terça-feira, 21 de abril de 2009

1862, 1 de Abril - Le moniteur scientifique

1862, 1 de Abril
Le moniteur scientifique
Journal des Sciences pures et appliquées spécialement consacre aux chimistes et aux manufacturiers
par le dr . Quesneville
paris
chez
M. Quesneville, rédacteur-propriétaire
55, rue de la verrerie
T. IV
127º Livraison
Pags. 216, 217, 218, 219, 220
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REVUE PHOTOGRAPHIQUE

SOMMAIRE. – Développement et production de clichés vigoureux au moyen du sulfate de fer acétifié par M. Martin. - Éclairage des ateliers exposés au midi. - Sur le moyen de combattre les irrégularités des virages aux sels d'or alcalins.- Obtention des couleurs naturelles avec une certaine stabilité, par M. Niepce de Saint-Victor. - Progrès de la photographie allemande. - Procès photographiques en France et en Angleterre. - Distribution du prix de M. le duc de Luynes pour les épreuves positives.

C'est par une question essentiellement pratique, et dont l'importance sera certainement appréciée de tous les opérateurs, que nous commencerons cette revue. Elle n'a pas trait à quelqu'une de ces grandes découvertes qui semblent, au premier abord, destinées à révolutionner toutes les habitudes photographiques; miais qui, le plus souvent, restant dans les nuages de la théorie, n'apportent aux procédés dont nous faisons journellement usage aucune modification utile; il s'agit simplement d'un de ces tours de main si utiles, si précieux que les photographes vraiment praticiens accueillent toujours avec reconnaissance. M. Ad. Martin, dont les photographes connaissent bien le nom et qui s'est acquis déjà, par la découverte de l'obtention des positives directes un titre sérieux, vient de trouver la composition d'un bain de fer qui permet d'obtenir du premier coup, et sans renforcement, des clichés d'une coloration noire d'une admirable intensité. Tous ceux qui s'occupent de photographie, ceux surtout qui en commencent l'étude, savent bien, et même ne savent que trop, que le développement au sulfate de fer présente de grands ennuis, parmi lesquels se montre en première ligne la coloration grise et faible des images; pour donner à celles-ci de la vigueur, il faut, après le développement primordial, les renforcer ensuite, soit avec du sulfate de fer et de l'argent, soit mieux avec un mélange d'acide pyrogallique, d'acide acétique et d'azotate d'argent. M. Martin, en examinant soigneusement la manière dont l'argent se dépose dans la production des clichés au sulfate de fer, a reconnu que la transparence de l'épreuve et sa coloration grise étaient dues spécialement à l'état sous lequel l'argent se dépose; il se forme alors, en effet, en gros cristaux, parfaitement définis, mais qui ne peuvent, comme les petits cristaux accumulés par l'acide pyrogallique, opposer au passage de la lumière une résistance suffisante. II a reconnu en outre que ce mode de dépôt était dû essentiellement à la présence del'acide sulfurique dans la liqueur révélatrice de sulfate de fer. On ne saurait s'étonner que cette idée se soit présentée à l'esprit de M. Martin, lorsqu'on se rappelle qu'on obtient, au moyen du développement au sulfate de fer, des positives dont les blancs ont un éclat argentin, métallique, lorsqu'à la solution révélatrice on ajoute une certaine quantité d'acide sulfurique libre; dans les deux cas, c'est une conséquence de la même idée. Partant de 1à, M. Martin a pensé que l'on parviendrait à obvier à cet inconvénient, en faisant disparaître l'acide sulfurique libre; mais on ne saurait opérer dans une liqueur neutre, il faut toujours que la solution possède une réaction acide, et, pour réaliser cette condition, M. Martin a eu l'idée fort ingénieuse de substituer l'acide acétique à l'acide sulfurique. Cette idée a dû, d'ailleurs, se produire chez ce savant d'une manière toute naturelle, en réfléchissant aux avantages que présente l'emploi des bains révélateurs d'acétate de fer, que leur extrême instabilité a seule empêchée de pénétrer dans la pratique journalière.
Pour réaliser le but qu'il se proposait, M. Martin a imaginé d'ajouter au révélateur une certaine quantité d'acétate de plomb. Celui-ci, ajouté en quantité insuffisante pour décomposer le sulfate de fer, mais suffisante pour agir sur l'acide sulfurique libre, est décomposé par cet acide, transformé en sulfate de plomb insoluble qui se précipite, et en acide acétique libre qui reste en dissolution dans la liqueur, et lui communique l'acidilé nécessaire pour un bon dévelopement. Pour réussir dans la préparation de ce bain révélateur, M. Martin conseille d'opérer de la manière suivante: dans 500 grammes d'eau, on dissout 100 grammes de sulfate de fer, puis on ajoute à cette dissolution 25 cent. cubes d'une dissolution d'acétate de plomb dans l'eau distillée faite à la proportion de 10 pour cent. Au moment du mélange, ces deux liqueurs se troublent, un précipité blanc se forme, qui se dépose peu à peu: ce dépôt, c’est le sulfate de plomb. Lorsque la liqueur est éclaircie, on filtre ; le dépôt reste sur le filtre et l’on obtient une solution parfaitement claire de sulfate de fer ne renfermant plus que de l'acide acétique libre. Pour rendre cette solution plus facile à étendre sur la glace, et en même temps pour lui donner des réactions acides plus prononcées, M. Martin conseille de lui ajouter 25 cent. cubes d'acide acétique cristallisable et 450 cent. cubes d'eau contenant 5 cent. cubes d'éther nitrique du commerce (éther nitreux alcoolisé) et 5 cent. cubes d'éther acétique.
Cette solution révélatrice est employée sur les glaces, au sortir de la chambre noire, de la manière ordinaire; elle fournit, lorsque la pose a été convenable, des tons d'un brun noir, très-riches, très-opaques, analogues à ceux que produit l'acide pyrogallique. Elle permet donc d'obtenir, du premier coup, des clichés suffisamment vigoureux pour n'avoir besoin d'ancun renforcement, et pour servir à l'obtention d'excellents positifs.
- Une autre question, également pratique, doit fixer notre attention: il s'agit de l'éclairage des ateliers photographiques. C'est toujours une grande difficulté que le choix des emplacements destinés à la construction des ateliers , car ceux-ci, pour être placés dans de bonnes conditions, doivent être directement opposés au soleil, de telle sorte que les rayons de cet astre n'en puissent jamais venir traverser les vitrages, et que le modèle qui s'y trouve ne puisse recevoir que la lumière, très-éclatante, mais cependant diffuse, des portions de la voûte céleste opposées au soleil. On réalise cette condition en disposant les ateliers de telle sorte que leur façade vitrée soit orientée face au nord, et qu'un mur plein formant le côté opposé, vienne intercepter les rayons solaires. Lorsque l'atelier doit être construit à la campagne, il est facile de se conformer à cette règle; mais, lorsqu'il s'agit d'en établir un dans une grande ville comme Londres, Paris et Bruxelles, la chose est loin d'être aussi facile. La photographie fait chaque jour tant de progrès, le nombre des opérateurs se multiplie de telle façon, que les emplacements convenables situés au nord sont devenus introuvables, et qu'il faut aujourd'hui, loin de choisir, se contenter de ce que l'on rencontre. Deux photographes parisiens, M. Maze d'un côté, M. Voytot de l'autre, ont trouvé un moyen bien simple et bien commode cependant, pour combattre la lumière directe du soleil, tout en admettant dans l'atelier une quantité de lumière suffisante pour bien éclairer le modèle. L'atelier est construit suivant une orientation quelconque, et, pour le placer dans les conditions les plus défavorables, nous supposerons qu'il regarde directement le midi, et que le soleil, par suite, le pénètre en plein. Pour transformer les rayons directs de cet astre en une lumière diffuse et abondante, on dresse le long du vitrage d'avant des écrans formés de feuilles de paravent et occupant toute la hauteur; ces écrans sont inclinés de façon à refléter la lumière du côté du modèle; ils doivent être distancés de manière qu'ils se recouvrent l'un l'autre de 5 à 6 centimètres de leur largeur, qui peut être de 25 à 30 centimètres. De cette manière 1a lumière ne pénètre dans l'atelier qu'après avoir été successivement reflétée par les deux surfaces opposées de deux écrans consécutifs. Elle est donc diffusée, et le modèle se trouve aussi bien éclairé que si l'atelier recevait directement la lumière de nuages brillamment éclairés par le soleil. Les écrans doivent être recouverts d'un papier gris-bleu très-clair. Grâce à cet artifice, non-seulement on donne aux ateliers situés en plein midi tons les avantages que possèdent ceux qui sont situés au nord, mais encore on leur en communique de supérieurs; en effet, dans un atelier disposé comme nous venons de le dire, l'opérateur ayant toujours à sa disposition un moyen de faire varier la lumière, pouvant même, au cas où le soleil se cache, opérer sans aucune espèce d'écran, il lui devient facile d'obtenir de bons résultats par quelque temps que ce soit, fût-ce même par la pluie.
- La pratique du virage des épreuves positives s'est considérablement modifiée depuis deux ans; en France, mais en Angleterre surtout, l'ancienne méthode, consistant à soumettre l'épreuve au bain d'hyposulfite d'or et de soude, a été mise de côté par la plupart des opérateurs, qui lui ont substitué les diverses méthodes de virage aux sels d'or alcalins, méthodes sur lesquelles nous avons fourni souvent des indications dans nos Revues de photographie, et dont nous avons notamment indiqué les formules dans le nº du 1er janvier 1861, liv. 97, p. 15. Nous avons trop souvent rappelé les avantages nombreux et importants de ces méthodes, pour qu'il soit nécessaire d'y revenir aujourd'hui; mais elles présentent un inconvénient que la science a appris à éviter aussitôt que la pratique en a révélé l'existence, et sur lequel nous devons insister d'autant plus, que la théorie de sa production, aussi bien que celle des moyens employés pour le combattre, ont donné lieu, depuis deux ou trois mois, à une discussion intéressante et a un très grand nombre de travaux.
Les épreuves tirées aux sels d'or alcalins se revêtent souvent de taches nombreuses, placées côte à côte, d'une coloration tantôt grise, tantôt brune, qui en détruisent tout l'effet, surtout lorsqu'il s'agit de sujets délicats comme ceux destinés au stéréoscope. La feuille prend alors un aspect piqueté, farineux pour ainsi dire, et l'on peut considérer l'épreuve comme à peu près perdue. M. Samuel Fry a trouvé, en Angleterre, un moyen bien simple de combattre ce défaut, et ce moyen réussit admirablement; les avis, à ce sujet, sont unanimes. Cet habile opérateur a démontré qu'après avoir lavé l'épreuve à l'eau, au sortir du châssis, pour lui enlever le nitrate d'argent libre, il suffisait de la passer dans un bain d'acétate de soude 10 à 15 pour cent, où on la laisse séjourner pendant quelques minutes. Au sortir de cette solution, l'épreuve portée dans le bain de virage alcalin ordinaire s'y comporte parfaitement, et parcourt, sans accident aucun, toute l'échelle des tons qui doit l'amener a la coloration désirée.
On a beaucoup discuté, en Angleterre, sur la cause probable de cet accident, et sur le rôle du remède que M. Fry lui opposait; mais toutes ces discussions n'ont pas conduit à grand chose. Un grand nombre des opinions émises ne reposaient sur aucun fondement; une simple hypothèse leur avait donné le jour; telles sont celles dont les auteurs disaient: Le bain est trop faible, ou le bain est trop fort; le papier est trop épais, ou le papier est trop mince, etc.; la véritable cause parait avoir été indiquée par le savant rédacteur du Photographie news; M. Wharton Simpson. Il pense que le dépôt d'or ne s'effectue pas de la même manière en présence ou en l'absence de l'hyposulfite. En présence de ce corps, les différents composés que supporte la feuille ne possèdent aucune tendance spéciale au virage; mais dans le cas des virages d'or alcalins, l'albuminate d'argent et le chlorure d'argent manifestent des affinités différentes pour l'or, et ces affinités se résument en ceci que l'un vire plus vite que l'autre; de telle sorte que les portions recouvertes par l'un sont déjà arrivées au noir, lorsque celles que recouvre l'autre n'en sont encore qu'au ton rouge. Lorsque surtout l'on opère sur un papier poreux, cet accident se manifeste aisément à cause des épaisseurs inégales d'albubinate et de chlorure. Le rôle de l'acétate de soude, son action spéciale et curative consistent alors a transformer le tout en acétate d'argent qui, dans le bain d'or alcalin, vire alors avec une parfaite égalité.
- Tous nos lecteurs connaissent sans doute les beaux travaux de M. Edmond Becquerel sur la fixation, fugitive il est vrai, mais réelle cependant, des couleurs naturelles sur une plaque d'argent chlorurée. Ils savent aussi que M. Niepce de Saint-Victor, continuant ces travaux, a pu fixer sur la plaque daguerrienne chlorurée les couleurs brillantes des objets naturels, et les y conserver d'une manière presque indéfinie, quand cette plaque était maintenue dans l’obscurité,et pendant quelques minutes, quand on l'exposait a la lumière diffuse. M. Niepce de Saint-Victor vient de faire faire à la question un pas nouveau et important. Grâce à l'emploi d'un vernis protecteur spécial, il a pu produire des colorations naturelles, extrêmêment vives, et susceptibles de se conserver pendant douze heures à la lumière. Voici comment opère M. Niepce de Saint-Victor: il prend une plaque daguerrienne de plaqué d'argent, et la chlorure en la trempant quelque temps dans une solution d'hypochlorite de potasse (1)([i]). Après l'avoir lavée, il la recouvre d'un vernis formé d'une solution de chlorure de plomb saturée, à laquelle on a ajouté une quantité de dextrine suffisante pour lui donner une consistance épaisse. La plaque séchée à la lampe à alcool est exposée ensuite à la lumière; les couleurs s'y manifestent alors avec un éclat plus grand que dans le cas où l'on opérait sans le vernis au chlorure de plomb; elles se détachent sur un fond blanc et, chose remarquable, si, après l'esposition à la lumière, on vient à chauffer la plaque, elles acquièrent une intensité plus grande encore, en même temps qu'elles acquièrent cette fixité remarquable dont nous parlions en commençant. Tels sont les remarquables résultats acquis par les derniéres expériences de M. Niepce de Saint-Victor; ils ne peuvent manquer de frapper nos lecteurs, et ceux-ci réfléchissant que M. Niepce est déjà parvenu à conserver pendant douze heures, sans altération sous l'action lumineuse, ces couleurs qui se produisent d'une manière si admirable, ne pourront s'empêcher de dire comme l'auteur: si le problème de la fixation n'est pas encore résolu, ou peut, du moins, espérer une solution.
- La France, l'Angleterre et la Belgique ne sont pas les seules contrées où la photographie fasse chaque jour de nouveaux progrès; l'Italie, l'Espagne, la Russie même voient cet art intéressant se populariser chaque jour davantage; mais c'est en Allemagne surtout, en Prusse, en Autriche, etc., que se manifestent les plus beaux résultats Ceux-ci cependant sont pen connus, la dernière exposition du Palais de l'industrie en a partiellement révélé l'existence, celle de Cromwell-Road à Londres les rendra palpables à tous les yeux; en attendant qu'il nous soit donné d'en avoir la brillante démonstration, nous sommes heureux de faire connaître les principaux d'entre eux, en communiquant à nos lecteurs les extraits suivants d'une lettre fort intéressante qu'a bien voulu nous adresser M. Jacques Courrier, de Berlin
« On sait peu à Paris comment se conduit la photographie outre-Rhin, et je vous assure que c'est grand dommage, car elle fait ici des merveilles comme elle en fait partout!
» Si cela intéresse vos lecteurs, je veux tant bien que mal les mener dans quelques-uns de nos ateliers. La tâche est rude: d'abord, n'a-t-on pas à craindre, tel impartial que l'on soit et ne parlant que dans l'intérêt de la science, d'avoir l'air de faire de la réclame en prononçant un nom? Puis, comment avec une plume (inhabile surtout) remplacer les yeux du lecteur?
» Dernièrement, tout Berlin ne parlait que des conférences de M. le Dr Petschner sur son ascension du Mont-Blanc; le roi et la reine l'ont honoré de leur présence, et c'était une honte de ne pas y assister; le docteur s'aidait dans ses descriptions des photographies des frères Borgmann; combien je pensais alors à notre compatriote M. Bisson ! On admire bien ses vues du Mont-Blanc sous les tilleuls, dans les montres des boutiques, et pourtant pas un Berlinois ne semblait se douter que ses courageux efforts nous ont donné ces curieux spécimens; tout l'honneur était pour le docteur Petschner; ce que c'est que de faire du bruit! Mais ceci ne retire rien au mérite de ce dernier.
» Allant du grand au petit, de l'immense dos de chameau alpestre aux imperceptibles infusoires, la photographie nous offre ici de magnifiques épreuves de ces infiniments petits. Il y a dix ans nous voyions l'infatigable professeur Ehrenberg dessiner au microscope avec tant de peines; maintenant, grâce à la photographie, il épargne son temps et ses yeux, la science y gagne et l'exactitude aussi: la photographie n'a pas de faux coups de crayon.
» Je ne sais pas de sciences auxquelles ce bel art ne prête son bienfaisant concours? Voici encore de superbes planches anatomiques exécutées par M. Albert, de Munich: c'est la nature de l'amphithéâtre, moins le sang, moins l'odeur; chaque imperceptible nerf y est bien commodément chez lui; 1'étudiant peut y lire ce grand livre si petit et qui contient tant! le corps humain. Après s'être fait admirer par tous les artistes, heureux de pouvoir posséder pour une faible somme les inestimables cartons de Kaulbach, signés de sa main (et c'est là un grand résultat!), M. Albert, ne voulant pas se reposer sur ses frais lauriers, vient nous donner le spectacle si agréable d'un chercheur infatigable, d'un sage ne se laissant pas étourdir par le succès.
« Mais en voilà assez, on pourrait croire que je le connais, et je n'ai pas ce plaisir.
» On fait de bien jolis portraits-cartes à Paris, n'est-ce pas? eh bien ! si vous voyiez ceux que j'ai sous les yeux, vous en seriez enchanté, tout Parisien que vous êtes! C'est que ces messieurs à Paris, une fois qu'ils ont un nom, ne se donnent plus la peine de copier; vous êtes tout étonné de voir sortir de derrière le même négatif deux positifs de qualités différentes, et on ne saurait être trop sévère contre cet abus; quand on a eu le mérite de se faire un nom. il faut savoir le garder, et je connais bien des gens, à Paris, qui rougiraient, rentreraient en eux-mêmes et sentiraient l'aiguillon de la saine concurrence en voyant les petits bijoux que j'ai là; mais patience, vous verrez cela à Londres, et je signale seulement quelques noms à votre attention: MM. Haase et Graff, de Berlin, L. Angerer, de Vienne .... Mais j'y renonce, les habiles pullulent et je ne veux pas faire de jaloux, je n'aurais qu'à en oublier et des meilleurs ! »
- Le monde photographique vient d'être grandement préoccupé, dans ces derniers jours, par une question de la plus haute importance, au point de vue de la propriété photographique, et, par une similitude extraordinaire, par un hasard singulier, la même question s'est trouvée simultanément en litige à Londres et à Paris, et tandis que les juges français disaient blanc, les juges anglais disaient noir. Il ne nous appartient pas d'apprécier ces deux manières différentes de juger un même point; nous nous contenterons de signaler les deus faits. A Paris, M. X*** a été attaqué par MM. Mayer et Pierson, comme ayant reproduit et vendu dans le commerce des portraits-cartes dont MM. Mayer et Pierson étaient les auteurs, et dont, par suite, ils se considéraient comme les propriétaires. A la grande surprise de tous ceux qu'intéressait ce sujet, le tribunal a donné tort à MM. Mayer et Pierson; ceux-ci ont interjeté appel du jugement, et la question sera bientòt jugée à nouveau. En Angleterre, au contraire, M. Mayall attaquait M. Hidgby pour avoir reproduit et vendu dans le commerce des portraits-cartes dont il était l'auteur, et dont il se considérait comme propriétaire, et, à la grande satisfaction de ceux qu'intéressait le sujet, le tribunal a donné raison à M. Mayall.
- Le prix fondé par M. le duc de Luynes pour la production des épreuves inaltérables vient d'être décerné, par la Société photographique de Paris, à M. Poitevin. Ce prix est de 2,000 francs; un encouragement de 600 francs a été accordé à M. Fargier, qui, par des modifications remarquables, a perfectionné le procédé primitif dont M. Poitevin faisait usage.
Th. bemfield
([i]) (1) La proportion de reactifs et les temps n'ont pas été indiqués par M. Niepce de Saint-Victor.

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