quarta-feira, 30 de setembro de 2009

1853
25 de Julho
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
Juillet-Décembre
T. XXXVII
Nº. 4
Pag. 136, 137, 138

PHOTOGRAPHIE. – Nouveau procédé pour obtenir des empreintes positives de toutes dimensions, et avec toute la finesse dont est susceptible l’empreinte négative; par M. J. – J. HEILMANN.
« Jusqu’à ce jour, le prix élevé des chambres noires de grande dimension et l’embarras de les transporter sur le terrain, ont été un empêchement a ce que les photographes obtiennent des épreuves négatives de grand format, pour vues; pour le portrait, la difficulté d’arriver à de grandes dimensions tient à ce que le rapprochement de l’objet fausse la perspective, et que le temps de la pose étant limité par la mobilité du sujet, on ne peut employer des lentilles à longs foyers. De plus, ces négatifs péchant déjà par leur dimension restreinte, ne rendent jamais, en positif, toute leur finesse, par suite du mode de reproduction employé. Je crois avoir obvié à ces divers défauts, et apporté quelques nouveaux perfectionnements à la photographie, en employant un nouveau procédé de reproduction en positif.
»L’auteur opére au moyen d’un appareil dont nous ne pouvons reproduire ici la description, qui ne serait pas comprise sans le secours de la figure; qu’il nous suffise de dire qu’une lentille, placée a la partie moyenne de cet appareil, y remplit, jusqu’à un certain point, le rôle des milieux réfringents de l’oeil, de sorte que l’image négative vient se peindre sur la plaque sensible où doit se former l’image positive, comme les objets extérieurs viennent se peindre sur la rétine. Si l’image négative est à la même distance de la lentille que la plaque sensible, le positif sera de même dimension que le négatif; il sera plus petit, au contraire, si la distance entre la plaque sensible est moindre, et vice versâ.
« Les dimensions du négatif, poursuit l’auteur, n’ont donc plus d’importance pour la dimension du positif, et l’on pourra porter en poche la chambre noire destinée à produire des paysages aussi grands que le papier le permettra. Mettant de côté l’augmentation de dimension, la finesse y gagnera, à grandeur égale, par la raison que les rayons qui traversent le négatif, étant régularisés par la lentille, conservent leur direction normale, et donnent une empreinte exactement symétrique à celle du négatif, tandis que par le procédé ordinaire, l’épaisseur du négatif, exposé a une lumière toujours diffuse, empèche la perfection du positif; cette épaisseur n’a plus d’importance ici, étant si minime, comparée à la distance du négatif à la lentille.
» Les négatifs peuvent, dans cet instrument, s’exposer dans un sens ou dans l’autre, ce qui permet de faire des positifs sur ou sous verre.
» Le nouveau mode que j’indique a l’avantage de cunserver parfaitement intacts les négatifs, toujours si faciles à détériorer (surtout ceux faits sur collodion), puisqu’on n’est pas obligé d’appliquer dessus une feuille de papier.
« Par la même raison, je puis prendre des empreintes positives, sur papier humide, sur collodion, et sur des surfaces non flexibles ni élastiques, telles que porcelaine, ivoire, verre, etc.; ces derniéres, étant positifs transparents, peuvent s’appliquer au stéréoscope par transparence, à la lanterne magique, etc. Mon procédé sera peut-être une aide à ceux qui cherchent à faire une empreinte négative sur des plaques métalliques humides qui doivent servir à la reproduction, par l’impression ordinaire.
» M. John Stewart, photographe expérimenté, qui m’a beaucoup aidé dans mês essais, m’a encore suggéré un procédé mixte, trés-avantageux, surtout sous le rapport de la production de positifs, en grand nombre et à bon marché: c’est d’employer un positif sur verre, obtenu par mon procédé, à refaire, par le même mode, plusieurs négatifs sur papier; on pourra ainsi produire des positifs en nombre illimité, tout en ayant toujours le négatif original intact et en réserve. Les deux opérations se faisant par transparence, à travers une couche de collodion très-mince, la perte de finesse est imperceptible.
« Sous la même enveloppe, se trouvaient plusieurs spécimens des produits obtenus du procédé en question. De nouveaux spécimens, accompagnés d’une Note descriptive, sont adressés par l’auteur avec la demande d’ouverture du paquet cacheté.

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