la nature de la substance terreuse rouge qui accompagne le minerai de mercure au Chili.
La petite quantité de cette substance sur laquelle il avait d'abord pu agir lui inspirait des doutes sur l'exactitude de ses déterminations; le nouveau travail qu'il adresse a été entrepris dans des circonstances plus favorables, et l'auteur, en outre, a pu profiter des résultats obtenus dans l'intervalle à l'École des Mines de Paris, par M. Rivot, à qui il avait envoyé des échantillons de cette substance.

(Commissaires, MM. Cordier, Ch. Sainte-Claire Deville, Delafosse.)

1859, 2 de Maio

1859, 2 de Maio
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. XLVIII
Nº. 18
Pag. 879, 880
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CORRESPONDANCE
M. Velpeau présente au nom de l’auteur, M. Cusco, la Note suivante accompagnant l’image photographique d’une altération de la choroïde:

« Les altérations anatomiques des membranes profondes de l’oeil ne peuvent être que rarement vérifiées par un examen direct; leur décomposition s’opère rapidement; il en résulte qu’elles sont généralement peu connues. D‘un autre côté, les observations ophthalmoscopiques se multipliant de jour en jour, réclament un contrôle anatomique sérieux, qui peut seul conduire à fixer l’opinion des pathologistes sur la valeur de ces observations. C’est dans ce but qu’ayant eu occasion d’examiner un grand nombre d’affections oculaires, j’ai cherché à obtenir les images photographiques de ces lésions.
» J’ai l’honneur de soumettre à l’Académie un spécimen de ces essais, représentant une altération de la membrane choroïde, que je désigue sous le nom d’atrophie partielle.
« On peut sur cette planche, qui représente la pièce avec un grossissement de 2 1/2 diamètres, reconnaître les particularités suivantes: α la papille; b une large portion de la choroïde où manquent à la fois les vaisseaux et le pigment, et où l’on voit la sclérotique par transparence; c au côté opposé de la papille une tache plus petite, de même nature; d un îlot de pigment circonscrivant la papille à sa partie interne; e la partie circonférentielle de la choroïde, 5 peu prés normale.
» Je compte présenter prochainement à l’Académie d’autres lésions intra-oculaires dont les images photographiques sont prises comparativement sur le vivant et sur le cadavre. »

1859, 9 de Maio

1859, 9 de Maio
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. XLVIII
Nº. 19
Pag. 921
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M. Jordain adresse un Note sur la sesibilité du protochlorure de cuivre à la lumière.
Cette Note est renvoyée à l’examen de M. Renault.