segunda-feira, 16 de março de 2009

1892, 24 de Outubro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. CXV
Nº. 17
Pag. 575
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OPTIQUE. - Photographies colorées du spectre, sur albumine et sur gélatine bichromatées. Note de M. G. Lippmann.

« On sait qu'une couche sèche d'albumine ou de gélatine bichromatée est modifiée par la lumiére : la matière organique devient moins hygrométrique. La plupart des procédés d'impression photomécanique employés dans l'industrie sont fondés sur cette action de la lumière.
« Une couche d’albumine (ou de gélatine) bichromatée, côulée ct séchée sur verre, est exposée à la chambre noir, adossée à un miroir de mercure. Il suffit ensuite de la mettre dans de l'eau pour voir apparaître les couleurs; ce lavage à l'eau pure, en enlevant le bichromate, fixe l'épreuve en même temps qu’il la développe. L'image disparaît quand on sèche la plaque, pour reparaître chaque fois qu'on la mouille de nonveau.
« Les couleurs sont très brillantes; on les voit sous toutes les incidences, c'est-à-dire cn dehors de l'incidence de la réflexion réguliére. En regardant la plaque par transparence, on voit nettement les complémentaires des couleurs vues par réflexion.
» La gélatine bichromatée se comporte de même, sauf que les couleurs apparaissent à leur place, non quand la plaque est mouillée en plein, mais quand on la rend légèrement humide en soufflant à sa surface.
« La théorie de l'expérience est facile faire. Comme dans le cas des couches sensibles contenant un sel d'argent, le miroir de mercure donne lieu, pendant la pose, à une série de maxima et de minima d'interférence. Les maxima seuls impressionnent la couche, qui prend, par suite, une structure lamellaire et se divise en couches alternativement gonflables et non gonflables par l'eau. Tant que la plaque est sèche, on n'aperçoit pas d'image. Mais dés que l'eau intervient, les parties de la couche non impressionnées s'en imbibent; l'indice de réfraction varie dès lors périodiquement, dans l'épaisseur de la couche, de même que le pouvoir réflecteur, et l'image colorée devient visible (1) ([i]). »
([i]) (1) Lorsque l'on emploie l'albumine, il faut étendre une couche de ce liquide sur
verre, la faire sécher et, de plus, la coaguler par du bichlorure de mercure avant de la plonger dans le bichromate de potasse. Sans cette précaution, l'albumine non impressionnée se dissoudrait lors du lavage à l'eau pure. On peut passer au bichlorure
de mercure soit avant, soit après que la plaque a reçu l'impression lumineuse

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