sexta-feira, 5 de junho de 2009

1855, 25 de Novembro

L’AMI DES SCIENCES
T. I
1er Année
nº 47
Pag. 473, 474
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Gravure électro-chimique.

M. G. Devincenzi s'est livré, depuis plusieurs années, à la recherche des moyens propres à reproduire, par la gravure en relief sur planche de métal, un dessin donné ou une page d'impression; il décrit, dans les termes suivants, la méthode à laquelle il s'est arrêté:
Le métal le plus propre à cette espèce de gravure est le zinc. On l'emploie en planches laminées qu'on grène avec du sable tamisé, et on dessine dessus avec l'encre et le crayon lithographique. Le dessin executé, on prépare la planche comme si l'on devait s'en servir pour le tirage lithographique. On plonge, à cet effet, la planche dans une décoction de noix de galle, pendant une minute On la lave à l'eau pure et on la gomme avec une légère dissolution de gomme arabique. On mouille la planche avec une éponge, on efface le dessin avec de l'essence de térébenthine et on roule sur sa surface un cylindre lithograhique enduit d'un vernis. Ce vernis recouvre exactement tous les traits faits par le dessinateur. Le vernis doit avoir les qualites suivantes: 1º ne pas altérer le dessin; 2º adhérer fortement à la planche; 3º ne pas être attaqué par les agents chimiques employés à graver.
Le vernis connu en Angleterre sous le nom de Brunswick black, mêlé avec l'essence de lavande, est préférable à tous les autres. On compose ce vernis d'asphalte, d'huile de lin cuite avec la litharge et de térébenthine. Après que le vernis est sec, on met la planche de zinc en communication avec une planche de cuivre à la distance de 0,005; après quoi on les plonge dans une dissolution de sulfate de cuivre marquant 15 degrés; il en résulte alors un couple voltaïque; l'acide sulfurique résultant de la décomposition do sulfate de cuivre dissout toutes les parties du zinc qui ne sont pas recouvertes. On donne plus ou moins de profondeur à la gravure, suivant le genre du dessin. Les dessins au crayon sont gravés en général en quatre ou cinq minutes, et ceux à la plume en sept ou dix minutes.
Le sulfate de cuivre ne produit aucune altération dans les dessins les plus délicats, et n'attaque pas le vernis.
On peut appliquer cette méthode de graver à tous les autres procédés a l’aide desquels on reproduit un dessin. On peut dessiner sur papier et transporter ensuite le dessin sur les planches. On transporte les impressions des pierres lithographiques, ou celles des planches de cuivre ou d'acier. On peut de même faire usage de la pointe et des machines à graver. Ces machines peuvent être employées sur le zinc aussi bien que sur les pierres lithographiques pour produire des teintes plates. Ce procédé s'applique égalernent aux caractères d'imprimerie. II suffit d'avoir une page d'un livre transportée sur une planche de zinc pour en faire un stéréotype.
Cette maniére de graver remplacera la stéréotypie ordinaire. D'après ce procédé, on peut transporter les pages d'un livre, lorsque l'on imprime, sur des feuilles très-minces de zinc, et de celles ci sur des planches plus fortes pour les graver toutes les fois que l'on veut réimprimer. De là, grande économie sur la composition et le papier, puisqu'on n'est pas obligé de faire de grands tirages. Une copie sur des feuilles très-minces de zinc ne coûte pas plus qu'un exemplaire tirsé sur bon papier.
J'ajoute enfin qu'on peut appliquer les stéréotypes à deux autres moyens de reproductions typographiques. Il n'est pas difficile de faire le transport d'une vieille impression sur des planches métalliques. On peut ainsi avoir des stéréotypes de vieux livres.

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