quinta-feira, 24 de setembro de 2009

1855
15 de Janeiro
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
Janvier-Juin
T. XL
Nº. 3
Pag. 120, 121
PHOTOGRAPHIE. - Procédé pour obtenir des épreuves positives à l’aide de la chambre-noire; par M. A. MOITESSIER (Extrait)
(Commisaires, MM. Pouillet, Becquerel; Séguier.)
«…..Je me sers de la chambre noire pour la_reprodetion du négatif. Celui-ci est placé au volet d’une chambre obscure, de manière à ne laisser arriver à l’objectif que la lumière tansmise. On doit, autant que possible, l’exposer à la lumière solaire, surtout s’il est vigoureux; on dispose la chambre noire derrière le négatif, comme pour la reproduction d’une gravure que l’on voudrait photographier par transparence.
» Il est évident que si, après avoir mis au foyer et pris toutes les précautions d’usage, on place dans l’appareil une plaque de collodion sensible, on devra obtenir une épreuve positive, jouissant de toutes les qualités d’un négatif, c’est-à-dire d’une excessive finesse et de beaucoup de douceur dans les ombres et les demi-teintes. On peut ainsi obtenir des positifs de toutes les dimensions, et lors même que l’on grossit quatre ou cinq fois le négatif, on perd moins de netteté pe par la reproduction sur papier, d’après les procédés ordinaires, et l’on a toujours plus de finesse; j’ai même obtenu, avec de très-petits objectifs, des portraits de grandeur naturelle qui ont une netteté bien suffisante. Je dois dire cependant que cette méthode est surtout applicable à de petites épreuves, car elles sont alors d’une très-grande perfection.»
La préparation des glaces ne diffère pas essentiellement de celle qu‘on emploie pour des négatifs; on devra se servir de collodion assez riche en coton-poudre, surtout si l’on doit transporter les épreuves sur papier. Je me sers, pour développer l’image d’une faib1e dissolution d’acide pyrogallique, et j’évite, autant que possible, l’adition du nitrate d’argent. La pose doit avoir été assez longue pour que l’image apparaisse immédiatement dans tous ses détails. Huit ou dix secondes doivent suffire pour le développement complet; quant à la durée de la pose, elle varie varie de vingt secondes à trente minutes, selon l’intensité de la lumiére, et la grandeur relative du négatif et du positif que l’on veut obtenir.»
L’épréuve est ensuite fixée, comme d’habitude, avec de l’hyposulfite de soude, oumieux, avec du cyanure de potassium. Après le fixage, l’image est très-belle par transparence; et si l’on veut la garder en cet état, il suffit de laver et de sécher. On obtient ainsi des transparents qui produisent un fort bel effet.
« Mais, vue par réflexion, l’image est d’un ton gris désagréable, provenant d’une tendance de l’épreuve à devenir amphitype. On peut aisément détruire cet effet de la manière suivante: on verse sur la glace une dissolution de bichlorure de mercure, l’image devient noire d’abord, puis blanche; lorsqu’elle a acquis une teinte bien uniforme, on l’arrose avec une faible dissolution de cyanure ou d’hyposulfite. Ce dernier corps me paraît préférable, à cause de la régularité de son action; l‘image prend alors un ton noir très-intense, mais qui pâlit un peu par la dessiccation.
» II faut alors appliquer sur le collodion une couche de blanc préparé pour la peinture à l’huile, qui doit faire le fond de l’épreuve. La manière la plus simple de faire cette opération consiste à délayer le blanc dans un mélange de vernis copal et de benzine Colas: afin de le rendre parfaitement liquide, on l’étend alors sur la glace, de la même manière que le collodion; on obtient ainsi une couche très-unie, et qui sèche rapidement.
» L’épreuve peut être gardée dans cet état, et produit beaucoup d’effet; mais il est préférable de la transporter sur papier: elle gagne beaucoup de qualités, et l’on n’a pas l’embarras de conserver une grande quantité de glaces. Cette opération, si délicate en apparence, peut se faire d’une manière très-simple et très-sûre : il suffit de coller sur la couleur une feuille de papier blanc et de laisser bien sécher; on arrache alors le tout, et le collodion se détache sans difficulté. L’image apparaît alors avec beaucoup plus d’éclat, et semble avoir été recouverte d’une couche de gélatine. Si l’on a eu soin d’opérer sur une glace polie, et non sur un verre ordinaire, le procédé est infaillible. »

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