quarta-feira, 4 de novembro de 2009

1850
30 de Setembro
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
T. XXXI
Nº. 14
Pag. 491, 492

PHYSIQUE. - Note sur un nouveau procédé pour obtenir des images photographiques sur plaqué d’argent; par M. NIEPCE DE SAINT-VICTOR.
(Communiquée par M. CHEVREUL)
« En m’occupant des belles expériences de M. Edmond Becquerel, et cherchant à fixer les couleurs si fugaces qu’elles font naître, j’ai reconnu qu’on peut obtenir des images identiques à l’épreuve daguerrienne, sans employer ni l’iode ni le mercure.
« Il suffit de plonger une plaque d’argent dans un bain composé de chlorure de sodium, de sulfate de cuivre, de fer et de zinc (les deux derniers ne sont pas indispensables pour l’effet), de l’y laisser quelques secondes, de laver à l’eau distillée et de sécher la plaque sur une lampe à alcool.
« On applique contre cette plaque le recto d’une gravure, on recouvre celle-ci d’un verre, et l’on expose une demi-heure au soleil ou deux heures à la lumiére diffuse, puis on enlève la gravure. L’image n’est pas toujours visible; mais, en plongeant la plaque dans l’ammoniaque liquide faiblement étendue d’eau, l’image apparaît toujours d’une manière distincte (le cyanure de potassium et l’hyposulfite de soude produisent le même effet). L’ammoniaque, enlevant toutes les parties du chlorure d’argent qui ont été préservées de l’action de la lumière, laisse intactes toutes celles qui y ont été exposées; on lave ensuite à grande eau. Afin de réussir parfaitement, il faut que le contact de l’ammoniaque ne soit pas prolongé au delà du temps nécessaire pour enlever le chlorure d’argent qui n’a pas été modifié par la lumière.
« L’épreuve, après cette opération, présente le même aspect que l’image daguerrienne, regardée, dans la position où elle est vue, d’une maniére distincte, c’est-à-dire que les ombres sont données par le métal à nu, et les clairs par les parties qui, ayant été modifiées par la lumière, sont devenues mates.
« On peut employer, comme pour l’épreuve daguerienne, le chlorure d’or, si l’on veut fixer l’image, en lui donnant plus de vigueur qu’elle n’en aurait sans cela.« Je me suis assuré que l’on peut obtenir l’image daguerrienne, en exposant la plaque d’argent chlorurée dans la chambre noire, en une heure au soleil, ou deux ou trois heures à la lumière diffuse, puis plongeant la plaque dans l’eau ammoniacale; conséquemment, l’image apparaît sans qu’on soit obligé de recourir à la vapeur mercurielle, laquelle, dans ce cas, ne produirait aucun effet.
« Avant peu, j’espère pouvoir opérer plus promptement et montrer des épreuves faites dans la chambre obscure, qui seraient aussi belles que celles que l’on obtient avec l’iode et le mercure. Je publierai en même temps tous les détails nécessaires à assurer le sucès de ce procédé, et je montrerai aussi la possibilité de fixer l’image sur une plaque d’argent iodée, au moyen de l’ammoniaqne, c’est-à-dire sans recourir pour cela aux vapeurs mercurielies et à l’hyposulfite de soude.
« P. S. J’ai reconnu que la plaque chlorurée chaude est plus sensible A l’action de la lumière que la plaque chlorurée froide. «
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