segunda-feira, 19 de outubro de 2009

1851
9 de Junho
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
Janvier-Juin
T. XXXII
Nº. 23
Pag. 862, 863, 864

PHOTOGRAPHIE. - Note relative a un travail de M. Niepce intitulé: Extrait d'un Mémoire sur une relation existant entre la couleur de certaines flammes colorées avec les images héliographiques colorées par la lumière ; par M. Edmond Becquerel. (Extrait par l'auteur.)

« J'ai eu l'honneur de présenter à l'Académie deux Mémoires relatifs à la préparation d'une surface impressionnable à la lumière et capable de reproduire le spectre solaire avec ses nuances diverses, ainsi que les images colorées de la chambre obscure. Cette préparation peut être faite, soit par simple immersion dans un liquide contenant un chlorure capable de céder une portion dé son chlore, ou même renfermant du chlore libre (Annales de Chimie et de Physique, 3e série, tome XXII, page 451, février 1848), soit à l'aide de la pile en faisant arriver, par l'action de l'électricité, le chlore a la surface d'une lame d'argent ou de plaqué (Annales de Chimie et de Physique, 3e série, tome XXV, page 447). Ces deux Mémoires ont été l'objet d'un Rapport favorable fait par M. Regnault devant l'Académie ( Comptes rendus, tome XXVIII, page 200).
» M. Niepce, dans la dernière séance de 1'Académie, ayant présenté un travail dans lequel se trouvent mentionnés quelques-uns des faits déjà publiés avant lui, il me permettra, je l'espère, de compléter ici la citation qu’il fait de mes expériences.
«….. D'aprés le premier Mémoire déjà cité, j'ai montré, non pas qu’une lame de plaqué plongée dans une solution de bichlorure de cuivre, en même temps qu'on la rend positive se chlorure et devient susceptible de se colorrer, mais qu'elle produit ce résultat, même par simple immersion, sans l'action de la pile. Bien plus, j'ai fait usage des bichlorures de cuivre, de fer, etc., des hypochlorites de soude, de chaux, etc. Ainsi j'ai varié les dissolutions dans lesquelles on longe les lames métalliques. Mais ce qui appartient à M. Niepce, c'est d'avoir pensé qu'en modifiant les bains liquides, et en employant des chlorures qui donnent des flammes colorées, la couche impressionnable donne parmi les différentes nuances une teinte prédominante de même nuance que celle de la flamme colorée par le chlorure.
« Je ferai observer qu'en dehors de toute question théorique, c'est précisément pour éviter la prédominance de telle ou telle nuance sur la surface sensible quand on fait varier les circonstances de sa préparation, prédominance que j'avais déjà remarquée (Anales de Chimie et de Physique, 3e série, tome XXII, page 454), que j'ai substitué au procédé de l'immersion le mode de préparation à la pile; j'ai pu, dès lors, atteindre le but que je me proposais, d'avoir une surface sur laquelle se peignent également bien toutes les nuances lumineuses.
» M. Niepce parle aussi de l'action de la chaleur et de l'humidité … Si l'on veut se reporter à la page 454 du tome XXV des Annales de Chimie et de Physique, on trouvera exposé en détail le procédé du recuit des lames; du reste, j'en ai rendu témoin M. Niepce, quand il m'a prié de lui faire voir la préparation des lames impressionnables, au laboratoire du Muséum d'histoire naturelle. En outre, M. Regnault ( Comptes rendus, tome XXVIII, page 205), dans son Rapport à l'Académie, a parlé de la modification si singulière que subit la couche photo-chromatiquement impressionnable, lorsqu'on élève sa température. Je pense que le peu de développement que M. Niepce a pu donner dans les Comptes rendus à l'extrait de son Mémoire, ne lui a pas permis d'indiquer ce que j'avais fait à ce sujet. Quant à ce qui concerne l'humidité, on trouvera (Annales de Chimie et de Physique, 3e série, tome XXV, page 448) cette indication que le chlore sec ne dorme que de forts mauvais effets.
« Enfin, je me bornerai à citer un dernier résultat signalé par M. Niepce, résultat qui est peut-être lié à la manière dont il se rend compte de ces phénomènes, mais qui se trouve en désaccord avec les faits observés jusqu'ici. M. Niepce dit que le chlorure d'argent pur, ainsi que d'autres sels d'argent (Comptes rendus, 2 juin 1851, page 837), ne donnent aucune couleur. Pour ce qui est des autres composés d'argent, j'ai déjà montré qu'ils n'ont donné jusqu'ici aucun effet de ce genre; mais, quant a ce qui concerne le chlorure, c'est précisément les couleurs faibles, il est vrai, mais cependant appréciables, que prend ce composé dans des conditions particulières, comme l'ont observé les premiers MM. Seebeck et Herschel, qui m'ont conduit en 1848 à la reproduction des images colorées de la chambre obscure. (Comptes rendus, tome XXVIII, page 203, et Annales de Chimie et de Physique, tome XXII, page 452.) « .
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