sexta-feira, 24 de abril de 2009

1861, 25 de Novembro

1861, 25 de Novembro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. LIII,
Nº. 22
Pag. 966, 967, 968
THÉRAPEUTIQUE. - De l’application de la photographie à la laryngoscopie et à la rhinoscopie; par M. J. Czermak.

(Commission des prix de Médecine et de Chirurgie.)

« Il y a deux ans que je conçus l'idée d'appliquer la photographie à la laryngoscopie. Dans ma brochure « du Laryngoscope, etc. « édition française, Paris, J.-B. Baillère, 1860, page 30, on trouve le passage suivant : « Un photographe (M. Simonyi, de Pesth) que j'ai consulté, m'a répondu qu’il croyait possible de fixer les images que j'obtenais sur moi-même avec le laryngoscope. » Mais ce n'est qu'a la findu mois d'août et au commencement du mois de septembre 1860, pendant un second séjour que je fis cette année, que j’ai eu pour la première fois l'occasion d'essayer réellement l'application de la photographie à la laryngoscopie (1) ([i]). M. Lackerbauer, de Paris, dont tout le monde admire les gravures et photographies, a bien voulu m'aider par son habileté connue.
» L'appareil photographique se place près du miroir d'éclairage, au même endroit où à l'ordinaire se trouvent les yeux des observateurs qui veulent voir les images que j'obtiens par mon instrument d'auto-laryngoscopie (voy. loc. cit. chap. 1er, § 3), de manière que ces images se projettent sur la planche collodiée.
» Quoique nous n'ayons pas alors réussi à avoir une photographie complète du larynx, nous avons pourtant obtenu des traces distinctes de la glotte, des cordes vocales supérieures et inférieures et des ventricules de Morgagni, de sorte qu'il ne restait donc plus de doute sur la possibilité de fixer par la photographie les images laryngoscopiques.
« Encouragé par les résultatsde ces expériences, forcément interrompues par mon brusque départ de Paris, je les ai reprises pendant le mois d'octobre de l'année courante à Prague, dans l'atelier du peintre et photogaphe M. Brandeis, qui se chargeait de la partie photographique du travail. Cette fois j'ai réussi complétement, et je m'empresse de signaler ce fait et de soumettre au jugement de l'Académie les premiéres éprcuves (nº 1, nº 2 et nº 3) de cette nouvelle application de la photographie et du stéréoscope à la science.
» Nº 1. Double photographie laryngoscopique. Les deux images du larynx, regardées au stéréoscope, donnent une vue-relief du larynx pendant l'émission d'un son.
» On voit au fond la glotte vocale, les cordes vocales inférieures, un peu plus en dehors deux sillons, qui indiquent les ventricules de Morgagni, plus en dehors encore les cordes vocales supérieures ou fausses.
» Ces parties sont surmontées par un court tuyau saillant dans le pharynx, formé par l'épiglotte (qui se colle contre la base de la langue), les cartilages aryténoïdes et les ligaments ary-épiglottiques.
« Les cartilages aryténoïdes se touchent intimêment dans la ligne médiane et se croisent avec les cartilages de Santorini, ce qui explique l'aspect asymétrique de ces parties. (Voy. loc. cit., p. 57.)
» En dehors des ligaments ary-épiglottiques, l'oeil plonge dans la petite cavité, tapissée par la muqueuse du pharynx, qui se trouve de chaque côté entre la surface intérieure du cartilage thyroïde et la surface extérieure du ligament ary-épiglottique et du cartilage cricoïde et aryténoïde.
« La ligne blanche qu'on remarque tracée horizontalement au-dessus de l'image laryngoscopique est le reflet brillant de la monture métallique du miroir laryngien, tandis que la partie vivement éclairée au-dessous de cette image n'est que le dos de la langue au fond de la bouche largeiment ouverte.
« Nº 2. Photographie stéréoscopique du larynx. Même objet : le larynx pendant la phonation. Vue prise plus en arrière: on voit, par conséquent, une plus grande partie de la surface postérieure des cartilages aryténoïdes, une plus petite de la base de la langue.
« Nº 3. Photographie rhinoscopique. On sait qu'en introduisant le miroir laryngien dans la pratique usuelle, je ne me suis pas borné à m'en servir seulement pour l'exploration du larynx, mais que j'ai enseigné un nouveau procédé pour appliquer également ce miroir à l'exploration de la cavité et des fosses nasales, des trompes d'Eustache, etc. J'ai nommé cette nouvelle application du petit miroir laryngien la « Rhinoscopie « .(Voy. loc. cit., chap. Ier, § 5, p. 37.) Voici donc une image de la cloison, de la fosse nasale droite, du cornet supérieur et médian, des méats et d'une partie de la surface postérieure du voile du palais (qui dérobe à la vue la conque et le méat inférieur), obtenue par la rhinoscopie et photographiée d'après nature.
« La fosse nasale gauche, qui se trouve naturellement au côté droit de l'image produite dans le miroir par réflexion, n'est pas éclairée.
« Je communiquerai plus tard une description détaillée de la manière de produire les photographies laryngoscopiques et rhinoscopiques et surtout les photographies stéréoscopiques du larynx, quand j'aurai eu l'occasion de faire faire une série d'images qui pourront servir à l'explication iconographique de la physiologie et de la pathologie des organes de la voix. »
([i]) (1) Cette idée n'avait pas du tout excité l'attention publique; le seul M. Mandl, qui m'avait prêté son concours pour la traduction française de ma brochure, l'a appliquée plus tard, et a fait construire, pendant son dernier séjour à Vienne, un appareil destiné à photographier les images dn larynx, obtenues par l’auto-laryngoscopie aussi bien que par l'exploration laryngoscopique de malades. (Voy. Zeitschrift der Ges. der Aerzte zu Wien, nº 43, 1800, p. 685; séance du 12 oct. 1860.)

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