segunda-feira, 18 de maio de 2009

1859, 28 de Março

1859
28 de Março
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 13
Pag. 645, 646, 647
*
CHIMIE APPLIQUÉE. - Nouvelle méthode de photographie à l’aide des dissolvants de la cellulose; par M. D. Van Monckhoven.

« Dès que j’eus connaissance de la découverte de M. Schweitzer du dissolvant cupro-ammoniacal de la cellulose, je m’empressai de chercher si la photographie ne pourrait pas tirer de ce fait d’utiles applications. Au bout de quelques semaines de recherches assidues, je parvins à trouver une méthode facile et peu coûteuse.
« Le procédé qui paraît à première vue le plus rationnel, consiste à dissoudre dans la dissolution cupro-ammoniacale de cellulose, de l’oxyde d’argent récemment précipité, à étendre le liquide sur une glace, laisser sécher et passer à l’acide iodhydrique ou bromhydrique étendu. Il se forme, à la vérité, une couche blanche d’iodure ou de bromure d’argent; mais j’ai essayé de toutes les manières d’obtenir une image claire et transparente, sans pouvoir y réussir. Constamment sous la couche de cellulose il se forme une couche continue d’argent réduit, et l’mage superficielle est perdue. J’ai également employé en vain le deutobromure de cuivre ammoniacal, le composé (2 Cu Br, 5 Az H3), et l’iodure ammoniacal (Az H2)2, Cu I, 3 HO, toujours il se formait sous l’image un voile brun d’argent métallique. Je fais part de ce fait, afin d’éviter à certaines personnes des recherches inutiles.
» Voici les méthodes qui m’ont parfaitement réussi:
« La dissolution ammoniacale de deutoxyde de cuivre est préparée, soit en saturant l’ammoniaque concentrée par l’oxyde de cuivre récemment préparé (1) ([i]), ou mieux en employant la méthode de M. Peligot, que je conseille aux photographes d’adopter comme étant extrêmêment facile. Quand les impuretés solides se sont parfaitement déposées, on y dissout du coton bien blanc à raison de 10 grammes par litre. On obtient ainsi un liquide épais, que l’on étend d’un peu d’eau, pour que tout le coton se dissolve. On y verse une dissolution concentrée et titrée d’iodure de potassium, de manière à ce qu’un litre de la dissolution d’oxyde de cuprammonium renferme de 5 à 10 grammes d’iodure. C’est ce liquide, qui se conserve d’ailleurs parfaitement, que l’on verse sur les glaces.
« Je dois dire que c’est de la préparation de la liqueur cupro-ammoniacale que dépend toute la beauté de l’épreuve photographique. Il faut que cette dissolution soit épaisse, qu’elle coule lentement sur les glaces, et que la couche séche soit complétement transparente sans avoir un aspect dépoli. Des que la.dissolution est trop faible, l’image est superficielle, s’enlève sous un courant d’eau et ne peut avoir aucune intensite. C’est peut-être ce fait, qui paraît anormal, qui a empêché plus tôt l’application à la photographie de la découverté de M. Schweitzer.
« On verse donc la dissolution ammoniacale sur la glace; elle s’y étend avec beaucoup de facilité; et comme elle ne s’evapore que lentement, si un endroit de la glace n’est pas couvert, on peut avec un bout de tube forcer le liquide a couvrir cet endroit. On laisse écouler l’excès de liquide, et on place la glacé debout contre le mur. Ici se présentent deux méthodes d’opérer
« 1º. On abandonne la glace à l’évaporation pendant quelques minutes seulement: la couche devient opaline, et l’excès de liquide se réunit à la partie inférieure; on enlève cet excés avec un morceau de papier de soie, et on la plonge dans un bain de nitrate d’argent additionné d’acide acétique et d’acétate d’argent récèmment précipité. La couche blanchit comme dans les procédés ordinaires, par l’iodure d’argent qui se forme; on l’expose ensuite à la chambré noire, et on développe l’image comme à l’ordinaire.
« 2º. Si au contraire on laisse sécher la glace, l’ammoniaque étant totalement.
éliminée par l’évaporation, la réaction ordinaire,cles iodures alcalins sur les sels de deutoxyde de cuivre a lieu, c’est-à-dire qu’il se forme du proto iodure de cuivre Cu 2I dans la couche de cellulose, et de l’iode à la surface. Une telle glace est rouge lorsqu’elle est sèche. Plongée dans le nitrate d’argent, elle donne une image superficielle que le moindre lavage enléve, et de plus il se forme de l’argent métallique sous l’image par la présence du proto-iodure de cuivre; Mais j’ai cherché à remédier à. Ces inconvénients, car cette méthode trouverait de nombreux amateurs à cause de sa simplicité, et jai réussi en passant la glace dans l’alcool anhydre, dans lequel on a fait passer un courant de gaz ammoniac sec. L’iode libre est transformé en iodure d’ammonium , et il se forme de l’aldéhyde:

2I+2AzH3 +C4 H6 O2 = 2 AzH4 I+C4 H4 O2.

« II suffit d’une immersion de quelques secondes pour que la glace blanchisse.Au sortir de ce bain on l’agite à l’air, afin que l’excès d’ammoniaque s’évapore, et on la plonge toute humide dans le nitrate d’argent ; enfin on combine le reste des opérations comme à l’ordinaire. On obtient ainsi des images très-fines, d’une transparence extrême et très-propres à la reproduction des vues où la grande finesse est nécessaire. Je dirai en passant qu’au lieu d’alcool ammoniacal je me suis servi d’eau pure, de gaz ammoniac, etc., mais que les résultats étaient loin d’être aussi favorables.
« En somme, la cellulose remplacera évidemment le coton-poudre en photographie. La préparation du coton-poudre photographique es difficile, sujette à dês accidents nombreux, et douteuse. Le procédé que je propose est d’une simplicité extreme, d’une grande économie, et donne des épreuves très-fines et très-rapides, surtout la première méthode.
« Je n’ai pas mentionné ici une foule de petits détails pratiques qui donneraient à cette Note une trop grande étendue; mais je décrirai longuement ces détails dans les journaux spéciaux, afin que les personnes qui font de la photographie leur occupation journalière ou un agréable passe-temps puissent réussir comme moi. J ’ aurai également soin de faire parvenir à Paris des spécimens des produits que j’emploie et des images que j’obtiens, qui permettront établir la comparaison avec les procédés actuels. »
([i]) (1) Je l’ai obtenu en versant une dissolution de potasse caustique en léger excès, dans l sulfate de cuivre ordinaire du commerce, et lavant bien le précipité.

Sem comentários:

Enviar um comentário