segunda-feira, 20 de abril de 2009

1862, 30 de Junho - JOURNAL DES ARTS DES SCIENCES ET DES LETTRES

1862, 30 de Junho
JOURNAL DES ARTS DES SCIENCES ET DES LETTRES
33e ANNÉE, 5e SERIE, Nº 17
Pags. 131-132
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Photographie rationelle. Traité complet théorique et pratique. Applications diverses. Précédé de l'histoire de la photographie et suivi d'éléments de chimie appliquée à cet art; par M. A. Belloc ; chez Dentu, Palais-Royal, et chez l'auteur, rue de Luncry, 16, 1 v. in-8°.

Voilà trente-cinq ans qu'ont eu lieu les premiers essais réellement efficaces de Joseph Nicephore Niepce pour reproduire spontanément les images reçues dans la chambre noire, et ce fut en décembre 1829 qu'eut lieu le traité de Niepce avec Daguerre qui, de son côté avait fait des recherches ayant le même but. La photographie fit enfin sa réalisation complète le 51 décembre 1857, quand Daguerre eut résolu le problème de la fixation des images formées au foyer des lentilles. Une des premières épreuves obtenues fut déposée aux archives de l'Institut pour constater la priorité de la France dans une invention que l'Angleterre essayait de lui disputer. Il fallait à Niepce une journée pour faire une épreuve; avec le procédé de Daguerre, quatre minutes suffisaient. Mis dans le domaine public le procédé fit de rapides progrès; de son côté, un anglais, M. Fox-Talbot, découvrit le procédé de reproduction sur papier, au lieu des plaques métalliques employées par Daguerre. Ce nouveau procédé, qui devint, après de longues expériences, facile, simple et plein d'avenir fut fécondé surtout par M. Niepce de Saint-Victor, qui voulut remédier aux inconvénients qu'il offrait. En 1847, il substitua le verre albuminé au papier dans la production des épreuves dites négatives que produit la chambre noire. Dans son livre, M. Belloc rapporte avec détails cet historique des progrès de la photographie, et en dernier lieu du procédé du verre enduit de collodion, que firent connaître en 1851, M. Acher, et, en 1852 , M. Belloc dans un traité qui résumait les excellents résultats par lui obtenus depuis deux ans. Ce dernier donnait les formules auxquelles il devait les belles épreuves qu'on admirait déjà à cette première phase de l'emploi du collodion, et qui peuvent encore aujourd'hui supporter la comparaison avec tout ce qui est produit. M. Belloc a contribué aux progrès de l'art par des traités successifs ainsi que par tes belles épreuves sans relouche qu'il a fait paraître aux expositions de la Société photographique de Londres de 1853 à 1855.
Après une suite de sept publications consacrées à l'enseignement théorique et pratique de la photographie, M. Belloc vient résumer aujourd'hui les procédés, les inventions dont l'art s'est enrichi, jusqu'à ce jour, et il fait ce travail avec discernement, en praticien habile qui n'admet que ce qui est véritablement bon. Le premier il a fait connaître les procédés usuels, en les simplifiant, en les complétant, et surtout après les avoir personnellement vérifiés, expérimentés, en rejettant les milles recettes empiriques qui ont découragé maint opérateur à son début. C'est avec le plus grand soin qu'il examine chaque partie du matériel photographique, et qu'il détaille les opérations successives du photographe qui doit arriver à une image n'ayant pas besoin de ces retouches auxquelles un si grand nombre d'opérateurs ont recours et que M. Belloc condamne avec force.
Ajoutons que ce savant photographe a fondé un établissement où il met en vente tous les
nombreux objets qui composent le matériel photographique. Là, M. Belloc n'est pas un marchand, c'est un artiste: il ne vend que des produits qu'il a expérimentés, que ceux dont il peut répondre et en y ajoutant toutes les indications qui en garantissent d'autant mieux l'emploi. La fondation de cet établissement est donc un service de plus qu'il rend à l'art et aux photographes.

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