quinta-feira, 17 de junho de 2010

L’ARTISTE

1839
L’ARTISTE
2e Série
 Tome III,
4e Livraison
Pag. 64
Lundi passé, M. Herschell, le fils de ce savant Herschell qui a découvert une planète nouvelle, et qui a eu l'honneur de lui donner son nom, est allé rendre visite a notre célébre Arago, qui a reçu le savant étranger avec toute la considération qui est due à sa science personnelle aussi bien qu'au nom de son père. Pour que la fête fût complète, M. Arago montra a M. Herschell un des produits du daguérotype, lui demandant en toute conscience si M.Talbot de Londres produisait rien d'aussi parfait. A la lue de cette merveille, John Herschell demeura comme interdit. Il ne pouvait en croire ses regards. Son étonnement était d'autant plus grand qu'il avait été un des plus habiles soutiens de M. Talbot, quand celui-ci réclamait dans toute l'Europe les honneurs de l'invention de M. Daguerre. - Monsieur, dit M. Herschell à M. Arago, je dois vous dire que, comparativement à ces chefs-d'œuvre du daguérotype, M. Talbot ne produit que des brouillards. Il y a autant de différence entre les deux produits qu'entre la lune et le soleil. - Prenez garde à ce que vous dites, sire John, reprit M. Arago; je fais mon rapport a la chambre des députés sur le daguérotype, et je répéterai ce que vous me dites là, à coup sûr. - Monsieur, reprit à son tour M. Herchell, vous pouvez faire de mes paroles tel usage qu'il vous plaira. M. Talbot lui-même, s'il pouvait voir,ir ce que vous m'avez montré, ne me démentirait pas.

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