quinta-feira, 28 de maio de 2009

1857, 19 de Janeiro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. XLIV
Nº. 3
Pag. 99, 100
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PROTOGRAPHIE. - Réclamation de priorité à l’occasion d’une Note récente de MM. E. Robiquet et J. Duboscq sur le collodion sec; Lettre de M. l’abbé Desprats.

« Le procédé de collodion sec communiqué à l’Académie des Sciences par MM. Robiquet et Duboscq dans la séance du 29 décembre 1856, n’étant autre chose que celui que j’ai livré au public, il y a un an, je me vois dans la nécessite d’en revendiquer pour moi la priorité. J’ai détaillé longuement ma méthode du collodion sec dans deux recueils périodiques : la Lumiére et la Revue Photographique, je n’entrerai donc pas ici dans des détails dont chacun a pu prendre connaissance à l’époque. Je dirai seulement que ma méthode, semblable, sous beaucoup de rapports, a une foule d’autres déjà publiées, s’en distinguait néanmoins par un nouvel élément ajouté à la composition du collodion ; ce nouvel élément est la résine ordinaire et commune. Au bout d’un an, MM. Robiquet et Duboscq viennent à leur tour annoncer qu’aprés avoir essayé plusieurs résines végétales qui, disent-ils, leur ont donné des résultats trés-satisfaisants (ce qui du reste, d’après mes expériences qui datent d’un an, ne pouvait offrir de doute), ils s’en tiennent en ce moment a une résine fossile, l’ambre jaune. II ne m’est pas possible de voir là une idée nouvelle. Tout porte à croire en effet que, par analogie, les résines diverses peuvent jouir d’une efficacité égale, ainsi que je l’écrivais encore dans la Lumière, à la date du 30 décembre dernier. Le mérite, si mérite il y a, consistait, ce me semble, à proclamer le fait nouveau de l’efficacité d’un corps résineux dans la composition du collodion. Je demande à l’Académie la permission de lui prouver sur ce point mon droit à la priorité. Pour cela je me contenterai de rapporter deux passages des journaux dont je parle plus haut.
» Dans un article sur le collodion sec que j’ai fait paraître dans la Lumière, le 26 janvier 1856, je disais : « Ayant ajouté un peu de résine en poudre (un demi-gramme pour 100) à un collodion qui avait l’inconvénient de donner une couche criblée de trous, nous avons remarqué que non-seulement ce défaut était trés-notablement atténué, mais que l’état moléculaire du collodion avait été tellement modifié, qu’une immersion trés-peu prolongée dans l’eau distillée le débarrassait très-facilement de l’excés d’azotate d’argent. » J’avais dit, en développant théoriquement ma méthode, que, selon moi, la grande difficulté pour opérer au collodion sec consistait à faire disparaître complétement l’azotate d’argent libre.
» Presque en même temps, dans une Lettre qui a paru le 5 février dans la Revue Photographique, je disais, aprés avoir décrit ma méthode, « qu’en ajoutant un demi-gramme pour 100 de résine pulvérisée, les résultats s’obtiennent tous avec une bien plus grande facilité. »
« Ces deux citations textuelles suffiront, je pense, pour prouver à !‘Académie qu’il y a un an déjà, je croyais avoir la certitude des bons effets de la résine ajoutée au collodion pour opérer par la voie séche. J’ose donc prier l’Académie de faire insérer ma réclamation dans ses Comptes rendus, afin de constater sur ce point ma priorité, qui ne peut pas être douteuse. »

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