domingo, 15 de novembro de 2009

1848
9 de Outubro
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
T. XXVII
Nº. 15
Pag. 370, 371

PHYSIQUE. - Description dun photographométre, instrument pour mesurer l’intensité de l’action chimique des rayons de la lumiére sur toutes les préparations photographiques, et pour comparer la sensibilité de ces diverses préparations; par M. CLAUDET. (Extrait.)

« … Il s’agissait d’abord d’avoir un mouvement uniforme, sans mécanisme compliqué et peu dispendieux; je l’obtiens au moyen du principe de la chute des corps sur un plan incliné. La surface sensible est exposée à la lumière par le passage rapide et uniforme d’une plaque ayant des ouvertures de différentes longueurs en progression géométrique. Il est évident qu’à chaque expérience on aura la même durée d’exposition, parce que la plaque munie d’ouvertures proportionnelles tombera toujours avec la même rapidité, la hauteur de la chute étant constante et l’angle du plan incliné étant le même. Chaque ouverture de cette plaque mobile laissera passer la lumière pendant le même espace de temps, et l’effet sur la surface sensible indiquera exactement l’intensité des rayons chimiques. La rapidité de la chute peut être augmentée ou diminuée en modifiant l’inclinaison du plan au moyen d’un quart de cercle muni d’une vis de rappel, sur lequel il peut être fixé à tous les angles possibles; on peut obtenir le même résultat en modifiant la hauteur de la chute.
« La surface photographique, soit plaque de daguerréotype, soit papier, soit toute autre préparation sensible à la lumière, est fixée presqu‘au bas du plan incliné. Elle est recouverte d’une plaque mince de métal percée de trous ronds qui correspondent aux ouvertures de la plaque mobile au rnoment du passage de cette dernière. On conçoit que, pendant la course, la surface sensible sera frappée par la lumière sur tous les espaces que les trous ronds laissent à découvert. Un rideau d’étoffe noire imperméable à la lumiére, attaché aux deux côtés de la plaque mobile, enveloppant tout l’appareil et roulant librement sur deux rouleaux, placés l’un à la partie supérieure, et l’autre à la partie inférieure du plan incliné, empêche la lumière de frapper la surface sensible avant et après le passage de la plaque mobile.
« Les ouvertures de la plaque mobile sont parallèles les unes aux autres et à la direction du plan incliné; elles sont au nombre de sept. La première est de 1 millimètre, la deuxième de 2, la troisiéme de 4, la quatrième de 8, la cinquième de 16, la sixième de 32 et la septiètne de 64 millimètres. Chacune est donc la moitié de la suivante et le double de la précédente. On a ainsi, après l’opération, sept images séparées, dont les différentes intensités représentent l’action de la lumière pendant des intervalles de temps dans la progression géométrique : : 1 : 2 : 4 : 8 : 16 : 32 : 64. Ce nombre suffit entièrement aux observations, et l’on peut multiplier tous ces effetsen faisant tomber la plaque deux fois, trois fois, et ainsi de suite. J’ai adopté cette progression parce que j’ai trouvé qu’une progression arithmétique n’indiquait pas de différence appréciable; c’est tout au plus si, en doublant l’action, on obtient une différence tranchée.
« Si l’on voulait comparer l’intensité photogénique des rayons du soleil avec celle des rayons de la lune, ou aurait à faire tomber la plaque mobile un nombre de fois suffisant pour que l’action des rayons de la lune soit apparente: quelques essais suffiront pour obtenir un effet, et le calcul indiquera la proportion des deux intensités.
« Un appareil simple, ainsi construit, sera un photographomètre certain pour une préparation quelconque; il sera un indice et un guide infaillible pour l’opérateur. Il indiquera l’intensité de la lumière photogénique en même temps que la sensibilité de la préparation … »
Un modèle de l’appareil est joint au Mémoire dont nous venons de donner l’extrait.
______________________________________________

Sem comentários:

Enviar um comentário