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sexta-feira, 13 de março de 2009

1898, 7 de Fevereiro - Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 6
Pag. 495
*
M. Darget adresse, de Vouziers, une réclamation de priorité au sujet d’épreuves photographiques obtenues sans lumière.
Cette Note sera soumise, avec les épreuves qui l’accompagnent, à l’examen de M. Lippmann.

1898, 15 de Fevereiro - Le Magasin Pittoresque

LE MAGASIN PITTORESQUE
2e. Série
66e Année
T. XVI
Pag, 60, 61
*
LA PHOTOGRAPHIE DANS L'ART

Parmi les inventions de ce siècle les plus fécondes en résultats, la photographie tient une des premières places. Ce rayon de soleil rendu captif a transformé bien des industries. Quel a été, quel sera dans l'avenir, le rôle de la photographie dans l'art?

Étude de Lion

Ce rôle, nous le savons, est nié par beaucoup d'artistes, et par ceux surtout qui se servent le plus de ce moyen mécanique, mais cependant, à mesure que les procédés se perfectionnent, l'épreuve photographique est appelée tous les jours davantage au secours de l'artiste, soit comme modèle à copier servilement, soit comme préparation du travail, soit enfin comme document à consulter.
De ces services rendus par la photographie, les deux premiers, surtout, ne sont pas sans soulever de sérieuses critiques.
L'objectif photographique est un appareil beaucoup plus perfectionné que notre œil; il donne les images plus nettes, plus isolées de l’atmosphère ambiante, il arrête le mouvement instantanément, et le fixe; il en résulte qu'une épreuvre photographique ne nous représente pas une image telle que nous l'avons vue; tout le monde, par exemple, connaît ces étonnantes épreuves décomposant le galop du cheval, et qui nous ont révélé sur la position des jambes, aux divers temps de ce galop, des détails tout à fait inconnus; eh hien, ces épreuves nous ont valu, de la part de certains artistes, des séries désolantes de chevaux galopant d'une manière bizarre, avec des mouvements de bêtes de l'Apocalypse; jamais personne, eux moins que tous autres, n'avaient vu les chevaux courir ainsi, mais triomphalement ils s'écriaient:
- Quoi que vous en pensiez, ce mouvement est exact, puisque la photographie, à défaut de votre œil, l'a saisi au vol.
Et pourtant la plupart de ces copies d'après photographies vous donnent le vertige, ou vous exaspèrent comme un non sens!
Les autres copies de figure, académie, paysages, participent. dans une proportion moindre, il est vrai, des mêmes inconvénients.
Voulez - vous copier un portrait? La photographie, selon les circonstances de la pose, efface les traits ou en exagère les rapports ; s'agit-il du nu ? les contours sont secs, les chairs sans vie; quant au paysage, il est déformé par la différence des plans; tout le monde sait que l'objet le plus rapproché de l'objectif se trouve démesurément augmenté en comparaison de ceux qui entrent dans le plan le plus éloigné. La photographie perd ainsi son principal avantage, qui serait de représenter la vérité absolue, exempte de toute fantaisie, de toute aberralion de l'œil; en ce qui concerne surtout le paysage, loin d'atténuer ces défauts, elle les cxagére. Donc, il est interdit à l'artiste vraiment digne de ce nom, de copier la photographie, sous peine de mettre sous nos yeux un dessin qui ne nous donnera pas l'illusion parfaite des choses.
Il convient encore de ne pas perdre de vue ce principe fondamental de l'art, à savoir que, l'être représenté doit avoir une personnalité propre, provoquer en nous un sentiment, faire vibrer en nous l'âme, l'imagination, la sensibilité. L'artiste aura-t-il à représenter un lion ? Nous n'aurons pas besoin de compter les poils de la crinière et des moustaches, mais nous devrons nous sentir en présence du roi de la création, du symbole de la force, de la noblesse, de la fierté; la photographie ne nous donne rien de tout cela: c'est un lion, tout bêtement, qu'on nous passe le mot, car combien en trouve-t-on parmi ces rois de la création, dont la physionomie est laide et banale? Tandis que les Assyriens, avec des représentations très imparfaites, nous ont donné des lions d'une admirable puissance de rendu. De même, le portrait sera froid, et on ne sentira pas derrière le masque, la pensée, la vie du modèle, dont les maîtres savent

Effet de soir en mer


si bien saisir les fugitives manifestations.
Mais où l'épreuve peut rendre des services, c'est dans l'indication des détails, à titre de document; l'artiste qui aura fixé sur le papier ou sur la toile les grandes lignes de son œuvre, pourra sans inconvénient recourir à l'épreuve photographique pour obtenir des indications que son œil ou sa mémoire ne lui fournirait pas. Par exemple, celui qui aura vu sur mer le curieux effet de nuages et de lumière que nous donnons ci-contre, aurait eu peine à en saisir tous les détails pendant le peu de temps qu'il a duré; la photographie lui en fournit les moyens; dans mille autres circonstances analogues, l'appareil instantané et fidèle pourra étre appelé utilement au secours du peintre.
Si, pour conclure, nous devions prendre parti et décider quelle est la part qui peut revenir à la photographie dans le dessin ou la peinture, nous n’hésiterions pas à dire que le mieux, pour ceux qui ont conscience de leur mission, est de la laisser au pholographe professionnel, car si elle est quelque fois utile aux artistes, elle ne peut être que nuisible à l'art.
Gaston Cerfberr.

1898, 21 de Fevereiro - Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 8
Pag. 589, 590, 591, 592
*
PHYSIQUE. - Sur la prépondérance de l'action mécanique des courants deconvection, dans les enregistrements de figures d'efluves sur plaques voilées soumises à l'action de pôles thermiques dans les bains révélateurs. Note de M. A. Guébhard, présentée par M. Lippmann.
« Frappé, dès les premières observations de pseudo-induction thermiqueque j'ai eu l'honneur de signaler a l'Académie (1) ([i]), de ce fait que l'actiondu liquide révélateur mis en mouvement sous l'influence de pôles thermiques appliqués sur la face verre, seule émergente, d'une plaque supérieure, produisait, sur d'autres plaques parallèles, des tachcs polaires secondaires, dont la coulcur, tantôt noire, tantôt blanche, était absolument indépendante de la température propre des molécules, et uniquement dépendante du sens dans lequel avait lieu l'attaque de la surface sensible par les filets de flux liquide, j'ai tenu à m'édifier par de nouvelles expériences sur le rôle, en ceci, des courants de convection, au point de vue, soit de la véhiculation de la chaleur par les molécules, soit de la véhiculation des molécules par la chaleur.
« Dans une première série, faisant agir les pôles non plus de haut en bas, mais de bas en haut, soit directement sur une plaque inférieure, formant le fond d'une cuve spécialement construite, soit médiatement, en posant simplement, sur le groupe des cylindres à eau chaude ou glacée, des cuvettes de verre, de porcelaine ou de carton noir (1) ([ii]) contenant les piles de deux à quatre glaces parallèles, espacées de 3mm à 5mm , j'ai constaté que, sur la plaque inférieure, ce n'était plus du tout une tache noire qui correspondait au pôle chaud et une tache blanche au pôle froid, mais absolument l'inverse; preuve évidente (comme avec la même plaque, soumise, par en haut, à distance, à l'action des mêmes pôles) que ce n'est point la température elle-même qui provoque ou retarde le noircissement du gélatinobromure, mais le sens positif ou négatif de la pression exercée sur celui-ci sous la double influence de la température et de la gravité.
« Aussi n'y-a-t-il pas lieu de s'étonner de la constance avec laquelle se vérifie, pour les plaques horizontales disposées face à face, la loi des inversions polaires et celle de la correspondance, au contraire, pour les plaques de même sens. Afin d'éviter dans ces constatations les erreurs pouvant résulter de l'emploi de plaques adossées par la face verre, j'ai fait faire par MM. Graffe et Jougla des plaques sensibilisées sur les deux faces. En les observant avant fixage, ou pelliculant ensuite une des faces (2) ([iii]), on trouve toujours, dos à dos, des taches inverses, correspondant évidemment à des conditions thermiques identiques, mais à des sens inverses de la convection par rapport à la gélatine.
« Il devait être intéressant de rechercher ce qui se passerait pour les positions verticales ou inclinées des couples de plaques opposées. Mais, d'une part les cuvettes verticales commerciales en verre monté se prêtent mal, à cause de leur convexité, à l'application de pôles thermiques, même si l'on remplace la fermeture rigide des récipients cylindriques par une membrane, souple tendue à la manière d'un osmométre; et, d'autre part, les cuvettes ordinaires, diversement inclinées, ne s'accommodent que d'un petit nombre de combinaisons des plaques, en Z, ou en V ou W couchés. Aussi ai-je recouru à la construction, au moyen d'étriers en bois, feuille de liège ou plaque de gutta avec joints de caoutchouc, et pinces de serrage, de cuves 9 x 13 à faces parallèles suivant le type imaginé par M. Lippmann pour la photographie des couleurs, et dès que j’eus renoncé au rnodèlc de 2cm, beaucoup trop épais, pour le modèle de 3mm seulemcnt, facile à doubler en cuve à compartiments multiples, je pus étudier facilement, pour toutes les inclinaisons possibles, de 0º à 90º, l'action, par en haut ou par en bas, des pôles thermiques sur les plaques parallèles.
« Il serait oiseux d'entrer dans la description de la trés grande variété de figures, souvent très régulières, qu'il m'a été donné d'observer sur 163 clichés, presque tous 9 x 13, au cours de 81 expériences enregistrées. Mais, dans toutes, et alors même qu'il n'y avait plus, à proprement parler, de taches polaires, mais de simples centres d'irradiation de lignes de flux claires et foncées, on constate toujours:
« 1º Que les plages noires correspondent, indépendamment de la température, aux places où le mouvement circulatoire du liquide tend à appliquer les molécules contre la gélatine, et les plages blanches aux endroits où le mouvement tend à les en détacher, au point que, souvent, on voit une ligne de flux noire se terminer par un dégradé effilé qui, sur le cliché sec, donne l'illusion visuelle d'un relief, faisant sortir l'extrémité de la ligne de la gélatine, à l'endroit même, sans doute, où le filet liquide s'en éloignait ;
« 2º Que, sur des plaques en regard, la loi d'inversion se manifeste dans toutes lcs positions, conformément à cette règle générale que, sur les extrémités opposées d'une même verticale, il y a toujours des teintes contraires;
» 3º Que si l'on veut, dès lors, attacher des signes contraires aux teintes noires ou blanches des taches polaires, leur détermination dépendra uniquement, comme pour une plaque de métal dans un champ magnétique, du sens du recoupement des lignes de force par la plaque.
« La preuve expérimentale est donc faite: la chaleur qui, clans ces expériences, semblait, de prime abord, être le facteur principal, n'a pas d'autre rôle que celui de force motrice, et la pesanteur, ainsi que je l'avais tôt soupçonné, a la plus grande part aux curieux simulacres d'induction therrnique que j'avais signalés. Si les figures observées, dans le cas où le mouvcment est confiné entre deux plans parallèles rapprochés, sont bien conformes à celles des écoulements soit thermiques, soit électriques, cela tient à l'identité de la formule potentielle qui régit tous ces écoulements stationnaires deux dimensions. Mais toute autre cause motrice que la chaleur, capable de créer cl de maintenir en des points déterminés des différences de potentiel hydrodynamique, devra produire identiquement les mêmes effets: c'est ce que je démontrerai expérimentalement dans une prochaine Communication. «
([i]) (1) Comptes rendus, t. CXXV, p. 814; 15 novembre 1897;
([ii]) (1) Notons, en passant (mais sans altacher aucun sens extraordinaire à un phénomène aussi facile à prévoir qu'à expliquer), qu'il s'agit ici d'une véritable action photographique à travers corps opaques, action qui, sans l'intermédiaire d'aucune espèce de radiation, par le simple transfert de vibrations thermiques à travers l'épaisseur de la cuvette, puis de la glace et de la gélatine elle-même, va produire, sur les mouvements du liquide sus-jacent, une modification capable de reproduire à son tour, sur le gélatinobromure, la silhouette, par exemple, d'un corps, ou très conducteur, ou très peu, interposé entre la source de chaleur et la plaque.
([iii]) (2) Opération des plus faciles une fois qu'on s'est habitué à disposer une plaque sur des supports appropriés (perles de verre ou punaises à dessin la pointe en l'air) de manière que l'une des faces, seule, soit en contact avec le liquide.

1898, 14 de Março - Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 11
Pag. 809
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M. Mascart présente, au nom de MM. Auguste et Louis Lumière, une série de photographies stéréoscopiques montrant que les procédés de reproduction des couleurs par voie indirecte, indiquée précédemment par les auteurs, ont pris un caractère industriel, grâce à de nouveaux perfectionnements dans l’exécution.

1898, 14 de Março- Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 11
Pag. 859
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M. Darget adresse une Note relative à diverses reproductions photographiques.

1898, 18 de Abril - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 16
Pag. 1126
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MÉMOIRES PRÉSENTÉS.
M. Jund adresse, de Bucarest, une Note relative aux procédés à employer pour perfectionner la reproduction des couleurs, en Photographie.
(Commissaires : MM. Lipmann, H. Becquerel, d’Arsonval)

1898, 9 de Maio - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 19
Pag. 1341, 1342, 1343, 1344
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PHOTOGRAPHIE. - Du rôle de la diffusion dans les bains révélateurs. Note de M. Adrien Guébhard, présentée par M. Lippmann.

« Sous le nom d'osmose interne, j'ai eu l'honneur de signaler incidemment à 1'Académie (2) ([i]) les curieux enrégistrements de courants qui se remarquent aux moindrcs brèches capillaires de toute cloison solide posée sur la gélatine d'une plaque voilée, et séparant le liquide en deux zones distinctes.
« Ces courants se manifestant tantôt dans un sens et tantôt dans l'autre, il était intéressant de rechercher la loi qui lcs régissait, loi qui s'est trouvée trés simple: application directe des lois connues de la diffusion, mais trait d'union, par son mode d'être, entre celle-ci et l'osmose proprement dite.
» L'expérience suivante en fera ressortir immédiatement le principe:
« Que l'on pose sur la gélatine d'une plaque uniformément voilée les deux sections circulaires égales des deux calottes sphériques très inégales que donne la section, à grande distance du centre, d'une sphère creuse (1) ([ii]); ou bien les deux sections circulaires très inégales de deux zones égales d'une sphère de grand rayon (2) ([iii]). Cela équivaut, dans tous les cas, à découper, dans la masse du liquide révélateur, des volumes confinés inégaux, qui agiront en proportion différente sur chaque unité de surface de gélatine impressionnée; et rien ne paraîtra moins étonnant que de trouver une différence de teinte correspondante entre chaque disque et le fond de la plaque. Mais, en même temps, l'on constatera que la trace noire du courant osmotique, s'il y a eu communication capillaire, est toujours dirigée de la plage sombre vers la plus claire, du lieu de moindre communication ou de plus grande abondance proportionnelle de révélateur vers l'autre (3) ([iv]) ce qui fait penser immédiatement à ce qui se passerait entre deux gazomètres communiquants, à l'intérieur de l'un desquels une cause absorbante quelconque produirait une diminution de tension partielle de l'un des éléments du mélange gazeux.
« Mais l'analogie ne saurait aller au delà, et la viscosité caractéristique de l'élat liquide se manifeste par la stricte localisation de ces courants et leur limitation, tout autour, par un front d'onde plus clair. Faut-il attribuer cette bande rnarçinale à la propulsion mécanique, en avant, des produits secondaires de la révélation locale? Ne faut-il pas plutôt (car on ne l'observe point dans les espaces confinés de très faible hauteur) la considérer comme le lieu où les molécules arrivantes sont forcées, par la résistance des autres, de quitter la vitesse horizontale pour s'échapper en volutes et tourbillons vers le haut?
» En tout cas, on ne saurait pas plus voir ici une simple action directe de la diffusion que dans les alternances stratifiées de bandes noires et blanches qu'on observe dans les figures dites d'effuves, et qu'a cru pouvoir expliquer de cette simple façon M. Colson, au cours de ses successives vérifications de tous les faits nouveaux que j'ai signalés (1) ([v]) Toute bande noire etant toujours comprise entre deux claires, et vice-versa, la raison de symétrie, à elle seule, exclut l'admissibilité d'une force de formule non sinusoïdale, tandis que la simple considération du mouverncnt hélicoïdal et tourbillonnaire des molécules permettrait de rattacher encore ce détail à la constatation que j'ai faite (2) ([vi]) des vraies causes, ni chimiques exclusivement, ni thermiques strictcrnent, mais surtout mécaniques, des inégalités du noircissement de la plaque.
« Mieux paraît précisé le rôle de la diffusion, tel que je l'avais signalé, et moins il paraît utile de lui attribuer ce qui ne saurait être de son ressort, comme, par exemple, l'action d'une plaque impressionnée sur une autre simplement voilée, très voisine; action qui, pouvant être produite aussi bien avec un vieux cliché sec quelconque, inerte chimiquement, se rattache simplement à la loi que j'ai formulée de la reproduction de tous les faibles reliefs plans appliqués sur gélatine, par simple proportionnalité localisée de l'action du révélateur aux très faibles épaisseurs sous lesquelles il se trouve confiné. Étant donné ce qu'on sait de l'inégale turgescibilité de la gélatine impressionnée, il est probable que c'est par la encore que s'expliquent le développement confiné et le silhouettage de M. Colson (3) ([vii]), qui paraîtraient l'un et l'autre bien problématiquement réalisables si la glacc protectrice demeurait partout en contact intimc avec la gélatinc. Quant au silhouettage communément observable à la séparation des plages fortement et faiblement impressionnées, comme il nc se manifeste jamais sur pellicule ou papier, mais seulement sur verrc, il ne doit être autre que le phénomène de l'irradiation, dont Abney a formulé (1) ([viii]) la loi trop oubliée, et M. Cornu (2) ([ix]) le remède trop peu appliqué. »
([i]) (2) Comptes rendus, t. CXXVI, p. 41; 3 janvier 1898.
([ii]) (1) Pratiquement, un verre de montre et un petit globe de veilleuse rempliront l'office; car il faut, en tout cas, pour la grande portion de sphère, une issue à l'air, pour éviter une dénivellation du liquide.
([iii]) (2) Pratiquement, suffisent deux bobéches lisses de cristal mince, dans un bain ne dépassant pas les orifices supérieurs ou les dépassant à peine, au cas où l'on préférerait les obturer supérieurement avec une seconde plaque voilée, mise a fleur du liquide, gélatine en bas, de manière a faire l'expérience en croix, en éliminant totalement le rôle de la pesanteur.
([iv]) (3) Ce qui explique que le courant soit toujours dirigé en dedans lorsque l'on essaie d'appliquer aux monnaies mon procédé général de reproduction directe, dont il paraît que, avant moi, M. Darget avait observé quelques cas spéciaux, mais sans en soupçonner la cause physique, et moins encore la généralisation.
([v]) (1) Bull. Soc. fr. de Photographie, 2e série, t. XIV, p.32; 1898. Comptes rendus, t. CXXVI, p.471.
([vi]) (2) Comptes rendus, t. CXXVI, p. 589; 1898.
([vii]) (3) Comptes rendus, t. CXXVI, p. 471; 1898.
([viii]) (1) Phil. Mag., 4e série, t. L, p. 46; 1875. Cf. Moniteur de la Photographie, t. XXIX, p. 115 ; 1890.
([ix]) (2) Comptes rendus, t. CX, p. 551; 1890.

1898, 23 de Maio - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 21
Pag. 1500
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PHOTOGRAPHIE.- Amèlioration des clichés photographiques surexposès. Note de M. Mercier, présentée par M. Lippmann.

« On sait que les clicliés exposés trop longtemps à la chambre noire sont faibles et uniformément gris quand la surexposition est trop grande; on n'obtient plus que des traces d'image.
» Il suffit de plonger une plaque, même fortement surexposée, dans une dissolution d'émétique (2gr,5 dans 100gr d'eau) pendant environ deux minutes, de laisser sécher et de développer à l'hydroquinone pour obtenir une image vigoureuse. On sauvc ainsi des épreuves autrement inutilisables.
« Il est indifférent d'opérer sur la plaque avant ou après l'exposition.
« Les sels d'antimoine ou d'arsenic à oxyde organique jouissent de la même propriété. Il en est de même des sels de morphine et de codéine: ils donnent des clichés plus doux que l'émétique avec l'acide pyrogallique comme avec l'hydroquinone.
» Les réducteurs utilisés comme développateurs (amidol, métol, orthol, pyrogallol), employés à doscs extrêmêment faibles (1cgr dans 100gr d'eau) et préalablement oxydés par l'action de l'air, retardent la venue de l'image entière en cas de sous-exposition et favorisent la venue des grands noirs en cas de surexposilion; ils permettent d'obtenir des clichés purs et avec des contrastes vigoureux, alors que la pose a été excessivement prolongée.
« Employés après la pose, ils retardent la venue de l'image et lui donnent moins d'intensité.
« Ces mêmes réducteurs-développateurs non oxydés (l'amidol en particulier) avancent le développement à l'hydroquinone ou à l'acide pyrogallique. Ils augmentent l'intensité des noirs en conservant à l'image une grande pureté.
« Les diverses substances dont j'ai parlé agissent à condition qu'on ait laissé sécher sur la plaque. Mais il est inutile de les ajouter au développateur. «

1898, 6 de Junho - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 23
Pag. 1642, 1643, 1644
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PHOTOGRAPHIE. - Des causes de trouble apportées aux images radiographiques par l'emploi des écrans renforçateurs (1) ([i]). Note de M. A. Londe, présentée par M. Marey.

« On a proposé, en Radiographie, l'emploi d'écrans renforçateurs destinés à augmenter l'intensité du négatif et à permettre, par suite, une diminution du temps d'exposition. Ces écrans sont constitués par du platinocyanure de baryum ou de potassium, du tungstate de chaux, du sulfure de calcium, du sulfure de zinc de Ch. Henry, etc.
« Si les auteurs ne sont pas d'accord sur la valeur comparative de l'action rcnforçatrice de ces divers produits, par contre ils signalent tous l'altération de l'image par suite de la formation d'un grain qui lui enlève toute netteté.
« Il nous a paru intéressant d'étudier les résultats obtenus avec divers écrans et de rechercher si l'indécision de l'image doit être réellement attribuée à la cause indiquée ci-dessus.
« Voici l'indication des écrans renforçateurs étudiés:

1. Écran de la maison Kallbaum.
2. « au sulfure de zinc de Ch. Henry.
3. « souple au sulfure violet de Becquerel
4. « au platinocyanure de baryum (grain très fin).
5. « « (à gros grain).

« Ces écrans, découpés en rectangles, sont juxtaposés sur la plaque, une bande de celle-ci servant de témoin. La durée d'exposition a été, dans chaque expérience, de trente secondes à 0m,40 d'un tube bianodique actionné par une bobine de 20 cent. d'étincelle (interrupteur à grande vitesse A. Londe) (1) ([ii]).

« Expérience I. - On radiographie une main reposant sur le châssis contenant la plaque recouverte des divers écrans. Le négatif montre l'action fort différente de ceux-ci, les diverses bandes étant classées de la manière suivante d'après l'intensité croissante de la réduction obtenue:
Nº4, nº 5, nº 2, nº 6 (plaque non recouverte d'écran), nº 3, nº 1.

» Conclusion. - Pour les bandes 4, 5 et 2 l'action renforçatrice est nulle par rapport a ce que donne la plaque à nu. Pour les bandes 3 et 4 elle est indiscutable. En ce qui concerne la netteté de l'image elle est à peu près égale pour les quatre premiéres de la classification ci-dessus, mais un grain très visilde apparaît dans le 2, le 4 et le 5, c'est-à-dire sous les écrans dont l'action renforçatrice est nulle. Au contraire, sous les nos 1 et 3, qui ont donné les intensités les plus grandes, le grain n'existe pas, mais l'image est empâtée et dénuée de toute finesse.
» Expérience U. - Pour mieux montrer ce phénomène nous radiographions une grille métallique présentant des ouvertures régulièrement espacées. On aperçoit alors bien mieux le flou des images de ces ouvertures qui n'existe que dans les parties correspondant aux écrans qui ont eu une réelle action renforçatrice.
» Ce phénoméne est une variété de halo qui se produit an voisinage des plages très éclairées et des plages préservées par la grille : il n'est pas dû à une réflexion sur la face postérieure du verre, car il existe tout aussi bien sur papier sensible, pellicule, plaque garnie d'une conche antihalo; il augmente avec la durée de l'exposition.
« Cet empiètement de la réduction progressive de la couche sensible qui arrive à modifier complètement les dimensions des ouvertures de notre grille est dû uniquement aux radiations fluorescentes; en supprimant celles-ci par l'interposition d'une simple feuille de papier noir, l'action renforçatrice et les troubles de l'image disparaissent.

» Comme conclusions pratiques de ce travail il ressort que l'action de certains écrans est très manifeste, mais qu'elle s'accompagne toujours d'un trouble de l'image dû à une variété de halo par diffusion. On ne pourra les utiliser que pour les travaux n'exigeant pas de finesse: reconnaissance d'une fracture, par exemple, recherche d'un projectile. Dans ce dernier cas, l'avantage de l'écran renforçateur est de permettre d'obtenir un résultat dans un temps très court (une à deux minutes suffisent pour retrouver une balle dans le crâne). «
([i]) (1) Travail du Laboratoire de la Clinique des inalaclies du système nerveux.
([ii]) (1) L'un des écrans, celui au sulfure de zinc, étant phosphorescent, ne s’éteindre la phosphorescence, nous laissons ou, plus rapidement, nous l’éteignons par une exposition de quelques instants sous un verre rouge.

1898, 20 de Junho - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 25
Pag. 1834
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M. Maurice Lévy met sous les yeux de l’Académie quelques photographies en couleurs obtenues par M. Dugardin.

1898, 18 de Julho - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVII
Nº. 3
Pag. 207, 208
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M. L. Delvalez demande l'ouverture d'un pli cacheté qui a été déposé par lui le 20 juin 1898 et inscrit sous le numéro 6023. Ce pli, ouvert en séance par M. le Président, contient la Note suivante, sur des « Photographies colorécs obtenues directement « :

« J'ai établi dans une Note précédente (7 octobre 1895) les faits suivants :
« 1º Si l'on immerge, dans un mélange d'acétates de cuivre et de plomb, une lame de laiton formant électrode parasite, et qu'on fasse passer un courant dans le liquide, il entre d'un côté de la lame un flux d'électricité de densité décroissante du bord au milieu, flux qui va sortir symétriquement par la deuxième moitié;
» 2º Les lignes d'égale densité de flux sont marquées par des dépôts identiques qui, du côté du flux sortant, sont des lames minces isochromatiques de peroxyde de plomb.
« D'autre part, les expériences anciennes de Becquerel, celles de Rigollot, etc. ont montré que, si l'on éclaire différemment deux lames d'argent, de cuivre, placées dans un électrolyte, on établit dans le circuit qui les réunit une force électromotrice caractéristique des éclairements.
« Dès lors, en étendant cette propriété à la lame de laiton précedente, on en déduit la conséquence suivante:
« Si différents points d'une lame unique de laiton immergée dans le bain d'acétate sont inégalement éclairés, il en résultera des courants locaux circulant dans le liqnide ct se fcrmant par la lame.
» Ces courants produiront l’électrolyse, c'cst-à-dire des dépôts de bioxyde de plomb en certains points, et, an bout d'un même temps, les points également éclairés seront marqués eux aussi par des couleurs identiques, couleurs variant avec la valeur de l'éclairement.
« Vérification. - L'expérience vérifie absolument cette déduction: voici mes premiers résultats :
« 1º Après une heure de pose, un objet rouge a donné une teinte rouge sur la lame. Je me propose de recommencer cette expérience avec un objet multicolore;
« 2º En mettant le bain en plein soleil et projetant sur la lame l'ombre d'une feuille, etc., on obtient, en dix minutes, une silhouette nette de l'objet interposé;
« 3º Il en résulte immédiatement qu'un négatif photographique donnera sur la lame un positif coloré. En effet, en dix minutes, vingt au plus, en plein soleil, on obtient une photographie colorée sur la lame de laiton. Les noirs du négatif donnent la couleur jaune clair du laiton à peine altérée; les ombres donnent, au bout du même temps et selon lcur opacité, du vert très fonce, du jaune fauve, du rouge plus ou moins pur, etc. La plaque doit être lavée à grande eau, puis essuyée immédiatement; exposée à l'air et à la lumière, elle s'altère, rnais très lentement. L'ensemble est peu agréable à l'œil et parait flou; mais, si on la regarde à travers un verre rouge, la photographie, sous une incidence convenable, devient nette et les couleurs de l'objet primitif sont presque reproduites.
» En somme, la lame de laiton recouverte du mélange d'acétates constitue une plaque sensible d'un nouveau genre, traduisant de plus par des couleurs l'impression lumineuse reçue.
» Je me propose :
» 1º De rechercher un métal blanc et one solution convenable, fer et tartrate d'antimonyle et de potassium par exemple, possédant les mêmes propriétés, de façon que la couleur du métal sous-jacent ne complique pas les résultats;
« 2º De photographier un spectre, puis d'utiliser le négatif comme il est dit précédemment;
« 3º De voir si les dépots précédents ne sont pas dus à une force électromotrice d'ordre thermique. »

A cette Note, l'Auteur ajoute aujourd'hui les faits suivants :

« Un mélange de tartrate de cuivre et d'émétique peut remplacer les acétates.
« Le spectre projeté sur la lame donne une impression bleue uniforme.
« Les dépôts observés ne sont pas causés par une différence de température. »

1898, 7 de Novembro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVU
Nº. 19
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PHOTOGRAPHIE. - L'instantané dans la Photographie sous-marine. Note de M. Louis Boutan, présentée par M. de Lacaze-Duthiers.

« Dans un Mémoire publié en 1893 (1) ([i]), j’ai donné la reproduction des premières photographies sous-marines que j'avais obtenues au laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer. Je n'avais à ma disposition qu'un appareil très rudimentaire, que j'allais placer au fond de la mer à l'aide du scaphandre. Une pose d'une demi-heure environ était nécessaire pour obtenir les clichés. Dans ces conditions, les photographies, malgré la curiosité qu'elles excitaient, étaient loin de me satisfaire. Le fond de l'eau est toujoursplus ou moins en mouvement et, à la suite d'une pose de plusieurs minutes, les images sont nécessairement peu nettes. Ce n'était la qu'un premier pas vers le but à atteindre. Pour que la Photographie sous-marine pût entrer dans une voie pratique, il fallait diminuer le temps de pose et arriver à l'instantané. J'ai donc été amené à chercher un dispositif qui permît d'opérer dans les conditions de rapidité voulue.
« Les nouveaux appareils ont été construits de toutes pièces au laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer. J'ai trouvé dans le mécanicien de la station, David, un collaborateur dévoué auquel je dois, en grande partie, le succès final de mes expériences (2) ([ii]).
« Voici les principaux résultats obtenus :
« Dans plusieurs clichés, dont je mets les épreuves non retouchées sous les yeux de l'Acadérnie, on aperçoit très nettement des bandes de poissons qui ont été photographiés en pleine liberté à 1m,50 à 2m de l'objectif, sous une épaisseur d'eau de 3m, sans autre lumière que celle fournie par le soleil.
« Pour mieux les detacher du fond, j'ai immergé un écran peint en blanc, devant lequel on jetait des amorces destinées à attirer les animaux dans le champ de l'objectif. Cette précaution n'est d'ailleurs pas indispensable puisque, dans certains clichés, on distingue nettement les poissons se projetant sur un fond de sable. Pour obtenir de bonnes épreuves, il suffit que les animaux soient bien au point. Cette condition remplie, la netteté de l'image est suffisante pour qu'on puisse compter, à la loupe, les écailles sur le cliché.
» J'ai également photographié, à titre de curiosité le scaphandrier placé sur un fond d'algues à 3m de profondeur et à une distance de 4m de l'objectif. L'image obtenue est presque aussi nette que celle qu'on pourrait avoir à la surface du sol.
« Enfin, pour prouver avec quelle rapidité on peut opérer, je me suis fait photographier par l’habile mécanicien du laboratoire, à une profondeur de 3m, au moment où je plongeais pour venir me placer devant l'objectif.

« Pour obtenir ces instantanés, j'avais pensé d'abord qu'il me serait indispensable de réfléchir les rayons solaires de manière les faire pénétrer normalement dans l'eau. J'avais donc installé, à bord du bateau du laboratoire, un système encombrant de glaces, destiné à cet usage.
» Pour faciliter la pénétration normale des rayons, je faisais également filer, pendant le cours des expériences, une certaine quantité d'huile, destinée à empêcher le mouvement des vagues. Je n'ai pas tardé à reconnaître que ces précautions étaient inutiles et que, par une belle journée de septembre, lorsque le soleil était assez haut sur l'horizon, la pénétration de la lumière solaire était suffisante pour opérer sans dispositifs spéciaux.

« A la suite des expériences dont je viens d'exposer le résultat, on peut prévoir que la Photographie sous-marine va entrer dans une phase nouvelle.
» S'il est possible, en effet, de prendre des instantanés à l'aide de la lumiére solaire, alors que les rayons ont traversé une épaisseur d'eau de plusieurs mètres (l) ([iii]) avant de frapper l'objet et de revenir à l'objectif, il est incontestable que d'aussi bons résultats pourront être obtenus en plaçant une source lumineuse puissante au niveau de l'appareil lui-même, pour éclairer le champ photographique.
» Partant de ces données, le nouvel appareil pourra étre immergé à une profondeur quelconque. Malheureusement ce dispositif nouvcau exige la construction de lampes spéciales, l'emploi d'une source électrique puissante et l'achat d'accumulateurs de grande surfacc.
» Sera-t-il possible de faire, dans la station fondée par M. de Lacaze-Duthiers, une nouvelle dépensc aussi considérable? Dois-je oser l'espérer?
» Cependant, il y aurait un grand intérêt pratique a réaliser un appareil pouvant étre immergé à une profondeur qui ne serait plus limitée que par la résistance de l'appareil à la pression extérieure de l'eau. Cela ne paraît plus être qu'une question de construction, puisque la photographie du scaphandre dont j'ai parlé plus haut a été faite à l'aide de l'appareil immergé, mais manœuvré hors de l'eau. »
([i]) (1) L. BOUTAN, Mémoire sur la Photographie sous-marine (Archives de Zoologie expérimentale et générale, t. 1, 3e série, 1893).
([ii]) (2) L'appareil que j'ai utilisé pendant le mois de septembre est un appareil pour plaque 18 x 24 muni d'un objectif anastigmat symétrique de la maison Darlot et d'un châssis à six plaques imaginé par David, le mécanicien du laboratoire. Je me réserve de donner une description complète de cet appareil, dans un Mémoire plus étendu. Je dois aussi des remercîments à M. Marcel Gorse, qui est venu spécialement s'établir à Banyuls-sur-Mer pour m'aider à développer les clichés.
([iii]) (1) J’estime quon peuprendre de bons instantanés jusqu’à 7m ou 8m de profondeur, lorsque le temps est favrable.

1898, 28 de Novembro - Factura de Emilio Biel & Cª

Recibo da firma Emilio Biel & Cª.