quarta-feira, 9 de junho de 2010

COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1840

17 de Fevereiro

COMPTES RENDUS  DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. X

Nº. 7

Pags. 288, 289

PhYSIQuE APPLIQUéE. - Emploi de la lumière artificielle pour la formation d’images photographiques

 

« M. Biot présente, de la part de M. le docteur Donné plusieurs images photogéniques d’objets naturels transparents, opérées sur la couche d’iode par la lumière du gaz oxy-hydrogène enflammé sur la chaux, et agissant a travers un système de lentilles disposées pour produire divers degrés de grossissement. L’appareil optique employé est exactement un microscope solaire dont le corps éclairant est la petite masse de chaux sur laquelle s’opère la combustion; et l’objet transparent dont on veut obtenir l’image  agrandie, y est aussi inséré de la. même manière. Mais, au lieu de jeter l’image sur une toile blanche insensible, comme on le fait d’ordinaire dans ce genre d’experience, M. le docteur Donné la reçoit sur la couche d’iode de M. Daguerre; et elle y imprime très nettement l’image de l’objet, qui se trouve ainsi rendue durable. Il y a une évidente utilité à remplacer dans de pareilles expériences la lumière solaire par une lumière artificielle que l’on péut toujours préparer; mais il y a en outre plusieurs conséquences physiques à déduire des résultats ici obtenus. D’abord, on se trouve ainsi assuré que la lumière qui se développe dans la combutio des deux gaz sur la chaux, contient les élémënts de radiation convenabtes et suffisants pour modifier la couche d’iode; ce qui était une déduction analogique, mais non cependant certaine deseffets déjà observés par M. Daguerre, sur l’impressionnabilité de la couche d’iode par la radiation d’une lampe d’Argant, qui avait nécessairement traversé la cheminée de verre dont la flamme était entourée. Dans les expériences de M. Donné, la lumière émanée du gaz traversait jusqu’à sept verres disposés en succession. Mais ce fait, qui peut paraître extraordinaire, est conforme aux résultats des expériences déja faites sur les radiations en genéral. Car elles ont prouvé que les radiations capables d’exciter les effets chimiques, s’épurent, comme les radiations calorifiques, dans une trè petite épaisseur du premier verre qu’elles traversent; de sorte que quelques couches ultérieures de ce verre, si eIles sont de même nature, n’y opèrent plus,qu’une absorption presque insensible. Ainsi, dans les expériences de M.. Donné, la radiation qui avait traversé la premiére lentille, ne devait presque éprouver dans les suivantes que des pertes résultantes des diverses réflexions sur les surfaces d’incidence et d’émergence. II serait utile d’étudier sa composition, comparativement à la radiation solaire en l’analysant par des écrans de diverse nature sans l’intermédiaire des verres; comme aussi d’examiner les proportions suivant lesquelles elle est interceptée par l’interposition des divers écrans organiques dont elle donne les images aprésavoir traversé l’appareil amplifiant. »

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