quarta-feira, 3 de junho de 2009

1856 , 14 de Abril

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T..XLII
Nº. 15
Pag. 695, 696
*
M. Flourens, en présentant au nom de M. Van Monckoven, de Gand, un volume intitulé: « Traité général de Photographie, suivi de l’application de cet art aux sciences et de recherches sur l’action chimique de la lumière », donne dans les extraits suivants de la Lettre d’envoi une idée des résultats auxquels est arrivé l’auteur et qui font l’objet principal de son livre.

« Comme le titre de l’ouvrage l’indique, j’ai plutôt essayé une description scientifique de la photographie qu’une description purement pratique. Les principaux points auxquels je crois être arrivé sont les suivants :
« 1º. Le foyer chimique pour un même objectif varie avec la nature et même l’état de la surface employée (Note de M. Secretan), parce que le maximum de l’intensité chimique peut varier pour une même substance entre les limites du bleu prismatique et des rayons obscurs les plus réfrangibles.
« 2º. La nature du pyroxyle exerce, dans le procédé sur collodion, une influence très-grande sur les résultats. Comme M. Hadow l’a prouvé, il existe quatre variétés de pyroxyle qui diffèrent de composition, fait encore peu connu. M. Hadow admet avec raison, à ce que je crois, que le coton fixe de l’acide hypoazotique et non de l’acide azotique. D’ailleurs ces recherches ont reçuune grande publicité en Angleterre.
» 3º. L‘azotite d’argent, en connexion avec le nitrate, forme un liquide sensibilisateur qui favorise singulièrement le développement de l’image latente par l’acide pyrogallique.
» 4º. Les insuccès, qui sont le complément inévitable des procedés photographiques, peuvent être groupés en quelqnes insuccès types, a l’aide desquels on peut y obvier avec facilité.
« 5º. Plusieurs méthodes de renforcage d’épreuves négatives sur collodion sont à rejeter. Ainsi quelques photographes blanchissent les épreuves formées d’argent pur à l’aide du bichlorure de mercure; j’ai reconnu que l’image blanchie était formée de protochlorure de mercure et de chlorure d’argent: or ces deux composés sont sensibles à la lumière, et, par conséquent, l’épreuve s’efface. Il en est de même si l’on noircit l’épreuve avec l’ammoniaque.
» 6º. Les épreuves positives sur papier sulfurées s’effacent. J’ai traité analytiquement cette question, et l’ai développée en formules.
» Enfin, je n’ai pas cru devoir reculer devant les applications de la photographie aux sciences, et c’est là pour moi un point trop important; en effet, quel est le micrographe qui oserait seulement penser à reproduire à l’aide de sa main inhabile les merveilleuses organisations de certains êtres microscopiques? Quel est l’observateur qui peut rivaliser avec,le mystérieux travail de la lumière pour enregistrer régulièrement les variations de la colonne barométrique et de l’aiguille aimantée? Certes, ce sont là des faits, qui montrent combien, dans un avenir peu éloigné peut-être, la photographie pourra être d’une utilité dans les recherches scientifiques. J’ai d’ailleurs consigné dans cet ouvrage plusieurs expériences, que je crois nouvelles. M’occupant de la photographie en amateur libre et independant, aucune considération personnelle n’a dû me retenir pour décrire les procédés photographiques, ce qui n’arrive pas toujours dans les publications de ce genre. »

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