quarta-feira, 9 de junho de 2010

COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1840

20 de Janeiro

COMPTES RENDUS  DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. X

Nº. 3

Pags. 116, 117

PHYSIQUE APPLIQUéE. - Sur le rôle que jouent les bandes de plaqué dont on entoure la lame destinée à recevoir une image photographique avant de l'exposer à la vapeur d'iode.- Extrait d'une lettre de M. Daguerre.

 

L'auteur commence par faire connaître divers procédés qu'il avait autrefois mis en usage dans le but de déterminer une égale répartition de l'iode sur toute l'étendue des planches destinées à recevoir les images photographiques; et après avoir indiqué les raisons qui l'ont porté à préférer à ces différents moyens l'emploi des languettes en métal, il ajoute:

« Les expériences suivantes m'ont prouvé qu'il est indispensable que ces bandes soient absolument de même nature que les plaques:

» Iº. En retournant les bandes, c'est-à-dire en mettant le cuivre en dessus, les bords de la plaque se surchargent d'iode;

» 2º. En substituant aux bandes méthalliques des lames de verre, la couche gagne de même en intensité sur les bords;

» 3º. En couvrant de gomme-laque quelques parties de bandes plaqué, le même effet a lieu aux endroits où se trouve la couche de gomme-laque et cesse immédiatement à côté;

» 4º. En employant des bandes de platine au lieu des lames d'argent, la couche augmente encore sur les bords;

» 5º. En se servant de bandes en carton, l'effet est le même.

» Sans la difficulté de les fixer, les bandes, dit plus loin M.Daguerre pourraient être réduites à une largeur de 3 millimètres; car il suffit, pour qu'elles produisent leur effet, qu'il y ait solution de continuité entre elles et la plaque; et ce qui le prouve, c'est qu'on obtient à peu près le même résultat en burinent, à 3 millimétres du bord de la plaque, un trai au profond pour atteindre le cuivre. Quoique ce moyen puisse remplacer les bandes, je ne l'ai pas indiqué dans ma description des procédés photographiques, parce qu'il présente des inconvénients. En effet, pendant le nettoyage de la plaque, le trait incisé se remplit de ponce ou de tripol ensuite, au levage, il retient de l'eau qui occasionne des taches.

» Voici, poursuit l'auteur, une dernuère expérience qui donne è peut près le même résultat que les bandes; quoique ce moyen ne soit pas ..., je le donne ici comme un fait bon à constater: En disposant ... de la plaque, mise à plat, une bordure, soit d'amidon pulvérisé, soit chaux, et en y laissant tomber la vapeur de l'iode au moyen de la ...chette saturée, l'amidon et mieux encore la chaux, absorbent l'iode...avidité, et la couche se répartit assez régulièrement.

» J'ajouterai quelques mots sur mon dernier appareil pour ioder les plaques. Tout le monde a pu juger de sa grande simplicité, puisqu'il consiste seulement dans une petite boîte qui contient deux rainures, l'une pour recevoir une planche iodée, et l'autr pour la planchette sur laquelle la plaque est fixée. Mais on ignore qu'il n'est pas nécessaire de remettre chaque fois la planche saturée au-dussus de l'iode, car une fois imprégnée, elle peut servir non-seulement toute une journée, mais encore plusieures jours de suite sans être remise dans la boîte à l'iode; la promptitude n'est pas ralentie d'une manière très sensible, pourvu cependant que l'on conserve la planche iodée dans la petite boîte à rainures.

» Si l'effet était trop rapide, on pourrait le ralentir de deux manières: d'abord en pratiquant dans la boîte une troisième rainure pour éloigner la planchette (ce qui ne complique pas l'appareil), ou en retournant la boîte pour laisser tomber la vapeur de l'iode, ce qui ralenti l'effet des deux tiers. Mais je ne suis pas encore certain que la vapeur d'iode en tombant sur la plaque s'y arranje de la même manière qu'en montant, et que la couche ainsi obtenue soit aussi favorable à la reproduction de l'image et à l'arrangement du mercure.»

Sem comentários:

Enviar um comentário