domingo, 22 de março de 2009

1882, 8 de Maio - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

1882
8 de Maio
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. XCIV
Nº. 19
Pag. 1315, 1316
*
CHIMIE. – Études sur la réaction photochimique du peroxalate de fer. Note de M. Jodin, présentée par M. Fouqué.

« On sait que le peroxalate de fer dissous, ou plutôt une solution mixte de perchlorure de fer et d'acide oxalique, est décomposée à la lumière, conformément à la formule
2Fe2Cl3+C4H2O8=4FeCl+2ClH+4CO2
« Bien que cette réaction soit exothermique, et n'emprunte par conséquent aux énergies lumineuses qu'un travail préparatoire de nature encore peu connue, il paraît cependant exister une certaine proportionnalité entre l'intensité de la lumière et celle de la réaction. Aussi plusieurs savants distingués ont-ils cru possible de les mesurer l'une par l'autre, et d'employer le peroxalate de fer comme agent photométrique.
« Depuis plusieurs années, je l'emploie avec avantage, dans des expériences de Physiologie végétale, à fournir aux plantes l'acide carbonique qui leur est nécessaire. La lumière qui met en jeu leur fonction chlorophyllienne provoque en même temps l'émission du gaz nécessaire à l'exercice de cette fonction. En réglant convenablement cette double action, on peut obtenir des dispositions expérimentales fort commodes et très difficilement réalisables par d'autres procédés.
« Au cours de ces expériences, j'ai pu constater que la sensibilité (1) ([i]) photochimique des solutions oxalo-ferriques variait considérablement avec leur composition. Si, par exernple, on prend une solution contenant par litre équivalent (81gr,25) de perchlorure de fer et aussi équivalent d'acide oxalique, et qu'on la compare à une solution contenant trois équivalents de chaque substance, on trouvera pour la première solution une sensibilité photochimique cinq ou six fois plus grande que celle de la seconde.
» Des solutions intermédiaires ont offert des sensibilités intermédiaires entre ces extrèmes, sans que cependant il paraisse y avoir proportionnalité inverse rigoureuse entre le titre de la solution et sa sensibilité. La sensibilité a semblé diminuer un ped plus rapidement que ne croissait le titre. Cette décroissance de la sensibilité avec la concentration progressive des solutions paraît tenir à une certaine complexité des propriétés photochimiques et photothermiques du perchlorure de fer.
» Bien que facteur essentiel de la réaction, le perchlorure de fer, et ensuite le protochlorure, qui en dérive parréduction, paraissent l'un et l'autre jouer le rrôle de modérateur et de régulateur de cette réaction. Du moins l'expérience prouve qu'un excès de sel de fer a pour effet de la ralentir considérablement. Par exemple, une solution titrée à 2éq de perchlorure et 1éq d'acide oxalique ne possédera guère que les 15/100de la sensibilité d'une solution contenant 1éq de perchlorure et 1éq d'acide oxalique. La substitution pertielle de l'acide tartrique à l'acide oxalique dans ces solutions paraît également exercer une action perturbatrice dans le sens d'un amoindrissement de la réaction photochimique.
» Les popriétés photothermiques auquelles je viens de faire allusion se manifestent par le pouvoir absorbant très considérable de ces solutions pour certaines radiations du spectre. Cette absorption détermine un échauffement tres marqué du liquide insolé. Ainsi, toutes choses égales d'ailleurs, ces solutions s'échauffent de 5º ou 6º au-dessus de témoins formés de liquides colorés à peu près de même par l'azotate d'urane, le bichromate de potasse et même certains sels ferriques d'un autre type. Ce n'est que dans des solutions bleues ou violettes, comme par exemple le sulfate de cuivre ammoniacal, que j'ai trouvé cette puissance d'absorption au même degré. »
([i]) (1) Je mesure la sensibilité par la quantité d'acide carbonique dégagée dans l'unité de temps, à conditions égales d'ailleurs.

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