quarta-feira, 8 de abril de 2009

1863, Outubro - LE MAGASIN PITTORESQUE

1863
Outubro
LE MAGASIN PITTORESQUE
XXXI Année,
Nº. 43
Pag, 343, 344,
*
LA PHOTOGRAPHIE
Suite. - Voy. p. 43, 78, 135, 191, 230, 234

Retouche des épreuves négatives. - Quelque soin qu'on apporte dans la préparation des épreuves négatives, il est rare qu'elles soient parfaites dans, toutes leurs parties. L'une offre des à-jour, l'autre des points opaques qui donneront une tache blanche sur l'épreuve positive. Dans tel paysage, le ciel, devenu transparent par suite d'une pose prolongée pour obtenir les détails d'un premier plan peu photogénique, produit une teinte trop foncée et détruit 1'harmonie de l'ensemble; dans tel autre, une branche trop rapprochée, l'arrachementd’un monument, découpe le ciel d'une maniére bizarre et désagréable, etc. Il a fallu remédier à tout cela; de là est née la retouche des épreuves négatives, travail délicat et de patience pour lequel il est bon de s'installer dans un petit cabinet (fig. 17) recevant le jour par le nord.
Devant la fenêtre, on place sur la table le pupitre transparent (fig. 18) avec sa loupe, car les détails si fins fournis par la nature nécessitent ce puissant auxiliaire. Le pupitre se compose d'un châssis portant une glace étamée horizontale, et d'un second châssis à charnières soutenant un verre transparent sur lequel on appuie le négatif. Des arcs de métal et des vis de pression maintiennent l'appareil dans une position commode. On prend soin de placer entre ce verre et le négatif un carton portant une ouverture qui ne laisse arriver la lumière réfléchie que sur la partie du négatif où l'on travaille.
Un papier tendu ou une gaze montée devant la fenêtre empèche l'éclat du jour de frapper lesyeux, et ne laisse arriver de lamière vive que sur la glace horizontale du pupitre.
Il va sans dire qu'il faut se munir d'une provision de pinceaus, de blaireaux, de godets, de gomme, de quelques poinçons trés-aigus, des loupes et de couleurs á la gouache.
Négatifs sur papier. - La surface grasse da papier ciré rend nécessaire, pour faire les retouches aux négatifs, de composer une couleur particulière.
Broyez sur une glace dépolie, au moyen d'une molette de terre:

Peroxyde de fer, ou rouge d'Angleterre,
ou chromate de plomb, ou noir d'ivoire, au choix ……………………………………... 10 parties.
Miel blanc ……………………………….............................................................................. 2
Gomme arabique dissoute à saturation …................................................................ 2
Sucre candi …………………………...........................................................................……. 1

Suivant la consistance du miel, on peut varier un peu proportions. Cette couleur au pinceau prend parfaitement sur le papier ciré: elle est un peu plus longue à sécher, mais quelques jours d'exposition au soleil ou à la chaleur lui enlèvent la propriété de s'attacher et la rendent fixe. La nature épaisse de ce mucilage exige des soins pour son application avec un pinceau fin dans les parties délicates.

Fig. 17. – Cabinet pour la retouche des négatfs.

Négatifs sur collodion et albumine. - Les négatifs sur collodion doivent être d'abord soigneusement vernis. Ceux sur albumine peuvent se passer de cette préparation. Il s'agit de composer une couleur qui donne tous les degrés d'opacité désirables, et qui puisse ainsi s’harmoniser avec la valeur de l'endroit où on l'applique. On choisit deux couleurs préparées pour la peinture à la gouache, dont l'une, par son opacité et sa couleur, soit antiphotogénique, telle que le jaune de chrome, par exemple, et dont l'autre soit dans des conditions contraires, telle que le bleu da Prusse. Il est bon que l'une et l'autre soient ce que l'on appelle foisonnantes, et ces deux-ci le sont au plus haut degré. Si donc nous appliquons sur un à-jour du jaune de chrome pur, c'est l'opacité compléte; mais cette opacité diminuera proportionnellement au bleu de Prusse que nous mélangerons. Si nous remarquons que le jaune et le bleu donnent du vert, nous jugerons, avec un peu d'habitude, du degré d'opacité d'une teinte donnée par son degré d'éloignement des deux extrêmes, bleu ou jaune, entre lesquels elle est comprise.
Cette couleur doit être étendue par coups de pinceau rapprochés et en hachures, en ayant soin de ne passer qu'une fois au même endroit pour ne pas enlever la couche dure déjà déposée. Lorsque cette couche est suffisamment intense et homogène, on étend sur elle, avec un petit blaireau, une couche légére de vernis à négatifs qui l'empêche de s’écailler. On pourrait, à la rigueur, mélanger de la gouache en poudre au vernis ; mais cette manière, qui réussit bien sur quelques négatifs sur papier, produit une couleur moins fluide, et par conséqent moins commode à conduire dans


Fig. 18. – Pupitre transparent et loupe pour la retouche des négatifs

les méandres microscopiques des clichés sur collodion et sur albumine.
La suite à une autre livraison.

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