segunda-feira, 30 de março de 2009

1873, Setembro - Bulletin de la Société Française de Photographie

1873
Setembro
Bulletin de la Société Française de Photographie
T. 19
Nº 9
Pag. 231, 232
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ÉPREUVES AUX ENCRES GRASSES ; Par M. RODRIGUES.

M. Rodrigues, professeur de Chimie à l'École polytechnique de Lisbonne, présente à la Socidté française de Photographie des spécimens de Zincographie et de Typographie photographiques obtenus à la Direction générale des Travaux géographiques de Lisbonne par des procédés modifiés par lui, et dont il communique la description.
Ce sont les premiers essais, déjà très-remarquables, d'un établissement tout nouvellement fondé à Lisbonne et dû à l'initiative éclairée du Ministre actuel des Travaux publics, M. Antonio Cardozzo Avelino; quelques planches rivalisent avec celles des meilleurs opérateurs en ce genre, et, si d'autres laissent encore un peu à désirer, on reconnaît que c'est par l'exécution matérielle et par le fait d'une installation encore incomplète.
Comme en Autriche, en Angleterre, en Russie, en Belgique et en Hollande, le gouvernement du Portugal a compris toutes les ressources qu'il trouverait dans un établissement national de Photographie pour la publication des Cartes géographiques à diverses échelles, l'impression des documents authentiques, celle des papiers d'État, et nous regrettons vivement d'avoir à constater le retard de 1’Administration française dans cette voie.
Cette fondation de l'atelier royal de Lisbonne va évidemment devenir, pour ce pays, un puissant encouragement pour l'art photographique, qui, sous son impulsion, prendra, nous n'en doutons pas, en peu de temps, un développement rapide.
Ce qui nous paraît surtout caractériser le procédé de M. Rodrigues, c'est la minceur de la couche bichromatée permettant une adhérence plus parfaite dans les parties insolées et la dissolution complète des parties non insolées; l'emploi de feuilles de métal très-minces pour avoir une parfaite juxtaposition; le polissage rapide de la surface métallique au moyen de l'émeri, au lieu d'un grainage long et coûteux; l'emploi de la presse verticale ou de la presse à rouleau, au lieu de la presse à rateau, ce qui fatigue moins la planche et permet un tirage plus considérable. - A. D.
Le Comité remercie M. Rodrigues et le prie de tenir la Société au courant de ses progrès et de lui adresser de nouveaux spécimens pour sa séance de rentrée au mois de novembre prochain.

DESCRIPTION DU PROCÉDÉ POUR LA PHOTOZINCOGRAPHIE, EMPLOYÉ PAR LA SECTION PHOTOGRAPHIQUE DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DES TRAVAUX GÉOGRAPHIQUES DU PORTUGAL.

Fabrication des clichés.

On emploie les procédés photographiques ordinaires en se réservant ceux qui produisent les plus grands renforcements sans nuire à la transparence des clairs.

Préparation des plaques de zinc.

On se sert de plaques très-minces (le nº 5 ou 6 du comrnerce) ayant la surface bien égale, polie à l'émeri. Sur la plaque parfaitement dépouillée d'impuretés par une lessive de soude caustique, on jette une couche très-mince de la solution suivante:

Gélatine …………………...........2 gammes.
Bichromate d'ammoniaque ..1 »
Eau ………………………........100 »

Après la dessiccation, obtenue par la chaleur d'un bec à gaz, on expose la plaque au soleil, sous le cliché, dans une presse à positifs, pendant cinquante secondes jusqu'à une minute et demie, selon l'opacité des noirs (il ne faut pas que les noirs soient tout à fait opaques) et la lumière diffuse; l'action chimique exige deux à cinq minutes. La plaque est ensuite recouverte d'un mélanee composé d'encre lithographique usuelle pour l'impression et d'encre de transport (4:1) en employant pour Cela un rouleau en cuir bien souple, et, après, elle est plongée dans l'eau froide pendant trois à quatre heures. Il est inutile de dire que les dernières opérations sont faites dans l'obscurite. Après ce temps, on enlève la lame de l'eau et, avec le rouleau indiqué, on révèle l'image en dépouillam la plaque de toute l'encre inutile. On la jette ensuite dans l'eau tiède, le temps suffisaut pour dissoudre parfaitement la couche de gélatine dans les parties où la lumière n'a point agi; on lave la plaque avec de l'eau froide, on laisse écouler et on la couvre immédiatement, jusqu'à la dessiccation, avec le liquide suivant:

Eau ……………………………….1000 gr
Gomme arabique …………………40
Sulfate de cuivre ...........................2
Acide gallique ................................5
Acide nitrique …………………….....0,5

Tirage des épreuves sur papier.

On a employé une presse typographique à plateau, à défaut d'une presse lithographique à rouleau. Chaque plaque donne de 200 à 300 épreuves, et la même plaque de zinc peut servir plusieurs fois en la nettoyant avec l'émeri (à sec). En employant des plaques plus épaisses et en creusant le métal comme pour la gravure chimique, on obtient des reliefs suffisants pour l'impression typographique.
C'est en février 1872 que j'ai commencé les expériences qui ont continué jusqu'à août; en novembre, on commença à organiser les ateliers, qui se sont terminés seulement en mars 1873.
On a abandonné, pour les cartes géographiques, la Photolithographie, à cause de la difficulté du dressage des pierres à Lisbonne, surtout des grandes pierres.
Les avantages du procédé qu'on a décrit sont:
Éliminer tout à fait les transports (exactitude absolue);
Rapidité de l'impression à la lumière;
Maintenir un contact parfait entre le cliché et la plaque de zinc pendant l'exposition à la lumière;
Éliminer le grainage du zinc;
Assurer une parfaite adhérence de la couche de gélatine au zinc, en la réduisant à une épaisseur minime, qui est tout à fait insoluble et, à cause de cela, parfaitement collée au métal.

Appareils.

Nous nous servons d'un objectif aplanétique, à grand angle, de Stenheil, avec un prisme; nous employons le collodion humide ou sec (procédé Russel).

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