sexta-feira, 13 de março de 2009

1898, 6 de Junho - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
T. CXXVI
Nº. 23
Pag. 1642, 1643, 1644
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PHOTOGRAPHIE. - Des causes de trouble apportées aux images radiographiques par l'emploi des écrans renforçateurs (1) ([i]). Note de M. A. Londe, présentée par M. Marey.

« On a proposé, en Radiographie, l'emploi d'écrans renforçateurs destinés à augmenter l'intensité du négatif et à permettre, par suite, une diminution du temps d'exposition. Ces écrans sont constitués par du platinocyanure de baryum ou de potassium, du tungstate de chaux, du sulfure de calcium, du sulfure de zinc de Ch. Henry, etc.
« Si les auteurs ne sont pas d'accord sur la valeur comparative de l'action rcnforçatrice de ces divers produits, par contre ils signalent tous l'altération de l'image par suite de la formation d'un grain qui lui enlève toute netteté.
« Il nous a paru intéressant d'étudier les résultats obtenus avec divers écrans et de rechercher si l'indécision de l'image doit être réellement attribuée à la cause indiquée ci-dessus.
« Voici l'indication des écrans renforçateurs étudiés:

1. Écran de la maison Kallbaum.
2. « au sulfure de zinc de Ch. Henry.
3. « souple au sulfure violet de Becquerel
4. « au platinocyanure de baryum (grain très fin).
5. « « (à gros grain).

« Ces écrans, découpés en rectangles, sont juxtaposés sur la plaque, une bande de celle-ci servant de témoin. La durée d'exposition a été, dans chaque expérience, de trente secondes à 0m,40 d'un tube bianodique actionné par une bobine de 20 cent. d'étincelle (interrupteur à grande vitesse A. Londe) (1) ([ii]).

« Expérience I. - On radiographie une main reposant sur le châssis contenant la plaque recouverte des divers écrans. Le négatif montre l'action fort différente de ceux-ci, les diverses bandes étant classées de la manière suivante d'après l'intensité croissante de la réduction obtenue:
Nº4, nº 5, nº 2, nº 6 (plaque non recouverte d'écran), nº 3, nº 1.

» Conclusion. - Pour les bandes 4, 5 et 2 l'action renforçatrice est nulle par rapport a ce que donne la plaque à nu. Pour les bandes 3 et 4 elle est indiscutable. En ce qui concerne la netteté de l'image elle est à peu près égale pour les quatre premiéres de la classification ci-dessus, mais un grain très visilde apparaît dans le 2, le 4 et le 5, c'est-à-dire sous les écrans dont l'action renforçatrice est nulle. Au contraire, sous les nos 1 et 3, qui ont donné les intensités les plus grandes, le grain n'existe pas, mais l'image est empâtée et dénuée de toute finesse.
» Expérience U. - Pour mieux montrer ce phénomène nous radiographions une grille métallique présentant des ouvertures régulièrement espacées. On aperçoit alors bien mieux le flou des images de ces ouvertures qui n'existe que dans les parties correspondant aux écrans qui ont eu une réelle action renforçatrice.
» Ce phénoméne est une variété de halo qui se produit an voisinage des plages très éclairées et des plages préservées par la grille : il n'est pas dû à une réflexion sur la face postérieure du verre, car il existe tout aussi bien sur papier sensible, pellicule, plaque garnie d'une conche antihalo; il augmente avec la durée de l'exposition.
« Cet empiètement de la réduction progressive de la couche sensible qui arrive à modifier complètement les dimensions des ouvertures de notre grille est dû uniquement aux radiations fluorescentes; en supprimant celles-ci par l'interposition d'une simple feuille de papier noir, l'action renforçatrice et les troubles de l'image disparaissent.

» Comme conclusions pratiques de ce travail il ressort que l'action de certains écrans est très manifeste, mais qu'elle s'accompagne toujours d'un trouble de l'image dû à une variété de halo par diffusion. On ne pourra les utiliser que pour les travaux n'exigeant pas de finesse: reconnaissance d'une fracture, par exemple, recherche d'un projectile. Dans ce dernier cas, l'avantage de l'écran renforçateur est de permettre d'obtenir un résultat dans un temps très court (une à deux minutes suffisent pour retrouver une balle dans le crâne). «
([i]) (1) Travail du Laboratoire de la Clinique des inalaclies du système nerveux.
([ii]) (1) L'un des écrans, celui au sulfure de zinc, étant phosphorescent, ne s’éteindre la phosphorescence, nous laissons ou, plus rapidement, nous l’éteignons par une exposition de quelques instants sous un verre rouge.

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