terça-feira, 7 de abril de 2009

1864, Abril - LE MAGASIN PITTORESQUE

1864
Abril
LE MAGASIN PITTORESQUE
XXXII Année,
Nº. 14
Pag, 107, 108
*
LA PHOTOGRAPHIE
Suite. - Voy. P. 92.

Matériel. – Le matériel se compose de cuvettes de toutes dimensions, verre et bois, gutta, bois, porcelaine ; de châssis positifs (voy. Fig. 29, 30, 31) ; d’écrans porte-auréole (fig. 32, 33, 34) ; de grandes cruches et bouteilles pour amasser les bains abondants d’hyposulfite. Souvent on y met la fontaine ou les réservoirs d’eau, et, dans leur voisinage, la cuve aux résidus.
Châssis positifs. – La partie du matériel la plus importante pour ces laboratoires se compose des châssis positifs. Sur la figure 29, on voit un de ces châssis par derrière, c’est-à-dire du côté des volets et des barres ; par devant (fig. 31), c’est-à-dire du côté de la glace épaisse, et par le côté (fig. 30), de manière à laisser apercevoir les ressorts placés sous les barres, et qui pressent les volets contre la glace. Le dessous de ces volets est garni en drap noir.
Pour se servir de ces châssis, on détourne les verrous qui retiennent les barres ; celles-ci se soulèvent : on ôte alors la planchette à volets, et, sur la glace qui se trouve à découvert, on place l’épreuve négative, l’endroit de limageen dessus. On pose sur l’épreuve une feuille de papier préparé comme nous le verrons plus loin, puis par-dessus cinq ou six doubles de papier buvard, par-dessus encore la planchette à volets ; on rabat les barres, dont les ressorts font leur office, et on renferme les verrous.
Cuvettes ; lavage. – Les cuvettes doivent être de différentes sortes. Celle qui sert à la chloruration du papier peut être indifféremment en gutta, en verre ou en porcelaine. On emploiera pour le bain d’argent des cuvettes en porcelaine ou en bois garni de glaces à l’intérieur. Quant à celles qui servent au bain d’hyosulfite, elles peuvent être comme les précédentes ou en gutta. Celles qui contiennent les eaux de lavage sont très-bonnes en bois blanc simplement recouvert de peinture au vernis. On peut ainsi les faire construire très-grandes, sans qu’elles arrivent à un prix exagéré.
Écran porte-auréole. – La vogue bien méritée des portraits à fonds dégradés a

Fig. 29, 30, 31. –Châssis positifs.

fait imaginer cet instrument, qui permet de les obtenir sans soins, en laissant la lumière agir seule. L’invention en est fondée sur ce que la section par un plan oblique d’un cône vertical est une courbe elliptique d’autant plus allongée que le



Fig. 32. – Écran porte-auréole.


plan sécant est plus oblique sur la base. Ici le cône de la lumière est determiné par l’écran, et la section en est faite par l’épreuve. L’instrument se compose d’un écran en bois, percé à son centre de figure d’une ouverture circulaire, dont le diamètre varie quand


Fig. 33. – Diaphragme en carton noir

on met sur la planchette des diaphragmes en carton noir percés d’ouvertures de différents dia mètres. On peut varier à l’infini la forme de ces ouvertures, et produire ainsi tous les effets nécessaires. Aux quatre angles de l’écran sont placées quatre vis en cuivre à pas long tournant dans des écrous fixes, et formant quatre pieds mobiles sevant deux à deux à donner à l’écran l’obliquité nécessaire. Autour de l’écran est attaché un voile noir interceptant tout accés latéral à la lumière quand l’instrument est en fonction. Sur deux côtés contigus, deux rainures permettent l’introduction d’un volet vertical qui est maintenu par des crochets. Si, par la disposition des lieux, le jour frappait obliquement, ce volet, placé du côté convenable, l’intercepterait, et empêcherait qu’en se glissant entre l’écran et le négatif il se produisit des traînées qui feraient venir l’image là où le papier doit être blanc.
Plus le porte-auréole présente de différence de niveau entre ses deux extrémités, plus la figure générale de l’image offre une ellipse allongée. On peut commencer l’épreuve avec une ouverture plus grande, et la terminer par une plus petite placée de manière à concentrer tout son effet sur la tête ou sur telle partie de l’image qu’on jugera convenable.
Montage. – Les épreuves positives étant terminées et sèches, on trace, en s’aidant de calibres appropriés, la forme et la dimension qu’elles doivent présenter,

Fig. 34. – Diaphragme étoilé.

et on les coupe sur une plaque de verre au moyen d’une pointe tranchante.
Il suffit alors d’enduire l’envers, au moyen d’un pinceau, d’une solution épaisse de gomme arabique ou de dextrine, et de les placer avec goût sur la feuille de bristol qu’on leur destine. La colle de pâte et l’amidon doivent être absolument rejetés ; leur tendence à aigrir, c’est-à-dire à s’acidifier, en ferait un prompt moyen de destruction pour les épreuves qu’ils enduisent. Il faut passer un corps dur et poli sur l’épreuve pour la faire adhérer au bristol et chasser les excés de colle qui pourraient s’y trouver. Il ne reste plus qu’à passer le tout au laminoir, précaution bien supérieure à l’emploi des encaustiques. On trouve avec facilité une imprimerie lithographique, dont les presses suffisent parfaitement.
La suite à une autre livraison.

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