quarta-feira, 25 de março de 2009

1880, 26 de Julho - COMPTE RENDUE DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1880
26 de Julho
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T..XCI
Nº. 4
Pag. 246, 247
*
AÉROSTATION. – Sur les moyens d’obtenir des épreuves photographiques en ballon libre. Note de M. P. Desmarets, présentée par M. Janssen (Extrait.)

« Les aéronautes ont toujours été frappés de la netteté avec laquelle les objets terrestres se dessinent à leurs pieds ; ils ont souvent comparé les paysages qu’ils apercevaient à des Cartes en relief. Aussi l’idée de tirer des clichés photographiques du haut de la nacelle est-elle fort ancienne.
« M. Nadar réussit, en 1868, à obtenir quelques clichés à bord de la nacelle du ballon captif de M. Henri Giffard, à l’hippodrome du bois de Boulogne. En 1878, M. Henri Giffard, ayant fait construire le ballon captif des Tuileries, autorisa M. Dragon à reprendre les expériences de M. Nadar.
« Mais il restait à résoudre le problème plus important de prendre des photographies en ballon libre. Quoique, dans le récit de son ascension dans le Volta pendant le siège de Paris, récit qu’il a adressé à l’Académie, M. Janssen ait fait très judicieusement remarquer que ces opérations délicates devaient réussir dans un grand nombre de cas, on ne saurait citer aucune tentative sérieuse…..
« Dans l’ascension que j’ai exécutée le 14 juin dernier, à 5h 45m du soir, à l’occasion des fêtes de Rouen, j’ai été assez heureux pour obtenir deux clichés, dont je mets des épreuves sous les yeux de lAcadémie.
« La chambre noire était carrée, du format ordinaire, demi-plaque à châssis doubles, à glaces 18x18.
« L’objectif, de la maison Derogy, était un aplanétique 21x27. Son foyer mesurait 0m,29 et son diaphragme 0m,035 de diamètre. Les lentilles avaient 0m,044 d’ouverture.
« L’obturateur électrophotographique a été combiné par moi, de concert avec M. de Combettes, en m’inspirant du système d’obturateur instantané que M. Janssen a organisé d’une façon si parfaite pour son Observatoire de Meudon. Il se compose d’un disque en caoutchouc durci, percé de deux ouvertures circulaires placées sur un même diamètre et égales en grandeur à celle des lentilles de l’objectif. Ce disque est mis en rotation rapide par un mouvement d’horlogerie. Les déclanchements s’opèrent au moyen d’un courant électrique, agissant sur deux électroaimants Bourbouze, et obtenu à l’aide de 2 petits éléments à renversement au bisulfate de mercure de M. Trouvé.
« J’ai employé, comme plaques sensibles, des glaces au gélatino-bromure d’une fabrication spéciale et préparées par M. Laisné. Je me suis servi du développement à l’oxalate de fer pour révéler mon image.
« Je n’ai pu encore exécuter les expériences nécessaires pour évaluer qu’elle a pu être la fraction de seconde pendant laquelle la plaque impressionnable est restée exposée à la lumière (1) ([i]) ; mais, comme les épreuves sont très nettes, il faut que le temps de pose ait été extrêmêment réduit…. »
([i]) de seconde.

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