sexta-feira, 13 de março de 2009

1897, 4 de Outubro - Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences

Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences
T. CXXV
Nº. 14
Pag. 496, 497, 498
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PHOTOGRAPHIE. - Sur le voile photographique en Radiographie. Note de M. V. Chabaud.
« On admet généralement, lorsqu'il s'agit de radiographies, que le voile du cliché est produit par une fluorescence de la plaque elle-même et des objets qui l'entourent, ou bien encore par une diffusion des rayons X. Que le voile soit dû à l'une ou à l'autre de ces causes ou à toutes à la fois, il est certainemenl exagéré par le phénomène suivant.
» Les tubes généralement employés en Radiographie sont aujourd'hui à peu près exclusivement faits d'une cathode plane ou concave et d'une anticathode en métal peu fusible, platine ou iridium.
» De tels tubes, a dit M. Röntgen, sont mous lorsqu'ils sont neufs et deviennent de plus en plus durs au fur et à mesure que leur résistance inté-rieure augmente.
« Tant qu'un tube reste mou, son image faite par lui-même, par le procédé de la chambre noire, indique qu'il n'a qu'un seul foyer, celui que produit le jet cathodique en frappant l'anticathode. Si l'on photographie ce même tube aux différentes phases de son existence, on trouve que, à partir d'une résistance déterminée, le tube présente un second foyer en face de l'anticathode dont le siège est sur la paroi du tube. Ce second foyer, dont la dimension dépend des dimensions de l'anticathode et de la forme du tube, est relativement grand et assez intense pour être décelé par la plaque photographique et l'écran au platino-cyanure de baryum.
» Ce second foyer prend naissance, je crois, sous l'influence des courants alternatifs fournis par la bobine de Ruhmkorff, comme semble l'indiquer l'expérience suivante :
» J'ai fait la photographie du tube, toujours par le procédé de la chambre noire, mais, toutes les conditions restant les mêmes, j'ai mis le pôle négatif à la lame de platine et le pôle positif au miroir concave. Le cliché développé permet de constater que, comme dans le premier cas, le tube possède ses deux mêmes foyers; toutefois le foyer fourni par le miroir concave est cette fois moins intense que sur le premier cliché.
« J'ai, d'autre part, vérifié que le phénomène ne se produisait que pour une résistance déterminée du tube, en disposant de part et d'autre de celui-ci, à la même distance de lui, deux écrans au platino-cyanure de baryum, l'un en face de la lame anticathodique, l'autre du côté opposé. J'ai pu constater que l'écran placé devant la lame devient lumineux bien avant l'autre et que, lorsque le tube devient dur, si l'on place une main sur chacun des écrans, celui qui est placé devant la lame laisse voir les os très traversés; celui qui est placé derrière la lame permet de les voir très accusés, mais avec peu de netteté.

« Conclusions. – 1º A partir d'une résistance déterminée, les deux électrodes du tube envoient alternativement des rayons cathodiques ; par suite, créent deux foyers;
« 2º A partir de cette même résistance, le tube émet des rayons X dans tous les sens; en effet, ceux de ces rayons qui prennent naissance sur le second foyer ne rencontrant aucun obstacle dans le tube et se propagent dans toutes les directions;
« 3º Un tube dur exigera des poses moins longues qu'un tube mou, mais donnera, des clichés beaucoup plus voilés et moins nets que les clichés fournis par ce dernier;
» 4º Un tube volumineux et à grandes électrodes donnera sur l'écran une luminosité plus grande qu'un tube de petites dimensions et à petites électrodes, mais le premier fournira une image moins nette que le second. »

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