quarta-feira, 8 de abril de 2009

1863, Julho - LE MAGASIN PITTORESQUE

1863
Julho
LE MAGASIN PITTORESQUE
XXXI Année,
Nº. 29
Pag, 230, 231
*
LA PHOTOGRAPHIE
Suite. - Voy. p. 43, 78, 135, 191

Pose du modèle. – opérations après la pose

Pose. - C'est à ce montent qu'il faut appeler à son aide toutes ses connaissances artistiques. Le dessin, la perspective, doivent aider à trouver, pour le modéle, s'il s'agit d'un portrait, une pose heureuse quoique simple; s'il s'agit d'un paysage, un point de vue sagement choisi. Il faut recourir, pour cette étude, aux ouvrages qui traitent de cette matière.
Pendant que la glace est dans le bain d'argent, on prend soin de disposer le modéle, parce que la surface, une fois sensibilisée, ne peut attendre plus de cinq minutes sans danger de taches. C'est plus de temps qu'il n'en faut. On doit remarquer que dans la série des opérations photographiques il s’agit d'aller vite, et cependant sans se presser, résultat auquel on arrive par le soin, la présence d'esprit, l'adresse et l'ordre.
Il est impossible de donner, même approximativement, une évaluation du temps d'exposition; mille causes le modifient continuellement: la couleur, la qualité de la lumière ambiante; la couleur, l'éloignement du modèle; le foyer, le diamètre de l'objectif, l'ouverture du diaphragme; la rapidité et la sûreté des opérations; la puissance du développement, etc., telles sont les principales causes de variation de la durée de la pose. Quelques essais en apprennent plus que tous les discours du monde. Il faut commencer par poser trop peu, une ou deux cecondes, par exemple, faire quelques épreuves en augmentant régulirement la durée, et se fixer au temps qui a fourni la meilleure image, vigoureuse et abondante en détails.
Développement de l’image. - Le châssis négatif étant rapporté dans le cabinet obscur, on en sort la glace avec précaution et l'on verse rapidement à la surface un flot du liquide suivant, contenu dans un verre à expériences.
On a eu soin, depuis quelques jours, de mettre dans un grand flacon assez de protosulfate de fer, ou couperose verte, pour qu'en le remplissant d'eau il reste au fond un peu de ce sel non dissous: c'est ce qu'on appelle une solution saturée.
Prenez alors pour le développement do l'épreuve le mèlange suivant :

Eau saturée de protosulfate de fer ……….50 cc
Eau distillée ……………………………...........400
Alcool à 36 degrés ………………..........………25
Acide acétique cristallisable ……………......45

filtrez le tout, et ne craignez pas d'en couvrir abondamment la surface à développer.
Lorsque l'épreuve, après s'être complétée dans ses détails, restera stationnaire, ajoutez à la solution, dans le verre, quelques gouttes d'une solution d'azotate d'argent à 2 pour 100. Les noirs prendront de l'intensité, et sous aménerez i'épreuve à être compléte et vigoureuse dans toutes ses parties.
Lavage. - A ce point des opérations, il faut laver abondamment la surface du collodion pour la débarrasser du liquide acide qui l'inonde, et qui décomposerait les corps alcalins qui doivcnt servir au fixage.
On voit dans la figure 1 (p. 44), au-dessous de la petite fenêtre garnie de verre jaune, la grande cuvette au-dessus de laquelle se fait le développement, la glace étant tenue dans la main, ou, si elle est tropgrande, posée au milieu sur un support. A droite est le flacon laveur, dont le détail s'aperçoit encore mieux dans la figure 2 (p. 45), entre les balances et la cuvette au-dessus de laquelle se fait le fixage. C'est un flacon ordinaire, dont le bouchon est traversé par deux tubes recourbés dont l'un gagne le fond du vase pour y amener l'air néecssaire à l'écoulement, et dont l'autre, par lequel sort l'eau, traverse seulement le bouchon. Ce flacon laveur sert constamment: avant, après le fixage; avant, aprés le renforcement. Il fournit un jet continu, sans secousses, d'une roideur moyenne , déterminée, du reste, par la grandeur du vase, et qui permet, si l'eau est exempte de corps étrangers, de ne jamais entamer la couche de collodion.
L'épreuve étant développèe et lavée au-dessus du grand plat verni qui sert à recevoir les eaux de lavage, on la met au-dessus de la cuvette de fixage, dans le petit compartiment que l'on a disposé à cet effet à l'extrémité du cabinet obscur. Là on verse sur la surface du collodion une couche suffisante d'eau saturée d'hyposulfite de soude ou d'eau contenant 2 à 3 pour 100 de cyanure de potassium. Le sel jaune d'iodure d'argent qui rendait la couche demiopaque étant enlevé complétement et partout, il faut laver encore abondamment,et, comme l’épreuve s'est affaiblie, procéder, s'il est nécessaire, à son renforcement.
Renforcement. - Le plus simple consiste à verser sur l'image une solution de bichlorure de mercure à 1 pour 100 dans l'eau distillée.
Ce corps, de même que le cyanure de potassium, est un poison très-violent, et ne doit être manié qu'avec précaution. On répand ce liquide rapidement et également à la surface de l'épreuve; elle noircit immédiatement sous son contact. On rejette la solution, et on examine en transparence si le renforcement est suffisant, c'est-à-dire si les lignes sont noires et bien opaques. Si ce résultat n'est pas atteint, on lave et on reverse une nouvelle couche de solution de bichlorure. On lave avec soin.
L'action de ce renforcement ne doit pas être prolongée, parce que l’image blanchirait; si cet accident arrivait, on la laverait abondamment, puis on la porterait au-dessus de la cuvette de fixage et on la couvrirait d'un seul coup avec la solution d'hyposulfite. L'épreuve prendrait immédiatement un ton noir très-intense. C'est même le moyen d'obtenir le renforcement le plus fort possible sur une épreuve trop faible.
Gommage et vernis. - L'épreuve étant parfaitement développée, fixée, renforcée et lavée: pendant qu'elle est encore humide, versez à sa surface un mucilage de gomme arabique à 10 pour 100. Dressez la glace alors contre un mur sur des feuilles de papier buvard.
Lorsque l'épreuve est entiéreinent sèche, on fait tiédir la glace au-dessus de quelques charbons enflammés, et l'on y verse, comme du collodion, une couche de vernis que l'on peut faire soi-même en se procurant les substances suivantes.
Mettez dans un matras en verre, sur un fourneau au bain-marie:

Alcool à 36 degrés ……………………..100gr
Gomme laque blanche pulvérisée …….. 4
Benjoin choisi ………………………...........….2
Gomme élémi ………………………..........….2
Sandaraque pulvérisée …………….....……2
Camphre ……………………………….............0,50
Térébentine de Venise ……………......……0,50

Ajoutez quelqnes morceaux de verre cassé très-fin, et faites bouillir au moins une heure, en remplaçant l'alcool évaporé. Le verre pilé a été ajouté pour empêcher les résines d'adhérer au vase, surtout quand on n'emploie pas le bain-marie; si on l'emploie, on peut se passer de cette addition.
On laisse reposer douze heures, et l'on décante la partie claire pour l'image.
Accidents. - Le nombre des accidents qui embarrassent la marche des opérations est considérable. Tantôt ce sont des taches, des points, des rides de diverse nature et de diverses couleurs; tantôt pas d'image, ou une image terne, voilée et incomplète. Il faut encore, pour apprendre à remédier à tout cela, recourir aux ouvrages spéciaux.
Images amphipositives. --Ces images, singulier jeu du développement appliqué sur la couche du collodion impressionnée, ont été étudiées pour la première fois et dérites par M. H. de la Blanchère, dès 1856. Elles consistent en ce que l'image, au lien de se développer négativement, apparaît positive par transparence ou transmission de la lumière, et en mème temps positive par réflexion.
L'étude de ce phénomène curieux, continuée maintenant par les opérateurs anglais et français, doit conduire à des faits intéressants pour le mode de formation des épreuves photographiques, mais ne peut trouver place dans ces études élémentaises.

ALBUMINE NÉGATIVE

Lavage et chois des glaces. - Les glaces qui servent dans le procédé à l'albumine négative sont les mêmes que celles qu'on emploie pour le collodion. Les bords doivent en étre rodés avec soin pour assurer l'adhérence de l'al- bumine que l'on fait déborder. Il faut que le lavage de ces glaces soit rigomeusement fait; leur séchage, qui doit être suffisant, est cependant d'une importance moindre que pour le collodion; mais il est bon que le dernier nettoyage soit opéré avec un mélange de craie, d'ammoniaque et d'alcool, afin d'être sûr que la surface de la glace est parfaitement dégraissée.
La suite à une prochine livraison.

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