terça-feira, 7 de abril de 2009

1864 - LE MAGASIN PITTORESQUE

1864
Agosto
LE MAGASIN PITTORESQUE
XXXII Année,
Nº. 35
Pag, 275, 276
*
LA PHOTOGRAPHIE
Suite. - Voy. p. 92, 107, 151, 218

PAR LES SELS D’URANE

Origine du procédé. - La solidité des épreuves positives obtenues par ce procédé doit être au moins égale à celle des épreuves obtenues par 1'azotate d'argent, l'liypossufite de soude, agent destructeur par excellence, étant écarté. La plus grande difficulté est d'éviter le voile plucheux qui recouvre l'image, celle-ci tendant à se former à l'intérieur du papier et non à sa surface. L'albuminage ne peut remédier à cette difficulté, parce que l'albumine est coagulée par les sels d'urane; reste le gélatinage, insufisant jusqu'ici.
Azotate d'urane. - C'est un sel acide de couleur jaune verdâtre ressemblant, sauf la couleur, aux cristaux de l'hyposulfite. Quoique soluble dans l'éther, son acidité l'empêche d'être appliqué directement au collodion.
Choix du papier. - Il faut choisir un papier très-épais, Turner, Wattmann ou Saxe; prendre garde, quel qu'il soit, de le toucher avec les doigts humides, et le renfermer huit à quinze jours dans un tiroir obscur. On doit éviter de placer sur des feuilles insolées par hasard celles passées au premier bain: la feuille frappée par la lumière impressionnerait l’autre et donnerait une trace au bain révélateur.
Imprégnation.
- Composez le bain suivant:

Eau distillée ……………………50 grammes.
Alcool ………………...………….50
Azotate d'urane ………………15

Le papier destiné à ces épreuves sera plongé pendant quelques minutes dans de l'eau distillée en ébullition, afin de diminuer l'enco1lage autant que possible; on le passera
alors dans l'eau froide, et on le pressera entre des feuilles de buvard bien net; puis, pendant qu'il est encore moite, on le plongera une minute dans le bain ci-dessus; on le retirera pour le suspendre à l'obscurité, et, dans cet état, il pourra se conserver très-longtemps.
Séchage. - Si, au lieu de laisser sécher le papier naturellement, à l'obscurité, on veut augmenter sa sensibilité, il faut le sécher rapidement devant le feu, mais faire attention qu'il est devenu très-inflammable, ce qu'il doit à l'azotate d'urane dont il est imprégné. Il brûle à 1 centimétre d'une plaque chauffée à 80 degrés, et rougit avec une facilité proportionnelle.
Exposition. -L'appréciation du temps de pose est une des choses les plus délicates de ce procédé. En général, on doit tirer l'image un peu faible; elle peut se renforcer au bain continuateur. Si elle est trop visible, car il faut qu'elle ne soit que peu apparente, on la virera de suite et directement an bain d'or, qui dépouille beaucoup plus que le bain d'argent.
Virage par l'argent.

Eau distillée …………………..…100 grammes.
Azotate d'argent cristallisé …….2
Acide azotique pur …………….traces.

Plongez-y rapidement l'épreuve insolée; enlevez, avec un pinceau consacré à cet usage et restant plongé dans l'eau distillée, les bulles d'air qui sortent du papier. L'image se développe peu à peu avec un ton brun-roux assez désagréable particulier aux sels d'argent; elle se renforce seule, et, au bout de quelques minutes, elle-a acquis l'intensité qu'elle peut avoir.
On obtient des tons noirs violets avec le bain suivant:

Eau distillée …………………………….100 grammes.
Alcool à 36 degrés ……………………...10
Azotate d'argent ……………………….....3
Azotate de cadmium ………………….....1
Azutate d'urane ………………………...…1
Acide azotique pur ……………………..traces.

Il faut que tous les bains révélateurs soient acides, mais le moins possible; s'ils sont neutres ou alcalins, les épreuves sont voilées et cendrées de gris.
Virage par l'or. - Le bain d'or se compose de:

Eau distillée …………………………..1000 grammes
Chlorure d'or …………………………1
Acide chlorhydrique pur ……1 à 2 gouttes.

Pour révéler avec ce bain, il faut prolonger l'exposition à la lumière un temps double de celui déjà adopté, parce que le bain tend à ronger les demi-teintes, l'acide chlorhydrique qu'il contient dissolvant l'azotate d'urane, même insolé. On obtient de la sorte des tons bleus et noirs assez agréables, quoique un peu froids.
Virage par le mercure. - Les épreuves obtenues parce sel sont les plus belles et les plus puissantes comme ton. Prenez:

Eau ordinaire filtrée ……………...2000 grammes.
Bichlorure de mercure …………...1

L'image doit être estrémêment venue à la lumière. Il faut plonger la feuille au bain de bichlorure, et l'y laisser deux à trois minutes; de ce temps juste dépend la réussite: il est dautant plus dificile à calculer, que l'épreuve ne change presque pas sous l'influence de ce bain. Mais quand, aprés avoir été parfaitement lavée, elle est plongée au bain révélateur d'azotate d'argent, on s'aperçoit de suite si l'action du bichlorure a été bien calculée. Si elle a été trop longue, les demi-teintes sont rongées; si elle ne l'a pas été assez, l'image n'est pas dépouillée et sort beaucoup trop foncée et sans détails accusés. On peut essayer alors de la dégorger au chlorure d'or. Quand le temps du bain de bichlorure a été bien calculé, l'épreuve prend au bain d'argent des tons noirs magnifiques.
Lavages. - Une épreuve étant arrivée au point où elle a le plus d'éclat, retirez-la du bain. Si elle est révélée à l'azotate d'argent, passez-la d'abord dans de l'eau ordinaire, puis dans une eau légèrement ammoniacale. Ce lavage dégorge parfaitement les blancs et enlève toutes les taches d’acide qui peuvent rester dans le papier. Passez ensuite dans deux eaux ordinaires, en tout dix à quinze minutes, et 1'épreuve est fixée. On augmente la vigueur en la séchant devant un feu vif. Les épreuves imparfaitement lavées deviendront, au bout de cinq ou six semaines, d'un rouge-brique uniforme sur toute la feuille.
La fin à une autre livraison.

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