sexta-feira, 5 de junho de 2009

1855, 29 de Outubro

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. XLI
Nº.18
Pag. 726, 727
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PHOTOGRAPHIE SUR PAPIER. - Description d’un procédé au moyen duquel chaque artiste peut obtenir lui-même, et autant de fais qu’il le veïut, la reproduction d’un dessin ; par M. Ernest Bastien (Présenté par M. Chevreul.)

« J’étends sur une plaque de verre une mince couche de blanc de plomb sur laquelle je trace avec une pointe ou un burin le dessin que je veux reproduire: la pointe enlevant le blanc de plomb et mettaut ainsi le verre à nu partout où elle passe, chaque trait ressort en noir si j’ai eu soin de placer un morceau d’étoffe ou de papier de cette couleur sous la plaque de verre. Mon dessin achevé, je pose la plaque de verre à plat dans un tamis de laiton ou de crin que je plonge dans un bain composé de sulfure de potassium dissous dans de l’eau: ce réactif noircit le blanc de plomb en quelques secondes, et j’obtiens ainsi un véritable cliché dont je puis tirer des épreuves par les procédés ordinaires de la photographie.
« Pour fixer le cliché et lui permettre de résister au tirage d’un grand nombre d’épreuves, je le recouvre d’un vernis dur et bien transparent. Le vernis que l’on emploie pour préserver les clichés photographiques convient assez bien pour cet usage.
« Le principal avantage que présente le procédé qui vient d’être décrit, est de permettre à un artiste de reproduire lui-même ses dessins avec une parfaite exactitude, sans sortir de son atelier et sans être obligé d’employer aucun appareil coûteux ni encombrant. »

« M. Regnault fait remarquer, à l’occasion de cette communication, que l’on a depuis longtemps imaginé de faire concourir l’action photographique avec le travail à la pointe pour obtenir des dessins qui ont l’aspect des eaux-fortes. Il a chez lui, depuis dix ans, des dessins de ce genre exécutés par M. Saint-Èvre père, par un procédé qui paraît ne différer en rien d’essentiel de celui qui est exposé dans la Note de M. Bastien. »

« M. Chevreul rappelle qu’il a, en présentant le procédé de M. E. Bastien, cité M. Berri et d’autres personnes qui ont proposé des procédés plus ou moins analogues à celui dont il est ici question. Pour faire, au reste, l’historique de cette branche de la photographie, ce n’est pas à dix ans seulement qu’il faut remonter, mais à seize, puisque la communication de de M. Berri a été faite à l’Académie dans sa séance du 30 septembre 1839.
(Voir Comptes rendus, tome IX, page 429.) «

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