sexta-feira, 25 de setembro de 2009

1854
6 de Março
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
Janvier-Juin
T. XXXVIII
Nº. 10
Pag. 454, 455
CORRESPONDANCE
PHOTOGRAPHIE. – M. Élie de Beaumont met sous les yeux de l’Académie, de la part de M. Frédéric Martens, artiste graveur et photographe à Paris, un certain nombre de photographies sur papier représentant plusieurs glaciers et montagnes de la Suisse, notamment les prinpaux glaciers de la vallée de Zermatt (mont Rose), ainsi que le mont Cervin et quelques rochers des bords du lac de Cenéve. Un panorama des pentes et des glaciers du mont Rose qui descendent vers Zermatt, dessiné d’après quatre des photographies ci-dessus mentionnées, est également présenté à l’Académie. M. Élie de Beaumont signale particulièrement à son attention le caractère frappant de vérité de ce dessin, vérité qui n’est, pour ainsi dire, que le reflet de la vérité nécessairement parfaite qui est un des avantages des photographies lorsqu’elles sont bien distinctes; et celles de M. Martens le sont éminemment.
En passant en revne quelques-unes de ces photographies où les contours et les détails des masses de rocher ne sont pas moins bien exprimés que ceux des glaciers, M. Elie de Beaumont fait remarquer que dans deux d’entre elles qui montrent, sous des points de vue différents, la pyramide si pittoresque du mont Cervin, cette pyramide paraît obtuse et comme écrasée comparativement à l’aspect qu’elle présente sur la plupart des vues dessinées à la main et à celui que lui attribuent les habitants de la Suisse, qui, dans leur langage familier, l’assimilent à une baionnette; c’est que l’illusion d’optique, aujourd’hui si connue et déjà si souvent signalée, qui nous fait voir les objets dressés devant nous verticalement, tels que les montagnes et même les édifices éloignés, comme s’ils étaient plus hauts et plus élancés qu’ils ne le sont réellement, se trouve naturellement redressée dans les photographies, de même, au reste, que dans les dessins faits à la chambre claire et dans ceux même qu’on dessine en s’aidant d’un instrument propre à mesurer les angles.

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