segunda-feira, 25 de maio de 2009

1858, 12 de Julho

1858, 12 de Julho
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. XLVII
Nº. 2
Pag. 61, 62, 63
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PHYSIQUE APPLIQUÉE. – Nouvel appareil stéréoscopique; par M. J . - Ch. d'Almeida.
(Commissaires, MM. Pouillet, Babinet.)

« Depuis que les expériences de M. Wheatstone ont indiqué la possibilité d'obtenir, au moyen d'images planes, les sensations que produisent les objets en relief, différents appareils ont été proposés qui permettent de réaliser les conditions requises. Ce sont les stéréoscopes. Au stéréoscope à réflexion de M. Wheatstone a succédé le stéréoscope à lentilles de M. Brewster, construit avec d'heureuses modifications par M. Duboscq. Dans ces derniers temps, M. Faye a fait connaître un appareil très-simple, ou plutôt une disposition qui dispense de tout appareil. Enfin, récemment, M. Claudet a découvert un moyen ingénieux d'agrandir les images et de les rendre visibles à « deux ou trois » observateurs simultanés.
« Tous ces appareils ne peuvent offrir les phénomènes qu'à un nombre très-restreint de spectateurs regardant ensemble. Dans un stéréoscope, il faut que chacun observe à son tour. Je me suis proposé d'obtenir une disposition telle, que les images fussent agrandies jusqu'à devenir visibles à plusieurs mètres de distance, et que les illusions du relief pussent être aperçues des divers points de la salle où s'exécute l'expérience. Deux procédes m'ont réussi.
» I. Au moyen de lentilles on projette sur un écran les images de deux épreuves stéréoscopiques telles que les épreuves ordinaires. Les images projetées sont amenées à se superposer, non pas trait pour trait - ce qui est impossible, car elles ne sont pas identiques - mais à peu près dans la position relative où elles se seraient présentées si les objets qu'elles reproduisent avaient été devant les yeux. Ces deux images forment sur l'écran un enchevêtrement de lignes qui n'offre que confusion. Il faut que chacun des deux yeux n'en voie qu'une seule: celle de la perspective qui lui convient. A cet effet, je place sur le trajet des rayons lumineux deux verres colorés de couleurs qui n'aient de commun aucun élément ou presque aucun élément simple du spectre. L'un est le verre rouge bien connu des physiciens, l'autre un verre vert que j'ai trouvé dans le commerce. Au moyen de ces verres colorés, l'une des images projetées sur l'écran est rendue verte, l'autre rouge. Si dès lors on place devant les yeux des verres pareils aux précédents, l'image verte se montre seule à l'œil qui est recouvert du verre vert, l'autre à celui qui regarde à travers le verre rouge. Aussitôt le relief apparaît.
« On peut se déplacer devant l'écran, le phénomène subsiste en présentant les modifications que les notions les plus simples de la perspective peuvent faire prévoir. Une de ces modifications très-remarquable est celle que l'on observe en se déplaçant latéralement. II semble alors que l'on voit tous les changements qu'on apercevrait si l'on était devant des objets réellement en relief. Les objets du premier plan semblent marcher en sens inverse du mouvement du spectateur: ce qui ajoute à l'illusion.
« II. Dans le second procédé que j'ai mis en œuvre, les deux images sont maintenues incolores. On arrive à faire percevoir à chacun des deux yeux celle qui lui convient en rendant intermittente la production de chacune d'elles et en interdisant la vue de l'écran, tantôt à l'un, tantôt à l'autre œil, au moment où se produit l'image qu'il ne doit pas voir. Dans ce but, la lumière qui va éclairer une épreuve stéréoscopique est préalablement concentrée en un foyer par une lentille convergente. Il en est de même pour l'autre. Devant les deux foyers on place un carton qui peut tourner autour d'un axe horizontal. Ce carton est percé sur me même circonférence de trous qui, passant devant chaque foyer, permettent à la lumière d'éclairer alternativement les deux épreuves. Tandis que cette roue tourne, les yeux regardent à travers les ouvertures, qui s'ouvrent et se ferment tour à tour. L'œil droit ne peut voir qu'au moment où la perspective de droite apparaît; l'œil gauche, fermé alors, devient libre ensuite au moment où se montre la perspective de gauche. De petits appareils électromagnétiques rempliraient parfaitement le but. La construction de celui que je voulais utiliser éprouvant quelque retard, j'ai expérimenté en montant sur l'axe du premier carton un autre carton parallèle et percé de trous convenablement distants. Dès qu'on imprime à l'appareil un mouvement de rotation suffisamment rapide, les yeux placés derrière le second carton aperçoivent, en regardant l'écran, tous les effets du relief.
« En terminant cette Note, je crois devoir faire connaître que je m'occupe en ce moment de réaliser une combinaison simple qui permettra de donner le mouvement aux images et de reproduire en relief les effets du phénakisticope. Ce sera un moyen nouveau de démonstration que la découverte de Wheatstone apportera aux sciences, spécialement la mécanique et à l'astronomie. »

« M. Dumas, à cette occasion, présente une description imprimée d'un appareil inventé par M. Claudet désigné sous le nom de stéréomonoscope. Le principe de ce nouvel instrument est fondé sur la découverte de la propriété inhérente au verre dépoli de présenter en relief l'image de la chambre obscure. »

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