domingo, 15 de março de 2009

1893, 12 de Junho - Compte Rendu des Séances de L’Académie des Sciences

Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. CXVI
Nº. 24
Pag. 1361, 1362
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PHOTOGRAPHIE. - Sur les propriétés pholographiques des sels de cobalt. Note de MM. Auguste et Louis Lumière, présentée par M. Lippmann.

« Lorsqu'on dissout l'hydrale de peroxyde de cobalt dans l'acide oxalique, on obtient une solution d'oxalate cobaltique très instable.
» Nous avons constaté antérieurement (1) ([i]) que ce sel est rapidement réduit au minimunmsous l'influence de la lumière, s'il est additionné de matières organiques.
» Une feuille de papier, recouverte d'un encollagc à la gélatine et imprégnéc de la solution cobaltique, prend la teinte verte du liquide sensibilisateur, teinte qui passe an rose sous l'action des rayons lumineux, par suite de la formalion d'un scl cobalteux.
» Nous avons cherché à utiliser cette propriété pour produire des images photographiques; ce but pouvait être atteint en traitant les papiers exposés à la lumière, sous un cliché convenable, par des réactifs permettant de différencier le sel cobalteux du sel cobaltique; nous avons remarqué que le ferricyanure de potassium remplit précisément ces conditions en donnant, seulement avec les sels cobalteux, un précipité rouge insoluble de ferricyanure cobalteux, précipité qui pcut être ensuite converti en oxyde de cobalt par les alcalis; en sulfure, par les sulfures alcalins, ou bien encore en un autre fcrricyanure par les sels de fer, de nickel, etc.
» Ces remarques nous ont conduits à instituer le procédé photographique suivant:
« On précipite un sel cobalteux par le peroxyde de sodium; l'hydrate cobaltique qui se forme est lavé avec soin à l'eau chaude, puis recueilli et traité à froid par l'acide oxalique en solution saturée; la réaction, qui doit s'effectuer en présence d'un excès d'hydrate cobaltique, est terminée en quelques heures et donne une solution verte qui sert à imprégner des papiers gélatinés. Ces papiers sont mis à sécher dans l'obscurité puis exposes à la lumière, sous un négatif photographique ordinaire.
« La réduction du sel cobaltique s'effectue très rapidement et n'exige, toutes conditions égales d'ailleurs, qu'une faible fraction du temps nécessaire pour l'obtention d'images positives aux sels d'argent. Lorsque l'impression est suffisante, on immerge l'épreuve dans une solution de ferricyanure de potassium à 5 pour 100, puis on lave abondamment pour. éliminer le sel cobaltique non réduit par la lumière et l'excés de ferricyanure de potassium.
« L'image obtenue est rouge pâle, peu intense, d'un aspect peu agréable; il est indispensable d'en changer la coloration et d'en augmenter l'intensité et, à cet effet, on la traite par un sulfure alcalin qui transforme le ferricyanure de cobalt en sulfure.
« Le traitement par un sel ferreux aurait donné des éprcuves bleues, tandis que les sels de nickel fourniraient des images rouges.
« Ce procédé parait devoir prendre, au point de vue pratique, une certaine importance parce qu'il présente sur les procédés usités actuellement l'avantage d'être simple, peu coûteux et de donner rapidement des épreuves d'une grande stabilité. Nous nous proposons d'en poursuivre l'étude. «
([i]) (1) Bulletin de la Société française de Photographie, p. 441; 1892.

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