segunda-feira, 29 de março de 2010

COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1841

5 de  Julho

COMPTES RENDUS  HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Juillet-Décembre

T. XIII

Nº.

Pag. 26, 27.

PHOTOGRAPHIE. - M. Arago demande la parole, afin d’apporter des rectifications essentielles à la communication verbale qu’il fit lundis dernier, de la part de M. DAGUERRE. Les inexactitudes commises par le Secrétaire ont été la suite des explications très-peu développées qui lui avaient été données au sujet des nouvelles méthodes photographiques. Il est même à craindre que la Lettre de M. Daguerre ne satisfasse pas entièrement les physiciens, après la vive curiosité que les résultats annoncés lundi dernier ont dû naturellement exciter. Au surplus, empressons-nous de le dire: les faits restent ce qu’ils étaient auparavant; les rectifications d’aujourd’hui ne leur enlèvent rien de ce qu’ils avaient paru offrir de merveilleux; peu importe, en effet, que l’action instantanée, favorisée par l’entremise de l’électricité, se produise sur telle ou telle substance. M. Arago ajoute encore, pour s’excuser auprès des expérimentateurs qui depuis l’annonce de lundi ont vainement essayé d’exciter par l’étincelle l’iodure d’argent, que ni lui, ni M. de Humboldt n’entendirent le mot acidulée, lorsque l’ingénieux artiste leur fit part de ses nouvelles découvertes.

Voici textuellemnt la Lettre de M. Daguerre à M. Arago:

 

« Mon cher, Monsieur,

» Je reçois a l’instant le Compte rendu de la séance de lundi dernier, et je m’apercois qu’il s’y est glissé une erreur dans la communication que vous avez bien voulu faire de ma nouvelle méthode.

» C’est en parlant de la plaque iodurée. Quoique je ne pense pas que l’iodure d’argent soit insensible au fluide électrique combiné  avec la lumière, je n’ai pas encore, trouvé de réactif, soit direct, soit indirect, qui puisse former l’image à la vapeur du mercure; car autrement le procédé serait. maintenant aussi complet que le premierier,  puisque la couche n’est pas assez sensible pour ne pas donner le temps d’ouvrir et de fermer le diaphragme avant. et après la décharge électrique.

» Vous vous rappellerez sans doute que je vous ai parlé d’une plaque acidulée.

« Comme bien des personnes ont sans doute déjà easayé.d’expérimenter ma nouvelle méthode en se servant dune plaque iodurée soumise sans intermédiaire à la vapeur du mercure, nécessairement elles n’ont rien pu obtenir. Je vous prie donc de vouloir bien, le plus tôt possible, détruire le mot iodurée qui les a induites en erreur. D’ailleurs cette communication ne doit être considérée que comme donnant seulement le principe invariable de la méthode.

« Je sens tellement la nécessité de m’occuper le plus activement possible de ces expériences, que je quitte tous mes, travaux pour m’y livrer entièrement.

» Je vous remercie mille fois, mon cher monsieur, de toute la peine que vous vous donnez, et je vous prie de croire à ma vive reconnaissance.

DAGUERRE.

“Bry-sur-Marne, 5 juillet 1841”

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