sexta-feira, 27 de março de 2009

1878, 14 de Outubro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

1878
14 de Outubro

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. LXXXVII
Nº. 16
Pag. 562, 563
*
CHIMIE. – Action du jus des feuilles de betteraves sur le perchlorure de fer, sous l'influence de la lumière. Note de M. H. Pellet.

« On sait avec quelle rapidité les feuilles, décomposent l'acide carbonique sous l'influençe de la lumière; mais on pesse que cette réduction ne peut avoir lieu qu'en présence de la chlorophylle, à l'état vivant, et qu'elle ne se produit point à 1'état sec. En effet, des feuilles séchées, ou desquelles on a extrait la cblorophylle, sont incapables de réduire l’acide carbonique.
« Nos expériences relatives à l'action qu'exercent diverses substances sur le perchlorure de fer, sous l'influence de la lumière, nous ont conduit penser que le jus extrait des feuilles de betteraves pourrait facilement réduire, non pas l'acid carbonique, mais des sels à acides puissants, tels que le perchlorure de fer.

» Au mois de septembre 1878, pous avons pilé et pressé un certain nombre de feuilles de betteraves: le jus marquait 1030 au densimètre.
« On a fait ensuite une solution de perchlorure de fer, renfermant 10 pour 100 de perchlorure à 45 degrés B. et devant servir de solution témoin; puis une deuxième solution, contenant également 10 pour 100 de sel ferrique, mais additionnée de 50 centimètres en … ?. jus de feuilles de betteraves. On a complété le volume de 100 centimètres cubes : il s'est formé un précipité léger; on a filtré.
« Les deux liquides ont été déposés, à l'aide d'un pinceau, sur une fenille de papier serré et on a laissé sécher à l'obscurité.
« Dans un châssis ordinaire à tirer les épreuves positives sur papier, on a mis un dessin fait sur un papier à calque, l’endroit touchant la glace. Par-dessus, on a placé un carré de papier sensible, fait avec chacune des solutions ferriques, et l'on a exposé au soleil. On a reconnu qu'il fallait, pour opérer la réduction complète du sel de fer en solution normale, un temps représenté par dix à douze minutes au soleil, tandis qu'il ne fallait que deux à trois minutes et demie pour opérer la réduction du sel de fer additionné de jus de feuilles de betteraves.
« Pour reconnaître le moment où la réduction est terminée, nous nous servons d'une solution concentrée de prussiate jaune de potasse. Le papier, esposé sous un calque et suffisamment posé à la lurniére, donne une coloration bleu de Prusse, dans toutes les parties correspondant aux traits, c'est-à-dire restées à l'état de persel de fer, tandis qu'if n'y a aucune coloration dans les parties insolées, là où le sel de fer a été réduit, c'est-à-dire passé à l'état de protoxyde sur lequel le prussiate n'agit pas. Nous avons obtenu ainsi des dessins reproduits directement en traits bleus, sur fonds plus ou moins colorés en gris.
« Une troisième expérience nous a montré que le sucre cristallisable, ajouté à une solution de perchlorure de fer, ne diminuait pas le temps de pose et par conséquent n'agissait pas comme réducteur de sels de fer.
« De ces expériences, on peut déduire les conclusions suivantes :
» 1º Le jus des feuilles possède, en l'absence de la chlorophylle, la propriété de réduire facilement les sels de fer sous l'influence de la lumière.
» 2º Cette réduction peut s'opérer à sec, et avec des solutions n'ayant plus aucune vitalité.
« 3º Cette action réductrice est due à l'oxydation d'une ou de plusieurs substances organiques contenues dans les feuilles, telles que les sucres (réducteurs de la liqueur cuivrique), le tannin, la matière azotée, etc., et les acides végétaux.

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