terça-feira, 7 de abril de 2009

1864, Julho - LE MAGASIN PITTORESQUE

1864
Julho
LE MAGASIN PITTORESQUE
XXXII Année,
Nº. 28
Pag, 218, 219
*
LA PHOTOGRAPHIE
Suite. - Voy. p. 92, 107, 151

Papier albuminé

Albumine. - Lorsqu'il est utile d’obtenir d'une épreuve négative toute la finesse qu'elle peut donner, et que l'on est sûr de n’être pas obligé d'y faire de retouche, on peut employer le papier albuminé, c'est-à-dire du papier revêtu d'une couche d'albumine ou blanc d'œuf, qui lui donne du brillant et retient les préparations sensibles à sa surface. On met dans une capsule de porcelaine un certain nombre de blancs d'œufs séparés des germes et des jaunes, en se rappelant qu'un blanc d'œuf pèse en moyenne 30 grammes; plus on ajoute d'eau et plus on diminue le brillant de l'albumine.
On mélange donc, pour obtenir une finesse suffisante:

Blancs d'œufs …………………….........100 cent.cubes
Eau distillée ……………………..............85 grammes.
Hydrochlorate d'ammoniaque ……..30 grammes.

On bat le tout en neige, au moyen d'une fourchette de bois, et on laisse reposer une nuit. L'albumine claire se rassemble sous la mousse; on la décante dans une cuvette
de porcelaine, en ayant soin de n'y pas former de bulles d'air.
Albuminage du papier. - On étend doucement et d'un mouvement continu la feuille de de papier à la surface de cette albumine, où on la laisse trente secondes. II est trés-important qu'on ne forme pas de bulles, et qu'en relevant le papier on n'en entraîne pas sur la feuille, où elles produisent des taches qui persistent toujours. La feuille, suspendue dans un endroit chaud, sera desséchée rapidement. pour que l'albumine demeure à la surface; ce retrait de l'enduit, qui n’existe que d'un côté, fait que ces feuilles tendent à se rouler, et doivent être conservées en presse et dans un portefeuille.
Bain d'argent. - Pour sensibiliser ce papier, posez-le cinq minutes sur un bain composé de:

Eau distillée ……………………………...…750 cent. cub.
Alcool à 36 degrés ………………………..250
Azotate d’argent cristallisé ……………200 grammes

L'alcool à pour but de coaguler l'albumine, et, la rendant insoluble, de l'empêcher de se dissoudre dans le bain en le noircissant.
Evitez avec soin les bulles d'air sur le bain; relevez la feuille d'un mouvement égal, suspendez avec des épingles neuves, et laissez sécher. Bien entendu, tout ceci se fait à la lumière jaune ou à l'obscurité.
Exposition. – L’impression lumineuse suffisante pour obtenir une belle épreuve est plus lente sur le papier albuminé que sur le papier simplement salé. Comme la couche sensible est tout à fait superficielle, 1'épreuve semble avoir acquis assez vite l'intensité nécessaire; mais l'image perd plus au passage de l'hyposulfite : il convient donc de la tirer beaucoup plus intense qu'elle ne doit être une fois fixée.
Virage des épreuves. -Les feuilles sortant des châssis seront ébarbées, c'est-à-dire qu'on enlèvera au moyen de ciseaux les marges noires métallisées qui les entourent; il est inutile de précipiter de l'or sur cet endroit, puisque c'est une partie de rebut. Plongez alors ces feuilles, en vous tenant dans l'obscurité, dans une premiére cuvette d'eau distillée, où elles séjourneront de cinq à dix minutes, puis dans une seconde d'eau ordinaire, où elles resteront le même temps. Pendant cela, on a préparé les solutions suivantes :

Solution A
Eau distillée …………………………………..1000 grammes
Chlorure d’or …………………………………1

Solution B
Eau distillée …………………………………..1000 grammes
Chlorure de chaux …………………………….30

Une partie seulement de ce sel se dissoudra, l’eau étant saturée ; mélangez seulement une quantité qui puisse être épuisée immédiatement par le nombre d’épreuves à virer :


Eau distillée …………………………..1000 grammes
Solution A …………………………….......15

Solution B ……………………………....300

Plongez alors les feuilles sortant de l'eau dans ce bain colorant, et suivez attentivement la rnarche du virage en changeant de place les épreuves;
Fixage. -Les images ayant atteint le ton bleu violacé que l'on désire, on les plonge, sans les laver, dans un bain d'hyposulfite neuf à 50 pour 100; en dix à quinze minutes elles sont fixées, et le papier est transparent et exempt de poivré. Elles ne doivent séjourner dans ce bain que le temps strictement nécessaire pour arriver à ce résultat, que l'on accélérera autant que possible en lavant et remuant les épreuves, comme nous l'avons vu faire dans la figure 36.
Lavage et séchage. - Ces deux opérations sont absolument semblables à celles que nécessite le papier salé. Cependant, comme la sulfuration ou coloration jaune est plus à craindre, il faut accélérer le dégorgement des sels solubles par un lavage répété.
On y arrive en remuant constamment les feuilles dans les cuvettes abondamment pourvues d’eau renouvelée. Le séchage n’offre rien de nouveau.

La suite à une prochaine livraison.

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