domingo, 5 de abril de 2009

1870, 25 de Abril - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

1870
25 de Abril
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. LXX
Nº. 17
Pag. 892, 893, 894
ASTRONOMIE.-Sur les procédés d'observation photographique proposés par M. Paschen pour le prochain passage de Vénus; par M. Faye.

« M. le conseiller Paschen a bien voulu m'adresser un exemplaire de son travail sur le prochain passage de Vénus (1) ([i]); je vais tâcher d'en donner une idée nette à l'Académie, persuadé que nos confrères accueilleront avec intérêt une étude si parfaite de la question que j'ai déjà traitée moi-même à un autre point de vue dans la séance du 14 mars dernier.
» M. Paschen établit d'abord les conditions géométriques du choix des stations photographiques. Il montre que, pour tirer le meilleur parti possible de cetteméthode, il convient de choisir deux stations telles, que l'arc de grand cercle qui les unit coupe en quelque endroit la ligne terrestre des points pour lesquels Vénus culmine successivement au zénith pendant son passage sur le Soleil. Si ces deux stations sont à 125 ou 140 dgrés l'une de l'autre et à égale distance à peu près de la portion du parallele terrestre qui voit Vénus culminer au zénith, on s'assurera la plus longue durée possible pour les observations photographiques simultanées, en admettant que celles-ci ne puissent être utilement faites qu'entre des hauteurs de 12 à 35 degrés pour les astres observés.
« Ces conditions sont si élastiques qu'elles permettent de tirer un excellent parti des passages de Vénus les plus défavorables au point de vue des autres méthodes. M. Paschen a indiqué, à titre d'exemple, les trois couples de stations suivantes pour 1874:
« 1º Les îles Chatam et Mascate;
« 2º Les îles Chatatm et Bassora;
« 3º Les îles Samoa et le port de Mahé aux Séchelles.
» II s'est en outre assuré, par des calculs relatifs au premier groupe, qu'il serait aisé d'obtenir, en deux heures d'observations photographiques correspondantes, une trentaine d'épreaves fournissant trente équations de condition où le coefficient de l'excès de la parallaxe de Vénus sur celle du Soleil serait constaniinent de 1,8. II serait impossible de trouver des stations aussi favorables pour les observations astronomiques (au moyen de l'héliométre) que les astronomes allemands se proposent d'instituer en 1874.
» Le système photographique de M. Paschen consisterait à prendre les empreintes, non pas au foyer de l'objectif, comme je l'ai conseillé moi même, mais au moyen d'une seconde lentille à court foyer, afin de photographier à la fois les astres et le réticule de la lunette (1) ([ii]). Il faut, dans ce cas, une monture parallactique. Quant au degré de précision, M. le conseiller Paschen a constaté que la distance de deux traits peut être obtenue, par une seule opération de pointé à 0,00043 de ligne près, au moyen de la machine à diviser de Repsold: en admettant que les photographies solaires n'aient que 4 pouces de diamètre, et que le pointé sur les bords de ces images soit vingt fois moins précis que sur des divisions d'une grande netteté, l'erreur moyenne, portée à 0,0086 de ligne, resterait encore au-dessous de l'erreur à craindre sur une double mesure obtenue avec le célèbre héliomètre de Kœnigsberg.
« Voici la conclusion dernière de ces recherches que M. Paschen se propose de pousser encore plus loin: l'observation photographique constitue, en définitive, l'un des meilleurs moyens connus de déterminer la parallaxe solaire. Je suis heureux, pour rna part, d'avoir été le premier à signaler (en 1852) cette belle application de la photographie à l'attention des astronomes. Le Mémoire si bien étudié de M. Paschen ne laisse subsister désormais aucun doute à cet égard, et si les astronomes se décident à appliquer encore, en 1874, la méthode de Halley, ce sera seulement, je crois, par un sentiment de respectueuse déférenee pour leurs-devanciers, mais non dans l'espoir d'obtenir un résultat comparable à celui des méthodès photographiques. »
([i]) (1) Astr. Nachr., nº 1796.
([ii]) (1) C'est aussi ce que nous avons fait, il y a douze ans, M. Porro et moi, pour observer photographiquement le Soleil à la lunette méridienne, procédé que je ne désespère pas de voir appliquer un jour dans les plus grands observatoires.

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