segunda-feira, 18 de maio de 2009

1859, 24 de Janeiro

1859,24 de Janeiro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLVIII
Nº. 4
Pag. 222, 223
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MÉMOIRES PRÉSENTÉS.

M. Jobard adresse de Bruxelles, en date du 22 janvier, une Lettre demandant l’ouverture d’un paquet cacheté dont l’Académie avait accepté le dépôt dans sa séance du 2 novembre 1840. Ce paquet, portant pour suscription «Description des procédés d’impression lithographique des images héliographiques », est ouvert en séance et renferme la Note suivante :

« Dés mes premiers essais de daguerréotypie que j’ai importée le premier en Belgique, j’ai reconnu la possibilité de lithographier les images héliographiques, en recevant l’impression des rayons solaires sur une pierre ou sur une planche de zinc recouverte d’iode. Étant lithographe moi-même, je devais y songer un des premiers. La pierre ou la plaque de zinc, au lieu d’être passée au mercure, doit être immédiatement recouverte de gomme arabique en solution épaisse, noircie avéc du noir de fumée et mise à l’abri de la lumière jusqu’à ce que la couche de gomme soit séche; alors on plonge la pierre dans un bac d’eau pour la dissoudre et la laver. On la place ensuite sur la presse et on y passe le rouleau; voici ce qui arrive: les parties d’iode décomposées par la lumière ont été soulevées par la gomme qui s’est introduite par-dessous et a préparé la pierre, c’est-à-dire qu’elle lui a communiquéla faculté de repousser l’encre grasse, tandis que les parties d’iode non décomposées prennent parfaitement la graisse, soit que l’iode reste, soit qu’il s’en aille sous l’éponge du mouilleur; on obtient ainsi le blanc pur et des épreuves parfaites dans toutes leurs parties: mais cette opération est délicate et ne peut être faite que par un très-habile lithographe. La planche de zinc se traite absolument de la même manière que la pierre.
« Le grand tour de main consiste à ne presque pas charger d’encre son rouleau. On peut même charger son dessin à l’encre grasse s’il tire à l’empâtement et le préparer à l’acide ou plutôt à l’hydrochlorate de chaux.
» Je prends la précaution d’envoyer ce procédé cacheté, parce que je l’ai communiqué sous le sceau du secret au colonel Wittert, de Liége, qui fait en ce moment des expériences que je n’ai pas eu le temps de faire depuis un an. «
Cette Note est renvoyée à l’examen d’une Commission composée de MM. Chevreul, Pouillet et Regnault.

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