quinta-feira, 15 de outubro de 2009

1851
8 de Dezembro
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
Juillet-Décembre
T. XXXIII,
Nº. 23
Pag. 643, 644


PHYSIQUE APPLIQÉE.-Note sur un nouveau mode de préparation du papier photographique négatif; par M. GUSTAVE LEGRAY.
« Les personnes qui s’occupent de la photographie sur papier connaissent la, difficulté d’obtenir des papiers de bonne qualité et qui prennent les préparations chimiques d’une manière uniforme. Après un grand nombre de tentatives, j’ai réussi à donner à des papiers pour ainsi dire quelconques un encollage qui remédie complétement à cet inconvénient. Ces nouveaux papiers présentent de si grands avantages, sous le rapport de la sûreté et de la facilité des opérations, que je ne doute pas qu’ils ne soient généralement adoptés.
» La matiére qui sert à cet encollage est la cire vierge. On maintient de la cire vierge fondue à 100 degrés dans un grand vase plat; on y plonge le papier jusqu’à imbibition complète. On le retire alors, et, après avoir placé la feuille entre plusieurs doubles de papier buvard, on passe sur ceux-ci un fer modérément chaud, qui fait passer l’excédant de cire dans le papier buvard. Une feuille bien préparée ne doit offrir aucun point luisant à sa surface, et jouir d’une transparence parfaite.
» Ce papier ciré est plongé dans une dissolution chaude formée de:

Eau de riz ………………..1000 grammes.
Sucre de lait ………………..40
Iodure de potassium …….15
Cyanure de potassium…….0,80
Fluorure de potassium ……0,50


« Après un séjour d’une demi-heure, on retire la feuille et on la laisse sécher, en la suspendant par un angle.« La feuille est ensuite plongée dans une dissolution limpide d’acétonitrate d’argent formée par:
Eau distillée ……………………….300 grammes.
Azotate d’argent …………………..20
Acide acétique cristallisalble……24
Noir animal ………………………...… 5

Le noir animal rend le papier plus sensible, et décolore les dissolutions quand elles ont déjà servi.
« La feuille doit rester trois minutes dans cette ,dissolution, et, pour assurer le contact du liquide, on frotte les deux surfaces de la feuille avec un pinceau. Le papier est ensuite lavé à plusieurs reprises avec de l’eau dis-tillée, enfin bien asséché entre du papier buvard.
» Après ces deux préparations, le papier peut être porté immédiatement dans la chambre noire. Il peut être conservé sans altération pendant plus de quinze jours dans un endroit obscur. Sous ce rapport, il présente de grands avantages sur tous les papiers photographiques connus jusqu’à ce jour. Après l’exposition à la chambre noire, il n’est pas nécessaire de faire venir immédiatement l’image à l’acide gallique. On peut attendre, sans inconvénient, jusqu’au soir et même jusqu’au lendemain ou surlendemain. Tout le monde comprendra combien ce nouveau procédé facilite les opérations en voyage.
» La solution d’acide gallique est composée de 1 gramme d’acide gallique, 5 décigrammes d’azotate d’argent, 200 grammes d’eau distillée. L’épreuve se fixe à l’hyposulfite de soude comme à l’ordinaire.
« Je mets sous les yeux de l’Académie une série d’épreuves que j’ai obtenues par ce procédé. Son exécution est tellement facile, que pendant la mission que je viens de remplir pour la Commission des monuments historiques, j’ai fait souvent vingt-cinq ou trente épreuves pendant une journée.» Le procédé dont je viens d’entretenir l’Académie a été déposé en paquet cacheté dans la séance du 25 février 1851. Je prie l’Académie de vouloir bien ouvrir ce paquet, afin d’établir mes droits de priorité.
» Je prie également l’Académie de faire ouvrir un paquet cacheté que j’ai déposé le 17 novembre 1851, et qui renferme un procédé pour varier les tons dés épreuves positives.
« Conformément à la demande de l’auteur, M. le Secrétaire perpétuel ouvre les deux paquets cachetés ci-dessus désignés. Les Notes qui y sont renfermées contiennent, ainsi que l’annonçait M. Gustave Legray, l’indication de toutes les parties importantes de son procédé, opératoire.

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