segunda-feira, 18 de maio de 2009

1859, 6 de Fevereiro

1859
6 de Fevereiro
L’AMI DES SCIENCES
T. V
5eme AnnÉe
nº 6
Pag. 95
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LITHOGRAPHIE
IMPRESSION LITHOGRAPHIQUE DES IMAGES HÉLIOGRAPHIQUES

Le 9 novembre 1840, M. Jobard (de Bruxelles) , adressait à l'Académie un paquet cacheté; ce paquet vient d'être ouvert sur sa demande, il contient ce qui suit :
Dès mes premiers essais de daguerréotypie que j'ai importée le premier en Belgique, j'ai reconnu la possibilité de lithographier les images héliographiques, en recevant l'impression des rayons solaires sur une pierre ou sur une planche de zinc recouverte d'iode. Étant lithographe moi-même, je devais y songer un des premiers. La pierre ou la plaque de zinc, au lieu d'être passée au mercure, doit être immédiatement recouverte de gomme arabique en solution épaisse, noircie avec du noir de fumée et mise à l'abri de la lumière jusqu'à ce que la couche de gomme soit sèche; alors on plonge la pierre dans un bac d'eau pour la dissoudre et la laver. On la place ensuite sur la presse et on y passe le rouleau; voici ce qui arrive: les parties d'iode décomposées par la lumière ont été soulevées par la gomme qui s'est introduite par-dessous et a préparé la pierre, c'est-à-dire qu'elle lui a communiqué la faculté de repousser l'encre grasse, tandis que les parties d'iode non décomposées prennent parfaitement la graisse, soit que l'iode reste, soit qu'il s'en aille sous l'éponge du mouilleur; on obtient ainsi le blanc pur et des épreuves parfaites dans toutes leurs parties: mais cette opération est délicate et ne peut être faite que par un très-habile lithographe. La planche de zinc se traite absolument de la même mianière que la pierre.
Le grand tour de main consiste à ne presque pas charger d'encre son rouleau. On peut même charger son dessin à l'encre grasse s'il tire à l'empâtement et le préparer à l'acide ou plutôt à l'hydrochlorate de chaux.

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