Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. CVII
Nº. 14
Pag. 561, 562
*
PHOTOGRAPHIE. - Emploi du sulfite de soude en Photographie. Note de M. Paul Poiré présentée par M. Mascart. (Extrait.)
« Dans la révélation de l'image photographique obtenue par les plaques au gélatinobromure d'argent, l'emploi du carbonate de soude, en présence de l'acide pyrogallique, présente des inconvénients sérieux, spécialement pour les plaques n'ayant reçu de la lumière qu'une action insuffisante, soit par défaut de pose (instantanés), soit par l'emploi d'un diaphragme très petit destiné à augmenter la netteté de l'image. On est obligé alors de prolonger l'action du bain révélateur, et l'on voit apparaître peu à peu cette teinte uniforme et grisâtre qui voile les détails de l'image. De plus, le cliché s'empâte.
« Le voile me paraît provenir de l'action prolongée du carbonate de soude, qui modifie les grains de bromure aussi bien dans les blancs que dans les noirs du cliché. Ce qui m'a confirmé dans cette opinion, c'est que je suis arrivé bien des fois à développer le voile sur des plaques qui n'avaient pas été exposées à la lumière.
» Depuis longtemps, je parais à cet inconvénient en augmentant la dose du sulfite et celle du carbonate, ce qui permettait de réduire le séjour de la plaque dans le bain révélateur. L'image apparaît alors beaucoup plus vite, acquiert rapidement de l'intensité, et le voile n'a pas le temps de se produire. Une expérience décisive a été faite en révélant deux épreuves identiques par les deux méthodes.
« Des recherches prolongées me permirent de constater que les résultats sont d'autant plus satisfaisants qu'on augmente la proportion de sulfite et qu'on diminue celle du carbonate, jusqu'à suppression complète de ce dernier. Ces résultats ont été confirmés par MM. Thierrée et Obry.
» Voici la composition du bain que nous employons: solution de sulfite de soude à 25 pour 100, 100cc ;acide pyrogallique solide et dissous dans le sulfite, 1gr à 1gr, 5 au plus. On baigne la plaque dans le bain, l'image apparaît au bout de deux à trois minutes au plus, acquiert peu à peu son intensité, et sans qu'elle puisse être voilée par le contact prolongé du bain. Si la dissolution de sulfite a été faite avec de l'eau de pluie ou de l’eau distiliée, les plaques n'ont pas de coloration, alors même qu'elles n'ont pas été alunées. Les clichés obtenus par ce procédé sont d'une grande pureté et ont l'aspect de clichés obtenus au sulfate de fer. Leur transparence provient sans doute de ce que la matière colorante brune due à l'action de l'acide pyrogallique sur la soude est soluble dans le sulfite. Le même bain peut servir à développer plusieurs plaques. J'ai pu employer des bains faits depuis vingt-quatre heures.
» L'avantage du procédé que je viens de décrire est d'éviter le voile que produit l'action prolongée du carbonate; des plaques ont pu rester quarante-cinq minutes dans le bain en gagnant toujours au point de vue de l'intensité, mais sans présenter la moindre apparence de voile.
« Ces résultats sont-ils dus à l'action de l'acide pyrogallique sur le sulfite, qui deviendrait un agent réducteur et révélateur, ou celle de l'acide sur le carbonate, que contiennent souvent les sulfites vendus comme purs ? C'est là un point à éclaircir. »
- ACONTECIMENTOS - ANTOLOGIA – CRONOLOGIA – MISCELÂNIA - NOTÍCIAS - ... – SEC. XIX (Desde 1971, que tenho recolhido em diversas publicações e jornais de época, textos e informações diversas, de assuntos referentes à Fotografia, num período que limitei até ano de 1900,constituindo uma cronologia e antologia. Dada a enorme quantidade de informação que recolhi, este blog encontra-se em ainda organização.)
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quarta-feira, 18 de março de 2009
terça-feira, 17 de março de 2009
1889, 11 de Março - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. CVIII
Nº. 10
Pag. 513, 514
Janvier-Juin
T. CVIII
Nº. 10
Pag. 513, 514
*
PHOTOGRAPHIE. - Emploi du sulfie de soude en Photographie, comme révélateur. Note de M. Paul Poiré, présentée par M. Mascart.
« Dans une précédente Cormmunication sur l'emploi du sulfite de soude en Photographie (1) ([i]), j'indiquais que les résultats obtenus par une dissolution de sulfite de soude et d’acide pyrogallique, comme bain révélateur, pouvaient être dus à l'action de l'acide sur le sulfite, ou à celle de l'acide sur le carbonate que pouvait contenir le sulfite. De nouvelles recherches ont permis de résoudre la question.
» L’analyse d'un grand nombre de sulfites commerciaux vendus comme purs montrant que ce corps est toujours accompagné de carbonate provenant du mode de fabrication, j’ai opéré avec un sulfite spécialement préparé et ne contenant pas trace de carbonate de soude. J’ai constaté qu'une dissolution de ce sulfite à 25 pour 100 et additionnée de 1gr à 1gr, 5 d'acide pyrogallique pour 100CC développait l'image photographique dans les conditions normales. Le développement est plus lent qu’avec les bains ordinaires, ou avec les dissolutions de sulfites commerciaux contenant du carbonate; mais, avec le temps, l'image acquiert toujours l'intensité voulue. J’ai vérifié par un grand nombre d’expériences que ce révélateur ne produit jamais le voile, qui se développe avec les bains ordinaires, par l’action prolongée du carbonate sur les plaques manquant de pose. Des épreuves faites dans des conditions de lumière exceptionnellement mauvaises ont pu rester huit et neuf heures dans le bain, sans se voiler ni se décoller. Le bain de sulfite de soude et d'acide pyrogallique peut servir à développer successivement plusieurs plaques. Il se conserve sans altération, si on le maintient à l'abri de l'air dans des flacons bouchés. Je me suis servi de bains ayant cinq mois d’existence, qui s'étaient à peine colorés et qui avaient conservé toute leur vigueur, quoique ayant déjà développé huit et dix plaques.
» Au point de vue pratique, il résulte d'un grand nombre d'expériences: 1º qu’avec les sulfites commerciaux il y a toujours avantage à prendre comme bain révélateur une dissolution de sulfite de soude à 25 pour 100, additionnée de 1gr, 5 d'acide pyrogallique pour 100CC: 2º qu'il n'y a lieu d'ajouter de carbonate que lorsque l'on constatera que le développement est trop lent et qu'on voudra l’activer. »
([i]) (1) Comptes rendus, 1er octobre 1888.
PHOTOGRAPHIE. - Emploi du sulfie de soude en Photographie, comme révélateur. Note de M. Paul Poiré, présentée par M. Mascart.
« Dans une précédente Cormmunication sur l'emploi du sulfite de soude en Photographie (1) ([i]), j'indiquais que les résultats obtenus par une dissolution de sulfite de soude et d’acide pyrogallique, comme bain révélateur, pouvaient être dus à l'action de l'acide sur le sulfite, ou à celle de l'acide sur le carbonate que pouvait contenir le sulfite. De nouvelles recherches ont permis de résoudre la question.
» L’analyse d'un grand nombre de sulfites commerciaux vendus comme purs montrant que ce corps est toujours accompagné de carbonate provenant du mode de fabrication, j’ai opéré avec un sulfite spécialement préparé et ne contenant pas trace de carbonate de soude. J’ai constaté qu'une dissolution de ce sulfite à 25 pour 100 et additionnée de 1gr à 1gr, 5 d'acide pyrogallique pour 100CC développait l'image photographique dans les conditions normales. Le développement est plus lent qu’avec les bains ordinaires, ou avec les dissolutions de sulfites commerciaux contenant du carbonate; mais, avec le temps, l'image acquiert toujours l'intensité voulue. J’ai vérifié par un grand nombre d’expériences que ce révélateur ne produit jamais le voile, qui se développe avec les bains ordinaires, par l’action prolongée du carbonate sur les plaques manquant de pose. Des épreuves faites dans des conditions de lumière exceptionnellement mauvaises ont pu rester huit et neuf heures dans le bain, sans se voiler ni se décoller. Le bain de sulfite de soude et d'acide pyrogallique peut servir à développer successivement plusieurs plaques. Il se conserve sans altération, si on le maintient à l'abri de l'air dans des flacons bouchés. Je me suis servi de bains ayant cinq mois d’existence, qui s'étaient à peine colorés et qui avaient conservé toute leur vigueur, quoique ayant déjà développé huit et dix plaques.
» Au point de vue pratique, il résulte d'un grand nombre d'expériences: 1º qu’avec les sulfites commerciaux il y a toujours avantage à prendre comme bain révélateur une dissolution de sulfite de soude à 25 pour 100, additionnée de 1gr, 5 d'acide pyrogallique pour 100CC: 2º qu'il n'y a lieu d'ajouter de carbonate que lorsque l'on constatera que le développement est trop lent et qu'on voudra l’activer. »
([i]) (1) Comptes rendus, 1er octobre 1888.
sexta-feira, 13 de março de 2009
1895, 4 de Março - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences
Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. CXX
Nº. 9
Pag. 496, 497
Janvier-Juin
T. CXX
Nº. 9
Pag. 496, 497
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PHOTOGRAPHIE. - Vues panoramiques obtenues avec la photojumelle a repétition. Note de M . J. Carpentier, présentée par M. Mascart.
« J'ai l'honneur de présenter à l'Académie un certain nombre de photographies sur verre, obtenues par agrandissement de clichés 4 x 6 fournis par la photojumelle a répétition.
» Ces photographies sont des vues prises dans les Alpes par M. J. Vallot, à qui l'on doit le premier observatoire établi près du sommet du mont Blanc. En dehors de l'intérêt attaché a chacune d'elles, elles offrent la particularité de former, par leur réunion en séries, de véritables panoramas. Cette condition a été réalisée par l'adjonction, a la photojumelle, d'un petit support spécialement combiné à cet effet.
« Cet accessoire, qui s'adapte à un pied photographique quelconque, se compose d'une broche conique fixée perpendiculairement au centre d'un petit plateau circulaire horizontal de 0m,06 de diamètre, dont la couronne extérieure porte une douzaine d'encoches équidistantes. Ce plateau, étant muni de trois vis calantes, il est aisé d'obtenir, avec un niveau de poche, son exacte horizontalité, et, en même temps, la verticalité de la broche. La photojumelle dont le corps, d'autre part, a été foré pour s'empaler en quelque sorte sur la broche, trouve là un pivot tout prêt a la recevoir. Elle s'y pose, sans avoir besoin d'être autrement fixée, et s'en sépare sans effort, quand il s'agit d'opérer le changement de plaque par escamotage. Ainsi montée, elle peut tourner horizontalement. Grâce à un doigt métallique dont elle est munie, doigt façonné de manière à pénétrer dans les encoches du plateau support, on peut la placer successivement dans douze orientations distinctes, régulièrement distribuées dans un tour d'horizon, et prendre de la sorte un panorama complet; quelques minutes suffisent pour toute l'opération, et celte rapidité de manoeuvre est avantageuse, en ce sens qu'elle assure aux divers clichés une grande homogénéité d'éclairement.
» Les clichés de M. J. Vallot ont été faits en août dernier par temps clair, sur plaques orthochromatiques de Lumière, à travers unc glace à faces parallèles de teinte jaune foncé, allongeant la durée de pose dans le rapport de 15 à 1. L'objectif, anastigmat de Zeiss, de 85mm de distance focale, était diaphragmé à environ. Le développement a été fait deux mois après l'exposition des plaques, avec un développateur faible et lentement.
« L'une des séries a été prise du haut du Brévent, à l'altitude de 2525m. La pose, déterminée par M. J. Vallot, au moyen d'expériences préalables, a été de dix secondes. Ce panorama est celui de la chaîne du mont Blanc, du col de Balme à gauche au col de Voza à droite. Le sommet du mont Blanc, qui se trouve sur l'avant-dernière plaque de droite, était à une distance d'environ 12km de l'opérateur.
» Une deuxième série représente la même chaîne prise de l'Aiguillette à l'altitude de 2200m environ. On y distingue à gauche le Brévent et une partie des Aiguilles rouges.
« Enfin, une troisième série représente la vallée de Chamounix, vue des pentes de Blaitière, à 1100m d'altitude environ. La pose a été, pour cette série, de trente secondes.
« On ne peut pas, en considérant ces photographies, ne pas être frappé de la quantité de détails que l'on remarque, dans les lointains, pour les cimes élevées, et dans les massifs de verdure sombre pour la vallée. Ce résultat, très important, est dû à l'emploi des préparations orthochromatiques et du verre compensateur.
« Chacune des épreuves sur verre, pour être vue sous sa véritable perspective, doit étre regardke à 0m,42 environ du centre de la plaque. Leur netteté résulte surtout de la rigueur avec laquelle avaient été mis au point l'objectif de la photojumelle, et celui du châssis amplificateur, grâce à la méthode suivie dans la fabrication de ces appareils.
» Il n'est pas inutile de rapprocher des dimensions de ces épreuves 24x30, la petitesse et la légèreté (500gr) de l'appareil qui les a fournies. Grâce à la facilité avec laquelle il peut être emporté par un ascensionniste, cet instrument est certainement appelé a vulgariser des horizons dont la contemplation a été, jusqu'à ce jour, réservée à des privilégiés. «
PHOTOGRAPHIE. - Vues panoramiques obtenues avec la photojumelle a repétition. Note de M . J. Carpentier, présentée par M. Mascart.
« J'ai l'honneur de présenter à l'Académie un certain nombre de photographies sur verre, obtenues par agrandissement de clichés 4 x 6 fournis par la photojumelle a répétition.
» Ces photographies sont des vues prises dans les Alpes par M. J. Vallot, à qui l'on doit le premier observatoire établi près du sommet du mont Blanc. En dehors de l'intérêt attaché a chacune d'elles, elles offrent la particularité de former, par leur réunion en séries, de véritables panoramas. Cette condition a été réalisée par l'adjonction, a la photojumelle, d'un petit support spécialement combiné à cet effet.
« Cet accessoire, qui s'adapte à un pied photographique quelconque, se compose d'une broche conique fixée perpendiculairement au centre d'un petit plateau circulaire horizontal de 0m,06 de diamètre, dont la couronne extérieure porte une douzaine d'encoches équidistantes. Ce plateau, étant muni de trois vis calantes, il est aisé d'obtenir, avec un niveau de poche, son exacte horizontalité, et, en même temps, la verticalité de la broche. La photojumelle dont le corps, d'autre part, a été foré pour s'empaler en quelque sorte sur la broche, trouve là un pivot tout prêt a la recevoir. Elle s'y pose, sans avoir besoin d'être autrement fixée, et s'en sépare sans effort, quand il s'agit d'opérer le changement de plaque par escamotage. Ainsi montée, elle peut tourner horizontalement. Grâce à un doigt métallique dont elle est munie, doigt façonné de manière à pénétrer dans les encoches du plateau support, on peut la placer successivement dans douze orientations distinctes, régulièrement distribuées dans un tour d'horizon, et prendre de la sorte un panorama complet; quelques minutes suffisent pour toute l'opération, et celte rapidité de manoeuvre est avantageuse, en ce sens qu'elle assure aux divers clichés une grande homogénéité d'éclairement.
» Les clichés de M. J. Vallot ont été faits en août dernier par temps clair, sur plaques orthochromatiques de Lumière, à travers unc glace à faces parallèles de teinte jaune foncé, allongeant la durée de pose dans le rapport de 15 à 1. L'objectif, anastigmat de Zeiss, de 85mm de distance focale, était diaphragmé à environ. Le développement a été fait deux mois après l'exposition des plaques, avec un développateur faible et lentement.
« L'une des séries a été prise du haut du Brévent, à l'altitude de 2525m. La pose, déterminée par M. J. Vallot, au moyen d'expériences préalables, a été de dix secondes. Ce panorama est celui de la chaîne du mont Blanc, du col de Balme à gauche au col de Voza à droite. Le sommet du mont Blanc, qui se trouve sur l'avant-dernière plaque de droite, était à une distance d'environ 12km de l'opérateur.
» Une deuxième série représente la même chaîne prise de l'Aiguillette à l'altitude de 2200m environ. On y distingue à gauche le Brévent et une partie des Aiguilles rouges.
« Enfin, une troisième série représente la vallée de Chamounix, vue des pentes de Blaitière, à 1100m d'altitude environ. La pose a été, pour cette série, de trente secondes.
« On ne peut pas, en considérant ces photographies, ne pas être frappé de la quantité de détails que l'on remarque, dans les lointains, pour les cimes élevées, et dans les massifs de verdure sombre pour la vallée. Ce résultat, très important, est dû à l'emploi des préparations orthochromatiques et du verre compensateur.
« Chacune des épreuves sur verre, pour être vue sous sa véritable perspective, doit étre regardke à 0m,42 environ du centre de la plaque. Leur netteté résulte surtout de la rigueur avec laquelle avaient été mis au point l'objectif de la photojumelle, et celui du châssis amplificateur, grâce à la méthode suivie dans la fabrication de ces appareils.
» Il n'est pas inutile de rapprocher des dimensions de ces épreuves 24x30, la petitesse et la légèreté (500gr) de l'appareil qui les a fournies. Grâce à la facilité avec laquelle il peut être emporté par un ascensionniste, cet instrument est certainement appelé a vulgariser des horizons dont la contemplation a été, jusqu'à ce jour, réservée à des privilégiés. «
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