1862
7 de Dezembro
L’AMI DES SCIENCES
T. VIII
8eme Année
nº 49
Pag. 769
- Une précieuse épreuve photographique est en ce moment dans la possession de M. Joseph Ellis, de Brighton. Le Photographic News en contient l'intéressante histoire.
Nicéphore Niepce, on le sait, avait obtenu des épreuves photographiques permanentes bien avant que Daguerre ne s'occupât de cette question, et dans l'année 1827 il s'était rendu en Angleterre dans le vain espoir d'attirer sur ses travaux l'attention de la Société royale. Il résidait alors à Kew, et l'épreuve en question fut, à cette époque, donnée par lui à M. Cussell; au dos de cette épreuve, en effet, se trouve l'inscription suivante, de la main de ce dernier: « Ce prototype m'a été donné à Kew, en 1827, par M. N. Niepce, auquel on doit la découverte de cet art. »
M. Ellis vit cette épreuve, il y a quelques années, entre les mains de M. Cussell, et désira l'acquérir; mais celui-ci refusa, car il attachait à sa possession une respectueuse importance. M. Ellis dut alors renoncer à son désir, mais il se promit de ne point perdre de vue l'épreuve en question. Il apprit récemment que M. Cussell était mort, et que les meubles de sa succession devaient être mis en vente. Après quelques recherches, il finit par la découvrir entre les mains d'un fripier qui n'avait attaché de prix à cette épreuve que parce qu'il la croyait exécutée sur plaque d'argent. Le dos en avait été gratté pour vérifier le fait, et c'est, sans aucun doute, à cette particularité que l'épreuve avait été obtenue sur une plaque d'étain et non de métal précieux qu'on doit sa conservation. M. Ellis put alors acheter cette épreuve, et il la conserve avec le soin que mérite une pièce historique de cette valeur. C'est une reproduction de gravure obtenue dans la chambre noire par l'action de la lumière sur une couche de bitume déposée sur une plaque d'étain. Sa grandeur est environ celle d'une demi-plaque, et l'image est vigoureuse et bien définie.
7 de Dezembro
L’AMI DES SCIENCES
T. VIII
8eme Année
nº 49
Pag. 769
- Une précieuse épreuve photographique est en ce moment dans la possession de M. Joseph Ellis, de Brighton. Le Photographic News en contient l'intéressante histoire.
Nicéphore Niepce, on le sait, avait obtenu des épreuves photographiques permanentes bien avant que Daguerre ne s'occupât de cette question, et dans l'année 1827 il s'était rendu en Angleterre dans le vain espoir d'attirer sur ses travaux l'attention de la Société royale. Il résidait alors à Kew, et l'épreuve en question fut, à cette époque, donnée par lui à M. Cussell; au dos de cette épreuve, en effet, se trouve l'inscription suivante, de la main de ce dernier: « Ce prototype m'a été donné à Kew, en 1827, par M. N. Niepce, auquel on doit la découverte de cet art. »
M. Ellis vit cette épreuve, il y a quelques années, entre les mains de M. Cussell, et désira l'acquérir; mais celui-ci refusa, car il attachait à sa possession une respectueuse importance. M. Ellis dut alors renoncer à son désir, mais il se promit de ne point perdre de vue l'épreuve en question. Il apprit récemment que M. Cussell était mort, et que les meubles de sa succession devaient être mis en vente. Après quelques recherches, il finit par la découvrir entre les mains d'un fripier qui n'avait attaché de prix à cette épreuve que parce qu'il la croyait exécutée sur plaque d'argent. Le dos en avait été gratté pour vérifier le fait, et c'est, sans aucun doute, à cette particularité que l'épreuve avait été obtenue sur une plaque d'étain et non de métal précieux qu'on doit sa conservation. M. Ellis put alors acheter cette épreuve, et il la conserve avec le soin que mérite une pièce historique de cette valeur. C'est une reproduction de gravure obtenue dans la chambre noire par l'action de la lumière sur une couche de bitume déposée sur une plaque d'étain. Sa grandeur est environ celle d'une demi-plaque, et l'image est vigoureuse et bien définie.
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