segunda-feira, 6 de abril de 2009

1864, Novembro - LE MAGASIN PITTORESQUE

1864
Novembro
LE MAGASIN PITTORESQUE
XXXII Année,
Nº. 46
Pag, 365, 366
*
LA PHOTOGRAPHIE
Fin. - Voy. p. 92, 107, 151, 218, 275

Par les substances inertes

Positifs au charbon. - La difficulté d'obtenir par les sels d'argent et d'urane des épreures positives absolument fixes et comparables, pour la durée, aux images produites par la gravure et la lithographie, à fait chercher à les obtenir au moyen d'une substance inerte et parfaitement indélébile. Le charbon et ses composés ont été expérimentés avec un certain succès. II serait imprudent de se prononcer dés à présent sur la fixité de ces épreuves, car les corps au moyen desquels on obtient l'adhérence au papier des substances inertes sont certainement très-accessibles à la décomposition. Voici l'un des procédés les plus simples.
Dans 100 grammes d'eau bouillante, dissolvez à saturation du bichromate de potasse, et ajoutez 10 grammes de gélatine blanche; les feuilles de papier bien satinées seront mises à flotter quelques secondes seulement sur la surface de ce bain tiède, enlevées d'un mouvement uniforme et suspendues à sécher. Quoique préservé de la lumière, ce papier ne conserve que peu de jours ses propriétés photographiques. Lorsqu'il est sec, on l'expose comme le papier positif ordinaire, environ un temps quatre fois moindre. A ce moment, les grandes ombres ont produit sur le papier, teint en jaune, une coloration un peu rougeâtre. Rapportant la feuille dans le cabinet obscur où l'imprégnation a eu lieu, on la fixe, avec un peu de gomme aux angles, sur une glace, l'épreuve en dessus. On étend alors sur toute la surface de l'image de la poudre de charbon d'une ténuité extrême, du noir de fumée, par exemple, dont on obtient l'adhérence au papier en estompant sa surface avec un tampon de coton.
On place alors Ia feuille, le côté noirci en dessus, au fond d'une cuvette, et l'on verse dessus une couche d'eau bouillante, qui dissout la plus grande partie du bichromatede potasse; on agite un moment, on jette cette eau; on verse de nouvelle eau chaude, et, au moyen d'un pinceau très-doux, on procède au dépouillement du dessin. C'est en promenant ce pinceau sur toutes les parties de l'épreuve que l'on découvre celles que la lumière n'a pas impressionnées, et où la couche de gélatine, étant restée soluble, se détache et entraîne avec elle la poudre noire qui la couvre.
L'action d'un ciel voilé mais lumineux est préférable, pour obtenir les demi-teintes, à l'éclat d'un soleil vif, qui attaque trop rapidement la couche sensible.

SUR COLLODION DIRECT

Composition du collodion. - Les images positives sur collodion direct ont l'avantage de pouvoir être obtenues par une pose excessivement courte; mais les blancs sont difficilemnt vifs, et les épreuvs d'une teinte généralemnt jaune on grise peu agréable.
Le collodion que l'on emploie doit être beaucouq plus fluide que celui dont on se sert pour les négatifs. Il faut qu'il contienne le plus d'éther possible, et, en même temps, une ioduration faible, parce que l'épreuve doit être formée à la surface.


Collodion pharmaceutique normal à 3% …………100 grammes
Éther sulfurique …………………………………...........150
Liqueur sensibilisatrice …………………………...........10

Cette liqueur se compose de:

Iodure de cadmium .................................................7gr.50
Bromure de cadmium .............................................1gr.25
Chlorure de cadmium .............................................0gr.25
Alcool à 40 degrés ………………………………....... 100gr.00

Bain d'argent. - Puisque la couche doit être fort mince et peu iodurée, il faut que le bain d'argent soit peu riche et assez fortement acide.
Prenez:

Eau distillée ………………………………100 grammes.
Azotate d’argent cristallisé ……………….4
Liqueur sensibilisatrice …………………..quelques goutes

Pose. - L'exposition est environ quatre fois moindre que celle qui sert à l'obtention des négatifs. On ne doit pas craindre de la faire trop courte; c'est le seul moyen d'avoir des noirs et des blancs purs. Si l'on pose trop longtemps, les blancs, offrant des détails inutiles en transparence, ne les laissent plus voir par réflexion; souvent même l'épreuve est voilée en partie ou en totalité.
Si, avec une pose juste, les blancs n'offrent pas les détails qu'ils doivent comporter, c'est que la couche de collodion est trop iodurée. Le remède est facile: il suffit, d'ajouter du collodion pharmaceutique et de l'éther dans les proportions indiquées. Entre deux écueils est la réussite.
Développement. - La liqueur au protosulfate de fer indiquée au chapitre des négatives est parfite pour développer les épreuves dont nous nous occupons. L’image, sous ce développement, doit être à peine visible, et l'impression des parties blanches tout à fait superficielle; elle ne doit apparaître que lors du dépouillement par l’agent fixateur.
Fixage.- On dissout les sels solubles contenus dans la couche de collodion, et on dépouille l'image en même temps, en versant à sa surface une solution de cyanure de potas- sium à 1 pour 100; on lave abondamment, et l'on met à sécher sur du buvard, le long d'un mur, verticalement.
Vernis - L'épreuve positive sur collodion devant se voir à travers le verre qui la porte, il faut, pour donner de l'intensité aux noirs, placer sur le collodion ou un velours noir, ou une couche du vernis suivant:

Essence de térébenthine ………………………100 grammes.
Bitume de Judée pulvérisé ……………………..20
Noir d’ivoire ………………………………….............2
Cire blanche ……………………………............…….5
On peut encore se servir du vernis noir épais du commerce; mais il est long à sécher.
Ces épreuves se montent nécessairement dans un passe-partout, leur fragilité imposant ce mode de conservation.

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