sexta-feira, 5 de junho de 2009

1855, 23 de Dezembro

L’AMI DES SCIENCES
T. I
1er Année
nº 51
Pag. 503
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Eaux fortes photographiques.

Nous avons publié, dans notre nº 48, un procédé de M. Bastien, pour obtenir par la photographie des dessins ayant l'aspect d'eaux fortes, et dans le nº suivant, une lettre de M. Mathieu sur le même sujet. A cette occasion, M. Cuvelier nous adresse d'Arras, en date du 12 décembre, la description d'une méthode facile et n'entraînant qu'une dépense insignifiante. M. Cuvelier décrit ainsi son procédé :
« Il consiste à prendre une feuille de verre quelconque, à la poser sur un coussin de papier, à l'encrer avec du noir d'imprimeur, exactement comme on encre une pierre lithographique, et à rouler dans tous les sens, de manière à y déposer une couche mince et aussi égale que possible. Cela fait, vous saupoudrez fortement la couche d'encre avec du blanc de céruse en poudre fine, au moyen d'un tamis, et vous frottez 1égèrement avec un blaireau pour faire adhérer le blanc à la couche de noir; vous relevez votre glace pour faire tomber l'excès de blanc, et vous balayez au moyen du blaireau, afin de ne laisser sur la glace que la quantité nécessaire pour faire une surface blanche et uniforme.
« La glace est ainsi prête à recevoir un dessin: on la place sur un morceau de papier ou de drap noir et l'on dessine avec une pointe.
« II est évident que chaque trait fait par la pointe met la glace à nu et produit le même effet que si on dessinait sur du papier blanc avec un crayon noir.
« Dans les premiers jours de sa préparation, cette pâte reste molle et permet de faire un mélange de travail à la pointe et de pointillé.
« Le pointillé se fait en tapotant avec une brosse en bout.
« Avec ces clichés on fait des épreuves par les moyens ordinaires de la photogaphie; l'intelligence du photographe peut en tirer des effets très-variés.
« Agréez, etc.
A. CUVELIER,
Photographe amateur.

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